« Napoléon III le provincial »
Livre Prix Napoléon III 2013
(lire au bas de ce fichier)
Alain Carteret
Hors Série n°2 du Magazine Napoléon III
Publié par Soteca le 13 juillet 2012
98 pages quadri - 210 illustrations
Napoléon III est
le premier chef d’État à avoir sillonné
L’histoire
s’est souvent bornée à reconnaître l’embellissement de Paris, transformée en
plus belle capitale du monde. Et encore le mérite en était-il attribué au baron
Haussmann qui n’a été que son fidèle exécutant ! La métamorphose du « Paris
de Napoléon III », couronnée par l’exposition universelle de 1867, mérite
que les cendres de l’Empereur viennent un jour y reposer, précisément aux
Invalides. Mais Paris a occulté tout ce qu’il a réalisé en province, dans
Il est temps
de combler cette lacune. En effet, l’Empereur « de tous les
Français » a dynamisé l’ensemble de
Auteur
Alain Carteret, né à Vichy en 1946, licencié en droit et diplômé de
Sciences-Po Paris, préside depuis 2004 l’association des Amis de Napoléon
III de Vichy qui organise chaque année (fin avril ou début mai) depuis 2008
une Grande Fête Napoléon III de trois jours et célébrera en 2013 le 30e
anniversaire de sa création le 16 avril 1983.
Historien
de la ville de Vichy et du Second Empire, il a déjà publié trois ouvrages sur Napoléon III : Napoléon III bienfaiteur en 2003, Actes et
paroles de Napoléon III (
Il nous convie dans cet album à une promenade dans
les villes et résidences impériales du Second Empire, montrant que Napoléon III
a été à la fois l’Empereur de
Présentation
Cet album évoque d’abord les principaux voyages de Napoléon III en province, notamment en 1852
(la moitié sud de
Il offre ensuite un vaste panorama des « sites napoléoniens
III » les plus marquants, avec de nombreuses illustrations d’époque et
des photos d’aujourd’hui. Outre les grandes villes dites haussmanniennes (Lyon, Marseille et Bordeaux), les résidences
impériales (Compiègne, Fontainebleau, Saint-Cloud, etc.) et les sanctuaires
familiaux (Rueil, Saint-Leu et Ajaccio), sont développées ici les cités
balnéaires (Arcachon, Biarritz et Deauville) et les stations thermales
(notamment Plombières et Vichy) dont la création ou l’essor sont l’œuvre du
Second Empire.
Introduction page 4
Les livres sur le Second Empire, infiniment moins
nombreux que ceux ayant trait à Napoléon Ier, portent
systématiquement sur la vie de Napoléon III, le déroulement chronologique des
faits politiques de 1848 à 1870, et la biographie des principales personnalités
(Eugénie, le Prince impérial, Morny, Haussmann, Lesseps, Offenbach). Les autres
thèmes abordés, eux aussi, varient peu : coup d’État, Paris, guerres de
Crimée, d’Italie, du Mexique et de 1870 (selon une tradition des historiens du
Premier Empire qui se complaisent dans les batailles et les thèmes militaires).
Sur la prospérité économique, principal apport du Second Empire, et sur les
réformes sociales, grande innovation pour l’époque : trop peu d’ouvrages.
Il est un autre domaine où il n’existe rien de
synthétique : les réalisations du Second Empire en province, sur les
territoires de
Certes, il existe quelques ouvrages d’historiens
locaux, amateurs le plus souvent, qui retracent la vie de leur commune
« au temps du Second Empire » ou « au temps de Napoléon
III ». Mais aucun n’a tenté jusque-là de regrouper les principales
modernisations (toujours présentes) opérées dans les différentes villes de
France entre 1851 et 1870.
Bien
sûr et malheureusement, il est impossible ici d’être exhaustif, tant les
réalisations ont été nombreuses, partout. Le visage de l’ensemble de
Et encore, est-il difficile d’appréhender par l’image
le bien-être supérieur apporté aux populations par les mesures volontaristes et
modernistes de Napoléon III. Dans le domaine des transports (réseau de chemin
de fer, routes et voies urbaines), de la transmission des informations (postes
et télégraphe) et de l’hygiène améliorant la vie de tous les jours
(canalisations d’eau potable et égouts d’eaux usées).
Le Second Empire a été une véritable révolution.
Révolution matérielle, mais aussi révolution démocratique : les
institutions en place en 1870 sont très proches de la monarchie républicaine
actuelle, la transmission héréditaire du pouvoir en moins.
Les quatre Napoléon
un jour réunis dans le même édifice ?
Conclusion page 97
Napoléon III promoteur
de Napoléon Ier
Que répondre à ceux qui verraient d’un mauvais œil une « concurrence Napoléon III » faite à Napoléon Ier en le faisant entrer à son tour aux Invalides ? Ceci : sans Napoléon III, le mythe de Napoléon Ier se serait depuis longtemps essoufflé. Certes, sans Napoléon Ier, Napoléon III n’aurait pas existé. Mais c’est Napoléon III qui a prolongé et amplifié l’aura de Napoléon Ier, qui a relancé et pérennisé le souvenir du Premier Empire. Sans le dernier empereur, le Premier serait sans doute resté dans l’opinion au rang d’un génie militaire finalement vaincu à Waterloo.
Avant même son
élection à la présidence en 1848, Napoléon III avait déjà commencé par ses
livres (Des idées napoléoniennes,
écrit à Londres en 1839) son œuvre obstinée de réhabilitation de son oncle. Une
fois empereur, il n’omettait jamais dans ses discours de faire l’éloge de son
oncle. En 1854, il crée une commission chargée de publier la correspondance de
Napoléon Ier. Dès 1856, il renoue avec le
15 août (jour de naissance de l’Empereur) : fête nationale de
Napoléon III a tout
fait pour la famille Bonaparte
Napoléon III a tout fait pour la famille Bonaparte, même illégitime : comte Léon pensionné, Alexandre Walewski ministre, fils Patterson Bo accueilli. Sa fameuse réplique « Si, j’ai sa famille » à la remarque Vous n’avez rien de l’Empereur illustre sa fidélité à la mémoire du fondateur. Sans relâche, il a couvert d’honneurs et de faveurs son oncle le roi Jérôme (maréchal, gouverneur des Invalides, président du Sénat), son cousin Plon-Plon (pourtant républicain et anticlérical), les Murat, les Baciocchi, etc.
Napoléon III a
vivifié l’image de la dynastie
Il a successivement racheté la maison Bonaparte d’Ajaccio en 1852, Longwood à Sainte-Hélène en 1858, le château de Malmaison en 1861. Il a fait restaurer l’église de Rueil et bâtir celle de Saint-Leu. Il a fait construire la chapelle impériale d’Ajaccio. Enfin, il a fait aménager par Visconti la crypte des Invalides pour Napoléon. Il l’a inaugurée lui-même le 2 avril 1861, en présence du Prince impérial.
Napoléon III aux
Invalides ?
Après tout cela, comment oserait-t-on dénier à Napoléon III le droit de rejoindre son oncle sous le dôme de l’église Saint-Louis des Invalides ? Le retour des cendres aux Invalides offrirait une occasion unique de mieux faire connaître la vérité historique sur Napoléon III et le Second Empire. Les descendants de ce peuple de province, qui a ovationné Napoléon III et lui a apporté ses suffrages pendant 22 ans, doivent pouvoir aller lui rendre un légitime hommage dans la capitale qu’il a façonnée…
Église Saint-Louis des Invalides
Napoléon III le provincial
reçoit le « Prix Napoléon III 2013 »
le 30 novembre 2013 à Rueil-Malmaison
Le samedi 30 novembre 2013, la
ville de Rueil-Malmaison a organisé, à
David
Chanteranne, Carole Berté, Jean des Cars, Alain
Carteret, JO Boudon
Patrick Ollier (maire), Stève Sainlaude et le baron
Gilbert Ameil
(masqués : Bernard Chevallier et Georges Poisson)
Patrick Ollier,
maire de Rueil-Malmaison, a remis le Prix Napoléon III aux deux lauréats jugés
« ex-aequo » : Alain Carteret et Stève Sainlaude. L’honneur est
immense quand on relit la liste (ci-dessous) des prestigieux devanciers : les Académiciens Alain Decaux et
Jean-Marie Rouart, Philippe Séguin dont le Louis-Napoléon le grand de
Année |
Auteur |
Titre |
1981 |
Robert AGERON |
De l'Algérie
Algérienne de Napoléon III à de Gaulle |
1982 |
Alain DECAUX |
Pour l'ensemble de son œuvre sur le Second Empire |
1983 |
Claude DUFRESNE |
Morny, l’homme du Second Empire (Perrin) |
1984 |
Jean AUTIN |
Les frères Pereire -
Le bonheur d'entreprendre (Perrin) |
1985 |
Colonel WILLING |
L'armée de Napoléon
III |
1986 |
Pierre PELISSIER |
Émile de Girardin,
Prince de la presse |
1987 |
Louis GIRARD |
Napoléon III (Fayard 1986) |
1988 |
Inès MURAT |
|
1989 |
Jean des CARS |
|
1990 |
Stéph. AUDOIN ROUZEAU |
1870 : |
1991 |
Philippe SÉGUIN |
Louis-Napoléon le Grand (Grasset 1990) |
1992 |
Frédéric BARBIER |
La dynastie des Fould (A. Colin 1991) |
1993 |
Françoise WAGENER |
|
1996 |
Jean-Marie ROUART |
Morny, un voluptueux au
pouvoir (Gallimard 1995) |
2001 |
Jean-Jacques LEFRERE |
1er Prix
« Arthur Rimbaud |
|
Robert LAMOUCHE |
2e Prix
« 1840-1846, le prisonnier du fort de Ham |
2003 |
Jacques-Olivier BOUDON |
Paris capitale religieuse sous le Second Empire (Cerf 2001) |
2005 |
Jean Claude YON |
Le Second Empire : Politique - Société - Culture (A. Colin) |
2007 |
Jean SAGNES |
Les racines du
socialisme de Louis Napoléon Bonaparte |
2013 |
Alain CARTERET |
Napoléon III le Provincial (album |
Où se procurer le livre
(retiré en janvier 2013) ?
Il peut être aussi commandé (14,90
€) à l’éditeur SOTECA :
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BP 220 - 92212 Saint-Cloud Cedex.
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