Histoire de Vichy

Napoléon III (1851-1870)

Jacques Lacarin (1967-1989)

De 1870 à 1940

Malhuret (1989) & Aguilera (2017)

De 1940 à 1950

Histoire de CUSSET

Pierre Coulon (1950-1967)

Collège de Cusset

 

De Rome à Napoléon III

 

 

Villa Marie-Louise : chalet de Napoléon III en 1863

 

52 (juin) avant J.-C.

Jules César franchit un pont en bois reconstruit par ses troupes sur l’Allier (Elaver) au niveau de Vichy (supposé derrière le Palais des parcs actuel) au retour (3 jours après) de la bataille de Gergovie (Clermont-Ferrand), fin juin de l’an 52 avant Jésus-Christ.

Vercingétorix (27 ans) se constitue  prisonnier après la défaite à Alésia le 26 septembre. Il meurt étranglé six ans plus tard dans sa prison à Rome en 46 avant Jésus-Christ., le soir même du triomphe de César.

Les Vichyssois d’alors sont un métissage des trois peuplades voisines : les Arvernes au sud, les Boïens au nord-ouest (Bourges) et les Éduens au nord-est (Bibracte).

Origine du nom

L’étymologie du nom Vichy est controversée, avec au moins 4 hypothèses :

1.            Origine celtique (Vertu des eaux) avec Wich (vertu, ou Gwich) et y (eau).

2.            Vicus calidus des Romains (avec déformation ultérieure de Vicus).

3.            Nom gallo-romain de Vipiacus (domaine de Vipius), évoluant phonétiquement au Moyen-âge en Vichiacus, puis Vichy.

4.          Pluriel latin Vici désignant un groupe de villages : le « c » se prononçant ensuite ch et le « y » correspondant à une pratique écrite remplaçant un i final par un y.
C’est l’explication la plus simple et plausible, avancée par Louis Nadeau en 1869.

Ier et IIe siècle

Les Romains et gallo-romains ont fréquenté les bains de Vichy en utilisant trois sources « naturelles » : Chomel (43°), Lucas (27°) et Hôpital (34°) dont le captage romain a été découvert seulement en 1942. Ces eaux bicarbonatées sodiques sont d’une richesse extraordinaire en oligo-éléments : une quarantaine, avec 3 à 7 grammes de sels minéraux par litre !

Les archéologues, confortés par les études de l’historien Pascal Chambriard, semblent aujourd’hui s’accorder sur une origine « pluviale et superficielle » des eaux de Vichy : pénétration dans la chaîne des Puys, parcours sous-terrain entre 3 et 4 kilomètres de profondeur, remontée à la surface du sol dans le bassin de Vichy « don de la nature ». Plus les eaux descendent profondément sous terre, plus elles seront chaudes à l’émergence (des 22° aux Célestins aux 74°à la source Antoine). La théorie des eaux  profondes (les eaux de Vichy provenant des profondeurs du centre de la terre au bénéfice de failles), dominante au XIXe siècle avec Henri Lecoq, est abandonnée, jugée erronée. A ces sources dites « naturelles », s’ajouteront ensuite les « sources forées ». Elles sont issues de « forages » effectués avec un matériel surnommé « la chèvre » et des colonnes (ou « tubes ») enfoncées à la faible profondeur (30 à 50 mètres) pour forcer l’immersion des eaux contrariée par des roches imperméables ou trop dures.

Vichy correspond aux « Aquis Calidis » (eaux chaudes), mentionnées sur la Table de Peutinger, du nom de Konrad Peutinger, son possesseur en 1508, humaniste allemand d’Augsbourg mort en 1547. Cette carte du XVIe siècle est une recopie médiévale de cartes datant du  IIIe ou du IVe siècle de notre ère.

De nombreux vestiges (outils ménagers, monnaies, statuettes, bijoux, argiles, etc.) attestent de la présence de la civilisation romaine à cette époque avec des ateliers de céramique. Vichy est alors un important centre de céramique, avec Saint-Rémy-en-Rollat.
Le petit bronze de Bacchus, découvert en 1931 et exposé dans la salle d’archéologie du musée municipal (sigillées à voir), date de l’époque de l’Empereur Néron (54-68).

On n’a pas pu retrouver les fondations des vrais thermes, sans doute enfouis sous l’ancien parc des sources de 1812. Il est sûr que Vichy n’a jamais eu d’amphithéâtre.

Vichy (Aquis ou Vicus Calidis) était située, à l’époque gallo-romaine, sur les deux voies reliant Nevers (Nebernum) par le long de l’Allier et Autun (Augustodunum) par Digoin à Clermont-Ferrand (Augustonemetum), se rejoignant préalablement à Vorogio (Varennes-sur-Allier).

Dans la bourgade, elle entrait par deux voies autour desquelles se trouvaient les habitations :

1.        Voie principale décumane : allant en ligne droite de la gare SNCF d’aujourd’hui aux thermes Callou, par une rue entre l’avenue Victoria et les rues de Paris-Lucas.

2.        Voie cardiale nord-sud : entre la place PV Léger et le pont de Bellerive, par les actuelles rues Jean-Jaurès, Georges-Clemenceau et Aristide-Briand.

Vichy est un port sur l’Allier (au niveau de l’actuel bar Albert 1er), servant au transport des céramiques et des marchandises vers la Loire. Les Seigneurs de Vichy percevront au Moyen Age des droits et le trafic sera important jusqu’au XVIIIe siècle.

249

Depuis la conquête romaine, Vichy est situé, grâce à son pont sur l’Allier, sur la grande voie Lyon-Clermont (par Serbannes) qui passe aussi par Roanne et Varennes.

La Borne itinéraire des empereurs Philippes, trouvée en 1880 rue Callou, indique que :
Vichy est à 21 lieues (valeur variable : 48 km) de Clermont (Cité des Arvernes).
Ce monolithe en arkose, découvert en 1880 rue Callou, mesure 2,35 mètres de hauteur.
La borne est aujourd’hui visible dans le grand hall du Centre thermal des Dômes.
Elle est classée Monument historique (CL) depuis le 5 juin 1916.

450

Une chronique prétend que Saint-Martin, évêque de Tours, aurait fondé une première abbaye au Moûtier, détruite plus tard par des invasions.

870

Les moines bénédictins de Saint-Alyre (Clermont) fondent, au Moûtier (site des actuels Thermes Callou), un monastère entouré d’un cimetière et de l’église Sainte Croix.

1065

Les « Seigneurs de Vichy » (Théodebert) possèdent un domaine qui s’étend de Vichy à Busset et des fiefs jusqu’à Arfeuilles, Jenzat et Saint-Pourçain (Cesset).

C’est le début du « Vichy féodal » qui fait suite à une dizaine de siècles de sommeil sur laquelle on ne sait pratiquement rien.

1150

L’église romane Saint-Christophe est construite sur l’emplacement de l’ancienne église Sainte Croix, détruite au X° siècle. Une chapelle Saint-Etienne, dépendante de Saint-Christophe, sera plus tard édifiée au quartier de Ballore (actuelle place de la liberté). Saint-Christophe sera la seule l’église paroissiale de Vichy jusqu’en 1794.

1248

Dalmas de Vichy, seigneur de Vichy, accompagne Saint-Louis à la septième croisade où il remporte une retentissante victoire sur la cavalerie du sultan.

1344 (2 septembre)

Vichy devient bourbonnais : le duc Pierre Ier de Bourbon rachète la Châtellenie de Vichy (qui dépendait jusqu’alors de l’Auvergne) au seigneur de Vichy Jean II, en échange de la Châtellenie de Jenzat.

1345

Philippe VI de Valois crée à Vichy un Grenier à sel qui fonctionnera jusqu’en 1789.

1356

Louis II, né en 1337, devient duc de Bourbon en 1356, à l’âge de 19 ans, à la mort de son père Pierre 1er tué à la bataille de Poitiers, gagnée par le prince noir.

1367 (jour de l’an)

Louis II de Bourbon fonde l’Ordre de l’écu d’or, au retour de sept ans de captivité en Angleterre. Sa devise Allen (« tous ensemble ») sera reprise par Valery Larbaud comme titre de son livre qui fait en 1927 l’éloge de Vichy et du pays Bourbonnais.

1372 (3 mars)

L’évêque de Clermont autorise Guillaume de Hames à construire une chapelle Saint-Nicolas au bas de la place Sévigné. On ignore si elle a réellement existé ?

1374 (6 décembre)

Louis II, duc de Bourbon surnommé «le bon duc», né en 1337 (son grand-père était le petit-fils du roi Saint Louis), rachète le petit château de Vichy, au cœur de la ville fortifiée. Vichy est définitivement rattachée au Bourbonnais. On ignore la date précise de la construction de la Chapelle Saint-Michel du château qui deviendra la nef de l’ancienne église Saint-Blaise.

1384 (22 février)

Louis II de Bourbon rachète la terre de Vichy à Guiot Morel marié à Marguerite de Vichy. Vichy fait désormais partie du Bourbonnais.

1388

Louis II de Bourbon, lance la construction de remparts autour du château qui abrite une chapelle Saint-Michel (partie toujours existante de l’ancienne église Saint-Blaise).

1410 (avril)

Louis II fonde le couvent des Célestins, pour un prieur et douze religieux Célestins.

Sa lettre patente, « donnée à Moulins au mois d’avril l’an de grâce 1410 » (sans précision de jour), indique les offices à réaliser les rentes perçues pour le fonctionnent.

Louis II meurt le 19 août 1410 à 73 ans. Son épouse Anne d’Auvergne achève la construction en 1414. Le couvent sera supprimé en 1777 et détruit en 1794.
Il ne reste aujourd’hui du couvent que la grange en ruine au dessus de la source.
Ce « pignon », inscrit Monument historique depuis le 24 juin 1927, est rénové en Qualidev (Centre de ressources) le 6 avril 2009 par la Chambre de Commerce.

Un Comité  « Louis II de Bourbon » a été fondé en 2008 pour fêter en 2010 le 6e centenaire de la mort du « Bon duc ». De nombreuses manifestations ont été organisées en 2010 sur les trois sites de Moulins, Montluçon (où il est mort) et Vichy.
Président du Comité : Stéfan LUNTE - Secrétaire Julien DEVAUX à contacter :
15 chemin de l’Ardillat 03460 AUROUER - Tél. 04 70 43 36 38  ou  06 79 82 18 10
adresses mail : jules.devaux@tele2.fr  ou  bon-duc.louis2@orange.fr.

1440

Achèvement du château de Vichy (assez petit) au sein des remparts du Vieux-Vichy qui, depuis 1388, encerclent 4 hectares sur un pourtour de 800 mètres.

Les fortifications englobaient le château, sa chapelle (partie ancienne de Saint-Blaise) et la tour de l’horloge (effondrée en 1987). Les remparts côté Allier (fluctuante) étaient en retrait d’une bonne trentaine de mètres par rapport à l’actuel boulevard J-F Kennedy.

Les fortifications comprenaient quatre tours de défense :

- Tour du Gros boulet : face à l’actuelle source de l’hôpital (détruite vers 1830)
- Tour Guinault : à l’angle du square (bar) Albert 1er (disparue en 1775)
- Tour du Rocher : à l’intersection des actuelles rues du Rocher et de la Laure
- Tour de la Laure : vers l’actuelle rue du Général Gallieni (détruite entre 1833 et 1846).

Cinq portes (ou poternes) permettaient l’accès à l’intérieur des fortifications :

- Porte de France (dernière détruite, en février 1848) : à côté de la tour du Gros boulet
- Poterne Guinault (ou de la Marine) : à côté de l’Ermitage-Résidencia (détruite en 1774)
- Porte du Pont (ou de César) : face à un pont en bois sur l’Allier (détruite en 1842)
- Poterne Verrier (du Barbeau) : au milieu du bas de l’actuel rue Verrier
- Porte Saint-Julien (détruite en 1838) : à l’emplacement de la pharmacie des Célestins.

Le couvent des Célestins est situé à l’extérieur des murailles.
Le pont, le seul existant entre Pont-du-Château et Moulins, est la porte d’accès à l’Auvergne. Par cette position, ce pont de bois, situé alors entre le Pavillon Sévigné et l’ex-piscine de Bellerive, explique l’importance stratégique de Vichy.

1440 (17 juillet)

Charles VII menace d’attaquer et de piller Vichy si elle ne lui ouvre pas ses portes lors de son arrivée depuis Clermont. Après acceptation, il épargne Vichy et se rend Cusset où don fils, le dauphin, futur Louis XI (il n’a que 17 ans), se soumet à son autorité.
C’est la fin de la guerre de La Praguerie, rébellion du Dauphin soutenu par des nobles dont le Duc Charles Ier de Bourbon qui est aussi pardonné.

1523 (6 septembre)

C’est la trahison du connétable Charles III de Bourbon qui s’allie à Charles Quint contre François Ier. La raison en est la prétention de Louise de Savoie, mère de François 1er, à hériter du Duché du Bourbonnais, après le décès en 1521 de sa femme Suzanne sans postérité (elle meurt en accouchant de deux jumeaux qui ne survivent pas). Car Suzanne, fille de Pierre II de Beaujeu et d’Anne de France (elle-même fille de Louis XI et régente du royaume de 1483 à 1491 jusqu’à la majorité de Charles VIII), était la cousine germaine de Louise de Savoie.

1525 (25 février)

Le maréchal Jacques II de Chabannes, petit-fils du compagnon de Jeanne d’Arc, Jacques Ier qui a acheté la château de La Palice en 1431 et gagné la bataille de Castillon (mettant fin à la guerre de Cent Ans le 17 juillet 1453), est tué à la bataille de Pavie, à l’âge de 53 ans. La chanson « S’il n’était pas mort, il ferait encore envie » (détournée : « il serait en vie ») est à l’origine des fameuses « Vérités de Lapalisse ».

1527 (6 mai)

Le connétable Charles III de Bourbon est tué au sac de Rome.

En représailles de sa trahison et en l’absence d’enfant, François Ier confisque le Duché du Bourbonnais au profit de sa mère, Louise de Savoie, estimée héritière.

1531

Le Chastel-Franc - à prononcer Castel, sans le H - ou « Maison du Bailliage » est occupé, 3 rue Verrier, par le prêtre Antoine Gravier. En 1531, il est soit l’ancienne résidence du bailli (le baillage de Vichy aurait été créé en 1259 par Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis), soit construit à son ancien emplacement. Ce bâtiment à tourelle sert de mairie à la ville de Vichy de novembre 1801 à novembre 1822.

Racheté à Marie Vigier en 1826 par Alexandre-Joseph Gravier du Monsseaux, il est restauré en 1887 par son fils Charles-Alexandre Gravier du Monsseaux qui avait été le premier chef de gare de Vichy en 1862 et qui meurt le 29 novembre 1928 à presque 102 ans (né le 1er janvier 1827). Le Chastel-Franc devient musée de la Compagnie fermière pendant 47 ans, d’août 1937 à 1984. La tourelle avec son escalier est inscrite Monument historique depuis le 28 décembre 1926.

1531 (22 septembre)

A la mort de la Reine-mère Louise de Savoie, le Bourbonnais (donc Vichy) est directement et définitivement annexé à la couronne par François Ier.
Le Bourbonnais perd son indépendance et devient une province du Royaume.
Ceci explique le fait que les sources de Vichy soient désormais propriété de l’État.

1566 (26 mars)

Charles IX et sa mère Marie de Médicis passent la nuit du mardi 26 au mercredi 27 mars 1566 au couvent des Célestins, lors d’une longue tournée de propagande en province. Ils déclencheront le massacre de la Saint-Barthélemy six ans plus tard, le 24 août 1572.

1568 (5 janvier)

Bataille de Cognat : les 4.000 protestants, qui ont pillé Vichy la veille, battent les catholiques à Cognat-Lyonne dont le château est détruit (à six kilomètres de Vichy). Les combats se sont même étendus jusqu’à Saint-Pont et Broût-Vernet. Le chef protestant François Poncenat est tué le soir même, par erreur, par un de ses soldats.

1569

Nicolas de Nicolay (1517-1583), géographe du roi Charles IX, présente la première description connue de Vichy, avec dessin, dans son fameux ouvrage « Générale description des pays et duchés du Bourbonnais ». L’ouvrage ne sera connu que trois siècles plus tard en 1865 lors de sa publication par l’éditeur Desrosiers de Moulins.

1594

Fin des guerres de religion au cours desquelles Vichy fut assiégée, prise et dévastée (dont le couvent des Célestins) de nombreuses fois (notamment en 1568 par Poncenat, en 1576 par le prince de Condé et en 1590 par le marquis d’Urfé), aussi bien donc par les protestants que par les catholiques.

1605 (26 mai)

Un édit d’Henri IV relance le thermalisme en créant une « Surintendance des eaux ».

Paradoxe pour ce descendant de saint Louis (par son fils Robert qui a épousé une Bourbon) qui passait pour ne point se laver et sentir mauvais !

Cette Surintendance « des bains et fontaines minérales de notre royaume » (titre exact dans l’édit, enregistré le 17 juin) est confiée nommément au docteur La Rivière, premier médecin du roi, épaulé par des intendants provinciaux. L’intendant des eaux pour le centre de la France couvre alors à la fois : le Bourbonnais (dont Vichy), l’Auvergne et le Forez. Louis XIII sera un familier de Forges-les-Eaux.

1630

La Maison du Roy, édifiée sous Louis XIII, est le premier établissement thermal.

Cette date de 1630, reprise dans les guides, est néanmoins incertaine puisque le grand historien de Vichy Antonin Mallat estime prudemment sa création entre 1618 et 1636 !

Ce « logis » est une petite bicoque (13 m x 7 m), qui ne possédait qu’un rez-de-chaussée et des combles. Elle était isolée au milieu d’une place qui correspond aujourd’hui au Hall des sources de 1903.

Elle ne dispose que de quelques baignoires, les eaux étant prises en buvettes à l’extérieur. La Maison du Roy sera agrandie d’un étage en 1729 et d’une galerie dite Janson en 1787. Elle sera l’unique établissement thermal de Vichy pendant 200 ans : Madame de Sévigné, Mesdames et la duchesse d’Angoulême y feront leurs cures.

1636

Claude Mareschal publie le premier ouvrage scientifique consacré aux eaux de Vichy : « Physiologie des eaux de Vichy en Bourbonnais » (réédité dès 1642).
Le docteur moulinois Jean Banc avait publié en 1605 un traité général sur les eaux.

1638 (9 mai)

Installation du Couvent des Capucins (le 2e de Vichy, en plus des Célestins)

Le couvent est établi dans le Logis de la Roze donné le 2 septembre 1637 par dame Péronelle Bouchand (veuve de François Gravier) aux Capucins de Cusset (en place depuis le 3 mai 1615). Le bâtiment, reconstruit avec une chapelle Saint-Joseph, est inauguré le 8 mai 1651. Le couvent sera désaffecté à la Révolution et liquidé le 28 mai 1791.

Le couvent sera détruit en 1855 (le 28 octobre 1855, il ne reste que la chapelle) pour la construction de l’Établissement thermal de 2e classe par Charles Badger ouvert en 1858 (date inscrite sur le fronton de la « Galerie Napoléon », son dernier vestige).

1638 (11 octobre)

Baptême de la grosse cloche, appelée  Saint-Christophe, de la Tour. Cette cloche existe toujours, entreposée sur le parc des ateliers techniques de la ville de Vichy, situés à côté du cimetière des Bartins.

1669

Aucun pont n’existe entre Vichy et Bellerive pendant 163 ans, jusqu’au 13 juin 1832 !
Le passage de l’Allier était assuré par des services de bac privés, sur concession.
Le pont suspendu construit en 1832 sera détruit par une crue en 1866.

1684

Claude Fouet, né à Vichy en 1645, est nommé 1er intendant des eaux de Vichy par Louis XIV. Décédé le 26 novembre 1715 à 79 ans, il est inhumé à l’église Saint-Blaise.

1676 (mai-juin)

1re cure de la Marquise de Sévigné à Vichy (5 semaines du 17 mai au 27 juin)

Veuve dès l’âge de 26 ans (son mari est tué en duel), elle n’a alors que 50 ans.
Ses rhumatismes aux mains la gênaient pour écrire à sa fille, Madame de Grignan.
Elle n’a pas logé au « Pavillon Sévigné » actuel, alors propriété de Madame Gravier.
Certains ont prétendu qu’elle aurait logé à l’ex hôtel de l’Hermitage (maison de retraite)
En fait, elle a logé dans la Maison Badoche : derrière la Villa paisible actuelle.
Elle a écrit de Vichy douze lettres, très instructives sur les cures de l’époque.

1677 (septembre)

Madame de Sévigné fait sa deuxième (et dernière) cure à Vichy, du 3 au 25 septembre : elle écrit dix lettres de Vichy. La Marquise va créer la notoriété de Vichy à la Cour, avec sa fameuse formule : « Personne ne s’est si bien trouvée de Vichy que moi ».

1696 (16 mars)

Louis XIV crée, par lettre patente, le premier Hospice civil de Vichy.

Situé au même emplacement qu’un petit Hôtel-Dieu datant de 1485 au moins (place Sévigné actuelle), son fronton porte comme inscription : « Hôpital des pauvres ».
Ses premiers administrateurs sont l’évêque de Clermont, le curé de Vichy Joseph Mareschal, le lieutenant du roi De Vict et l’intendant des eaux Claude Fouet.

Cet hôpital sera abandonné en 1753 à l’ouverture de l’Hôpital civil (non encore complètement achevé), plus vaste (70 lits) et confortable, place Rosalie.

1696 (17 mai)

Décès à Vichy, à l’âge de 76 ans (né en 1620), du docteur Antoine D’AQUIN qui a été, une vingtaine d’années du 18 avril 1672 au 2 novembre 1693, le premier médecin du roi Louis XIV. Il avait succédé à Antoine Vallot (dont il avait épousé la nièce) et sera remplacé, disgracié du fait de Mme de Maintenon, par son rival Fagon (1638-1718). Antoine d’Aquin était le prototype du médecin à la Molière...

1714

La petite église Saint-Blaise est achevée en complément à l’ancienne chapelle Saint-Michel du château de Vichy. Lancée en 1672 par l’abbé Claude Mareschal, curé de Saint-Christophe, la construction est achevée par son neveu, l’abbé Joseph Mareschal qui y est enterré à son décès le 15 juillet 1725. Sa dalle funéraire, toujours présente, est classée Monument historique (CL) le 30 août 1924.

1716 (8 février)

Jacques-François CHOMEL est nommé médecin intendant des eaux de Vichy.
Il fait agrandir la petite Maison du roi : un étage supplémentaire est construit en 1729.
Chomel règne 23 ans sur le thermalisme. Il se retire en 1739 et ne décède qu’en 1756.
Il n’existe aucun portrait de Chomel dont le nom a été donné à une source de Vichy !

1716 (23 mars)

« Le sou
par bouteille
 »

Le « Sou par bouteille »

La redevance du « Sou par bouteille » est instituée par Lettres patentes de Louis XV (qui n’a que cinq ans, au décès de Louis XIV le 1er septembre 1715). Elles sont signées par le Régent le 23 mars 1716.

Le concessionnaire des eaux (l’État ou un « privé ») doit payer une redevance (« Sou par bouteille » = 18 deniers pour trois chopines) aux Hospices civils de Vichy, pour chaque bouteille puisée dans les fontaines de Vichy et expédiée à l’extérieur.

Cette redevance compense à l’origine la donation d’une maison de l’ex-intendant Fouet appartenant à l’hôpital et la prise en charge des pauvres de la commune par l’hôpital (appelé alors hospice et très longtemps « les hospices de Vichy »). C’est une initiative de la duchesse de la Guiche (née Marie-Christine de Noailles) qui deviendra duchesse de Gramont en 1724 lorsque on mari Antoine de Gramont sera fait maréchal de France. Cette bienfaitrice (1671-1748) sera remerciée en 1937 par le nom de l’avenue de Gramont donné à la voie vers Cusset menant à l’hôpital.

Cette redevance va être à l’origine d’un gigantesque procès, dit du « Sou par bouteille », qui va durer plus de soixante ans entre l’hôpital et la Compagnie fermière. Le jaillissement en 1857 de la « source de la Grotte » aux Célestins provoque le 8 mars 1872 le début du procès intenté par l’hôpital réclamant le sou (dû uniquement sur les sources existantes en 1716, aux dires de la Compagnie fermière) sur la nouvelle source. Le procès rebondit en juillet 1897 après le captage en septembre 1896 d’une nouvelle source aux Célestins. L’avocat Raymond Poincaré, futur président de la République, vient défendre les intérêts de l’hôpital les 18, 19 et 20 décembre 1901 devant le tribunal de Cusset. À la veille de la guerre de 1940, le procès n’était toujours pas réglé malgré de multiples propositions de transaction…

1753 (mars)

Louis XV (43 ans) fait une cure de Vichy… à Versailles où il boit de l’eau de Vichy…
en bouteilles, prouvant déjà la notoriété de l’eau de Vichy.

1753

L’hôpital civil (le second) est ouvert en remplacement de celui de 1696 (correspondant à l’ex-hôtel de Grignan), pour offrir plus de lits et se mettre à l’abri (position plus haute) des inondations provoquées par les crues de l’Allier.

L’hôpital civil ouvre au quartier des Boulets (alors place Rosalie), sur un terrain cédé contre une rente par l’abbé Pierre Delarbre, curé de l’église Saint-Christophe.
La pose de la première pierre avait eu lieu le 24 avril 1748.
La bienfaitrice est la duchesse de Gramont dont le nom sera donné à une avenue.
L’exploitation est confiée par les sœurs de Saint-Vincent de Paul.
Il est destiné aux pauvres, soignés gratuitement avec un « certificat d’indigence ».

L’Hôpital est achevé le 20 septembre 1755, puis il sera constamment agrandi.
Il accueille d’abord 70 pensionnaires et disposera de 160 lits dès 1784.
Les NOYER, Annet en 1770 et Victor de 1821 à 1860, en seront les médecins-chefs.
Son immense catalpa, au milieu de la cour d’honneur en 1793 est resté célèbre.

Un cimetière, créé le 16 juin 1789 à la place de jardins (site de l’actuel kiosque de presse), sera fermé par arrêté préfectoral du 6 février 1842.

Une chapelle Rosalie est également construite à côté de ce nouvel Hôpital.
Cette chapelle sera donc également désaffectée en 1887, puis démolie en 1894.

Cet hôpital, complété par des bains en 1781 (rénovés en 1818) et agrandi en 1848, sera déplacé en 1887 à la Croix des renards (emplacement d’aujourd’hui, boulevard Denière : Guillaume Deninger dit Denière, beau-frère d’Arthur Callou, fut président de la Compagnie fermière de 1873 à 1894), en raison de sa trop grande proximité avec le nouveau Casino fréquenté par les personnes aisées. Les bâtiments de l’hôpital de la place Rosalie sont détruits en 1892-1893.

1755 (1er novembre)

Une source émerge spontanément à Creuzier-le-Vieux, commune jouxtant Vichy, le jour du tremblement de terre de Lisbonne (60.000 morts), le samedi matin 1er novembre 1755. Elle fut baptisée de ce fait « Source de Lisbonne », mais ne sera jamais exploitée.

1777 (8 janvier)

Le couvent des Célestins (il n’y eu jamais plus d’une vingtaine de religieux) est supprimé par une bulle du pape Pie VI, confirmée le 10 avril 1778 par le Parlement. Il n’est pas pardonné aux moines d’avoir refusé en 1774 de livrer un assassin :
celui-ci s’y était réfugié après son crime et revendiquait le droit d’asile.
Les biens et revenus du monastère reviennent au diocèse de Clermont.
Les bâtiments seront détruits en 1794 (à l’exception de quelques bâtiments rasés au début du XIXe siècle à l’exception d’un pignon toujours existant, rénové même en 2009) et utilisés en pierres par une carrière exploitée jusque vers 1845 !

1785 (2 février)

Dernière inhumation (Gravier, prieur des Célestins) dans l’église Saint-Blaise.
En 1786, un édit de Louis XVI interdit les inhumations dans les églises.

1785 (1° juin-2 août)

Mesdames de France Adélaïde et Victoire sont à Vichy

Adélaïde et Victoire, deux des huit filles de Louis XV et donc tantes de Louis XVI, sont à Vichy au couvent des Capucins (site actuel de la Galerie Napoléon) pendant les deux mois entiers de juin et juillet (du 1er juin au 2 août 1785) pour la cure de Victoire. Elles logent au couvent des Capucins, avec une suite de 260 personnes et de 60 chevaux !

Elles recevront la visite, du 21 au 27 juin, de leur neveu : le comte de Provence, futur Louis XVIII. Parties sans payer, elles ne reviendront jamais à Vichy. La Révolution les en empêcha. Et la République dut payer la « royale facture » !

1787

La Maison du Roy est restaurée et agrandie d’une galerie (architecte Janson), à la demande de Mesdames, qui avaient trouvé le confort insuffisant en juin 1785.

1790 (2 février)

Le 1er maire élu de Vichy est François-Claude Chocheprat, jusqu’au 13 novembre 1791.
Vichy n’est encore qu’une humble bourgade de 1.075 habitants. Gilbert Chocheprat, fils de François-Claude, sera également maire de mars 1805 (à 36 ans) à juin 1809.

1790 (mars)

Le département de l’Allier est créé dans les limites de l’ancienne province du Bourbonnais. La loi du 10 août 1971 mettra en place les Conseils généraux.

1793 (décembre)

Les révolutionnaires pillent l’église Saint-Blaise et brûlent le mobilier sur la place à l’extérieur. La tête de la Vierge noire est sauvée par l’enfant Claude Baffier (11 ans). Remise à des dames pieuses, la statue fera sa réapparition à la procession de 1803.

1794 (16 janvier)

Les révolutionnaires décident la destruction de l’église Saint-Christophe située au Moutier (emplacement actuels bains Callou). La démolition est réalisée par l’entreprise Léonard Ferrand qui se paye en revendant les pierres.

Saint-Blaise devient l’église paroissiale de Vichy. Elle récupère la tête de la Vierge noire, sauvée de la Révolution, objet vénéré des processions traditionnelles du 15 août.

1794 (4 mai)

Nicolas Giraud, curé de l’église Saint-Blaise et frère de l’Intentant des eaux, est mort en déportation sur un navire de Rochefort. Son vicaire Alexandre Moutet, également arrêté, meurt aussi en déportation le 27 septembre à l’île Madame. Une plaque rappelle « Souvenez-vous » ces faits dramatiques dans la vieille église Saint-Blaise de Vichy.

Sur les 829 prêtres catholiques réfractaires (refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé pendant la Révolution française) qui ont été regroupés et internés sur les pontons de Rochefort (navires négriers), en vue d’être déportés vers les bagnes de Guyane, 274 survivront soit 555 décès (2/3 morts : dont 254 ensevelis sur l’île Madame). Sur les 74 prêtres du département de l’Allier (3 convois de déportés depuis Moulins), 14 seulement reviendront, soit 62 morts (84 %) ! Le pape Jean-Paul II a béatifié 64 (dont 13 de l’Allier) des prêtres déportés à Rochefort  le 1er octobre 1995.

 

1794 (juin)

C’est la terreur : Antoine Giraud, le dernier intendant des eaux de Vichy, est guillotiné, un mois après le décès de son frère, l’abbé Nicolas Giraud, curé de Vichy.

1799 (9 août)

Letizia Bonaparte en cure à Vichy

La mère du futur Napoléon Ier (Madame mère, née en 1750, a alors 49 ans) arrive à Vichy, avec son fils Louis, 20 ans, chef d’escadron au 5e dragon, futur père de Napoléon III en 1808. Napoléon est alors général, en Égypte depuis 15 mois.

Logée à l’hôtel Georgeon, elle sera témoin à l’état civil de la naissance, le 4 septembre, de la fille Georgeon, prénommée Laetitia Madeleine. Cet hôtel Georgeon, face à l’établissement thermal, sera ensuite dénommé Bonnet, puis Chaloin (gendre Bonnet). Le site deviendra enfin l’hôtel Richelieu, puis l’hôtel Régina (fermé en octobre 2000).

Letizia quittera Vichy le 28 septembre 1799, après presque deux mois de cure, enchantée par l’efficacité des soins et l’agréabilité de la région. Un mois et demi après son départ, c’est le coup d’État de Brumaire (9 et 10 novembre 1799) qui fait du général Bonaparte (parti d’Égypte le 23 août) un « Premier consul ».

1801 (23 janvier)

Le docteur Auguste Lucas est nommé Inspecteur des eaux à Vichy où il régnera 32 ans.
Il fait acheter dès 1802 par l’État la source qui portera son nom. Fils d’un notaire de Gannat, Lucas sera anobli et nommé maire de Vichy de mai 1822 à décembre 1831. Il décède le 18 mai 1833.

1801 (11 novembre)

Le Chastel-Franc (maison du Bailliage) est mairie de Vichy, jusqu’au 11 novembre 1822.
Elle sera rachetée par la famille Gravier du Monsseaux (Charles Gravier : 1827-1928).

1812 (20 juin)

Se rendant à Moscou avec sa Grande armée de 600.000 hommes, Napoléon Ier signe le décret de Gumbinnen (bourgade de Prusse orientale, aujourd’hui Goussev dans l’enclave russe Oblast de Kaliningrad) prévoyant la création et l’aménagement de l’actuel Parc des Sources. Le texte prévoit le rachat de « deux masures » et un crédit de 90.000 Francs.

Le terrain avait été acheté par l’État en 1808, avec l’hôtel Georgeon. Le parc sera aménagé avec un bassin d’eau circulaire qui sera supprimé en 1865 lors de la construction du Casino. Le ruisseau des Rozières qui le traversait (entre les rues Sornin et Prunelle) sera recouvert en 1843.

Ce parc sera ensuite appelé « Grand parc », puis « Vieux parc  » ou « Ancien parc » après celui la création des parcs d’Allier par Napoléon III en 1862. En 2000, le parc des Sources appartient toujours à l’État. Très mal entretenu, il ne peut être rénové par la mairie de Vichy puisque la gestion est confiée par convention à la Compagnie fermière. Il est en 2013 au centre des négociations entre la ville de Vichy et l’État qui souhaite céder tout le patrimoine thermal lui appartenant.

1814

Première cure (à la « Maison du Roi ») de la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI.
Marie-Thérèse, prisonnière au temple avec son frère Louis XVII, avait épousé en 1799 son cousin : le duc d’Angoulême (fils du futur Charles X).
Madame royale fera cinq autres cures à Vichy : en 1816, 1818, 1821, 1826 et 1830.

1815 (22 juillet)

Après Waterloo, un détachement de l’armée allemande occupe Vichy trois mois. L’armée du prince Adam de Wurtemberg ne quittera la ville que le 24 octobre 1815.

1816

La duchesse de Mouchy (Nathalie de Noailles) finance la « Place de l’hôpital ».
La fontaine s’appelle Rosalie, du prénom de sa mère, marquise Rosalie de Laborde.

1818

Les Bains de l’hôpital, dépendant de l’hôpital civil, sont construits place Rosalie par l’architecte Roze-Beauvais, pour fournir aussi des soins thermaux aux « indigents ».
Ils seront utilisés jusqu’à leur remplacement en 1874 par un nouvel établissement thermal de l’hôpital.

1821 (11 juin)

La duchesse d’Angoulême pose la 1re pierre du nouvel Établissement thermal, pour remplacer, à l’emplacement de l’actuel hall des sources, la Maison du Roi de 1630.

1822 (11 novembre)

La Mairie est déplacée du Chastel Franc au 1, rue de la Source de l’hôpital.

1823

Le diocèse de Moulins est créée, par détachement de Clermont, pour couvrir le département de l’Allier. Son premier évêque est Antoine de Pons. Mais c’est son successeur, Mgr Pierre de Dreux-Brézé (1850-1893) qui marquera la fin du siècle.

1825

La Pastille de Vichy, inventée par le chimiste Darcet, est vendue à Paris par le pharmacien Regnault. e

1828 (15 août)

Un nouvel Établissement thermal, dit « de la duchesse d’Angoulême », est ouvert

Il ouvre après 8 ans de travaux : 1re pierre posée le 11 juin 1821 par la Duchesse.

Grand bâtiment (76 x 57 m) à arcades avec un étage, par Hugues Rose-Beauvais et François Agnéty (architecte de la mairie et du grand séminaire de Moulins).
Les buvettes, réunies dans une galerie, permettent de « prendre les eaux » sur place.

C’est dans cet établissement que Napoléon III fera ses cures de 1861 à 1864.

Il sera démoli en 1902 pour le Grand établissement thermal (actuel Centre des Dômes).

1830 (juillet)

Louis-Philippe instaure la Monarchie de Juillet. Le roi ne s’intéressera pas à Vichy, même si sa sœur, Adélaïde d’Orléans, acquiert le château voisin de Randan.
Ces 18 années seront marquées par le forage de nombreuses sources à Vichy.
La duchesse d’Angoulême est surprise à Vichy par la révolution des 27-29 juillet.

1833 (11 mars)

Ouverture d’un pont entre Bellerive et Vichy (face à pavillon Sévigné, soit légèrement en retrait de l’actuel pont 1870-1932). Ce pont à péage (concessionnaire Aubineau-Caron négociant à Paris, pour une durée de 90 ans) a été construit par l’entreprise Bogros, avec les architectes De Verger et Bayard de la Vingtrie.

Le précédent pont avait été emporté par une crue de 1669, c’est-à-dire que le passage entre les deux villes s’était fait par bacs pendant 164 ans (1669-1833).

Ce pont de 1833 n’a tenu que deux ans, endommagé par une grande crue en 1835. Il est reconstruit en 1838 : c’est celui dont Napoléon III supprimera le péage en 1861.

1833 (1er mai)

Les frères Brosson de Volvic, l’aîné François (le vrai patron, décédé en 1845) et Michel, obtiennent la ferme (exploitation) des eaux, grâce à l’appui de Thiers et du ministre du commerce Laurent Cunin-Gridaine.
Ils forent, créent un embouteillage et une pastillerie, font une énorme publicité.

Ils doivent affronter l’hostile médecin-inspecteur Prunelle, nommé à leur arrivée.
Cette 1° expérience de concession dure 9 ans, non renouvelée fin 1841 (régie directe).

1833

Lancement des Pastilles de Vichy, ovales (à forme octogonale qu’à partir de 1856), par les frères Brosson, selon la formule du chimiste Joseph d’Arcet (datant de 1825).

1833 (27 juin)

Le prestigieux docteur Prunelle arrive à Vichy, nommé à 56 ans médecin-inspecteur en remplacement du baron Lucas, décédé le 18 mai 1833.

Il est préféré à Charles Petit, l’adjoint de Lucas, qui vient de lancer la saison sous le nouveau régime de la ferme.

Prunelle est ancien professeur de faculté à Montpellier, député de La Tour du Pin et maire de Lyon. Il contrôlera durement la station pendant 20 ans, les 9 premières sous la ferme des frères BROSSON et les 11 dernières sous la régie directe de l’État.

1835

La mairie de Vichy est déplacée rue d’Allier, à l’emplacement de l’actuel hôtel Grignan.
Elle y restera 30 ans jusqu’au 12 novembre 1865 pour la mairie édifiée par Napoléon III place du Fatitot.

1838 (8 septembre)

Réouverture à la circulation du pont à péage entre Vichy et Vesse (qui ne deviendra Bellerive qu’en 1903). C’est le pont de 1833  reconstruit après la forte crue du 7 mai 1835. Il avait été édifié deux ans auparavant et ouvert le 11 mars 1833 par le concessionnaire Aubineau. Il comportait deux parties : un pont en charpente de Vichy (rive droite de l’Allier) à l’île centrale, un pont suspendu de cette l’île centrale à Bellerive (rive gauche). C’est ce pont dont Napoléon III supprimera le péage en 1861, pour faciliter les communications.

1842 (1er janvier)

Retour à la régie directe de l’État pour l’exploitation du domaine thermal, par refus du tout-puissant docteur Prunelle de renouveler la convention (de mai 1833) aux frères Brosson qu’il accuse de s’être trop enrichis. Prunelle dirige avec poigne la régie d’État pendant 11 ans jusqu’à la saison 1852. Ses conflits avec tout son entourage décide l’État, peu soucieux d’investir, à revenir à la concession en 1953.

1842 (13 février)

Le cimetière des Sœurs de l’Hôpital, ouvert le 16 juin 1789, n’est plus autorisé à recevoir les dépouilles des religieuses. D’environ 150 m², il est détruit (cercueils transférés au Moutier) lors de la création de la rue Rouher en 1961. Son emplacement correspond aujourd’hui au kiosque à journaux de la rue du Casino, à côté du manège d’enfants et face à la résidence de l’Astoria.

1843

Un décret autorise les médecins ordinaires à prescrire des cures, privilège réservé jusque là au seuls médecins inspecteurs des eaux.

1843

Un grand pavillon d’accueil des curistes est construit à la Source des Célestins qui n’a été découverte qu’au XVIe siècle. Il sera remplacé en 1908 par l’actuel pavillon.

1844

La source Lardy (Henry Lardy est avoué à Cusset) émerge dans l’Enclos des Célestins.
Un kiosque-buvette est construit en 1850, puis un établissement de soins en 1860.
Madame Lardy, veuve en 1854, et son gendre Mosnier gèrent l’affaire jusqu’à sa revente en 1876 à la Compagnie fermière qui la rétrocède 5 ans plus tard. Elle sera à son apogée entre 1900 et 1910 avec la Société générale qui construit le pavillon actuel.

1844 (31 janvier)

Jaillissement de la Source intermittente de Bellerive, forée à 110 mètres sous terre par les frères Brosson (Michel et François) dans le champ dit du Présalé. L’eau sort à 297.

1844 (13 avril)

La Cour de cassation reconnaît aux frères Brosson, éconduits de la ferme, le droit d’exploiter la source du Parc qu’ils viennent de faire jaillir dans leur propriété personnelle. Elle est située à l’emplacement de ce qui deviendra le chalet de la Compagnie fermière. Prunelle tentera en vain des actions visant à interdire la source du parc au motif qu’elle entraînait une diminution de débit des sources thermales voisines.

1844 (mai)

Isaac Strauss (1806-1888) quitte Aix-les-Bains pour diriger les bals de Vichy, sur recommandation de Thiers et de Laurent Cunin-Gridaine, ministre du commerce de Louis-Philippe.

1846 (14 juillet)

Inauguration de La Rotonde, créée par l’architecte Charles-Edouard ISABELLE au centre de l’établissement thermal de la duchesse d’Angoulême. Elle devient le temple des bals et des concerts, dirigés par Isaac Strauss (arrivé en 1844), jusqu’à l’ouverture du Casino de Napoléon III en 1865.

1847 (1er juillet)

Ouverture de L’HÔPITAL MILITAIRE dans l’ancien hôtel Cornil, édifié en 1827.

Le premier médecin-chef est François Barthez, auteur de nombreux guides pratiques.
L’hôpital fonctionnera jusqu’au 13 décembre 1990. C’est sur son vaste terrain que sera construit le « Centre commercial des Quatre-Chemins » qui ouvrira le 27 avril 2002.

1848

Création du premier corps de sapeurs-pompiers à Vichy qui sera professionnalisé dès 1877. La caserne construite en 1936 face à la mairie, a été remplacée, soixante ans plus tard en 1996, par celle de Vichy-Rhue.

Le service est intervenu efficacement dans plusieurs grands incendies à Vichy : Galeries parisiennes le 12 août 1911, explosion à l’usine Montpertuis de la Manurhin le 4 octobre 1951 (2 morts), toiture de l’Opéra du Grand Casino en 1986, grand magasin Le Capitole en 1998, immeuble Palm Beach le mardi matin 1er février 2011.

1848 (février)

La porte de France est la dernière ancienne porte d’accès au Vieux Vichy démolie.

1848 (10 décembre)

Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est élu président de la République.

C’est la première fois qu’un poste de président de la République est institué.
C’est la première élection en France du Président au suffrage universel direct. Le prochain président élu par le peuple sera le général de Gaulle le 19 décembre 1965, soit 117 ans plus tard !

Le futur Napoléon III n’a alors que 40 ans (né le 20 avril 1808) : il reste aujourd’hui le plus jeune, à sa date d’élection, des 23 présidents de la République française !
Louis-Napoléon Bonaparte sera le premier et le dernier président de cette IIe République, issue de la Révolution de février 1848 qui a chassé du pouvoir la Monarchie de Juillet du roi Louis-Philippe.

 

Napoléon III (1851-1870)

 

 

Napoléon III

 

Détails dans le livre

Napoléon III bienfaiteur
de Vichy et de la France

(Éditions de la Montmarie - Novembre 2003)

 

1851 (2 décembre)

Coup d’état du « Prince-Président » qui va devenir en 1852 l’empereur Napoléon III.
La résistance est notable dans l’Allier, notamment par les « Insurgés du Donjon » qui vont faire le coup de feu à la sous-préfecture de Lapalisse (un seul mort : le capitaine Lemaire).

Vichy compte alors 1.600 habitants et 6.300 curistes (baigneurs).

1852 (2 décembre)

Le Second Empire est instauré. Les 18 années de l’Empereur Napoléon III correspondront à une forte croissance économique sans pareil.

1852

Les conflits entre le docteur Prunelle et ses anciens fermiers Brosson (qui continuent de forer et réduisent les débits des sources), ses régisseurs (M. de Brouville renvoyé pour malhonnêteté), les architectes (Rose-Beauvais et Isabelle), son médecin-inspecteur adjoint Charles Petit (litiges médicaux) conduisent l’État à décider le retour à la concession pour la gestion du domaine thermal.

Le docteur Prunelle, également maire de Vichy depuis 5 ans (il appelait « Vichéens » les habitants de Vichy), décède le 20 août 1953 à 76 ans.

1853 (26 mai)

La société « Lebobe, Callou et Compagnie » obtient de l’État (loi du corps législatif, publiée le 10 juin 1853) la concession des thermes de Vichy pour 33 ans.

Cette 1re convention de 1853 sera renouvelée 5 fois : en 1864, 1898, 1927, 1971 et 1988.
Georges Callou et Stanislas Lebobe étaient entrepreneurs de travaux publics à Paris.

1853

Nicolas Larbaud (père de Valery) découvre, le premier, une source à Saint-Yorre.
Il sera un concurrent dangereux pour la Compagnie fermière (nombreux procès).

1854 (19 juin)

Ouverture de la gare de St-Germain-des-Fossés, à dix kilomètres de Vichy.
Cet accès à la station par le train est base du premier décollage de Vichy.

1856

La maison des « Trois piliers » qui fut, 7 rue d’Allier, la première mairie de Vichy de 1790 à novembre 1801, est détruite pour réaliser un alignement de la rue.

1856

Première canalisation : la source Mesdames de Cusset est conduite à Vichy dans l’établissement thermal de la duchesse d’Angoulême ! Elle restera à Vichy jusqu’en 1939, après avoir eu en 1928 une buvette à part longeant la galerie couverte côté rue Wilson (emplacement encore visible face à la rue Burnol). La buvette de la Source Mesdames sera supprimée dans le parc central le 29 octobre 1938. Sa toiture est encore visible face à la rue Burnol.

1856

Jean-Dominique Alquié est nommé médecin inspecteur des eaux, suite au décès subit de Charles PETIT (58 ans) en février 1856. Petit avait lui-même remplacé Prunelle trois ans auparavant en 1853. En poste jusqu’à sa mort le 6 avril 1868, le docteur Alquié dirigera (plutôt mal) les cures de Napoléon III. Le nom d’Alquié sera donné à la rue où se trouvent les Maisons anglaises construites au milieu des années 1860.

1857

Construction d’un pont suspendu à Creuzier-le-Vieux, lequel sera remplacé en 1913 par le Pont Boutiron d’Eugène Freycinet.

1858 (15 juin)

Ouverture de l’Établissement thermal « Badger » (2e classe)

Charles Badger, architecte auprès de la Compagnie fermière, a dressé les plan de cet établissement thermal de deuxième classe, construit à l’emplacement de l’ancien couvent des Capucins, en activité de 1637 à 1791. Il est ouvert au public le 15 juin 1858 et inauguré le samedi 26 juin par le préfet Genteur et le maire Guilliermen.

De 1834 à 1853, les frères Brosson y avaient d’abord implanté leur usine de pastilles.
Cet immense bâtiment carré de 67 x 62 mètres propose 180 baignoires.
Il est construit en 6 mois d’hiver après pose de la première pierre le 7 octobre 1857
Il intègre aussi 24 cabines de douche moins chères, dites de 3e classe.
Il sera complété en 1900 par un vrai bâtiment de 3e classe face aux rues Alquié et Petit.

Cet établissement Badger de 2e classe, remplacé en mai 1933 par les Bains Callou, est détruit en 1937 lors de la construction des bains Lardy de 3e classe.
Seule la galerie centrale d’accueil (dite Galerie Napoléon III) subsiste aujourd’hui.

1858

La Villa Strauss est construite par l’architecte Hugues Batilliat (style néo-Louis XIII).
Le propriétaire est le chef d’orchestre Isaac Strauss qui dirige les concerts à Vichy.
Napoléon III y logera au cours des deux premières cures, en 1861 et 1862.
La villa Strauss est maintenant intégrée au restaurant La Véranda de l’Aletti Palace.

1858

Les Célestins sont aménagées en deux bâtiments à arcades : un pour l’ancienne source (fontaine du rocher des pères Célestins) et un pour la nouvelle (source de la Grotte). Le pavillon de 1908 les remplacera, l’atelier d’embouteillage de 1885 préservé.

1858 (25 juin)

Ouverture de l’établissement hydrothérapique du Dr Jardet, au bord du Sichon.
Antoine Jardet fut le premier maire de Vichy de la III République, en septembre 1870.

1858 (30 septembre)

Arthur Callou, ex-architecte, remplace, à 36 ans, son père Georges à la direction de la Société Lebobe et Callou.

Le 27 décembre 1862, la société concessionnaire des eaux de Vichy se transformera en Socité Anonyme et prend le nom de Compagnie fermière de Vichy. Avec Ernest Vallée, Arthur Callou va gérer la société jusqu’en 1871, surnommé localement « Napoléon IV ». Né le 6 janvier 1822, Arthur Callou meurt à 51 ans, aliéné, le 28 avril 1873, deux ans avant son père Georges Callou.

1859

La confiserie Larbaud Aîné crée le Sucre d’orge de Vichy

1860

Bains Lardy : construction d’un Établissement thermal par Madame veuve Lardy, propriétaire des terrains, et son gendre Monier. Les Monier acquièrent les biens en 1870 au décès de Madame Lardy. En 1876, la Cie Fermière achète l’ensemble et perce la rue Lardy qui sépare le parc des Célestins des sources Lardy. Les installations seront rénovées au début des années 1900 (Pavillon Percilly en 1902, Orangerie en 1903) avant construction des Bains Lardy de 3e classe en 1937.

1860 (7 août)

Le notaire Norbert Leroy (1802-1886) est nommé maire de Vichy par décret impérial.
Leroy sera battu par Joseph Bousquet (1803-1877) aux élections du 23 juillet 1865.

1861 (4 juillet)

Première cure de Napoléon III à Vichy : du 4 au 31 juillet 1861.

L’Empereur, né le 20 avril 1808, est alors âgé de 53 ans (2 mois et 15 jours).
Il séjourne à la Villa Strauss (de 1858), louée au chef d’orchestre Isaac Strauss.
Son médecin personnel, le docteur Conneau, le suivra jusqu’à son décès en 1873.
La population de Vichy est alors de 3.740 habitants en 1861 (près de 6.000 en 1970).

1861 (27 juillet)

Le décret impérial du 27 juillet 1861, signé par Eugène Rouher, ordonne à Vichy la construction de huit routes thermales, d’une digue sur l’Allier avec un nouveau parc, d’une église et d’une mairie. Eugène Rouher, surnommé plus tard le « Vice-Empereur », était originaire de Riom où il est né. Décédé en 1884, il est enterré au cimetière de Broût-Vernet (à 10 km de Vichy) dans un vrai petit temple.

Le même décret affranchit de tout octroi (un droit de péage était en vigueur) le pont suspendu entre Vichy et Bellerive. Ce pont de Vichy vers Vesse (commune devenue Bellerive le 23 janvier 1903) sera, à son tour, détruit par la terrible crue du 27 septembre 1866 et remplacé par un pont en fonte ouvert à la circulation le 16 mai 1870.

1862 (11 juillet)

Deuxième cure de Napoléon III à Vichy : du 11 juillet au 9 août 1862.

Il revient d’un voyage à Clermont-Ferrand (visite de Gergovie) avec Eugénie.
Il arrive le vendredi 11 juillet, à 17 h 05, la gare de Vichy, construite par l’architecte Denis Darcy (1823-1904) à sa demande. Ouverte le 8 mai 1862, la ligne est exploitée par le PLM : Paris Lyon Méditerranée.

Napoléon est accueilli par le maire Norbert Leroy et le chef de gare Charles-Alexandre Gravier du Monsseaux (famille illustre de Vichy propriétaire depuis 1826 du Chastel Franc ex-mairie 1801-1822), lequel vivra presque 102 ans jusqu’au 29 novembre 1928.

Napoléon III séjourne à nouveau à la Villa Strauss louée, mais pour la dernière fois.

1862 (été)

La digue en pierre de 5 mètres de hauteur est achevée sur l’Allier par l’ingénieur Radoult de Lafosse qui aménage un parc de 13 hectares, appelé alors « Nouveau parc » et aujourd’hui Parc Napoléon III. Le parc s’étend dès l’origine des deux côtés du pont, de l’avenue Stucky jusqu’à l’angle de l’actuel Pôle Lardy.

La même année 1862, l’ancien enclos du couvent des Célestins est scindé en deux parcs séparés par une rue : le parc des Célestins et le parc Lardy.

1863 (7 juillet)

Troisième cure de Napoléon III à Vichy : du 7 juillet au 5 août 1863.

Il séjourne à la Villa Marie-Louise, premier chalet de l’Empereur sur les parcs.
L’impératrice Eugénie arrive le 23 et repart dès le 27 juillet en raison de la présence (reconnue à cause de son épagneul, sur la place de Rosalie : c’est la fameuse « histoire du petit chien ) de Marguerite Bellanger, maîtresse de l’Empereur.

Margot la Rigoleuse (Julie Lebœuf, de son vrai nom) a-t-elle eu un fils de Napoléon le 24 février 1864 ? Ce Charles Lebœuf serait plutôt le fils de Valentine Haussmann !
Eugénie ne reviendra jamais à Vichy, préférant aller en villégiature à Biarritz.

Les « Maisons anglaises » de la rue Alquié sont bâties pour loger les officiers à la prochaine cure de 1864.

1863 (17 novembre)

Premier coup de pioche pour la construction du Casino.

1864

Arrivée de l’imprimeur Armand Wallon (14 avril 1921-2 août 1888).
Plusieurs générations de Wallon se succéderont à la tête de l’entreprise, finalement rachetée en 1921 par son principal client : la Compagnie Fermière de Vichy (CFV).

1864 (19 avril)

La nouvelle convention (la 2e) du 29 avril 1864 entre l’État et la Compagnie fermière d’Arthur Callou prolonge le bail de 30 ans jusqu’en 1904 : le Casino de 1865 est le principal investissement prévu, avec la construction d’une galerie de 3° classe, pour personnes peu aisées, ajoutée au bout de l’établissement Badger (entrée rue Petit).

1864 (mai)

Ouverture d’un établissement thermal dans le parc de la source Lardy, forée le 20 décembre 1844 et consommée depuis 1850 sous un kiosque à toit de chaume.

1864 (30 juillet)

La Société musicale de Vichy, fondée en 1862 par Claude Laprugne, joue devant le chalet de l’Empereur. Rentré à Paris, Napoléon III fait confectionner une magnifique bannière reçue en octobre 1864 par le maire Leroy : « L’Empereur à la Société musicale de Vichy (Allier) 1864 ». Cette bannière de 1864 existe toujours. La fanfare de Cusset a obtenu aussi une bannière impériale en 1865.

Après Claude Laprugne, la Société musicale de Vichy a été présidée par le Dr Champagnat en 1896, puis par Fernand Chardonnet de 1898 à 1925, suivi par Dr Jules Duranthon, par Louis Gain… et Bruno Besson aujourd’hui. La Société musicale de Vichy de 1862 (une soixantaine de musiciens en 2012) est à distinguer de l’Harmonie municipale (officiellement : « Orchestre d’Harmonie de Vichy », présidé par Pierre Corre) créée en 1897 sous le nom de La Liberté et prenant son nom en 1920 en fusionnant avec La Revanche fondée en 1913.

1864 (30 août)

Le docteur Larrey décèle, au camp de Châlons, un calcul vésical (inexistant en 1863) chez l’Empereur et explique ainsi sa cure douloureuse du mois précédent.

1865

Achèvement du Nouveau parc (dit aussi « parc d’Allier » et aujourd’hui Parc Napoléon III) sur les berges de l’Allier ainsi endiguée. Il s’arrêtait au niveau de l’avenue des Célestins (les Bourins : marécage de 8 hectares). L’architecte de ce parc Napoléon III est le Cussétois Jean-François Radoult de Lafosse.
L’horticulteur est le Moulinois Marie (beau-père de Treyve qui lui succédera).
La parc est alimenté en eau par une Prise d’eau dans l’Allier, au niveau des Célestins,
grâce à une machine de pompage Barbier-Daubrée (futur Michelin) construite en 1862.
Ce nouveau parc est appelé aujourd’hui parc d’Allier ou parc Napoléon III.

1865 (20 juin)

Plan Rondepierre de Vichy, de l’architecte Émile Rondepierre, avec noms de rues.

1865 (juillet)

L’Empereur ne vient pas à Vichy, sous prétexte des élections municipales.

Arthur Callou fait venir l’imprimeur Armand Wallon à Vichy (rachat de Favyé).

1865 (2 juillet)

   Louis Dupeyrat

L’église Saint-Louis (architecte Jean Lefaure), en construction depuis le 21 septembre 1862, est inaugurée le dimanche matin 2 juillet 1865 par Mgr de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, en l’absence de Napoléon III (non venu à Vichy en 1865 en raison des élections municipales).

C’est l’abbé Louis Dupeyrat, curé de l’église paroissiale de Saint-Blaise, qui avait obtenu son financement (373.237 F) par l’Empereur. Le linteau du porche d’entrée inscrit en latin sur deux lignes : « A Dieu et à saint Louis, l‘empereur Napoléon III a pris soin de faire édifier cette église. 1864. »

Les neuf vitraux du chœur, du maître-verrier Antoine Lusson (le rénovateur de la Sainte-Chapelle), représentent notamment Saint-Napoléon, Sainte-Eugénie (premier nom imaginé pour l’église en 1864) et Sainte-Hortense (du prénom de la mère de Napoléon III).

1865 (2 juillet)

Le Casino (architecte Charles Badger) est inauguré le dimanche soir 2 juillet 1865, en l’absence de l’Empereur.

L’architecte est encore Charles Badger qui a édifié l’établissement de 2° classe en 1858.
Les travaux, commencés 17 novembre 1863, sont effectués par Dargnat de Clermont.

Le bâtiment central pur les bals est prolongé d’une véranda (marquise plus tard).
La façade nord présente les Cariatides des « quatre saisons » de Carrier-Belleuse.
La façade sud (actuelle rue du Casino) : la « Nymphe des eaux » de Carrier-Belleuse représente une femme déversant une eau bienfaisante sur deux angelets.
Les volutes reçoivent horloge et baromètre, portés par des petits amours.
Les plafonds de la salle des fêtes (actuelle Napoléon III) sont décorés par Jules Petit.
Le théâtre de 1.200 places sera transformé en salle de jeux en 1899 (Eugénie en 1995).
Un fronton sera ajouté en 1903 à l’édifice central et une marquise en verre en 1907.

1865 (15 septembre)

Joseph Bousquet est nommé maire de Vichy, après sa victoire de juillet 1865 sur la liste conduite par Norbert Leroy.
Bousquet sera relevé de ses fonctions à la chute de l’Empire en septembre 1870, remplacé par le républicain Antoine Jardet (1824-1878).

1865 (12 novembre)

La nouvelle Mairie du Fatitot, débutée le 11 avril 1863, est inaugurée par le préfet Genteur, à côté du nouveau parc, sur l’emplacement du marché couvert (avec salle de spectacle à l’étage) ouvert le 19 août 1851.

Elle est construite par Jean Lefaure sur un avant-projet de l’architecte Hugues Batilliat.
Une fontaine monumentale est construite sur la place (de l’hôtel de ville) en 1866.
Une nouvelle poste est créée face à la mairie, à l’angle actuel du boulevard de Russie et de la rue d’Italie (villa Geoffroy aujourd’hui).
Cette mairie de Napoléon III fonctionnera 45 ans jusqu’au 1er octobre 1910.

1865 (12 novembre)

La municipalité entérine les nouveaux noms de rues évoquant les personnalités du Second Empire. Toutes ces appellations, sauf la rue Strauss (datant du 18 juillet 1862 et conservée jusqu’à fin 1918 :rue de Belgique), seront débaptisées le 2 mars 1871.

1866 (été)

Un kiosque à musique est construit, à côté du Casino de 1865, face à l’hôtel des Thermes (Aletti Palace aujourd’hui). Une photo Paul Coutem du 14 mai 1866 le montre pratiquement achevé. Un dessin d’époque le nomme « la Rotonde des concerts », à ne pas confondre avec La Rotonde au sein des thermes de la duchesse d’Angoulême qui a 20 ans (14 juillet 1846) et existe encore.

Ce premier kiosque à musique dans le parc sera déplacé en 1898 place de la République où il restera 15 ans jusqu’à sa revente (200 F aux enchères à un certain Régimbal) et son enlèvement en 1913. À son emplacement de 1866, est édifié en fin de siècle l’actuel Théâtre-Opéra du Grand Casino dont la première représentation a lieu le 2 juin 1901 avec l’opéra Aïda de Verdi.

1866

Le premier abattoir est construit près du concours hippique actuel (stade équestre).
Il sera déplacé en 1881 place de la République.

Le premier projet de bibliothèque est voté le 8 novembre 1866 par la municipalité de Bouquet. Sa réalisation sera retardée.

1866

La fontaine des 3 cornets (de 1583) est détruite : la première d’origine datait de 1402.

1866 (8 juillet)

Ouverture du cimetière des Bartins, à la frontière de Cusset, pour remplacer l’ancien cimetière du Moutier (abandonné seulement au début des années 1880) qui était situé à l’emplacement des Bains Callou actuels. Les terrains ont été achetés le 1er janvier 1866 aux propriétaires Cornil et Lemoine, et aménagés par l’architecte Saugère.

La veuve Patissier, née Marianne Dionnet, décédée le 7 juillet 1866, est le première inhumée. La superficie est passée de 7,5 hectares à l’origine à 13 hectares aujourd’hui.

Y sont notamment enterrés aujourd’hui : Armand Perrin, le général Raoul Salan, Théodose (père) et Alfred (fils) Bulot, le maire Claude Ramin (carré 1), le baron Lucas, Georges Durin, Dominique Gabin née Christiane Fournier en 1918 et décédée en 2002 (ex-mannequin Lanvin, dernière épouse de Jean Gabin, mère de Mathias, Florence et Valérie Moncorgé), Norbert Leroy (maire 1860-1865 sous Napoléon III), l’inspecteur des eaux Amable Dubois et le graveur Paul Devaux (carré 2), Antoine Guillermin, Valery Larbaud et Maurice Germot (carré 3), le docteur Alquié, Pierre Coulon, Victor Noyer, Gravier Dumonsseaux et Henri Pequet (carré 4), l’architecte Antoine Percilly et Florise Londres fille du reporter Albert Londres (carré 5), Ferdinand Desbrest (carré 7), PV Léger et Jacques Lacarin (carré 8), les Pères missionnaires Henry Wathé et Cyprien Aroud (carré 9), Louis Lasteyras (carré 14), le député Pierre Nigay (carré 21), Madeleine Charnaux, Henri Décoret, Jacques Jurietti et Pierre Coursol (mural ouest face aux carrés 1 et 3), les musiciens Roger Désormière et Henri Thevenin les rugbymen Guy Stener (carré 26) et Gérard Dufau (Columbarium G 12).

Trois curiosités sont à signaler : les grands-parents (Henri et Émilie) de Coco CHANEL, le cénotaphe d’un disparu du Titanic (Georges JOUANNAULT âgé de 25 ans) en avril 1912 (carré 2) et le corps embaumé de Fanny (Rose) POILPRÉ originaire d’Ismaïlia (ville fondée en Égypte pour le canal de Suez de Ferdinand de Lesseps) morte du diabète en 1890 pendant sa cure à Vichy (où elle louait le villa Ismaïlia) dans un cercueil transparent en verre de la crypte de sa chapelle Famille Poilpré (carré 6).

1866 (28 juillet)

Cinquième et dernier séjour de Napoléon III à Vichy
du 28 juillet au 7 août 1866.

Il séjourne au Chalet de l’Empereur, pour la 2° et dernière fois (10 jours).
Le Prince impérial le rejoint le 4 août et repart avec lui à Saint-Cloud le matin du 7 août.
Son départ est précipité par son état de santé et Sadowa, date funeste de l’Empire.

1866 (27 septembre)

La crue du siècle détruit, à 2 h du matin, l’ancien pont suspendu de Bellerive (de 1838). Un pont provisoire est installé en face de la Source des Célestins : il sera supprimé en 1871, après reconstruction d’un pont en fonte par Radoult de Lafosse.

1867

Des ateliers d’emballage sont construits, par la Compagnie fermière, près de la gare de chemin de fer, en face de l’imprimerie Wallon, pour faciliter l’expédition (on disait alors « l’exportation ») des bouteilles en verre (à bouchon jusqu’en 1908).

En 1908, ce site, appelé « Gare d’emballage », sera agrandi en AEE (embouteillage sur place des eaux apportées par des canalisations depuis leurs sources). Un important incendie, le 24 février 1926, fournira l’occasion de moderniser les lignes d’embouteillage. L’usine est abandonnée en 1985 au profit de celle de Saint-Yorre.

1867

Un établissement de 3e classe est ajouté à l’extrémité du bâtiment Badger de 1958 :
24 cabines dans une galerie dont l’entrée se trouvait rue Petit.

La Compagnie fermière créent un Atelier d’emballage, à côté de la nouvelle gare PLM. Il sera agrandi en 1908 (AEE : Ateliers d’embouteillage et d’emballage) et modernisé en 1926 par des chaînes automatiques suite à un grave incendie.

1867

Création du « Quart Vichy » (= 1 verre plein), en bouteille bleue arrondie, présenté lors de l’Exposition universelle de 1867 à Paris.

1867

Achèvement d’une église Saint-Louis à Hauterive (en construction depuis 1863).
Elle porte le même nom que celle de Vichy offerte par Napoléon III en 1865.
L’Empereur a également participé à sa réalisation avec un don de 18.000 Francs.

1867 (13 juin)

La Manufacture des Grivats, créée en 1822 à la sortie de Cusset et appartenant au comte Charles de Bourbon-Busset depuis 1856, est détruite par un terrible incendie. Elle employait 300 personnes et ne sera pourtant pas reconstruite, alors qu’elle est à l’origine de la fameuse « toile de Vichy » à carreaux.

1867 (23 juin)

Un marché couvert, construit par l’architecte Lucien Couturier (de Vienne), est inauguré place du Marché (place Charles-de-Gaulle actuelle).

Il comprenait une halle centrale (totalement achevée avec son dallage en 1888, en raison d’un procès), quatre pavillons d’angle et des baraques à l’extérieur. Une rue d’accès depuis la route de Nîmes (rue du Marché : actuelle rue de l’Hôtel-des-Postes) était percée sur un terrain offert par Mombrun. Ce Marché couvert  restera en fonction jusqu’au suivant en 1935 !

1867 (23 juin)

Ouverture le 23 juin 1867 du premier temple protestant de Vichy, destiné aussi bien aux protestants français qu’aux Anglicans.

L’autorisation de sa construction avait été donnée par un décret de Napoléon III en date du 10 avril 1858. Ce premier temple protestant a pour architecte Émile Dadolle de Moulins. Il est alors situé « rue du Temple » (rebaptisée rue du Portugal fin 1922) qui donne sur la place Marché (nouveau marché avec halle couverte et baraques à l’extérieure). Le temple peut contenir 334 fidèles avec sa tribune. Ce temple est démoli en 1912, sa façade, entourée de grilles, faisant face au marché jugé trop bruyant pour l’exercice du culte (« non propice au recueillement »).

Il est remplacé le 23 mai 1914 par un second temple protestant (l’actuel) édifié par l’architecte protestant Samuel Henriquet rue des Thermes (rue Max Durand-Fardel depuis 1933). Son inauguration officielle a lieu le 2 août 1914, au moment de la déclaration de guerre et du départ de son pasteur André Boyer pour le front !

Une plaque placée à l’entrée de ce second temple précise bien, dans son texte en anglais, que le premier temple avait ouvert (opened) le 23 juin 1867 et que l’empereur (Napoléon III) a participé à son financement (7.000 Francs, semble-t-il).

1868

Un Barrage mobile à aiguilles est construit sur l’Allier, à 1,2 kilomètre du pont de Bellerive (alors appelée Vesse) par l’ingénieur Jean-François Radoult de Lafosse (de Cusset) sur une longueur totale de 263 mètres. La décision avait été prise le 4 février 1865.

Ce barrage crée le premier plan d’eau de Vichy. Une passerelle métallique (provenant de l’Exposition universelle 1900) pour se rendre aux courses sera ajoutée au dessus en 1902 et détruite en octobre 1962 par l’entreprise Chomeil avant l’ouverture le 10 juin 1963 du Pont-Barrage autoroutier actuel (reculé de 1,5 km) par le maire Pierre Coulon. Les travaux, confiés à l’entreprise de Travaux publics André Borie, avaient débuté en août 1961, sur les plans de l’architecte vichyssois Jean Marol.

Le nouveau Plan d’eau, également appelé « Lac d’Allier », offre une longueur de 2,7 km entre les deux ponts. La profondeur varie de 2 mètres (vers le pont de Bellerive)  à 4 mètres (vers le Pont-Barrage).

1869 (26 septembre)

La COSMOPOLITE, loge maçonnique du Grand Orient de France (GODF) se réunit (tenue) pour la première fois à Vichy le 26 septembre 1869, à l’initiative de son premier Vénérable Armand Wallon. Cet imprimeur (1821-1888), venu à Vichy fin 1864 à la demande d’Arthur Callou, restera Vénérable jusqu’en 1880. En septembre 2019, un livre de 196 pages est publié pour retracer les 150 ans de la Franc-maçonnerie à Vichy.

1869

Vichy compte 6.000 habitants (1.600 en 1851) et 23.000 curistes (6.800 en 1851).

1870

Napoléon III avait prévu de revenir à Vichy cet été 1870. Il en est empêché par la crise diplomatique avec la Prusse qui s’achèvera par la guerre et la capitulation de Sedan.

1870

Ouverture de la « Chapelle des Franciscaines » (pour les sœurs Franciscaines en cure) rue de la Chaume. Une plaque ex-voto, à l’intérieur, est datée du 28 juin 1870. Cette chapelle existe encore aujourd’hui, insérée dans les locaux de l’école Jeanne d’Arc, au 35 rue du Maréchal Joffre (nom de la rue depuis 1918). Un office traditionaliste a lieu tous les dimanches matin.

1870 (20 mai)

Le nouveau Pont de Bellerive, construit en fonte par Jean-François Radoult de Lafosse, est ouvert à la circulation. Il a été construit en un an, la première pierre ayant été posée le 24 avril 1869. A l’époque, on l’appelait le « Pont de Vichy » et, du reste, Bellerive s’appelait encore VESSE (changement de nom le 23 janvier 1903). C’est l’actuel pont de Bellerive qui a été renforcé et doublé de largeur le 11 septembre 1932.
La maire Aguilera lui donne le nom de « Pont Jacques Chirac » le 26 avril 2023.

1870 (30 juin)

La Restauration, construite par Charles Badger en face du Casino, est inaugurée le 30 juin 1870 (ouverte dès le 15 mai et le restaurant le 20 juin) avec deux étages (le second supprimé en 1872). La Compagnie fermière veut offrir une restauration bon marché aux « baigneurs » et « buveurs ». Elle possède un kiosque et des tentes. La façade est tournée vers l’intérieur du parc. Cette Restauration deviendra le plus grand café d’Europe à la Belle Époque, avant d’être rénovée le 30 juin 1985, 115 ans plus tard, sous le nom de « Grand Café ».

1870 (1er septembre)

Ce jeudi funeste est celui du désastre de Sedan face à l’armée prussienne de Bismarck. Napoléon III capitule le vendredi 2 septembre, se constituant prisonnier avec ses 100.000 soldats. Il est conduit en captivité en Allemagne, au château de Wilhelmshöhe. L’impératrice Eugénie fuit en Angleterre où le Prince impérial la rejoint.

1870 (4 septembre)

La République est proclamée après une émeute à Paris (le Palais Bourbon est envahi).

Ce dimanche 4 septembre 1870 est celui de la chute officielle du Second Empire…
Napoléon III rejoindra Eugénie à Chislehurst où il meurt le 9 janvier 1873 à 64 ans.
Le Prince impérial est tué le 1er juin 1879 (à 23 ans) par les Zoulous d’Afrique du Sud.
Napoléon III et le Prince impérial sont transférés à Farnborough le 9 janvier 1988.
L’impératrice Eugénie est décédée (à 94 ans) à Madrid le 11 juillet 1920.
Tous les trois reposent dans l’abbaye St-Michael de Farnborough en Angleterre.

La question du « retour des cendres » en France reste posée : Napoléon III, qui a construit la France moderne, est le seul souverain de France (avec Charles X) à ne pas reposer dans son pays ! La difficulté vient de ce qu’il faudrait l’accord simultané des parlements et chefs d’État anglais et français, ainsi que de la famille impériale sur un lieu de sépulture ! Sur ce dernier point, l’église Saint-Louis de Vichy que Napoléon III a fait bâtir à ses frais et qui situé au cœur de la France pourrait être légitimement candidate. Mais nous préférerions l’église Saint-Louis des Invalides, déjà tombeau des trois frères Bonaparte.

1870 (9 septembre)

Le Républicain Antoine Jardet (1824-1878) remplace Joseph Bousquet comme maire de Vichy. Cet ancien médecin de Lapalisse avait fondé ouvert le 25 juin 1858 à Vichy un « Établissement hydrothérapique », boulevard du Sichon (à l’angle de l’avenue Jean-Jaurès) qui fonctionnera jusqu’à 1907 sous son successeur le Dr Versepuy.

Antoine Jardet restera maire jusqu’en 1878, à l’exception des deux ans d’Ordre moral de Mac Mahon de février 1874 à mai 1876 (maire : le pharmacien Adrien Jaurand). Jardet décède le 17 juillet 1878 à Billy où il est inhumé.

 

C’est Napoléon III

Poème composé par Alain Carteret

le 4 septembre 2004

- publié dans le bulletin n° 28 du CERB en janvier 2006

- publié en avril 2006 dans « Vichy Charme » (page 124) -

 

Hommage, sans prétention littéraire, au bienfaiteur de Vichy

 

Treize ans : j’étais jeune et bien naïf encore.

Je versifiais un peu, me prenant pour Victor.

J’ignorais alors que le poète roi,

Par dépit et sans répit,

Criait sa haine de Napoléon III,

Un Grand qu’il nommait « le petit ».

 

Pourtant, proche de la classe ouvrière,

L’Empereur a rendu le pays prospère.

Et, cinq étés durant, il accorda sa confiance

À une petite bourgade du cœur de la France,

Agrémentée de sources et aux charmes exquis.

Son nom est simple et clair : elle s’appelle Vichy.

 

Il offrit à la cité casino, parcs et chalets,

Routes, mairie, poste et gare… que de nouveautés !

Marques d’amour pour la ville et de grande bonté.

 

Certes, de frivolité on l’accusa longtemps ;

Eugénie fut séduite, mais elle pleura souvent.

Mondaines, courtisanes et Marguerite Bellanger

Ne surent résister à ses nombreux attraits.

 

Mais il avait le cœur bon et une certaine piété.

Il donna à Vichy une vaste église

À la gloire de Dieu et de Louis sanctifié.

La Reine des villes d’eaux, quoi qu’on en dise,

C’est Napoléon III qui l’a vraiment créée.

 

 

De 1870 à 1940

 

 

1871 (2 mars)

Les noms de rues (de 1865) sont rebaptisés après la chute de l’Empire :

§   Boulevard Napoléon > Boulevard « National » (comme avant 1865)
(deviendra boulevard des Etats-Unis en 1918, avec portion Kennedy en 1964)

§   Boulevard du Prince impérial > Boulevard de « l’hôtel de ville » (Fatitot avant 1865)
(deviendra boulevard de Russie en décembre 1918)

§   Avenue de l’Impératrice > Avenue de la Liberté, jusqu’en 1900
(deviendra l’avenue de la Gare en 1900,
puis l’avenue du Président Doumer en 1932, après son assassinat le 6 mai)

 

Rue Rouher > Rue du Casino (entre La Restauration et la Source de l’Hôpital)
Rue Eugénie > Rue Sainte Cécile (presbytère de l’église Saint-Louis)
Rue Hortense > Rue Sainte Barbe (de l’autre côté de l’église Saint-Louis)
Rue Clermont-Tonnerre > Rue Petit (à l’angle de la rue Alquié)
Rue Mocquard > rue Darcet

Boulevard du général Fleury > Boulevard du Sichon
Place Laetitia > Place d’Allier (« Fontaine des trois cornets » avant 1865)
Place du Fatitot > Place de l’hôtel de ville (square Leclerc du Monument aux morts)
Square Achille-Fould > Square de la Marine (comme avant) > Square Albert Ier en 1941.

1873

La source Dubois est forée à Vichy et exploitée par un propriétaire indépendant, pratiquement 100 ans, avant de faire place à la médiathèque Valery Larbaud en 1985. Des éléments de l’ancienne façade pourrissent au Centre industriel des Ailes.

1873

L’industriel Antoine Pétillat (1834-1920) construit une usine de 40.000 m² à deux étages à l’emplacement de l’ex Cité marchande (les commerces ont aujourd’hui tous fermés) devenue le siège de la Communauté d’agglomération VVA. .

1874 (17 mai)

Premier décret de périmètre de protection des eaux (1.000 m autour des sources).
C’est une interdiction de forage dans une zone (éviter de perturber les sources).
Trois autres de 1895, 1901 et 1907 l’étendront à tout Vichy et communes proches.

1874

L’Établissement thermal de l’hôpital est construit, sur le site de la source de l’hôpital (ancien hospice de la place Rosalie), avec une quarantaine de baignoires 2e et 3e classe.
Il remplace, après de longs débats, les anciens Bains de l’hôpital de 1819.
Seul établissement ouvert toute l’année, il sera restauré entre 1888 et 1892.

1874

Un second Kiosque à musique (avec celui de 1866 à droite du Casino de Napoléon III) est édifié dans le parc central des Sources. Souvent appelé Kiosque de la Restauration, il était en au niveau de l’actuelle brasserie Le Royal en bordure de la rue Wilson (alors Cunin-Gridaine). Il disparaîtra en 1910 pour le Kiosque de Gustave  Simon plus au milieu du parc : c’est celui-ci qui déménagera en 1928 dans le parc des Bourins.

1874 (décembre)

Une dizaine de Célestins-Camaldules, se disant moines, arrivent à Vichy et édifient une chapelle 55 avenue Victoria. Ils obtiennent d’abord un grand succès auprès des fidèles, puis leurs mœurs légères inquiètent. Ils disparaissent un beau matin de 1877. L’un d’eux resta, se maria et fonda l’hôtel des Lilas devant la chapelle. On a retrouvé les fondations de la nef et suppose que la chapelle ne fut détruite que vers 1920-1922.

1875 (22 août)

Les premières courses de chevaux sont organisées, à l’Hippodrome de Bellerive, par la Compagnie Fermière (présidée alors par Guillaume Denière) à l’initiative du baron de Veauce, sénateur et ancien député sous le Second Empire. L’idée de cette nouvelle distraction (et son emplacement) avait été émise par Napoléon III lui-même lors de ses séjours à Vichy, ainsi qu’en témoigne une délibération du Conseil municipal de Vichy le 3 décembre 1865.

Après quatre années d’interruption, les courses reprendront le 4 août 1885 au même endroit, sous la gestion du Cercle International. Une passerelle mobile était montée l’été pour l’accès à l’hippodrome depuis Vichy. Le succès des courses allant grandissant, un Grand Prix est institué le 5 août 1900 et une passerelle fixe métallique est construite en 1902 à partir d’éléments de l’Expo 1900 (supprimée seulement en 1963).

1876

La population de Vichy dépasse pour la 1re fois celle de Cusset : 6.400 habitants.

1876

Construction du premier kiosque-buvette de la source de l’hôpital.

1879 (22 juin)

Georges Durin est élu maire de Vichy à 35 ans. Né le 5 août 1843, il a été et reste encore aujourd’hui le plus jeune maire de Vichy à la date de son élection. Il sera réélu 5 fois maire, jusqu’à sa démission le 15 mai 1892.

1880 (27 juillet)

Jacques Jurietti inaugure le « Cercle International » dans un immeuble (occupé aujourd’hui par la banque Société Générale) construit en cinq mois (du 22 février au 27 juillet 1880, jour de l’inauguration) par l’architecte Henri Despierre de Lyon (1835-1909 associé à Henri Feuga (1819-1884). Le Cercle est situé à l’angle des rues rue Cunin-Gridaine (devenue Président-Wilson en 1918) et Sornin (où il reste en hauteur une façade d’origine, face à l’actuelle librairie A La Page).

Ce Cercle, société créée officiellement le 1er avril 1880, sera à l’origine des courses (1875), du concours hippique (1887), du tir aux pigeons (1889). Ses activités cesseront en août 1911, à la veille de la Première Guerre mondiale. Le grand magasin ULYSSE occupe les lieux de 1911 à 1936.

Jacques Jurietti, né en 1832, est décédé en 1919. Il est enterré au cimetière des Bartins, dans un monument étonnant, avec femme éplorée à ses pieds. Son épouse Julie était décédée en 1902 dans sa villa Jurietti d1897 construite en 1897, rue Hubert-Colombier, par l’architecte lyonnais Despierre !

1881 (mai)

Le docteur Eugène Lejeune (1848-1905) ouvre, dans sa villa construite par Honoré Vianne 16 avenue Thermale, un « Établissement de soins » qui va connaître un tel succès que la Cie Fermière va le racheter en 1899 et recruter Lejeune comme directeur des thermes. En 1999, cette villa Lejeune sera acquise par mes Missionnaires qui la rénove en Musée des arts d’Afrique et d’Asie, inauguré le 2 juillet 2002.

1881 (juin)

Ouverture du « Hammam Vaporifère », 8 rue Burnol (ex-Théâtre de Variétés dit Pouillien depuis le 5 août 1866), par Armand Perrin (1835-1883), également fondateur de l’école Carnot. Le Hammam fonctionnera, avec ses bains turcs, jusqu’en 1923. Les locaux abriteront plus tard le cinéma PAX jusqu’à sa fermeture en avril 2002 (les cinémas de Vichy sont alors regroupés dans le nouveau Centre commercial des Quatre-Chemins).

La tombe d’Armand Perrin (décédé à 58 ans), dans l’allée centrale du cimetière des Bartins, est un monument impressionnant avec une pleureuse à ses pieds. Sa femme Anaïs a vécu jusqu’en 1922, gérant les sources d’Hauterive forées en 1893.

1881(novembre)

La ligne de chemin de fer Vichy-Thiers est ouverte, permettant à Nicolas Larbaud un développement de ses expéditions de bouteilles de Saint-Yorre.

1882

Création de l’Eden Théâtre (café-théâtre), entre la rue Lucas et les parcs.

Trente ans plus tard, en 1913, l’Eden prendra le nom de « Casino des Fleurs » avec une nouvelle salle inaugurée le 15 juin 1913 et son entrée principale est déplacée en 1926 rue Sornin. Le Casino des Fleurs, géré par la Compagnie Fermière, a fermé ses portes en 1967. Le bâtiment est détruit en 1981 et  remplacé par des résidences, avec commerces au rez-de-chaussée.

1883

Suppression du poste de « médecin-inspecteur des eaux » de Vichy dont le dernier titulaire fut Amable Dubois, lequel avait succédé à Dominique Alquié en 1868.

1884 (1er novembre)

Naissance du futur journaliste Albert Londres dans une maison rue Besse (datant des années 1820) appartenant depuis 1874 à son grand-père Baratier. Cette maison est rachetée le 2 juillet 2014 par l’association Réagir pour en faire une maison d’écrivain.

1884 (14 mai)

Création de la Société des Sciences médicales par les docteurs Cornillon, Lalaubie, Sénac et Alexandre Willemin (premier président), qui a contribué, par ses travaux, à la prospérité du thermalisme de Vichy. Elle publie depuis 1913 un Index médical de Vichy (7° édition en 1964) incluant une importante partie bibliographique. La société n’a disparu qu’en 1990, le docteur Corne créant l’Avimeth.

1885

Construction, à la source des Célestins, d’un bâtiment d’embouteillage pour ses eaux.
Il existe toujours aujourd’hui au 38 avenue des Célestins, classé monument historique, occupé par le service des eaux du groupe Castel (Gilbert Holzer et Jean-Marc Nadaud).
L’eau des Célestins sera embouteillée aux AEE, près de la gare, à partir de 1925, puis dans l’usine de Saint-Yorre à partir de 1985.

Une salle de billard, avec salons de lecture (un pour les hommes et un pour les femmes), est également construite entre ce bâtiment d’embouteillage et les buvettes de source.

1885 (septembre)

Jeanne d’Arc, l’école catholique de filles, est créée par Mgr de Dreux-Brézé, évêque de Moulins. Animée au début par des Franciscaines, puis par des sœurs de Chambéry, elle sera dirigée à partir de la Libération par les Oblates du Cœur de Jésus (congrégation fondée en 1874 à Montluçon par Sainte Louise de Montaignac, décédée en 1885).

1886

Gilbert Gannat fore une source à la Tour d’Abrest : la source Gannat (qui fonctionnera jusqu’en 1946) démontre la frénésie de forages à cette époque dans la région.

1887 (janvier)

Création de la « Saint-Hubert vichyssoise », société de sonneurs de trompe qui existe encore (président 2003 : Franck Beaucher)

1887 (26 juin)

Le stade du Concours hippique est terminé et utilisé pour la 1re fois (saut d’obstacles).
Sur un terrain de trois hectares appartenant au maire Georges Durin, l’architecte Thomas réalise une tribune de 1.400 places. Ces tribunes, de type Gustave Eiffel, seront rénovées en 1998. Ce stade équestre est toujours resté au même emplacement rue Jean Jaurès avec le même propriétaire, la SHF (Société Hippique Française) qui a été reconnue « d’utilité publique » par un décret de Napoléon III signé à Biarritz le 16 octobre 1966.

Ce Concours hippique au bord du Sichon (cours d’eau provenant de la Montagne bourbonnaise) servira aussi d’arènes aux corridas de 1951 à 1973 (et parfois de matches de rugby). Depuis le début des années 2000, il est géré par la Communauté d’agglomération de Vichy qui se plait à l’intituler « Stade équestre du Sichon » et qui organise en été des épreuves de saut d’obstacles sous l’intitulé Jumping.

1887 (23 octobre)

Le nouvel Hôpital civil (le troisième) est inauguré le dimanche 23 octobre 1887 par le sénateur Victor Cornil et les maires Georges Durin (Vichy) et James Combes (Cusset), à son emplacement actuel derrière la gare (quartier des juifs), au lieu-dit de La Croix des renards.

Il est construit en deux ans par l’architecte lyonnais Adolphe COQUET (1841-1907), avec l’apport d’une main d’œuvre indochinoise, ce qui explique le nom de « Tonkin » donné ensuite au quartier. Il comporte alors 21 grands bâtiments s’élevant du bas au sommet de l’ancienne colline et reliés entre eux par des galeries couvertes. Quatre bâtiments d’origine sont encore présents : ceux qui encadrent la chapelle. Les infirmières sont toujours (depuis 1697) les sœurs de Saint-Vincent de Paul.

Sa chapelle, achevée en 1888, est conçue sur les plans des architectes Adolphe Coquet, Antoine Percilly et Jean Barrody. Elle remplace la chapelle du Boulet (place de la Source de l’Hôpital) qui sera démolie en 1894. Cette chapelle du Centre hospitalier a été complètement rénovée en 1998. Elle abrite une grande toile religieuse (une sainte entourée d’angelots) du peintre Murillo : don de Napoléon III en 1858.

1888

La fontaine de la Chaume (du château d’eau) de 1782 est détruite place de la Victoire.

1888

Création du passage Giboin sur l’ancien hôtel Mombrun possédé par Raymond Giboin.

1889

Suppression du corps des médecins Inspecteurs des eaux (et de leurs adjoints).

1889 (15 novembre)

L’église de Bellerive (Vesse alors) est achevée , après 2 ans ½ de travaux, à l’initiative de l’abbé Eugène Goutet (1856-1933), curé de Vesse depuis janvier 1886 jusqu’en 1894.
L’architecte est Antoine Percilly (1858-1928), installé à vichy depuis 1890.

1890

Création de l’Institut physiothérapique du Docteur Berthomier (fermé en 1974).

1891

Édouard Robert (décédé en septembre 1897), fabricant des biberons Robert, fore la première des six sources qu’il exploitera à Saint-Yorre au sein du Parc Château-Robert.

1891 (août)

Le grand duc Alexis, amiral de la flotte russe et géant par sa taille, fait une cure à Vichy en août 1891 : une médaille commémorative est datée du 16 août.

1892

Théophile Baudet lance à Thiers le fameux apéritif « Vichy-Quina ».

1892

Création du Club de l’Aviron (actuel CAV) par Victor Dubessay.

1892 (21 juillet)

Première corrida, sans mise à mort, organisée à Vichy par le torero Félix Robert, à l’emplacement de l’actuel Monument aux morts (square Leclerc). Cinq autres spectacles taurins auront lieu cet été 1892, le dernier le 15 août avec mise à mort provoquant un tollé et l’interdiction des course par le préfet.

C’est une légende (due au fait qu’Eugénie était espagnole et amie de Prosper Mérimée) que la corrida à Vichy date des séjours de Napoléon III sous le Second Empire ! Il est par contre exact que la première corrida en France a eu lieu sous Napoléon III, présent avec l’impératrice Eugénie à Bayonne le 21 août 1853.

1893 (30 novembre)

Dépôt de la marque « Vichy-Etat » par la Compagnie fermière, pour que ses eaux et autres produits soient bien distingués des sources privées locales concurrentes utilisant le mot Vichy. Cette protection juridique sera mentionnée dans un disque bleu à partir de 1898 sur les étiquettes. C’est évidemment pur hasard et aléa de l’histoire si la ville de l’eau « Vichy-Etat » deviendra le siège de « l’État Français » en juillet 1940 !

1894

C’est l’époque de l’amitié franco-russe : 4.983 russes sont en recensés à Vichy au cours de la saison 1894. L’année suivante en 1895, on note la présence des oncles du tsar, les Grands-ducs Alexis et Constantin.

1894 (14 avril)

Le tribunal de Cusset prononce la faillite de la Ferme modèle de Vichy, établie depuis 5 ans (1er mai 1889) aux Penaix dans le haut de Bellerive sur un terrain de 165 hectares. Avec des installations ultramodernes et un important cheptel dont 185 vaches laitières, le propriétaire Charles Gravier fournissait le lait et produits fromagers aux hôtels de Vichy. Élu maire de Vesse le 15 mai 1892 à la suite d’Antonin Mallat, Charles Gravier perd ses fonctions de maire et de patron. Il décède en 1903 à l’âge de 40 ans.

 Racheté par le Clermontois Bardet, le site reste exploité par des fermiers, les frères  Bartassot (François et Francisque) jusqu’à la Première Guerre mondiale. La mairie de Bellerive a acquis la Ferme modèle rénovée et transformée en médiathèque inaugurée le 13 mai 2017.

1895

Une nouvelle Pastillerie de la Compagnie fermière est édifiée à l’angle de l’avenue thermale et de la rue de la Compagnie restera en place 60 ans jusqu’en 1954.

1895

Apparition de l’originale « Douche de Vichy » : massage à 4 mains (par 2 masseurs), le curiste étant allongé sur un lit avec filet d’eau. L’inventeur de cette technique est Monsieur Berthe qui restera cinq ans jusqu’en 1900 à la tête du service d’hydrologie.

1895 (31 mai)

Félix Faure, élu Président depuis 4 mois, est accueilli en grandes pompes à Vichy. Il est accueilli par le maire Ferdinand Desbrest et son premier adjoint Louis Lasteyras. La ville est pavoisée de 17 arcs de triomphe et de 10 km de guirlandes !

Il inaugure la statue « Le génie des eaux » (ou : Vichy accueillant ses hôtes) de Jean Ossaye Mombur (1850-1896 : son portrait et son buste sont exposés au musée Mandet de Riom) d’Ennezat, au centre de la place de la Gare. Cet immense groupe de 7 m, avec 3 allégories au pied (les sources, la santé et le plaisir), fut déplacée en mars 1938 à l’entrée de Vichy, route d’Abrest, puis envoyée à la fonte en 1942.

1895 (15 décembre)

Le Tramway Vichy-Cusset est mis en service.

Ce tramway Vichy-Cusset à air comprimé est le 3e créé en France après Nantes et Paris. Il sera exploité 32 ans jusqu’en décembre 1927. Le trajet, entre les terminus du cours Lafayette de Cusset et de l’église Saint-Louis de Vichy, passe par la mairie et la gare SNCF de Vichy, les cours Tracy et Arloing à Cusset. Il y a un départ toutes les 20 ou 30 minutes entre 8 h 30 et 20 h 30 (jusqu’à minuit en saison).

Le refus en 1925 de son électrification aux concessionnaires Lapeyre et Hersent conduit à sa suppression et son remplacement par un service de bus le 1er avril 1927.

1896

Création de la Société Commerciale de Saint-Yorre, future SCBV, qui finira par racheter toutes les sources de Saint-Yorre.

1896 (8 avril)

Louis Lasteyras, journaliste au Moniteur de l’Allier et futur maire de Vichy en 1900 se bat en duel à la « Ferme modèle » de Bellerive contre le journaliste Octave Forge (La Vérité vichyssoise), qu’il blesse légèrement.

Ce maire original (qui avait fait la guerre de 1870) se singularisera encore, une fois maire en 1900, par sa Fugue à Clermont-Ferrand avec une jeune  maîtresse pendant deux mois de mi-février au 20-avril 1903. C’est son ami intime, le docteur Antoine Therre, qui le convaincra de rentrer à Vichy où il reçut un accueil triomphal à la mairie (celle de Napoléon III, ex-place du Fatitot). Et Lasteyras améliore son score aux élections de mai 1904, ce qui lui fera dire avec humour : « Aux prochaines, j’enlèverai deux jeunes filles au lieu d’une… et j’aurai sûrement plus de voix encore ».

1896 (été)

Sarah Bernhardt joue Phèdre de Racine à Vichy où elle se produit pour la première fois.
Elle reviendra en 1898 pour jouer la Dame aux camélias et en 1906 pour l’Aiglon.

1897

Construction de la « Villa Vénitienne », 7 rue de Belgique, par l’architecte Henri Décoret.

1897 (8-11 juillet)

Le fameux Buffalo Bill (colonel Cody) se produit avec sa famille au concours hippique. Il reviendra le 20 août 1905 pour un spectacle à l’emplacement de l’actuel Sporting tennis.

1897 (novembre)

Création de l’Harmonie municipale de Vichy sous le nom de « La Liberté de Vichy ».

En 1920 : le nom « La Liberté de Vichy » devient « La Revanche ». En 1929, le nom « La Revanche » est abandonné au profit de l’Harmonie municipale de Vichy. En 1987, la formation musicale thermale adopte sa dénomination actuelle de «  Orchestre d’harmonie de la ville de Vichy ».  En 1994, Pierre Corre (d’Abrest) est élu président.

Le dimanche 2 avril 2017, l’Orchestre d’Harmonie de Vichy fête son 120e anniversaire par un grand concert au Palais des Congrès-Opéra.

1898

Troisième convention État-Compagnie fermière (après celles de 1853 et de 1864) due au succès de Vichy (de 13.000 visiteurs en 1860 à 65.000 en 1887).

Elle prévoit les grands travaux qui, au début des années 1900, façonnent le Vichy aujourd’hui : Grand Établissement de 1re classe, théâtre du Grand Casino, galeries et hall des Sources, kiosque et magasins de la source de l’hôpital.

1898

La Chambre de Commerce de Moulins-Lapalisse est créée (elle englobe Vichy).

1898

Création de l’Alcazar, théâtre rue de Nîmes  (Clemenceau en 1919). Six ans plus tard en 1904, il sera transformé par l’architecte Chanet et prendra le nom d’Élysée Palace. Son succès est immense dans l’Entre-deux-guerres sous la direction de Victor de Cottens. Sa façade est à nouveau modifiée après guerre par Pierre Lefort. René JEUX (1899-1984)  l’achètera et l’animera jusqu’à la fermeture du théâtre (ainsi que son hôtel de 1954) en 1985. Seuls les jeux continueront par Jean-Pierre Chambredonde puis le groupe Partouche jusqu’en 2004.  En 2019, des travaux de transformation de l’hôtel sont enfin entrepris.

1898

L’Alhambra taverne (café-cabaret) est construit par Antoine Percilly, 5 rue Sornin.
Il est transformé en librairie (« A la page ») au début des années 1990, après avoir été le magasin de tapis Grampayre.

1898

Le chalet de direction de la Compagnie Fermière, 15 rue du Parc aujourd’hui, est entièrement reconstruit par  l’architecte normand Gustave Simon. Il remplace un premier chalet dû à Charles Badger. Le nouveau chalet a été rénové (vitrages très teintés cachant tout le bas la façade) en 2008 pour devenir la Maison Décoret, le restaurant le plus réputé de Vichy. Gustave Simon sera ensuite l’auteur de la marquise du Grand Casino en 1907 et du chalet du golf à Bellerive en 1908.

1898 (24 juillet)

Reprise des corridas, interrompus après 1892, dans une arène de 1.200 places construite rue Beaulieu, près de la ligne de chemin de fer, derrière le moulin Raynaud. Arthur Fayot, également directeur des arènes d’Arles et Béziers, poursuivra en juillet 1898 et août 1899. Nouvelle interruption les trois années 1900-1901-1902 pour une reprise en 1903. A partir de 1909 jusqu’en 1913, les corridas auront lieu dans une nouvelle arène située boulevard du Sichon (actuelle rue du sénateur Gacon).

1898 (9 septembre)

Sarah Bernhardt joue La Dame aux camélias à Vichy, è l’Eden théâtre. Elle avait déjà joué Phèdre en août 1896. Elle connaîtra un grand succès en 1908 dans l’Aiglon d’Edmond Rostand interprété cette fois dans le nouveau Casino.

1899

Le Kiosque (dit aussi « chalet médical ») de la Justice de Paix est installé au bout de la place de la République (entre la poste et la mairie actuelles). Il provient de l’Exposition universelle de 1889. Acheté par la Compagnie fermière, il était resté dix ans, démonté, dans un entrepôt. La ville le rachète en 1899 à la CFV. La « Justice de Paix » occupait le premier niveau et l’étage était dévolu à l’école de musique, d’où la lyre qui ornait une façade. Ce kiosque a disparu vers 1925 au moment où la nouvelle mairie est devenue opérationnelle.

1899 (27 août)

Un Conseil de Prud’hommes est créée à Vichy.
Il siège alors au Chalet de justice de paix, en plein centre de la Place des Postes.
Le Conseil de Prud’hommes est situé 26 boulevard Carnot depuis 1980.

1900 (1° janvier)

Le pharmacien Ferdinand Desbrest est alors maire de Vichy (depuis 1893).

Le président de la République est alors Émile Loubet, son prédécesseur Félix Faure étant décédé le 16 février 1899 dans les bras de Marguerite Steinheil à l’Elysée.

1900

C’est la Belle Époque en matière de cafés, de théâtres, de cabarets et de spectacles :

- Eden Théâtre, construit en 1882 face à l’hôpital militaire, qui offrait un jardin ombragé
  (Eden-Jardin), un théâtre de 1.200 places, une salle de petits chevaux, etc.

  L’Eden sera remplacé en 1913 par le « Casino des Fleurs ».

- Jardin de Vichy (Casino Kursaal), 6 rue de Paris, jusqu’en 1922 (fondé par A. Pic).

- Alcazar, construit en 1898 rue de Nîmes et spécialisé dans les opérettes.

- Parc Lardy qui proposait le Thé de Vichy et des marionnettes au théâtre des pygmées.

- Guignol lyonnais, rue de Nîmes, appartenant à M. Fine.

- La Roseraie, café-restaurant réputé avenue des Célestins (à côté du jeu de boules)

- La Laiterie, café sur les Nouveaux parcs, face à l’actuelle rue de Belgique.

Onze courts de tennis  sont disponibles à Vichy :

- 3 courts : dans le parc des Célestins, face au pignon du couvent (supprimés en 1914 ?)
- 4 courts : dans le nouveau parc d’Allier, face aux Célestins (supprimés en 1937)
- 4 courts : au Garden-Tennis (qui offre aussi un vélodrome), au bord du Sichon.

Huit quotidiens locaux sont offerts au choix des vichyssois et des étrangers :

§         Le journal de Vichy (Compagnie fermière – imprimerie Wallon)

§         La semaine de Cusset-Vichy (1830) et Le petit libéral (1878) à Cusset

§         L’avenir de Vichy et La liste des étrangers (Bougarel à Vichy)

§         Le moniteur de l’Allier (1891) de Louis Lasteyras

§         La vérité vichyssoise (1896) rue Burnol (paraîtra jusqu’en 1910)

§         Le petit libéral de Cusset-Vichy

§         Le petit vichyssois : journal radical créé le 24 décembre 1893

§         L’Allier républicain (Flauraud directeur).

 

Louis Lasteyras

Maire 1900-1912
puis 1919-1929

 

1900 (24 mai)

Louis Lasteyras (49 ans, né le 28 mars 1851), fils d’un notaire de Thiers, est élu maire.
Ancien matelot, il a fait la guerre de 1870 : Reichshoffen et Sedan (fait prisonnier)
Amateur de vélo et de tir, il composait des poèmes en patois bourbonnais (Mes grelots).
Il était journaliste (publiciste), directeur du tonique quotidien Le Moniteur de l’Allier.
Il est maire jusqu’en mai 1912, puis de décembre 1919 à mai 1929 (battu par PV Léger).

1900

La galerie couverte des sources est construite autour de l’ancien parc sur 700 mètres afin de protéger les curistes des intempéries ou du soleil excessif.
Elle est conçue par les architectes Charles Lecoeur et Lucien Woog. La ferronnerie avec frises à chardons est l’œuvre d’Émile Robert. Contrairement à une idée reçue, elle ne provient pas de l’exposition universelle Paris de 1900 (confusion avec la passerelle des courses de 1902), mais a été spécialement fabriquée pour Vichy par Émile Robert. Sa signature figure à deux endroits : face au chalet Décoret et face à la rue Burnol.

La galerie marchande, en fer à cheval, est construite devant la source de l’hôpital
(selon la mode des station en vogue : Karlsbad, Marienbad et Baden-Baden).
Les « boutiques en fer à cheval » du square de l’Hôpital sont réputées.

Les bâtiments des bains de l’Hôpital, de 1874, disparaissent, à l’exception de la façade d’entrée et de son hall d’accueil, reconstruits pierre à pierre une vingtaine de mètres en retrait (aujourd’hui bar-glacier Le Samoa). Une salle de repos reçoit le groupe « Nymphe des eaux » de Carrier-Belleuse enlevé de la façade sud du Casino.

L’ensemble du parc des sources est classé Monument historique le 14 juin 1994.

1900

Un bâtiment de 3e classe est ajouté à l’établissement Badger de 2e classe, côté rues Alquié et Petit (entrée). L’ensemble sera détruit en 1933 (sauf la Galerie Napoléon III).

1900 (2 juillet)

Premier forage, à Bellerive, de la Source Boussange par les frères Planchin, pour le compte de l’industriel d’Orléans Pierre Boussange. La source n’a jamais été embouteillée, mais conduite aux Thermes de Vichy par canalisation. Les installations ont disparues en 1991, remplacées par un hôtel.

1900 (5 août)

Création du « Grand Prix de Vichy » à l’hippodrome de Bellerive. Cette épreuve prestigieuse qui a perduré Le recordman est Christophe Soumillon (marié à Sophie Thalmann, ex- Miss France 1998). Il a obtenu le 17 juillet 2013 sa cinquième victoire.

1900 (16 août)

La Société générale rachète la source Lardy à la Cie générale d’eaux minérales des bains de mer. C’est le début de l’apogée du parc Lardy qui va durer dix ans : nouveau pavillon Percilly en 1902, café-concert en 1903, petits chevaux en 1908, théâtre de pygmées, restaurant, animations diverses. Certains prétendent que ces animations visaient à compenser la faiblesse de la valeur thérapeutique de l’eau à 23 ° !

1901

Une « salle de repos » est créée à côté de la source de l’Hôpital, entre l’actuel Samoa et la galerie. Elle sera détruite début 1941.

1901

Forage de la source Boussange à Bellerive (vite rachetée par la Compagnie fermière)
Forage de la source Saint-Ange à Hauterive (exploitée jusqu’en 1942).

1901

Deux tennis sont aménagés dans le Parc des Célestins, au niveau des restes du couvent au-dessus de la source des Célestins. Un troisième sera ajouté en 1913. Ces trois courts seront supprimés au début des années 1920.

1901 (2 juin)

Le nouveau Théâtre-Opéra « Art nouveau » ouvre ses portes.

AÏDA de Verdi est le premier opéra donné en inauguration du théâtre du Grand Casino.
Le compositeur italien était mort 5 mois auparavant en janvier 1901.

Ce théâtre est une extension du Casino de 1865 (l’ensemble est baptisé « Grand Casino » jusqu’en 1995) signée Charles Lecoeur (3 mai 1830 - 19 avril 1906), à l’emplacement du kiosque à musique de 1866 qui est déplacé sur la place de la République (aujourd’hui Charles-de-Gaulle) et qui sera revendu et donc enlevé en 1913.
L’ancien Casino de 1865 est conservé et inséré dans la nouvelle construction.

La théâtre, style Art nouveau, de 1.483 sièges est décoré par le peintre floral Léon Rudnicki (1873-1958). La voûte de la coupole du dôme est ornée par Rudnicki de visages d’artistes : Sarah Bernhardt, Réjane, Coquelin, Cléo de Mérode, Mounet-Sully.
Les ferronneries - les 3 portes, balustrades et rampes - sont d’Émile Robert (1860-1924).
Les masques sont du sculpteur Pierre Seguin.

La décoration intérieure de l’opéra n’est achevée que pour l’inauguration officielle le 31 mai 1903. L’opéra du Casino est inscrit Monument historique (IS) en 1975 et classé (CL) en 1996.

La salle Berlioz (ex-Salle de l’Arlequin : d’abord appelé Hall) avec sa splendide coupole de Delou construite par le Parisien Royer) et le bar de l’horloge (élargi en 1911) assurent la jonction entre le Casino de Napoléon III et le nouvel Opéra. Cette magnifique salle est le lieu principal des Fêtes Napoléon III de Vichy fin avril ou début mai depuis 2008 (dîner du samedi soir et bal final du dimanche soir)

1901 (16 juin)

Le député Jules Gacon inaugure, avec le maire Lasteyras, la statue « La République accueillante » (et charitable) du sculpteur Édouard Drouot (1859-1945) devant la chapelle de l’Hôpital civil. Elle repose sur un socle de 4 tonnes en pierre de Charroux. Cette statue n’a pas bougé depuis plus d’un siècle.

1901 (24 novembre)

La municipalité de Vesse émet un avis favorable au projet d’un quartier de Russie au bas de Bellerive : avenue de Russie et église russe orthodoxe qui ne verra jamais le jour.

1902

Construction du Pavillon de la source Lardy par l’architecte Percilly. La buvette sera fermée en 1967. Inscrit Monument historique le 8 février 1986, ce pavillon a été reconstruit en septembre 2002 : couverture de l’entreprise Suchet de Cusset (ouvrier Jean-Marc Leporcq), charpentes en bois par Griffet de Gannat, et céramiques par le mosaïste vichyssois Gérard Lévy avec l’entreprise Alexandre du Vernet.

Un chalet est également construit à proximité, face à la Médiathèque aujourd’hui, pour le logement des gardiens : il existe encore, utilisé depuis 2005 par le collège des Célestins.

1902 (1er juin)

Le nouveau Kiosque de la source de l’hôpital est inauguré le 1er juin 1902, avec ses portées de musique par le ferronnier d’art Émile Robert.

1902 (15 juin)

Un Tir aux pigeons vivants, baptisé Ancien Tir aux pigeons après le nouveau édifié en 1937, est conçu par l’architecte Antoine Percilly. Il ouvre à Bellerive le 15 juin 1902.

La société d’escrime La Vaillante (SEV aujourd’hui) est créée par Bougarel.

1902 (1er juin)

Le nouveau (actuel) Kiosque à musique de la Source de l’hôpital est inauguré.

Il est conçu par l’architecte Charles Lecoeur. Les ferronneries d’Émile Robert sont en forme de portées musicales correspondant à six chansons enfantines. Toujours présent pour les concerts d’après-midi, ce kiosque est classé Monument historique en 1994.

1902 (20 septembre)

La passerelle des courses est édifiée au dessus du barrage mobile construit en 1868. Son armature métallique provient de l’Exposition universelle de 1900 (petit train). Elle est installée par l’architecte Gustave Simon, après montage en régie par l’ingénieur en chef Pognon. Cette passerelle ne sera détruite qu’en 1963 lors de la réalisation du Pont-Barrage de Pierre Coulon.

1903

Construction de l’Orangerie, à côté du parc Lardy dont la source et ses distractions connaissent un âge d’or entre 1900 et 1914. En 2001, cette Orangerie sera aménagée en bibliothèque universitaire du nouveau Pôle Lardy.

1903 (20 avril)

Le maire Louis Lasteyras rentre à la mairie après sa FUGUE de 2 mois à Clermont.
Cet épisode amoureux est relaté auparavant à la date du 8 avril 1896 (duel Forge).

1903 (23 janvier)

La commune de Vesse devient Bellerive sur Allier, sur décision de Joseph Bégonin, maire de 1894 à 1910, de Bellerive, puis de Vesse.

1903 (31 mai)

Le Grand Établissement thermal est inauguré
(en même temps que le nouvel Opéra et le Hall des Sources).

Après la pose de la première pierre le 5 février 1899, il est inauguré le 31 mai 1903 par Émile Maruéjouls, ministre des Travaux publics (jusqu’en juin 1905), le sénateur Jules Gacon, Charles Fère, directeur de la Compagnie fermière et 500 médecins invités.

Le Grand Établissement thermal est uniquement réservé aux soins (cabines de douches et mécanothérapie), fonction assumée jusque là dans l’établissement de la duchesse d’Angoulême (de 1828) qui a été détruit pour un Hall ne servant que de buvettes.

Il est construit sur les plans des architectes Charles Lecoeur et Lucien Woog.
Les bâtiments occupent à l’origine 10.000 m² sur trois hectares de terrains.
Les travaux, débutés le 5 février 1999 par l’entreprise Leblanc, ont duré quatre ans.
Le terrain (3 hectares) était occupé par ses annexes : chaudières, réservoirs et lingerie.

Cet important bâtiment est inclus sur un terrain de forme carrée 170 mètres de côté.
Le style byzantin (coupole) s’accompagne des céramiques bleues d’Alexandre Bigot.
L’escalier du hall central, dû au ferronnier Émile Robert, conduit à des balcons-loggias.
Deux fresques (La Source et Le Bain) sont peintes par Alphonse Osbert au 1er étage.
Une salle de mécanothérapie est créée. Le côté hommes est séparé du côté femmes.
Le grand bassin bleu dans le hall d’entrée ne sera ajouté que le 24 juillet 1938.

La réalisation de ce Grand Établissement constitue l’apothéose du Vichy, reine des villes d’eaux de la belle époque. Il est classé Monument historique (CL) en 1975 et 1989.

1903 (31 mai)

Le Hall des Sources est inauguré.

Sur les plans de Charles Lecoeur (1830-1906 et la direction des travaux de Lucien Woog (1867-l937), le nouveau Hall des Sources remplace l’établissement de la duchesse d’Angoulême de 1828 qui avait la double fonction de bains (soins) et de buvettes.

 Longtemps appelé « Drink-hall », parfois « Palladium » ou « Palais des sources », il est uniquement un lieu de prise de boisson. Il regroupe les buvettes des quatre grandes sources : Grande grille, Chomel, Lucas et Mesdames (la source du Parc demeure en kiosque dans l’ancien parc, face rue Prunelle).

La structure du Hall est métallique et ouverte, selon le concept des stations allemandes.
D’une superficie de 1.580 m², le hall de type parapluie sera rénové en 1928 et 1971.

1904 (mai)

Ouverture par Léon Soalhat de l’Hôtel International, premier palace de la Belle Époque. La salle à manger est aujourd’hui la galerie Pierre-Coulon du CCVL : principale salle d’exposition de peintures du Centre culturel Valery-Larbaud, 20 rue Maréchal-Foch.

1904 (9 juin)

Le théâtre de l’Alcazar devient l’Élysée Palace, rue de Nîmes (Georges-Clemenceau).
La façade rénovée, avec campanile, est due au cabinet d’architecte Antoine Chanet.
Elle sera à nouveau transformée en 1955 par René Jeux (architecte Pierre Lefort).
Le théâtre de l’Élysée Palace fonctionnera (revues de Victor de Cottens de 1922 à 1939, puis revue des Deux ânes à partir de 1946, tournées Baret) jusqu’à sa fermeture en 1985.

1904 (5 avril)

La « Statue de la République » est érigée

Cette statue de la République fut également dénommée « Le Génie de la liberté » et « Le Génie de la République offrant la paix et la concorde au monde ». Elle représente une femme ailée avec un rameau à une main et l’autre posée sur la tête d’un lion. Elle est due à un sculpteur natif d’Ébreuil : Jean Coulon. Elle est érigée « place de la République » d’alors (ex-place du marché de 1870 à 1898 et place de Gaulle depuis 1970). A ses pieds, figuraient alors quatre allégories représentant : l’Art, l’Agriculture, le Commerce et l’Industrie.

Elle est déménagée en 1934, lors de la construction de l’Hôtel des Postes, à la « place de la République » actuelle (qui ne prit officiellement ce nom qu’en mars 1938, auparavant place des Anciens abattoirs, puis place de la Nation de 1935 à 1938). Enlevée par les Allemandes en juillet 1942, elle est récupérée et réinstallée le 4 avril 1951, mais sans ses quatre allégories…

1905

Création de l’USV (Union Sportive), club de rugby, qui deviendra le RCV en 1945.

1905 (6 août)

Une nouvelle poste, remplaçant celle de Napoléon III de 1865, est inaugurée dans le passage de l’Opéra actuel, par les ministres Alexandre Bérard (PTT) et Joseph Ruau (Agriculture). L’intérieur, ex-salle à manger de l’hôtel Mombrun de 1860, était aussi luxueux que le hall des grands hôtels. Le Cercle du Commerce et des étrangers l’avait occupé de 1897 à 1904. La poste est transférée en octobre 1935 place de la République (Charles-de-Gaulle aujourd’hui).

Le bâtiment de l’ancienne poste sera utilisé par France Journal pendant la guerre, puis par l’agence Havas, par l’ANPE entre 1980 et 1997, enfin transformé en 2004 en magasin de ventes de vêtements M & S (avec ouverture sur la rue Georges-Clemenceau) et fin 2010 en magasin Armand Thierry (destiné aux hommes) qui fait réaliser la restauration du splendide plafond d’origine.

1905 (15-31 août)

Le Shah de Perse, Mozafer-ed-Dine, séjourne au Nouvel hôtel (Guillermen) à Vichy (c’est aujourd’hui Le Carlton). Ce sera l’occasion d’arcs de triomphe en centre-ville et de réceptions fastueuses.

1905 (20 août)

Le célèbre Buffalo Bill (colonel William Cody) revient à Vichy le dimanche 20 août 1905, avec sa troupe de 300 hommes et 400 chevaux, devant 15.000 spectateurs (dont le Shah de Perse), sur les rives au pont de Bellerive, à l’emplacement actuel des tennis du Sporting.

1906

Achèvement de l’Orangerie des Célestins face aux bains Lardy, remplacée en 2001 par la bibliothèque du nouveau pôle universitaire Lardy.

1906

Le Vichyssois Louis Darragon est champion du monde de demi-fond de vélo, derrière home-trainer (derrière moto). Il renouvellera cet exploit l’année suivante en 1907.
Il terminera deux fois second, derrière l’autre Français Georges Parent, en 1909 et 1911.

Fils de boulanger, né en 1883, il se tuera en course en 1918 sur la piste du Vel’d’hiv. Une délibération du Conseil municipal le 10 juillet 1936 donnera son nom à la piste qui entourait le stade municipal dès sa création en septembre 1932 et qui a été détruite au début des années 2000.

1906

Construction de l’actuelle Villa du Sous-Préfet, 18 rue Alquié, par Henri Décoret.

1907 (mars)

Un nouveau pavillon de la Source de l’Hôpital est construit, relié aux galeries, par l’architecte Gustave Simon. Il sera remplacé en 1943-1944 par le pavillon (rond) actuel.

1907 (mai)

Une marquise remplace la véranda d’origine sur la terrasse (façade nord) du Grand Casino. Le serrurier est l’entreprise Faucheux. L’architecte, attitré de la Compagnie Fermière, est le Normand Gustave Simon. Il avait déjà construit en 1898 le chalet de la Compagnie (actuel, repris en 2008 par le restaurant Décoret) et ajouté en 1903 à cette façade du Casino l’actuel fronton à trois oculi. Il sera encore l’auteur en 1908 du chalet du golf à Bellerive avec le fameux clocher du charpentier Prory (détruit en 1936).

1907 (10 juin)

Une loi autorise les jeux d’argent dans certaines villes dont Vichy, station balnéaire.
En contrepartie, les casinos habilités doivent reversés 15 % des mises à l’État.
Seuls les jeux de société (petits chevaux, notamment) étaient tolérés auparavant.

En 1913, dernière année avant la Grande guerre, le Casino de Vichy est le second de France par le produit des jeux, derrière le Casino municipal de Nice, et avant Aix-les-Bains, Biarritz et Cannes.

1908

Le Pavillon des Célestins (l’actuelle buvette) est construit.

Il est construit par Lucien Woog, jeune collaborateur de Charles Lecoeur.
Son style XVIIIe est préféré à un projet de galerie établi en 1907 par Gustave Simon.
Un nouveau captage préalable, très en profondeur, améliore le débit et la régularité.
Le rocher d’aragonite où émerge la source du Rocher est conservé.
L’atelier d’embouteillage de 1885 est préservé. La salle de billard est détruite.
Le Parc des Célestins (1,5 hectares) est aménagé dans sa conception actuelle.

Ce pavillon, qui remplace deux bâtiments-buvettes de 1858, sera rénové en 1993.
L’eau des Célestins ne sera conduite par canalisation au Hall des sources qu’en 1971.
L’embouteillage a lieu à Saint-Yorre depuis 1985, grâce à 9 km de canalisations.
Le pavillon est grandement restauré en 1992-1993 (inauguration le 26 février 1993).
Le Pavillon des Célestins est inscrit Monument historique (IS) le 30 janvier 1996.
Il est un des deux symboles de Vichy avec le Casino de Napoléon III.

1908

Les nouveaux Ateliers d’embouteillage et d’emballage (AEE) permettent, près de la gare de remplir directement les bouteilles des eaux des sources conduites du centre ville par canalisations. Toutes les opérations se font désormais sur le même site industriel.

Ces AEE conditionneront aussi l’eau des Célestins à partir de 1925. Le grave incendie du 24 février 1926 fournira l’occasion d’installer les premières chaînes automatiques. Les sources de l’hôpital et de la Grande grille seront embouteillés (ventes uniquement en pharmacie) jusqu’à leur fermeture en 1985.

1908 (1er mai)

Le Golf du Sporting est ouvert par Joseph Aletti avec neuf trous à côté du champ de courses sur la commune de Bellerive. Le parcours actuel de 18 trous est ajouté en 1924 (9 trous abandonnés en 1939). Le clocher pointu du pavillon (édifié par l’architecte Gustave Simon qui a déjà réalisé la passerelle des courses en 1902 et la marquise du Casino en 1907) est construit par l’entreprise de charpente Camille Prory (48 bd Denière). La carte postale du pavillon avec son clocher a fait le tour du monde. Cette même entreprise Prory sera chargée de le détruire en janvier 1936, lors de la rénovation du bâtiment (construction de vestiaires). Le Sporting club a fêté avec éclat (expo, livre, conférences, compétitions) son centenaire tout au long de l’année 2008.

1908 (été)

Ouverture de l’hôtel Majestic (400 chambres), sorte d’annexe de l’Hôtel du Parc dirigé par Joseph Aletti (1864-1938). La construction est de l’architecte Henri Mignan. Par contre, la fameuse salle à manger, aujourd’hui Espace Pléiade (cours de danse), est réalisée par le Moulinois René Moreau. Ce palace Majestic ouvre après L’International (1904) et avant l’Astoria (1909).

1908 (2 sept.)

Le Syndicat d’initiative ouvre à Vichy 11 rue du Parc sous l’impulsion du docteur Victor Frémont. Le premier président est Paul Couband, administrateur de la Cie Fermière. Le secrétariat général sera assuré, de 1912 aux années 1940, par l’avocat Maître Joseph Place qui résidait rue Bintot. Le premier Guide est publié en 1909. C’est ce Syndicat qui a poussé la Cie Fermière à ouvrir en 1936 le Parc d’enfants dans le parc des Bourins.

1909

Construction de l’Hôtel Astoria, au carrefour place de Nîmes (place Victor-Hugo aujourd’hui), par le Moulinois René Moreau (1858-1924), architecte de l’hôtel Thermal et du Carlton., sur l’emplacement de l’ancien hôtel Sornin.

1909

Première « Bataille des fleurs » qui sera une manifestation populaire jusqu’en 1931.

1909 (18 juillet)

Mise en service du terrain d’aviation des îles d’Abrest (1er aéroport de Vichy) au bout du quartier de France, lors d’un grand meeting (un des premiesr en France) qui réunit jusqu’au dimanche 25 juillet (violent orage) plusieurs pionniers de l’aviation (sauf Louis Blériot qui réalisait au même moment, le même jour 25 juillet, sa traversée de la Manche). Les vainqueurs furent Louis Paulhan et Paul Tissandier.

L’Aéro-Club venait d’être créé le 3 février 1909 sur initiative de Joseph Aletti et du comte de la Vaux. Le premier président (bureau du 5 février) fut le maire Louis Lasteyras. Louis Marcellin sera un des premiers directeurs. L’Aéro-Club, qui a ensuite rejoint Rhue en 1929 puis Charmeil en 1965 (l’aérodrome de Charmeil fonctionnait depuis le 21 août 1954), a fêté son centenaire en 2009 sous la présidence de Sylvie Rouault-Bouillé.

1910

Le kiosque à musique dit « de la Restauration », datant de 1874, est remplacé dans le parc central des Sources par le Kiosque conçu par Gustave Simon. Ce nouveau Kiosque, s’ajoutant à celui du square de l’Hôpital de 1902, sera déplacé en 1928 dans le parc des Bourins.

1910 (1er octobre)

La Mairie de Vichy quitte la Place du Fatitot (construite sous Napoléon III en 1865)
pour le Café du Chalet, situé 66 rue de Paris au niveau de la place Lasteyras actuelle.
C’est un choix provisoire dans l’attente de la construction d’une nouvelle mairie (l’actuelle) qui ne verra le jour qu’après-guerre. Cette mairie provisoire (ex-beuglant l’Eldorado) sera détruite en 1967 pour créer la place Lasteyras.

1911

Château-Robert ouvre son magasin de confiserie place Victor-Hugo, avec au sommet le logo de la Bourbonnaise sur une calèche tirée par un petit âne. Il remplace un premier de 1891, situé à l’angle de la rue du Marché et de la rue de Nîmes. Ce 2e magasin à l’angle des rues Foch et de la Source de l’Hôpital fermera en 1976 (agence TPN aujourd’hui).

Les ateliers d’embouteillage des eaux (minérales et limonades) et de fabrication de pastilles et bonbons se trouvaient dans un immense parc situé à Saint-Yorre entre la SCBV d’aujourd’hui et l’Allier. Édouard Robert (1839-1897), originaire de Dijon, était le fondateur des biberons Robert en 1869. Il avait foré six sources au début des années 1890 : Château-Robert, Chalet, Couronne, Grande grotte avec un rocher de 33 m de haut, Neptune et Saint-René. Son fils René Pernet-Robert (1875-1939) a pris la direction de l’entreprise à sa mort en 1897. Édouard Robert avait aussi fait construire en 1895 par l’architecte vichyssois Henri Décoret un château qui existe toujours : il a été rénové récemment par la municipalité en Centre de loisirs pour enfants.

1911 (juin)

Ouverture du THERMAL Palace entièrement reconstruit par l’architecte René Moreau à la demande du propriétaire de l’hôtel des Thermes : le docteur Victor Frémont (marié à Jeanne Maussant). Le 8 septembre 1925, Joseph Aletti l’intégrera dans ss Société des Grands Hôtels (SGH) avec l’hôtel du Parc, le Majestic et le Carlton. L’hôtel Radio (ex-Ruhl) de 1913 rejoindra le groupe en 1937.

1911 (12 août)

Incendie des Galeries parisiennes (de l’architecte Martineau) qui seront reconstruites en 1913 par l’architecte Jean Fleury sous le nom de Nouvelles galeries. La partie centrale deviendra Cité marchande en 1929 jusqu’au milieu des années 1980.

1912

La clinique La Pergola est créée par le chirurgien de l’Hôpital Léon Maire (1870-1915), au 10 quai d’Allier, à côté de sa grande villa construite par Samuel Henriquet en 1911.

1912

Ouverture du Thermal Palace, à l’emplacement de l’ancien « Hôtel des Thermes », rue du Parc. Il est construit par le docteur Victor Frémont (1856-1931), époux de Jeanne Maussant (fille du créateur Auguste Maussant), sur les plans de l’architecte René Moreau. Les fers forgés d’Eugène Goujon de Dompierre sont splendides. Le groupe Resimmo, nouveau propriétaire, lui a donné le nom d’Aletti Palace en 1992.

1912 (12 mai)

Louis Lasteyras perd, au profit du retraité Armand Bernard, son mandat de maire aux élections municipales sur la question de l’emplacement de la future mairie. Lasteyras avait choisi le 27 mars la place de la République, face aux nouvelles galeries (cité marchande) et l’opposition préférait le site où elle a été construite.

1912 (novembre)

Le nom d’avenue de France est donnée à la route percée en 1898, après les Célestins.

1913

Construction de l’Hôtel RULH (350 chambres) par l’architecte vichyssois Antoine Chanet, à l’emplacement de l’ancienne mairie de Napoléon III (de 1865 à 1910) sur la place du Fatitot, 15 boulevard de Russie.

Son propriétaire Henri Rulh, citoyen anglais, sera dépossédé après la guerre de 1914.
Joseph Aletti le reprend en 1921 et le rebaptise Hôtel Radio (pour conserver le sigle RH sur la lingerie et la vaisselle).

Devenu immeuble d’appartements à la Libération sous le nom de « Palais des parcs », la façade de l’Hôtel Ruhl-Radio est inscrite Monument historique depuis 1991.

1913

Deux constructions sont achevées cette année 1913 :

1.        Pont Boutiron en béton, par l’architecte Eugène Freyssinet (1879-1962)
Il remplace un pont suspendu édifié en 1857 sous Napoléon III.

2.        Galeries parisiennes (architecte Jean Fleury) > « Cité marchande » après-guerre

1913 (19 avril)

Fondation de l’Automobile Club de Vichy qui organisera nombre de courses (Grand Prix de Vichy mi-juillet 1934 dans les rues de la cité), des rallyes (Carven Vert et blanc dans les années 1960) et des défilés d’élégance. Le 100e anniversaire est fêté les 14 et 15 septembre 2013 à l’hippodrome de Vichy (85 membres, présidence Jean-Luc Mousserin).

1913 (10-13 mai)

39e Fête fédérale de gymnastique organisée, au Champ de courses de Bellerive, par La Vichyssoise, fondée en 1891 (cartes postales anciennes chères et recherchées).
Louis Barthou, président du Conseil en titre, est présent. Barthou sera tué le 9 octobre 1934 dans l’attentat de Marseille contre le roi Alexandre de Yougoslavie.

1913 (juin)

Le Casino des Fleurs remplace l’Eden théâtre. Il sera démoli en 1981 pour faire place en 1985 à un immeuble moderne, avec commerces (sans succès) en dessous.

1913 (3 juin)

Crue énorme de l’Allier : tout le bas de Bellerive (Courses, Tir aux pigeons) sous l’eau.

1914 (février)

La Jeanne d’Arc de Vichy (JAV) est créée comme club de gymnastique : dépôt le 16 février des statuts publiés au JO du 26 février. Son premier président est l’architecte Adrien Dacq (villa Cendrillon 1904, villa Tzarine 1907 et hôtel Lutétia 1912).

La JAV ajoute en 1917 une section foot, puis en 1933 le basket… qui fait encore sa gloire aujourd’hui !

1914 (23 mai)

Ouverture du culte dans le nouveau temple protestant.

Le culte est ouvert par le pasteur André Boyer dans un nouveau temple protestant, construit par Samuel Henriquet, situé rue des Thermes, laquelle sera rebaptisée en 1933 rue Max Durand-Fardel (médecin réputé 1815-1899). Ce temple au 10 rue Max Durand-Fardel remplace le premier édifice de la rue du Temple (rue du Portugal depuis 1922) datant de la fin du Second Empire (23 juin 1867) et détruit en 1912. A noter que le haut de sa façade néogothique a perdu en 1960 son petit campanile et ses pinacles. L’intérieur, emprunt de blancheur avec des vitraux de l’atelier Dubost-Simon de Lyon, est à l’opposé de l’austérité parfois reprochée aux temples.

Pour le centenaire de ce temple « réformé » qui est toujours celui de l’église protestante, la communauté a organisé en 2014 des Promenades du Vichy protestant (17 juin, 18 juillet, 19 août et 4 octobre), des conférences (3 octobre à la Shave par Aurélie Duchezeau, directrice des Archives de Vichy, et samedi 4 octobre par Annie Regond) et plusieurs tables rondes et cérémonies les 4 et 5 octobre 2014.

 

1914 : guerre et fin de la Belle Époque

 

1914 (1er août)

Ordre de mobilisation générale par le gouvernement de René Viviani.
La saison lyrique est interrompu à Vichy le 2 août avec Parsifal.

1914

La guerre de 14 transforme les hôtels de Vichy en hôpitaux temporaires (10.000 lits).
Le maire de Vichy est alors, de mai 1912 à novembre1919, le retraité Armand Bernard.

1914 (5 juillet)

La nouvelle Plaza due à Joseph Durand, place du Catalpa et rue Paul-Bert, accueille sa Première corrida. Dotée de 5.000 places, elle restera en service jusqu’en 1933 pour sa destruction et la construction du Marché couvert fin 1935. Après reprise des corridas en 1949 et 1950 au Stade annexe, le Concours hippique sera utilisé de 1951 à 1973. Les 18 dernières années de corridas auront lieu aux Garets entre le 21 juillet 1974 et le 15 août 1991

1914 (23 août)

Le temple protestant (architecte Samuel Henriquet) est inauguré par le pasteur André Boyer, rue des Thermes (rebaptisée Max Durand-Fardel en 1933). Il remplace le temple de 1874 qui était à l’angle de l’actuelle rue du Portugal.

1915 (8 août)

L’église Saint-Louis inaugure la fresque d’Alphonse Osbert : « Louis IX rendant la justice » (12 x 2 mètres et 28 personnages).

1916 (août)

Georges Clemenceau (s’écrit sans accent), sénateur et journaliste, vient à Vichy pour la première fois, arrivant le 6 août. Il reviendra en 1917, avant d’être le président du Conseil vainqueur de la guerre. Arrivé le 6 août, il loge à la villa Maire, quai d’Allier. Le Tigre reviendra deux fois après guerre, en retraite après son échec à la présidence de la République : en 1920 et 1921.

1917 (15 mai)

Une taxe de séjour est instituée, permettant un meilleur comptage des visiteurs.

1918
(17 décembre)

Nombreux changements de noms de rues, issus de la victoire de 14-18 :

La rue de Nîmes devient la rue Georges-Clemenceau (jusqu’à la place Victor Hugo).

La Place de la Victoire, remplace la place des Chaumes (ex- place du Château d’eau) à la jonction de quatre rues prenant le nom des 4 maréchaux vainqueurs :

1.        Rue du Maréchal Foch (ex-Rue de Nîmes) : de la place Victor Hugo à Place de la Victoire)

2.        Rue du Maréchal Pétain (ex-route de Nîmes) : de la place de la Victoire au pont d’Abrest. Elle est devenue rue du Maréchal Lyautey le 15 janvier 1941.

3.        Rue du Maréchal Joffre : ex-rue de la Chaume

4.        Rue du Maréchal Galliéni : ex- Rue des Célestins.

 

Autres changements notables :

Rue Ballore > Rue Jean-Jaurès (rebaptisé rue Nationale entre 1940 et 1944)
Rue Cunin-Gridaine > Rue Pt Wilson (avant 1845 : rue des Thermes, puis rue du Parc)

Boulevard National (Napoléon entre 1865 et 1871) > Boulevard des Etats-Unis
Boulevard de l’Hôtel de ville (depuis 1871) > Boulevard de Russie
Place de l’Hôtel de ville (du « Fatitot » avant 1871) > Square des Nations
Rue Isaac Strauss (seul nom restant du Second Empire) > Rue de Belgique

1919

Georges Baugnies (48 ans : dit « fil de fer ») prend la direction de la Compagnie fermière.
Il la dirigera pendant 34 ans (jusqu’en 1954) avec le centralien Henri Brian à la direction technique et Ivan Loiseau à la communication.

1919

Le bâtiment du Monoprix actuel est couvert d’un dôme mauresque à mosaïque bleue.

1919

Création de la JAV (Jeanne d’Arc de Vichy), uniquement club de gymnastique.
La section basket, introduite en 1934, ne prendra son essor qu’à partir de 1955.

1919 (26 juin)

Incendie des étages supérieurs de l’Hôtel du Parc (1860) : 300 clients évacués.
Géré par les Germot, l’hôtel est alors la propriété de Mme Nicolas Larbaud.
L’hôtel du Parc est rénové en 1922 grâce à l’action énergique de Joseph Aletti.
Mme Nicolas Larbaud le revend en 1923 à Joseph Aletti.
L’hôtel sera la résidence du Maréchal Pétain de 1940 à 1944 (Chambre 125, 3° étage).

1919 (10 décembre)

Louis Lasteyras retrouve son fauteuil de maire qu’il conservera aux élections de 1925.
Battu par PV Léger en 1929, il décède le 8 décembre 1931 à Vichy.

1920

 Alexis Carteret

Le docteur Émile Mouriquand crée, rue Bintot, la clinique Jeanne d’Arc, seconde clinique privée de Vichy après la Pergola du Dr Maire en 1912.

Elle sera reprise en janvier 1939 par le docteur Alexis Carteret (1905-1975) qui avait d’abord fondé en 1937 sa propre clinique : la clinique Saint-Damien, située 63 boulevard Carnot, près de la gare SNCF.

Reprise en 1972 par le Dr Roland Grozel (décédé en janvier 2020), puis par La Pergola en 1999, la clinique a définitivement fermé ses portes le 30 juin 2002. Les locaux, propriété des familles Grozel et Carteret, sont rachetés par l’Hôpital de Vichy en 2004. Ils sont réaménagés en « Espace Canguilhem » pour accueillir en 2009 des personnes âgées (géronto-psychiatrie).

1920 (5 septembre)

Inauguration du Temple antoiniste (fondateur : père Louis ANTOINE 1846-1915), rue Bargoing dans le quartier de France. Le temple est toujours en activité les dimanches.

1920 (19 sept.)

Un monument gigantesque (bloc de granit de 9 mètres de haut) de Georges Dubois est élevé dans le parc des Bourins à la mémoire de l’aviateur Eugène Gilbert. Élevé à Vichy, il a été héros de meetings puis de la guerre des airs (tué en essai à 29 ans le 17 mai 1918). Il est inauguré le 19 septembre 1920 par le député Gaston Vidal. Les Allemands récupèrent ses bronzes en 1943. Un nouveau buste, sculpté par Robert Mermet, est inauguré le 3 juin 1962.

1921

Vichy retrouve son nombre de curistes et de visiteurs (110.000)… de 1913 !

1921 (11 juin)

 

 

 (1921 novembre)

Inauguration des Nouvelles Galeries, 16 rue Georges Clemenceau. Ce grand magasin change d’enseigne en 1936 pour devenir Prisunic en 1968, lequel prend le nom actuel de Monoprix en 1999.  Le lanternon qui couronnait le dôme est supprimé en 1974.

Création du groupe de folklore bourbonnais « Vichy et ses sources ». Georges Frelastre en sera président dans les années 50-70. Alain Ugonnet, président depuis 1985, est décédé en 2012. Une section « Danses du Second Empire » est ajoutée fin 2009.

1922

Création du Sporting-Club de Vichy par la Compagnie fermières : club omnisports situé à Bellerive (rive gauche de l’Allier) qui englobe le golf de 1908 et les terrains de tennis. Les statuts du SCV, déposés le 14 février 1923 à la sous-préfecture de Lapalisse, sont introuvables ! Le premier président du SCV est André Chauchat de Benneville auquel succédera en juin 1932 son fils René Chauchat (1903-1980).

1922 (29 avril)

La Maison du Missionnaire est fondée par le Père lazariste Henry Watthé Watthé (né le 6 août 1878), ancien missionnaire en Chine, sous la forme d’un cercle. L’association sera reconnue d’utilité publique le 26 juin 1928. Le Père Henri Watthé, décédé le 18 novembre 1935, est enterré au cimetière de Vichy (carré 9, face au carré 17 bis).

1922 (29 décembre)

Création de la Société philatélique de Vichy. Elle a organisé en 1981 le congrès national des sociétés philatéliques, avec un timbre-poste sur les thermes Callou. Elle regroupe encore une trentaine de membres en 2019 sous la présidence de Thierry Wirth.

1923 (14 février)

Le Sporting (Cie fermière) inaugure cinq courts de tennis à Bellerive (Sporting). Il existait alors, à Vichy même, six cours dans le nouveau parc (en face de la source des célestins).

1924 (1er mars)

Le cultivateur Émile Fradin âgé de 17 ans (né le 8 août 1906) découvre des objets anciens à GLOZEL (près de Ferrières-sur-Sichon, à 15 km de Vichy), en labourant le « Champ Duranthon » avec son grand-père Claude Fradin et la vache Florence.

C’est le début d’une controverse incroyable sur la datation et l’authenticité de Glozel qui n’est pas prête de s’éteindre, malgré les défenses du Dr Antonin Morlet et du chanoine Léon Cote (beau-frère d’Émile Fradin), curé de l’église Saint-Louis…

Émile Fradin est décédé à 103 ans le 10 février 2010.

1925

Une canalisation de 2,2 km de la source des Célestins aux AEE, près de la gare, permet l’embouteillage plus rapide de la source des Célestins.

1925

Ouverture par A. Buissonnière de l’hôtel Régina, avenue Thermale, une des dernières constructions de nouvel hôtel, dans un style Art déco. L’hôtel Régina fermera en 2004.

1925 (29 mai)

Le Rotary est le premier club-service fondé à Vichy. Il est le 4e Rotary fondé en France : par le Docteur Henry Rosanoff qui institue en 1927 la Cure Rosanoff en faveur des enfants défavorisés de 8 à 13 ans. Cette cure durera jusqu’en 1999. Le Rotary club de Vichy avait financé le séjour de la chanteuse Nolwenn Leroy (résidant alors à Saint-Yorre) d’un an aux Etats-Unis (à Cincinnati, dans l’Ohio) en 1998-1999. Le Rotary de Vichy (devise « Servir ») a fêté en 2005 ses 80 ans, en même temps que le centenaire au plan international. Un second club, pour plus jeunes, sera créé à Vichy en 1987 sous le nom de « Rotary Val de Besbre ».

Le Lions, autre club-service prestigieux, n’a été créé à Vichy qu’en 1952. Le Rotary, le Lions et les autres clubs-service masculins et féminins (Soroptimist créé en 1953 et Zonta) de Vichy sont regroupés dans l’association « 7 en chœur » pour des actions humanitaires.

Un livre sur l’histoire du Rotary de Vichy, principalement écrit par Gérard Decluzet (membre depuis 1986), est publié en février 2015 à l’approche des 90 ans du club.

1925 (15 avril)

La nouvelle mairie (l’actuelle) entre en service.

Les services municipaux s’installent dans le nouvel Hôtel de ville. Il est construit place de la Nation sur les anciens emplacements de la Bourse du travail et du Café du Chalet. Les travaux, commencés en 1914 sur les plans de l’architecte Antoine Chanet. La pose de la première pierre a eu lieu le 22 février 1914 : elle est encore visible au sol de l’angle droit, à côté de l’entrée de l’État civil. Le chantier est arrêté par la guerre en août 1914, puis repris en 1921. La mairie ne sera officiellement inaugurée que trois ans plus tard, le 23 septembre 1928.

1926

Lucien Lamoureux (1888-1970), député de l’Allier en novembre 1919 à 31 ans, est ministre pour la 1° fois (Colonies) et le sera au total 8 fois jusqu’en 1940 (Finances).

1926

La fameuse fontaine de 1865, au Square des Nations (ex place du Fatitot), est enlevée.

De nouveaux abattoirs, rue de la Résistance, remplacent ceux de l’actuelle place de la République. Ils seront abandonnés en 1969 pour la zone industrielle de Rhue.

1926 (24 septembre)

Un incendie détruit le tiers des Ateliers d’emballage, près de la gare PLM. La Compagnie fermière qui en profite pour reconstruire avec des machines automatiques. Le site de l’emballage devient ainsi en 1929 l’usine la plus moderne de France.

1927 (14 mai)

Le PULMAN Londres-Vichy est inauguré. Ce train de luxe facilitera la venue de curistes britanniques dans la station thermale, notamment pour venir entendre, dès le 1er août 1927 Arthur Rubinstein au Grand Casino.

1927 (22 juillet)

Renouvellement du bail de la Compagnie fermière à Georges Baugnies, prévoyant :
Bains Callou (1933), agrandissement 1° classe (1935) et Bains Lardy (1937).

Négocié en 1923 dans l’euphorie de l’après-guerre, l’accord prévoit des équipements qui seront sur-dimensionnés du fait de la crise de 1929 , puis de la 2° guerre mondiale.
Le terme de cette 4° convention porte jusqu’à fin 1970 (seule fois atteint).

1927 (été)

Première « Traversée de Vichy » à la nage (arrêtée en 1967 à la 40° édition).

1927 (4 novembre)

L’hôtel des Célestins (angle rue Galliéni et rue du maréchal Pétain) est incendié.
Son propriétaire, Maurice Brun, le rase et le fait reconstruire en forme de proue de navire par l’architecte Gilbert Bonnet : c’est le Collège des Célestins d’aujourd’hui.

1928

Construction du pont de Gramont , au dessus de la ligne de chemin de fer.
Le nom de l’Avenue de Gramont (ex route de Cusset) ne sera donné qu’en 1937.

1928

L’Hôtel des Célestins est reconstruit place de la Victoire, dans sa forme actuelle, en proue de navire et style art déco, par l’architecte Gibert à la suite d’un incendie. Il sera transformé en lycée en 1946, puis en collège en 1964.

1928 (mars)

Maurice Constantin-Weyer reçoit le prix Goncourt pour son livre : « Un homme se penche sur son passé », écrit en 1927 pour raconter ses aventures au Canada.

Né le 24 avril 1881, Maurice Constantin a épousé la vichyssoise Germaine Weyer (d’où son double nom d’auteur). Constantin-Weyer est décédé le 22 octobre 1964 à Vichy et enterré dans le cimetière de Creuzier-le-Vieux.

1928 (16 mai)

Le Parc et le Hall des sources sont transformés (Trink-hall en Palmarium).

Le Hall des sources de 1902 est rénové en Palais des Sources par l’architecte Charles Letrosne. Il est fermé par des baies vitrées. La partie centrale est surélevée en verrière (à pointes de diamant) pour donner de l’ampleur et de la lumière. Les petits édifices intérieurs et salles spéciales (gargarisoirs) sont remplacée par les fameuses cloches en verre à armature cuivre. La buvette de la Source Mesdames (en pain de sucre) est déplacée dans un kiosque où elle restera jusqu’en 1939.

A l’extérieur, une pergola est ajoutée à l’extérieur pour protéger les curistes du soleil.
Les allées du parc des sources sont également refaites (trois grandes allées cimentées : une centrale et deux obliques) et pourvues de bancs en ciment (ceux d’aujourd’hui !). Le kiosque à musique de la Restauration est déplacé dans le parc des Bourins, au quartier de France. Le parc des Sources est classé Monument historique le 14 juin 1994.

1928 (24 juin)

Le dimanche 24 juin 1928, est inauguré le Kiosque des Bourins, avec la participation d’une société d’orphéon qui s’appelait « la Chatouille ». Il s’agit en fait du remontage dans le parc des Bourins au quartier de France du « kiosque de la Restauration ». Ce kiosque à musique dit maintenant « des Bourins » avait été édifié en 1910 par l’architecte Gustave Simon (1865-1946) et placé dans le parc central des Sources.

Il remplaçait lui-même à côté de La Restauration (édifiée au printemps 1870 à la fin du Second Empire : ce vaste restaurant porte depuis 1985 le nom de « Grand café ») un kiosque plus ancien installé en 1874.

Ce transfert l’hiver 1927-1928 du kiosque de la Restauration aux Bourins résultait de l’importante transformation du parc et du hall des Sources : allées élargies et cimentées, pergola permettant de s’abriter du soleil, deux petits kiosques charmants, pavillon de la source Mesdames (qui sera utilisé jusqu’en 1939) côté rue Wilson, nouveau pavillon de la source du Parc en excroissance de la galerie face au chalet de la Compagnie.

Le kiosque de la Restauration avait perdu sa raison d’être à cet emplacement du fait de la construction en 1902 du Kiosque de la Source de l’Hôpital, à quelques mètres. La preuve de ces événements nous est donnée par le « Guide-poche automobile 1928 » qui écrit textuellement : « Au cours de l’hiver 1927, la Compagnie fermière a fait installer l’éclairage électrique dans le Parc Gilbert et y a fait transporter le kiosque de musique qui se trouvait dans le Grand parc ». Le Parc Gilbert est une autre dénomination du début du parc des Bourins parce que s’élevait depuis le 19 septembre 1920 un monument à la mémoire de l’aviateur vichyssois Eugène Gilbert.

Mais le kiosque des Bourins, au quartier de France, a ensuite très peu servi. Il est classé « Monument historique » le 1er juillet 1986. Abandonné à côté du Parc d’enfants (dit « Parc du Soleil ») ouvert en 1936 par le Compagnie fermière, il est tombé en décrépitude. Sa rénovation est entreprise en 2005 par une « association de sauvegarde » comprenant des entreprises (président : Marc Suchet) et des écoles du bâtiment (notamment l’EMB de Bellerive). Le Kiosque des Bourins a retrouvé sa belle jeunesse en juin 2011 grâce à sa réfection complète par « chantier-école » (démontage et remplacement des pièces défectueuses dans les écoles techniques)..

1928 (23 septembre)

Albert Sarraut, ministre de l’Intérieur et le maire PV Léger inaugurent la mairie actuelle (style de la mairie de Paris en plus petit) qui fonctionnait en fait depuis le 15 avril 1925.
Elle est l’œuvre des architectes vichyssois Antoine Chanet et Jean Liogier.
Le lanternon soutenu par des dauphins au sommet des toits en ardoise est splendide.
La construction est réalisée par l’entreprise vichyssoise Labbaye et Teisseire.

1929 (hiver)

Au Casino des Fleurs, rue Sornin, l’ancien jardin de l’Eden est remplacé par un Palmarium : vaste salle couverte pour spectacles (devenue cinéma après-guerre).

 

 

Pierre-Victor Léger

Maire 1929-1944
et 1949-1950

 

1929 (19 mai)

Le pharmacien Pierre-Victor Léger bat le maire sortant Lasteyras, trop confiant après 21 ans ½ de mandats, et devient maire de Vichy à 47 ans (né le 12 août 1882).
Il sera réélu, sauf entre avril 1944 et 1949, jusqu’à son décès en exercice le 8 juillet 1950.

1929 (mai)

Ouverture du bar Cintra, au rez-de-chaussée du chalet Marie-Louise, qui sera un des lieux les plus fréquentés pendant 47 ans jusqu’en 1975. La première exploitation a été donnée à M. Fougnies par la société Talabart et Fourniol (hôtel des Lilas), propriétaire des murs depuis mars 1928. C’est dans les jardins du Cintra que l’été 1933 les trois ministres Édouard Daladier, Georges Bonnet et Lucien Lamoureux ont eu l’idée de créer la Loterie Nationale (1er tirage le 7 novembre 1933).

1929 (29 juin)

L’église Jeanne d’Arc, de l’architecte vichyssois Gilbert Brière, est bénite. La belle vierge au sommet est due au Moulinois Pierre Fournier des Corats. Cette église est édifiée à la demande du chanoine Eugène Goutet (portrait à gauche). Curé de Saint-Louis pendant 35 ans (de 1897 à son décès le 19 juillet 1933), il avait fait le vœu, le 15 août 1914 au début de la Grande guerre, d’édifier un « sanctuaire Notre-Dame de Lourdes » si nous obtenions la victoire. Le chanoine Goutet est enterré sous une dalle (plaque visible) sur le bas-côté gauche de l’église, construit à la fin des années 1970.

L’église ne devient paroisse indépendante de l’église Saint-Louis qu’en février 1938. Elle est associée depuis l’été 2008 à Cusset et à d’autres communes proches (Charmeil, Saint-Yorre, etc.) sous le nom de paroisse « Saint-Joseph des Thermes ».

1929 (9 juillet)

Le « Petit Casino » est inauguré.

Il est construit par l’entreprise Chaumény sur les plans du cabinet (ouvert en 1902) des architectes Antoine Chanet (1873-1964) et Jean Liogier (son gendre) qui réaliseront aussi la Mairie et l’église Saint-Blaise de Vichy. Le Petit Casino remplace le « Café de l’Univers », un des plus anciens de Vichy. Il offre au rez-de-chaussée une brasserie de 400 places et une salle de jeux, et à l’étage un théâtre de 500 places (spectacles de variétés organisés par Gustave Azaïs). L’escalier est orné de trois vitraux Art déco de Francis Chigot : la comédie, la musique, la tragédie. Un campanile de 32 mètres caractérise le bâtiment extérieur dont la façade porte l’inscription : « Théâtre gai » !

Il deviendra le siège de la Milice à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est racheté en 1953 par la ville : son fameux campanile (32 mètres de haut) à l’angle est abattu en 1958.

Cette ex-brasserie avec théâtre de variétés devient le CCVL (bibliothèque) en juin 1961.
Le CCVL (ex-Petit Casino) abrite, depuis le 12 août 1988, le « Musée de Vichy ». Sa salle Roger-Caillois, au fond du rez-de-chaussée, est destinée aux conférences des trois principales associations culturelles, de Vichy : l’Alliance Française, la SHAVE et les Amis de Napoléon III (fondés le 16 avril 1983).

1929 (15 septembre)

Le nouvel aérodrome de Vichy-Rhue est inauguré à l’occasion d’un Grand meeting le dimanche après-midi 15 septembre, en présence du ministre de l’air Laurent-Eynac et de pilotes chevronné comme Marcel Doret. Il remplace le terrain d’aviation des îles d’Abrest qui datait de 1909. Il est doté d’une piste en béton de 800 mètres.

Vichy-Rhue est dirigé à partir de 1934 par Henri Pequet (1888-1974), breveté pilote numéro 88 en octobre 1909 et un des pionniers de l’aviation postale. Cet aérodrome est remplacé par celui de Charmeil le 21 août 1954. Néanmoins son site restera utilisé par l’aéro-club jusqu’en mai 1965. Après une piste de karting, il est transformé en Zone industrielle en 1969, avec implantation de l’usine L’Oréal des Produits de Vichy.

1930 (17 avril)

Le périmètre de protection des eaux de Vichy est porté à 15.600 hectares :
surface d’environ 15 km autour de Vichy.

1930 (19 juillet)

La chapelle des missionnaires est ouverte, 16 avenue Thermale.

Bénite par Mgr Gonon, évêque de Moulins, elle est identique, en plus grand, à la « chapelle des Filles de la charité de Saint-Vincent » (dite aussi Chapelle des Lazaristes) qui se trouvait en face (détruite pour construire les bains Callou) depuis une vingtaine d’années.

La première pierre de la maison Béthanie est posée aussi ce jour. Construite en un an (inaugurée le 19 juillet 1931), à côté rue Mounin, par l’architecte Pierre Lefort, elle pourra accueillir quarante missionnaires en cure (35 chambres aujourd’hui après rénovations).

1931 (5 juillet)

L’église Saint-Blaise est agrandie grâce à l’action de son curé, l’abbé J.-B. Robert.

Réalisée par les architectes Chanet et Liogier, elle est bénite par l’évêque Mgr Gonon.
Les travaux (5 années) sont réalisés par l’entreprise locale Labbaye et Teisseire.
Elle prolonge l’ancienne chapelle du château du Duc Louis II de Bourbon.
Les décorations intérieures et vitraux (achevés en 1933) sont dus aux frères Mauméjean.
La coupole extérieure est surmontée d’une magnifique vierge, à 42 mètres du sol.
Le clocher (campanile) n’est terminé que le 25 août 1956 et inauguré le 18 mai 1959.
L’église est inscrite Monument historique (IS) le 13 août 1991.

1931

Le pont d’Abrest est construit pour la ligne de chemin de fer Vichy-Riom-Clermont.
Une passerelle annexe de 1,3 mètre (dite des kabyle) sert aux piétons et joggers.

1931 (19 février)

Création de la SHDV (Société d’Hygiène Dermatologique de Vichy) par l’industriel parisien Georges Guérin (patron de la société Grénoville) et le docteur Prosper Haller (alors directeur du Grand établissement thermal de Vichy). La SHDV sera rachetée en 1950 par le groupe L’Oréal d’Eugène Schueller (père de Liliane Bettencourt).

1932

Bao Dai, empereur d’Annam, est déclaré Citoyen d’honneur de la ville.

1932 (16 mai)

Albert Londres, le Vichyssois « prince des reporters » (Le chemin de Buenos Aires), meurt en mer de Chine dans l’incendie du paquebot « Georges-Philippar » (du nom du  président de la Cie transatlantique à l’époque).
Sa maison de naissance (1er novembre 1884), 2 rue Besse, est inhabitée depuis 1989.

1932 (12 août)

L’allée des Ailes (baptisée jusque là « Allées des 40 mètres », nom toujours utilisé par les vieux vichyssois) est achevée pour pouvoir atteindre le nouvel aérodrome de Rhue.

1932 (11 septembre)

Double inauguration par le maire Pierre-Victor Léger :

1.     Pont de Bellerive (de 1870) doublé à 15 mètres (9 m de voie et 2 x 3 m de trottoir)
après renforcement avec 1.400 tonnes de fer des usines Fives-Lille sur 260 m. Rien n’est plus beau que la vue de Vichy l’été sur ce pont orné de drapeaux, avec l’Allier et les parcs de chaque côté, avec le majestueux Palais des Parcs à gauche, avec le clocher de l’église Saint-Blaise et les hauts du Vernet à droite !
La maire Aguilera lui donne le nom de « Pont Jacques Chirac » le 26 avril 2023.

2.     Stade municipal d’une capacité de 10.000 places, avec vélodrome, couvrant une superficie totale de 3,8 hectares ! L’architecte paysagiste est Charles Bouhana, déjà réalisateur du stade olympique de Colombes en 1924 et des courts de Roland Garros en 1928. Le constructeur est l’entreprise Labbaye-Teisseire de Vichy, sur les plans d’Henri Poquin. Le stade municipal avait été « sportivement » inauguré par une réunion cycliste dès le 15 août, suivie le 28 août par l’arrivée de la 4e course cycliste Paris-Vichy gagnée par Jean Bidot.

La piste vélodrome (et non le stade municipal dans son ensemble) recevra le 10 juillet 1936 la dénomination de Louis Darragon, cycliste vichyssois décédé en course au Vél’d’hiv le 28 avril 1918 et dont le nom avait été déjà donné à une rue du quartier de France le 28 septembre 1926. L’association des Amis de Gérard Dufau réclame depuis 2003 que le stade municipal prenne le nom de l’ancien demi de mêlée du Quinze de France (38 sélections) et entraîneur glorieux du RCV rugby pendant plus de vingt ans (décédé le 4 juillet 2002).

Le stade municipal sera complètement rénové en avril 2002 avec une grande tribune moderne remplaçant celle de 1932 devenue dangereuse et détruite en 1992. La petite tribune couverte (dite Tribune B ou Populaire), construite en 1961, est abattue en juin 2006.

1933 (10 juillet)

La synagogue de l’impasse Foch est inaugurée par le grand rabbin Israël Lévy.

1933 (21 mai)

Les Bains Callou sont inaugurés.

Ils sont inaugurés par Albert Lebrun, Président de la République, en présence de trois ministres : Lucien Lamoureux (ministre du budget), Charles Daniélou (ministre de la Santé et père du futur cardinal) et Joseph Paganon (ministre des Travaux Publics).
Les élus locaux présents : PV Léger (maire), Max Dormoy et Albert Peyronnet.
Pour la Compagnie fermière : Charles Fère (président), Georges Baugnies et Brian.

Il remplace l’Établissement de 2e classe Badger datant de 1858 (Galerie Napoléon).
Architecte Charles Letrosne : mosaïque et minaret de 42 m (chaufferie en face).
Il occupe un triangle sur 5.000 m² de terrains rachetés par la Cie fermière en 1910.
La construction débute en 1929 (retards), suite à la nouvelle convention de 1927.

La peinture du tympan sera rénovée par André Pouthier dans les années cinquante.
Ils seront démolis en 1988 (minaret le 26 décembre) pour les Thermes Callou de 1990.

1933 (12 décembre)

La toiture du Castel Flamand, construit en 1898 rue de Belgique par Ernest Mizard et servant d’annexe d’hôtel (Les Ambassadeurs à l’origine, puis Le Lutétia situé presque en face), est ravagée par un incendie. Une simple terrasse remplacera les architectures originales du sommet.

1934 (3 janvier)

Paul Devaux, le tailleur sur bois, invente « Monstre de l’Allier », avec ses amis Robert Croquez et G. Frany. Un animal genre crocodile apparaîtrait tous les jours vers 10 h, visible quai d’Allier, vers la passerelle des courses. Ce canular, relayé par le journal « Le Progrès », ne visait en fait qu’à favoriser la fréquentation du café Tinardon !

1934

Ouverture d’une ligne Paris-Vichy rapide (3 h 50) par les chemins de fer PLM.

1934 (10 juin)

Roger Lapébie gagne au stade municipal la 6e édition de la course cycliste Paris-Vichy dont la première en 1927 (avec arrivée au sprint rue de Paris) avait été reprise en 1930 (vainqueur : Antonin Magne). Un septième et dernier Paris-Vichy aura lieu en juin 1935, avant que Lapébie (1911-1996) ne gagne le Tour de France 1937.

1934 (août)

Ouverture de la Bourse du travail, à l’angle des boulevards de la Mutualité et des Romains. Cette « Maison des syndicats » était depuis 1904 au premier étage de l’immeuble Grangeneuve (datant de 1904 et détruit dès 1934).

En 1961, est construite sur les jardins à l’arrière, la salle de basket de la Mutualité qui a permis à la JAV de jouer enfin à l’abri, quittant la cour en plein air de Saint-Dominique.  C’est le début des montées vers le plus haut niveau. En 1965, la JAV émigrera salle des Ailes, jusqu’en septembre 1974 où le Palais des sports Pierre-Coulon est opérationnel dans le parc omnisports. Cette salle de la Mutualité est transformée en « gymnase de gymnastique » en 1965 : elle a pris le nom de Maxime Monteret et a été rénovée en 1992.

1934 (17 novembre)

La Salle des Fêtes (architecte Mazon) est inaugurée, face à la mairie, par le maire PV Léger, après destruction de l’immeuble Grangeneuve datant de 1904 qui séparait la place de la République de l’Hôtel de ville.

1935

L’agrandissement du Grand Établissement, prévu par 4e convention 1927, est achevé
avec notamment de nouvelles ailes (Charles Letrosne) sur l’avenue des Etats-Unis.

1935

Déplacement des anciens abattoirs (place de la République actuelle) à côté du Stade.

1935 (février)

Une tempête détruit beaucoup d’arbres dans le parc central des sources et dans le parc Napoléon III au bord de l’Allier. Une importante campagne de replantation aura lieu de 1935 à 1937 : ce sont les végétaux toujours présents en 2009. La tempête de 1999 endommagera 5 % des arbres dans les parcs de Vichy et du Centre Omnisports.

1935 (12 mai)

Dernières élections municipales de la IIIe République, remportées par PV Léger.
La guerre fera que les prochaines n’auront lieu que 10 ans plus tard, le 29 avril 1945.

1935 (été)

Saison musicale exceptionnelle sous la direction artistique de René Chauvet :

1.        Tétralogie de Wagner, avec le chef d’orchestre Karl Elmendorff de Bayreuth.

2.        Richard Strauss dirige en personne l’opéra Salomé le 4 septembre 1935 (plaque).

1935 (septembre)

Le congrès international des compositeurs, présidé par Richard Strauss, regroupe 17 pays et donne lieu à des spectacles exceptionnels au Grand Casino.

1935 (13 octobre)

Encore une double inauguration :

1. Hôtel des Postes, par le ministre des PTT Georges Mandel, le ministre des finances bourbonnais Marcel Régnier (également maire de Billy de 1904 à 1944) et PV Léger, réélu maire de Vichy le 12 mai précédent. Un déjeuner de 250 couverts est servi au Majestic.
Il est édifié à proximité de l’ancien chalet médical dit de « Justice de paix ».
L’architecte de ce bâtiment art déco (massif en béton armé) de 2.000 m² - que certains ont qualifié de style « gothique stalinien » - est Léon Azéma, grand prix de Rome 1921 ! Le Palais d’Iéna à Paris (siège du Conseil Économique et social depuis 1959)  reprendra en 1937 le même aspect extérieur de rotonde.

Le choix de Vichy par le gouvernement Pétain en juillet 1940 résulte, en grande partie, de l’existence de cette installation téléphonique alors la plus moderne d’Europe.

2. Marché couvert (pyramide de 7.000 m²) construit par l’entreprise Chaumény sur les plans de l’architecte Jean Mazon, face à la place du Catalpa qui sera rebaptisée « Place PV Léger » en juin 1955. Il remplace les arènes de Joseph Durand où avaient lieu les corridas de 1919 à 1933, tandis que l’ancien marché de 1867 est détruit en plein centre-ville. Ce marché couvert de 1935 est rénové en novembre 2006 (ouverture le mardi 14 et inauguration le samedi 25) sous le nom de « Grand Marché ».

1935 (11 novembre)

Le monument aux morts de la guerre de 14-18, réalisé par le Parisien Charles Plas, est enfin érigé Square des Nations (rebaptisé Square du Général Leclerc le 22 juin 1948).
Il a fallu quinze années pour construire le monument !

1936 (janvier)

Le fameux clocher pointu du pavillon du golf sera volontairement détruit en janvier 1936, lors de la rénovation du bâtiment (construction de vestiaires) par l’entreprise de charpente de Camille Prory (48 boulevard Denière) qui l’avait construit en 1908.

1936 (3 mai)

Le Front populaire remporte les élections. Dans l’Allier, c’est le carton plein avec 6 députés SFIO : Lucien Lamoureux lui-même est battu par Jean Barbier. Il retrouvera toutefois son siège le 3 janvier 1937 à la faveur de la démission surprise de Jean Barbier.

1936 (juillet)

La Compagnie fermière crée le « Parc du soleil » : un jardin d’enfants dans le parc des Bourins avec une multitude de jeux et un théâtre de marionnettes. La Mairie reprendra son exploitation en 1983 (superficie de 2 hectares).

1936 (10 juillet)

La piste vélodrome, et non le stade municipal dans son ensemble, reçoit le 10 juillet 1936 la dénomination de Louis Darragon.

1936 (23 juillet)

L’Alliance française date de 1883 au plan national. Un Comité de Vichy de l’Alliance française est créé à Vichy le 23 juillet 1936 par le peintre Gilbert Chaumont 1874-1937) qui avait déjà créé le 26 novembre 1929 une « Société des Beaux-Arts de Vichy » présidée par Émile Mouriquand (1868-1948), chirurgien (protestant) fondateur de la Clinique Jeanne d’Arc en 1920. En 1942, cette Société des Beaux-Arts est dissoute, ses biens étant pour l’essentiel dévolus à l’Alliance Française de Vichy (lire l’article de Roher Glénard dans le  bulletin n° 24 de la Shave, daté de juillet 1944).

L’Alliance française, Comité de Vichy, est d’abord présidée par le docteur Roger Glénard jusqu’en 1949. Ensuite l’association culturelle est présidée par Maître Paul Benoit (avocat à Cusset), puis par l’architecte Bardet, suivi de novembre 1972 à 1990 par Daniel Jeandet (ancien procureur), puis par le pharmacien Robert Cassier (adjoint à la Culture du docteur Lacarin 1983 à 1989) de 1990 à son décès le 30 juillet 2009, par Jacques Thierry l’inspecteur général de l’Éducation nationale, élu le 1er octobre 2009,  par Jean Meunier de 2013 à son décès le 20 février 2015, et enfin par Ginette Briant. (romancière de 62 ouvrages).

1937

Suppression des quatre courts de tennis dans le parc d’Allier face aux Célestins.
Ils sont remplacés par un petit jardin zoologique.

27 mai 1937

Couronnement de la Vierge noire (miraculeuse) de l’église Saint-Blaise par le nonce apostolique Valerio Valeri, représentant le pape Pie XI.

1937 (12-14 juin)

Inauguration du stand de Tir aux pigeons de Bellerive, à Beauregard (emplacement du futur Décathlon en 2002), à l’occasion du 8e championnat du monde.

1937 (19 juin)

Première inauguration des Bains Lardy  de 3e classe.

Camille Chautemps, ministre d’État dans le premier cabinet Blum du Front Populaire, inaugure le 19 juin 1937 les Bains Lardy de 3e classe. Construits par Charles Letrosne en style provençal, ils remplacent les bains de 3e classe de la rue Petit.

Le bâtiment de 86 m x 27 m comporte deux travées (à grands arceaux sur granit des Malavaux) avec un étage (toiture en tuiles ocre de Montchanin) et une tour à réservoir d’eaux. Il y avait 150 cabines. La tour réservoir qui surplombe l’ensemble était haute de 22 mètres. Le patio de l’entrée (côté angle de l’avenue des Célestins et bd Kennedy actuel) sera supprimé pour un au hall d’entrée agrandi en 1956.

Le 16 septembre 1937, deux mois plus tard, a lieu une seconde inauguration officielle par Marc Rucard, ministre de la Santé publique, en présence de Georges Baugnies et de Lucien Lamoureux.

Les bains Lardy seront définitivement fermés en 1967, après quarante années de fonctionnement, par la Compagnie fermière de Vichy et réaménagés en Pôle universitaire Lardy pour la rentrée de septembre 2001. La tour-réservoir est entièrement reconstruite, à quelques mètres et en beaucoup plus vaste.

1937 (2 août)

La Compagnie fermière crée un musée d’art et archéologie au Chastel Franc, rue Verrier.
Il sera ouvert et visité pendant près de 50 ans, jusqu’à sa fermeture après l’été 1984.

1937 (29 septembre)

Dr Henry Walter

Création de la SHAVE (Société d’Histoire et d’Archéologie de Vichy et des Environs), à l’initiative du docteur Henry Walter (premier président : photo à gauche) et de l’avocat Joseph Place (premier secrétaire).

Le premier bulletin est publié en janvier 1938. Parmi les membres fondateurs, figurent Abel Boisselier, Paul Devaux, le maire-adjoint Chardonnet et les érudits docteurs Pierre Nigay, Gilbert Nivière, Lucien Cornil et Léon Chabrol.

La SHAVE n’a connu que cinq présidents à ce jour : le fondateur Henry Walter jusqu’en 1973, le docteur Max Vauthey (1903-1996) de 1973 à 1990, Georges Tixier (1925-2001), ancien pharmacien de l’hôpital, jusqu’à son décès le 15 novembre 2001, Michel Cédard (ingénieur Labaye-Teisseire) de 2001 à 2017, et enfin Denis Wahl depuis 2017.

1938

Création des CJD : le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD). La section de Vichy, qui prend une part active dans la vie locale, est présidée jusqu’en juillet 2017, par Karl RICHARD-LAMOTHE.

1938 (mars)

La statue « Le génie des eaux » de Mombur (1895) est déplacée de la gare à l’entrée de Vichy, route d’Abrest.

1938 (avril)

La société Manurhin (armes, machines-outils et matériels de charcuterie) de Mulhouse s’implante à Cusset. Elle comprendra jusqu’à 2.200 salariés au début des années 1980 (500 en 2000). L’usine a complètement fermée en 2006.

1938 (24 juillet)

Un magnifique bassin bleu est installée au centre du hall du Grand Établissement.

1938 (11 septembre)

Statue d’Albert Ier, roi-soldat des Belges (1909-1934) par le sculpteur Victor Demanet.
La statue qui mesure 3,80 m de hauteur aurait été sauvé de l’envoi à la fonte en 1942 par le notaire Gaston Chardonnet.

1938 (25 septembre)

Paul Chevrier (1886-1968) est nommé curé de Saint-Louis où il reste jusqu’en 1941 (pour être nommé évêque de Cahors). Il remplace Firmin Lamy qui devient évêque de Langres et qui décèdera l’année suivante en 1939 d’un accident de voiture.

1939 (mai)

La Piscine du Sporting est construite, avec un pavillon de restauration à la place de l’ancienne entrée depuis le pont de Bellerive. Un couvert est créé à l’emplacement de l’actuelle descente d’entrée, juste au carrefour au bout du pont.

1939 (décembre)

Création juridique de la SCBV (Société Commerciale d’eau minérale du Bassin de Vichy) qui reprend les actifs de la Société Générale Commerciale, laquelle avait depuis 1928 regroupé par rachats successifs les principales sources de Saint-Yorre (dont Larbaud et Guerrier) en vue de leur embouteillage. La SCBV rachètera aussi après-guerre la plupart des sources de Cusset. Elle se retrouvera enfin dans le même groupe financier que la Compagnie fermière de Vichy, son ancien concurrent.

1940 (mai)

A l’ouverture de la saison 1940, Vichy offre pour recevoir et distraire ses visiteurs :

§  Quatre théâtres : le Grand casino, l’Élysée Palace, le Casino des Fleurs et le Petit casino (music-hall, 15 rue du Maréchal-Foch).

§  Cinq cinémas : le Ciné-Presse (rue Georges-Clemenceau), la Restauration (le soir, en plein air), le Royal (rue Wilson), le Tivoli Palace (rue Jean Jaurès) et le Vichy Ciné (rue de Paris).

§  Cinq dancings : le Dôme (place de la gare), le Rex (cité marchande), la Roseraie (à l’angle des avenues de France et des Célestins), le Scapini (bd des Etats-Unis) et les Viviers (rue de Vingré). De plus, les « maisons closes » abondent, la Féria (rue Drichon, vers la gare) étant la plus fréquentée.

§  Restaurants à la mode : l’Albert 1er (rue Ravy Breton), le Chanteclerc (à côté de l’hôtel du parc : la rôtisserie sera transférée en 1954 à l’hôtel Carlton), le Chateaubriand (boulevard du Sichon), le Gambrinus (rue Georges-Clemenceau : sculpture à son nom encore présente), le Robinson (face au Pont Boutiron), la Régence (boulevard Carnot), le Ricoux (quai d’Allier).

§  Les Hôtels : Vichy offrait en 1939 un parc de 250 hôtels classés proposant 11.200 chambres. Avec les hôtels non classés, le nombre total de chambres atteignait 14.000 et même 15.000 si on ajoute les nombreux meublés et les villas louées.

§  Les Grands hôtels et Palaces : Outre les sept palaces (les Ambassadeurs, l’International hôtel (Soalhat) et les cinq palaces du groupe SGHV constitué par Joseph Aletti : Carlton, Radio, Thermal, l’hôtel du Parc et le Majestic) et l’exquis Pavillon Sévigné accueillant les visiteurs les plus prestigieux, il existait une vingtaine de « Grands hôtels » à Vichy : L’Aix & Chambéry, l’Albert Ier, l’Amirauté, l’Astoria, l’hôtel des Bains (rue Montaret), le Britannique, les Célestins, l’Ermitage, le France & Pasteur, le Gallia, le Grignan, le Havre et le Lutétia (rue de Belgique), le Helder, les Lilas (avenue Victoria), le Magenta, le Plazza (ex-Cherbourg) les Princes et la Paix (tous les trois, côte à côte rue du Parc), le Régina, le Russie, le Queen’s (sur le parc Napoléon III), etc.

§  La plupart d’entre eux seront réquisitionnés en 1940 pour accueillir les ministères et administrations de l’État Français. Rendus détériorés, ils seront progressivement transformés après-guerre en appartements (sauf les Célestins en lycée et l’hôtel des Bains en CCI), tous sauf le Thermal qui a été rebaptisé Aletti Palace en 1992.

 

 

1940 à 1950

 

Époque sombre : entretien Pétain-Mitterrand
Jeudi 15 octobre 1942 à l’Hôtel du Parc
(au milieu : Marcel Barrois, mort en déportation)

 

1940 (17 juin)

Le Maréchal Philippe Pétain, nommé Président du Conseil (le dernier de la IIIe République) la veille à Bordeaux en remplacement de Paul Reynaud, prononce la fameuse phrase : « Je fais à la France le don de ma personne ».

1940 (18 juin)

Appel (un mardi) du Général de Gaulle à la Résistance, à la radio de Londres.

1940 (19 juin)

Entrée des Allemands à Vichy où ils resteront 12 jours. Ils saccageront le 22 juin à Cusset le restaurant L’Ardoisière où Napoléon III aimait tant à se rendre.

1940 (22 juin)

Signature, dans le wagon de Rethondes, de la convention d’armistice qui prévoit notamment la zone de démarcation. La préfecture Moulins se trouve en zone occupée (comme la cote basque !) avec le pont de Régemortes en limite.

1940 (1er juillet)

Après passage et hésitation pour rester à Clermont, le gouvernement Pétain arrive du à Vichy, situé en zone libre à 50 km de la ligne de démarcation (à Moulins).
Le Maréchal Pétain, né le 24 avril 1856, vainqueur de Verdun, est alors âgé de 84 ans.

Le choix de Vichy est surtout dû à ses capacités hôtelières (14.000 chambres) et à son Hôtel des postes tout neuf de 1935 (centrale téléphonique ultra moderne). L’absence de population ouvrière et la proximité de Châteldon (20 km) où réside Pierre Laval, propriétaire du château et des sources depuis 1932, sont des explications supplémentaires souvent invoquées. Enfin l’existence du Casino de 1.500 places et le nœud ferroviaire de Saint-Germain au centre de la France ont beaucoup joué sur le moment où Laval voulait faire venir et réunir les parlementaires (alors aux 4 coins du pays) pour modifier le régime.

Pensant n’y faire qu’une courte halte, Pétain accepte Vichy au lieu de Lyon en zone libre, à cause de son animosité personnelle envers son maire, Édouard Herriot.

Les vichyssois ont donc subi l’installation de l’État français sur leur commune, sans rien avoir demandé, du fait de considérations purement logistiques ! Le magnifique parc hôtelier est rendu complètement saccagé en 1945 après 4 années d’occupation des ministères et des ambassades.

 

DANS CETTE SALLE
LE 10 JUILLET 1940


80 PARLEMENTAIRES ONT PAR LEUR VOTE
AFFIRME LEUR ATTACHEMENT A LA REPUBIQUE
LEUR
AMOUR DE LA LIBERTE
ET
LEUR FOI DANS LA VICTOIRE
- AINSI S’ACHEVA LA IIIe RÉPUBLIQUE

 

Texte de la plaque commémorative
à l’entrée du théâtre du Casino-Opéra de Vichy

 

1940 (10 juillet)

Vote des « Pleins pouvoirs constitutionnels » au Maréchal Pétain par le Parlement issu des élections du Front populaire, le mercredi 10 juillet à 14 heures, au théâtre du Grand Casino de Vichy : 569 voix pour, 80 contre et 20 abstentions (dont Henri Queuille).

Six parlementaires de l’Allier ont voté « pour » : les radicaux Lucien Lamoureux, Jean Beaumont et Albert Peyronnet (des 2 derniers étant sénateurs), les 3 SFIO Pierre Rives (maire de Bellerive), Raymond Boudet et Camille Planche.

Refus des « 80 » (une plaque à la mémoire de ces 80 parlementaires sera apposée le 10 juillet 1988 à l’entrée du théâtre du Casino) parmi lesquels :

§         les 3 parlementaires de l’Allier : le sénateur SFIO Marx Dormoy de Montluçon, le député de Commentry Isidore Thivier (fils de Christophe, le député en blouse) et l’ex communiste Eugène Jardon, élu député à la complémentaire d’avril 1939.

§         les nationaux Vincent Auriol, Léon Blum, Félix Gouin, Jules Moch, Louis Noguères (décédé en 1956, son récit des journées est publié en 2000) et Paul Ramadier. Maurice Montel, député SFIO du Cantal, a été le dernier survivant (décédé le 16 mai 1996). Par contre, Coty, Laniel et Pinay ont voté oui.

Le nombre d’opposants aurait pu être supérieur puisque 176 parlementaires (dont les 27 du Massilia : Mendès-Hrance, Jean Zay, etc.) n’ont pu être présents à Vichy.

1940 (11 juillet)

L’acte constitutionnel n° 1 est publié : « Nous, Philippe Pétain, Maréchal de France, déclarons assumer les fonctions de Chef de l’État français ».

1940 (12 juillet)

Pierre Laval, vice-président du conseil, est nommément désigné, par l’acte constitutionnel n° 4, successeur du Maréchal Pétain si le « le Chef de l’État est empêché d’exercer sa fonction ».

Né en 1883, Pierre Laval est député socialiste d’Aubervilliers en 1914, ministre de droite à partir de 1925, sénateur en 1927, président du conseil presque toute l’année 1931 et encore au 2° semestre 1935. Il est aussi propriétaire à Clermont du journal « Le moniteur du Puy-de-Dôme ».

1940 (Juillet)

Installation des ministères dans les hôtels :

- Parc : Pétain, Laval, Affaires étrangères (23 rue du Mal Pétain)
- Thermal : Guerre et Défense nationale (9 rue du Mal Pétain)
- Helder : Marine (13 avenue Thermale)
- Radio : Aviation, Famille & santé (square des Nations)
- Carlton : Économie & Finances, Justice, Travail, Communication, TP, Industrie
- Plazza : Éducation nationale
- Célestins : Intérieur (125 rue Mal Lyautey)
- Britannique : Colonies (25 rue Lucas)
- Florida : Ravitaillement
  (le Majestic est le seul grand hôtel à ne pas recevoir de ministère)

1940 (octobre)

Un nouveau lycée est créé dans Vichy à la Restauration pour accueillir les enfants des ministères. Il sera baptisé le « Lycée Papillon » car il utilisait de multiples salles annexes (hôtels des Célestins et de Balmoral, entre autres).

1940 (13 décembre)

Pierre Laval est congédié par le Maréchal Pétain. Arrêté à la sortie du conseil des ministres, il est rapidement libéré à la demande d’Otto Abetz.

1940 (fin)

Changements de noms de rues, sous le régime Pétain :

Rue du Parc > Rue du Maréchal Pétain (redevenue Rue du Parc en 1945)
Rue Jean Jaurès (Ballore avant 1918) > Rue Nationale (redevenue Jaurès en 1945)
Avenue Aristide-Briand > Avenue Albert 1er (redevenue Briand en 1945)
Rue Paul Bert > Rue Guynemer (redevenue Paul Bert en 1945)
Rue Ferdinand-Buisson > Rue du Général Boichut (adjoint de Lyautey au Maroc)

Rue du Maréchal Pétain > Rue du Maréchal Lyautey (inchangée depuis)
Rue de l’Établissement thermal > Avenue Thermale (inchangée depuis)
Place du Chevalier de la Barre (depuis 1909) > Place Saint-Louis (inchangée).

1941 (février)

L’amiral Darlan remplace Pierre Laval à la tête du gouvernement du Maréchal Pétain.

1941 (mai)

Le Maréchal Pétain lance trois fêtes nationales, toujours existantes :

- 1er mai : fête du Travail, jour officiellement chômé
- mi mai : fête de Jeanne d’Arc, promue symbole de la Patrie
- Fin mai : fête des Mères, 3° conformité au slogan « Travail-Famille-Patrie ».

1941 (1er octobre)

Vichy devient, à la place de Lapalisse, Sous-préfecture qui s’installe rue Alquié.
M. Marage, sous-préfet de Lapalisse depuis le 15 octobre 1940, devient ainsi le premier sous-préfet de Vichy. Nommé préfet du Morbihan en novembre 1942, il est remplacé par Henri-François Tremeaud.

1941 (4 octobre)

Léon Côte (historien 1888-1966) est nommé curé de la paroisse de Saint-Louis en remplacement de Paul Chevrier, nommé évêque de Cahors (décédé en 1968).
Beau-frère d’Émile Fradin (le découvreur de Glozel en 1924), l’érudit Côte restera curé de Saint-Louis 22 ans jusqu’en septembre 1963, remplacé par Émile Legou.

1942 (19 janvier)

François Mitterrand, 25 ans, évadé d’Allemagne (2 ans de captivité), arrive à Vichy. Il y reste 20 mois jusqu’au 11 novembre 1943, logeant au 1er étage d’une maison (appartenant à l’assureur Jean Renaud) située 20 rue Nationale (devenue Jean-Jaurès), laquelle a été détruite le 21 mars 2007 lors de la construction de la résidence Tivoli. Il travaille d’abord à la Légion des combattants, 3 rue des Pyrénées.

1942 (18 avril)

Pierre Laval revient à la tête du gouvernement à la place de l’Amiral Darlan et y restera jusqu’en août 1944.

1942 (mai)

François Mitterrand est muté au Commissariat au reclassement des prisonniers,
basé alors 1 rue Hubert Colombier, entre l’église Saint-Blaise et le Petit Casino.

1942 (juillet)

La statue de la Liberté de 1904 est démontée par les Allemands place de la République (où elle avait été déplacée en 1934 lors de l’édification de la Poste centrale) et emmenée à Hambourg. Elle sera récupérée et replacée le 4 avril 1951, après avoir restauré son aile gauche et son bras droit dont elle était amputée.

1942
(18 septembre)

Danielle Darrieux se marie à Vichy (par le maire PV Léger) le vendredi 18 septembre 1942 avec Porfirio Rubirosa, play-boy originaire de Saint-Domingue. Ils divorceront en mai 1947. DD était revenue au Casino de Vichy le 8 décembre 2003 pour Oscar et la dame Rose. Née le 1er mai 1917, DD est décédée à 100 ans le 17 octobre 2017.

1942 (15 octobre)

François Mitterrand est reçu à 17 heures en audience par le Maréchal Pétain à l’Hôtel du Parc, avec Marcel Barrois fondateur d’un Centre d’entraide de l’Allier.
La photo de cette rencontre a constitué la couverture du livre Une Jeunesse française de Pierre Péan en 1994. Marcel Barrois décédera en déportation…

1942
(11 novembre)

Les Allemands envahissent la zone libre, au débarquement allié en Afrique Nord.
La Maréchal Pétain commet alors la grave erreur de ne pas quitter la France (certains ont prétendu que c’était par peur de prendre l’avion) : il serait sans doute revenu « sur son cheval blanc » !

Les Allemands prennent possession de villas et hôtels au boulevard des Etats-Unis.
Le Petit casino, 15 rue Maréchal Foch, devient le siège de la milice.

1942 (fin)

La grande statue « Le génie des eaux » de Mombur, est envoyée à la fonte.

1943

Le pavillon circulaire (actuel) de la Source de l’Hôpital est construit sur les plans de Louis AUBLET (1901-1880 - Prix de Rome d’architecture en 1924 et 1925), à la place du bâtiment de type kiosque qui existait depuis 1908. Les travaux avaient débuté le 29 décembre 1941 et permis de découvrir en 1942 l’ancien captage romain de forme octogonale.

Le pavillon de l’ancienne Sources des fées de Cusset est transplanté dans le parc Napoléon III, à l’arrière de l’Hôtel Radio. Il sera rénové en 2008.

1943
(mars ou avril)

François Mitterrand est décoré de la Francisque (dossier n° 2.202) par le maréchal Pétain, avec comme parrains Simon Arbellot et Gabriel Jeantet. Cet événement a été longtemps caché dans la biographie du président de la République, jusqu’à la publication du livre Une Jeunesse française par Pierre Péan en 1994.

1943 (27 septembre)

Grande crue de l’Allier qui inonde Bellerive (la Venise bourbonnaise) et la rive droite de Vichy. L’autre crue des 26 et 27 octobre 1943 mettra en évidence le rameur  Jean Coutière (18 mai 1913 – 23 septembre 1988), champion de France 1939 avec le  club de l’Aviron, qui sauvera de nombreuses vies avec sa barque sur l’Allier. 

Il sera alors honoré d’une médaille par le maréchal Pétain en personne. Mais ll faudra attendre le 30 octobre 2021 pour que le nom de Jean Coutière (surnommé Gomina à l’aviron rt Giovani au rugby) soit donné à une rue de Bellerive, le long de l’Ancien tir aux pigeons, en présence de ses deux file Jean et Georges (ses trois autres garçons, Yves, René et Gervais étant décédés)

1943 (26 octobre)

Énorme crue de l’Allier : le bas de Bellerive est noyé sous les eaux. Un trait rouge, à un mètre du sol, marque toujours le niveau atteint sur la façade du Club-house du Sporting tennis.

1943
(11 novembre)

François Mitterrand échappe à son arrestation à Vichy la matinée du jeudi 11 novembre où la Gestapo fait irruption dans la maison où il loge 20 rue Jean-Jaurès. Le propriétaire Jean Renaud est arrêté et mourra en déportation en 1944. Mitterrand était alors avec André Bettencourt dans le train de Paris se rendant à Vichy. Sa secrétaire Ginette Gaillard se rend à la gare pour l’empêcher de descendre à Vichy…

Mitterrand ne reviendra que deux fois en centre-ville de Vichy : en 1963 pour une cure et le 12 novembre 1976 (salle des Ailes) pour un meeting électoral de soutien au socialiste Jean-Michel Belorgey, candidat à la législative partielle qui suit le départ du gouvernement du ministre Gabriel Péronnet.

Après son élection à la présidence de la république le 10 mai 1981, François Mitterrand viendra souvent à Bellerive pour jouer au golf ou voir son ami Guy Ligier au château des Brosses. Il assiste le 21 août 1982, à l’église de Bellerive, au mariage de Pascale, la fille de Guy Ligier, avec le dentiste Bruno Darot.

1944 (5 mai)

Le Maréchal Pétain loge, par sécurité, au château de Lonzat (4 derniers mois).

1944 (14 mai)

Le serment de l’athlète, organisé sur toute la France, est prêté au stade municipal de Vichy par le rugbyman Pierre Lauga, ¾ centre, 4 fois international en 1950.

1944 (20 juin)

Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale en 1936 (à 32 ans), est assassiné près des carrières de Malavaux, à 2,5 km route de Molles (stèle érigée sur place en 1946).

1944 (25 juillet)

Roger Kespi (né en 1908), chef du maquis local, est fusillé en forêt de Marcenat (une stèle est érigée à l’endroit) après deux mois de torture où il ne parlera pas.

1944 (20 août)

Le Maréchal Pétain est enlevé par les Allemands et conduit à Sigmaringen.
Il se constitue prisonnier le 24 avril 1945, à la frontière suisse.

1944 (26 août)

Le samedi 26 août est le jour dit de la « Libération de Vichy ».
Les Allemands et la milice sont partis le 25 (aéroport Rhue détruit) et dans la nuit.
Les FFI de Pontcarral entrent dans Vichy, sans destruction ni victime.
Walter Stucki, l’ambassadeur suisse, détourne une colonne allemande à Gannat.

1944 (27 août)

Les personnes soupçonnées de collaboration sont parquées au Concours hippique.
Georges Baugnies, interné, est libéré sur intervention du résistant René Jeux.

1944 (29 août)

Valerio Valeri (7 novembre 1883 - 22 juillet 1963), nonce apostolique en France depuis le 11 juillet 1936 (suite à Luigi Maglione), et l’ambassadeur suisse Walter Stucki (1888-1963) sont faits ensemble « citoyens d’honneur de la ville de Vichy ».

1944 (30 août)

PV léger est destitué de ses fonctions de maire de Vichy. Le socialiste Jean Barbier est nommé maire par arrêté du Commissaire régional de la République.

1944 (septembre)

Saint-Dominique, l’institution d’enseignement catholique, est officiellement créée dans les locaux de l’impasse de Nîmes où existait depuis le début du siècle un pensionnat Saint-Joseph (dirigé par L. Pérouse) et où étaient donnés pendant la guerre des cours par des Jésuites (dont le père Victor Dillard) puis des Dominicains.

L’abbé Xavier Bouquet des Chaux en sera le supérieur 19 ans de 1949 à 1968. Nommé ensuite curé de St-Pourçain, puis de Moulins et Meaulne, il décède en juillet 2000.

L’abbé Etienne Poix, son adjoint préfet de discipline jusqu’en 1964 où il devient curé de Bellerive (décédé en 1991), avait formé la troupe de théâtre Sandojo qui se produisait au Grand casino avec les élèves garçons devant jouer les rôles féminins !

1944 (décembre)

Le splendide parc hôtelier de 1939 (250 hôtels dont nombre de palaces) est rendu complètement détérioré par les occupants (ministères). En raison de la faiblesse des indemnisations et de l’âge des propriétaires, beaucoup d’hôtels seront vendus pour être réhabilités en résidences privées. Ce mouvement amorcé dès la Libération ira en s’amplifiant… jusqu’à aujourd’hui !

1945

Changement de noms de rues :

- Avenue des Cygnes > Avenue Walter Stucki (en fait : une petite rue)
- Retour aux noms d’avant 40 : rues du Parc, Jean-Jaurès, A. Briand, Alexandre 1er
- Noms maintenus : boulevard du Maréchal-Lyautey et avenue Thermale.

1945 (12 janvier)

Le Père Victor Dillard, né le 24 décembre 1897 et grand résistant, meurt à Daschau après amputation de sa jambe droite. Il avait vécu à Vichy trois ans, de fin août 1940 à octobre 1943, partant comme ouvrier volontaire en Allemagne. Résidant à la villa Paisible, il a formé la jeunesse vichyssoise par ses cours du soir. La radio de Londres l’avait qualifié de « seul homme courageux de Vichy ».

1945 (29 avril)

Premières élections municipales depuis dix ans (12 mai 1935) : Louis Moinard est élu maire de Vichy le 6 mai et remplace Jean Barbier qui avait été nommé il y a 8 mois.

1945 (juin)

La Compagnie fermière reprend ses activités dès la Libération avec la même équipe, épaulé par Georges Roumilhac.

1945 (15 août)

Pétain est condamné à mort. Gracié par le général de Gaulle, il est emprisonné à l’île d’Yeu où il décède le 23 juillet 1951, à 95 ans, après six ans de captivité.
Pétain a été le plus vieux prisonnier du monde !

1945 (septembre)

Le RCV (Racing Club de Vichy) est créé pour regrouper les clubs existants :
foot (ex Sporting), rugby (ex USV), athlétisme, boxe et basket.
Le RCV foot engage même une équipe professionnelle la saison 1945-1946.

1945 (15 octobre)

Laval est fusillé le 15 octobre 1945, après avoir été réanimé à sa tentative de suicide.

1945 (21 octobre)

Double élection nationale, avec le vote des femmes pour la première fois : élection de députés (la dernière remontait à 1936) couplée avec un référendum ainsi libellé : « "Voulez-vous que l'Assemblée élue ce jour soit constituante ?". Un OUI = refus d’un retour à la IIIe République.

96 % des Français et Françaises (18.584.746 voix contre 699.136) votent OUI. Ils rejettent ainsi clairement les institutions de la IIIe République, réclamant une nouvelle Constitution. C’est un score encore plus fort que le 10 juillet 1940 où 88 % des parlementaires avaient rejeté la IIIe République (coupable de la défaite).

Les 80 parlementaires (12 %) qui avaient voté NON et dont on veut faire des héros (les premiers résistants) sont à nouveau complètement déjugés. Cette fois, alors que la Libération a donné le pouvoir aux Gaullistes et aux communistes. De plus, si un référendum avait été possible l’été 1940 (la débâcle avec 10 millions en exode…), le maréchal Pétain aurait sans doute obtenu 98 % des suffrages, au minimum, pour lui donner les pouvoirs constituants !

Une chose est évidente : le texte final en 7e ligne « Ainsi s’acheva la IIIe République » de la plaque apposée à l’Opéra de Vichy, en l’honneur des 80 le 10 juillet 1988, est une totale contre-vérité historique » La IIIe République est morte le 21 octobre 1945 par la décision de 96 % des Français et Françaises ayant voté au référendum !

1945 (29 octobre)

C’est la première séance, depuis le 7 mai 1940, d’un Conseil général élu de l’Allier.
Georges Rougeron est élu président et le restera 25 ans jusqu’en 1970.
PV Léger représente le canton de Vichy.

1946 (23 juin)

Le 23 juin est le jour de naissance de Français célèbres. Quelques noms par ordre chronologique : Marie Leszczyńska, épouse de Louis XV (1703), Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon (1763), Édouard Michelin, jeune frère d’André (1859), Jean Anouilh (1910), Ted Lapidus couturier (1929), Alain Carteret historien de Vichy (1946), Jean Tigana footballeur (1955) et  Zizou Zidane footballeur (1963).

Le 23 juin est aussi le jour de deux événements : la (seule) visite d’Hitler à Paris en 1940 et de l’adoption du Brexit en 2016 par 52 % des Britanniques !

1947 (25 mai)

Inauguration du Stade nautique de Bellerive, en construction depuis 1935 (architectes Mazon de Vichy et Dalmas de Nice), par Marcel-Edmond Naegelen, ministre de l’Éducation nationale, avec deux bassins : 50 mètres olympique (18 mètres de large) et 33 mètres (12,50 mètres de large). Ce stade, appelé communément Piscine de Bellerive, sera géré, à partir de 1963, par le syndicat Vichy-Cusset-Bellerive.

Le petit bassin sera couvert et chauffé en 1965 : inauguré le 25 février 1865, après réception le 23 décembre 1964. Cette piscine sera fermée en 2008 et remplacée, sur la même commune de Bellerive, par un Stade nautique ultramoderne.

1947 (19 octobre)

Aux municipales, gagnées par le maire sortant Louis Moinard, la liste PV Léger obtient 9 élus dont un jeune industriel, président du RCV foot : Pierre Coulon.

1948

Constantin Weyer
1er président

 

 

1900-1966 : Le père de l’Académie

L’Académie du Vernet est créée.

Marcel Guillaumin et Maurice Constantin Weyer (premier président) créent L’Académie du Vernet pour « l’encouragement des lettres et des arts ».
Parmi les autres membres fondateurs notables : Abel Boisselier, Roger Désormière, Paul Devaux, le docteur Antonin Morlet et le peintre Louis Neillot.

Les présidents suivants seront : le professeur Lucien Cornil (1949-1952), Marcel Guillaumin (1952-1966), Ulysse Moncorger (1966-1975), Pax Tourtier (1976), Jacques Dessause (1977-1990), Monique Kuntz bibliothécaire en chef de la ville durant 27 ans de 1967 à 1994) de 1990 à 2000, Daniel Bullion de 2000 à 2008, Jean-Pierre Petit d’avril 2008 au 17 septembre 2017, et Emmanuel Possamaï élu le dimanche 17 septembre 2017 au restaurant La Font Fiolant du Vernet.

L’Académie comprend des membres titulaires et des membres « correspondants ». Elle organise chaque année un salon d’arts (Bernard Lorjou en 2009, Tavé en 2010, Drouet-Réveillaud en 2012, Peintres Trompe l’œil en 2013) et décerne un Grand prix, le plus souvent littéraire, qui a été attribué à Denis Tillinac en 2012, à Blandine Le Callet en 2013 et à Alain Carteret en 2016.

Le vendredi 16 mars 2018, l’Académie du Vernet fêtera son 70e anniversaire lors du 68e salon consacré à CARZOU, après une conférence historique par Alain Carteret.

Les 16 Académiciens en titre (actifs, titulaires)
au 16 mars 2018

Annick Aletti, Michel Bassot, Marc Bertola, , Daniel Bullion, Alain Carteret, Christine Chaze, Marie-Christine Cluzel, Joseph de Colbert, Annie Demange,
Philippe Dutrut, Marie-Laure Lesec, Chantal Mélis, Nicole Périchon,
Jean-Pierre Petit, Emmanuel Possamaï (président), Michel Talon.

1948

Valery Larbaud cède tous ses biens à la ville en l’échange d’une rente.
Sa compagne Angela Nebbia cédera aussi ses droits d’auteur avant sa mort en 1957.

1948 (7 novembre)

Fernand Auberger (né en 1900), maire de Bellerive depuis 1945, est élu sénateur.
Il restera sénateur (réélu en 1955 et 1959) et maire jusqu’à son décès le 6 mars 1962.

1949 (10 avril)

PV Léger redevient maire, au bénéfice de l’âge, lors d’un vote interne au conseil municipal qui fait suite à la démission de Louis Moinard, déçu d’avoir été battu aux cantonales du 27 mars par PV Léger. Il décédera 15 mois plus tard, le 8 juillet 1950.

1949 (juillet)

Un « Référendum du cinéma » est lancé par Adrien Bailly au Casino des Fleurs. Les films sont projetés en avant-première avec « une pluie de vedettes » comme Catherine Deneuve. Ce Festival durera 14 années jusqu’en juin 1962. Mario Robert essaiera de le relancer entre 1984 et 1989 sous le nom de Cinémauteur.

 

 

Pierre Coulon : 1950-1967

 

Couverture Livre Débordes 1991

 

1950 (20 août)

Pierre Coulon est désigné maire de Vichy (37 ans, né 28 juin 1913), par les conseillers municipaux élus en 1947, suite au décès de PV Léger le 8 juillet. Il nomme maire-adjoint le docteur Jean Reymond (âgé de 62 ans) avec lequel il avait été en compétition.
C’est le troisième maire du conseil municipal (instable) élu le 19 octobre 1947.
Il sera réélu maire après ses trois victoires aux élections de 1953, 1959 et 1965.

1950

René Jeux rachète l’Élysée Palace à la Compagnie fermière et crée en 1954 un hôtel moderne, rue de Paris. Le groupe musical féminin des Hannys Deutch Sisters y connaîtra un franc succès entre 1955 et 1968.

1950

Création du passage Clemenceau, sur l’emplacement du magasin « Le Bon Marché ».

1951 (17 juin)

Les Vichyssois Pierre Coulon (RPF) et Pierre Nigay (1902-1972) sont élus députés.
Pierre Coulon sera réélu en 1956 (janvier) et 1958 (novembre).

1951 (21 juillet)

Les corridas se déroulent au Concours hippique après deux années 1949 et 1950 au Stade annexe. C’est grâce à l’activité du « Cercle taurin » fondé en 1950 par une équipe motivée : Dr Cony (premier président), Léon Guelpa, Jean Blochet, Grandchamp (siège à l’Escargot qui tette), Germilhac, Lucien Bonvin (futur président). Pablo Picasso assiste, avec sa fille Paloma, à la corrida du 23 juillet 1953. Les corridas émigrent ensuite aux Garets l’été 1974, sous prétexte que les courses endommagent la pelouse, jusqu’à leur arrêt définitif le 15 août 1991.

1951 (4 octobre)

Catastrophe à la Manurhin : l’explosion du bâtiment 83 de Montpertuis (atelier de chargement de Bellerive) fait deux morts et 17 blessés.

1952

Grandes tribunes des courses (actuelles) par l’architecte Marol (éclairées en 1964).

1952

La statue Le Génie de la Liberté de Jean Coulon (1853-1923), enlevée le 21 juillet 1942 et récupérée à Hambourg, est réinstallée (sans les 4 figures du piédestal) place de la République, à son ancien emplacement de 1934.

1952 (juin)

Ouverture du nouveau festival lyrique (1952-1963), dirigé par Joseph Alviset et organisé avec l’aide de l’hôtelier Émile Mignot. Josette Alviset, la fille de Joseph Alviset sera directrice du musae de l’Opéra ouvert en 2002.

1952 (18 juillet)

Le Tour de France fait étape à Vichy : l’Italien Fiorenzo Magni gagne le contre-la-montre Clermont-Vichy. Fausto Coppi est vainqueur du Tour le lendemain, après les 350 km de la dernière étape Vichy-Paris. Le Tour repassera à Vichy le 27 juillet 1956 (au pont Boutiron, lors de l’étape Lyon-Montluçon gagnée par Hassenforder, la veille de la victoire de Walkowiak à Paris), le 26 juillet 1986 et le 25 juillet 2008.

1952 (8-12 août)

Première finale de la Coupe de Galéa de sur les courts du Sporting-Club à Bellerive.
Cette Coupe Davis des juniors aura lieu à Vichy pendant quarante ans, jusqu’en 1991.

1953 (26 avril)

Pierre Coulon remporte, difficilement, ses premières élections municipales.
Lucien Lamoureux, déclaré inéligible, fait constituer au nom de sa femme une liste d’opposition sur laquelle sont élus les docteurs Jacques Lacarin et Pierre Nigay.
Pierre Coulon nomme 6 adjoints. Il n’y a alors que 347 employés municipaux !

1954

La Pastillerie quitte le centre ville (à l’angle de l’avenue thermale et de la rue de la Compagnie, depuis 1895) pour le 128 boulevard de l’Hôpital, derrière la gare SNCF.
Elle y restera jusqu’à l’ouverture de la nouvelle pastillerie aux Ailes en juin 1978.

1954

C’est le début du démantèlement du « groupe Aletti » (Société des grands hôtels : Carlton, Majestic, Parc cet Thermal), maintenant dirigé par Jacques Aletti, fils du fondateur Joseph décédé en 1938 : l’hôtel du Parc est revendu en appartements. La ville rachète le restaurant Chanteclerc au dessous et la salle à manger du Majestic à proximité.

1954 (20 juin)

Élection de « Miss Europe 1955 » au Grand Casino : le mannequin allemand Christel Shaak (25 ans) l’emporte devant Miss France.

1954 (juillet)

Au décès de Georges Baugnies (juillet, un mois après Brian), la Compagnie Fermière de la famille Callou tombe aux mains des dites « Brasseries d’Indochine » (43 % des parts).

Les Brasseries et Glacières d’Indochine, les BGI, auront 3 patrons en 12 ans à vichy : Jean Valadier, ancien sénateur (décédé en août 1957), puis Etienne Denis (décédé en février 1962), et enfin Henri Murtin secondé par Philippe de Chaunac et Labat.

1954 (21 août)

Le nouvel aéroport de Vichy-Charmeil est inauguré le samedi 21 août 1954. Il remplace l’aérodrome de Rhue de 1929 qui sera utilisé par l’Aéro-Club jusqu’en mai 1965.

Charmeil dispose d’une piste internationale de 1,6 km (rallongée à 2,2 km en 1959) sur 45 mètres de large. L’aéroport de Vichy-Charmeil connaîtra un développement important jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, avec une dizaine de vols journaliers sur l’Afrique du Nord. Des vols réguliers sur Nice se prolongeront jusque dans les années 1980.

Il recevra le cosmonaute Youri Gagarine le 21 juin 1965, le supersonique Le Concorde le 9 septembre 1983 et la Patrouille de France le 2 juillet 1983, puis le 17 septembre 2006 et encore le 22 mai 2011.

1955 (janvier)

Le club Positions, créée par Jean Cluzel, organise dans sa propriété de Bransat des « Carrefours » (un par mois) auxquels participeront les élites nationales et vichyssoises.
Ces carrefours Positions, lieux de réflexion, fonctionnent toujours, depuis 48 ans : la conférence de Bernard Lecomte du 2 décembre 2003 est le 278e carrefour Positions.

1956 (janvier)

L’Allier est gelée : un 2 CV traverse la rivière sur la glace face aux Célestins !

1956 (6 mai)

Le dimanche 6 mai 1956. le général Charles de Gaulle assiste à midi au  banquet de clôture du congrès des Anciens de Dachau, au restaurant du Majestic. Il reviendra à Vichy, cette fois en visite officielle comme président de la République, le vendredi 17 avril 1959.

1956 (25 août)

Le clocher de l’église Saint-Blaise est enfin achevé, 25 ans après l’église ! Il s’élève à 67 mètres avec sa croix et a nécessité 400 m3 de béton et 80 tonnes d’acier.

1956 (5 février)

Les footballeurs CFA du RCV (entraîneur Da Rui) jouent à Clermont un 1/16 de Coupe de France contre les pros de Nice qui l’emportent 2 à 1, malgré un but de Jacky Dupuis.

1956 (16 mars)

Le Ciné-photo Club de Vichy est créé par Henri Bardiaux et Suzanne Tarrit avec Jean Ruinet comme premier président. En 1958, le docteur Claude Madier, nouveau président, lance un festival national de Diaporama qui durera jusqu’à la fin des années 1980. En 1986, Patrick Raso devient président, poste qu’il occupe encore trente ans plus tard en 2016 lors du 60e anniversaire du club qui est implanté depuis 1997 dans la commune de Brugheas.

1956 (1er août)

Mise à disposition des premiers HLM de la Cité de Presles (Bâtiment C : 16 locataires) sur les 8 hectares de terrains achetés à l’association des artistes (Maison des artistes de Rauschemberg). Les quinze immeubles vont s’échelonner entre 1956 et 1972 (Bâtiment N) pour un total de 442 logements.

1956 (25 août)

Le clocher de l’église Saint-Blaise est enfin terminé. Il n’est inauguré que le 18 mai 1959.

1957

Les Cahiers Bourbonnais, revue trimestrielle historique et culturelle, sont fondés par l’architecte Marcel Génermont à Moulins. Les rédacteurs en chef seront Joseph Voisin, puis Henriette Dussourd. L’édition sera reprise en 1984 par Jean-Pierre Petit à Charroux.

1957 (2 février)

Décès à Vichy de Valery LARBAUD

Valery Larbaud  était né le 29 août 1881) et  paralysé depuis août 1935, suite à un AVC.

Fils de Nicolas Larbaud de Saint-Yorre, l’écrivain ne s’occupa jamais des sources.

La messe d’enterrement à Saint-Louis est dite par l’abbé Xavier Bouquet des Chaux, supérieur de Saint-Dominique, futur curé de Saint-Pourçain (décédé en 2000).

L’association Internationale des Amis de Valery Larbaud est créée dès le 26 mars à l’initiative du docteur Jean Reymond. Elle délivre un prix annuel : le 54e est attribué le 7 mars 2020 par le président Laclavetine au musicologue Jacques Drillon pour Cadence. .

1957 (été)

Le film « Une gosse sensass » est tournée au bord de la piscine du Sporting.
Ce vrai navet était pourtant interprété par Charles Aznavour et Raymond Bussière.

1957 (août)

Arrivée de Gérard Dufau (Zézé) au RCV rugby dont il sera l’entraîneur de 1958 à 1975.

1958 (28 septembre)

La constitution de la Ve République est approuvée par référendum avec 79 % de « oui ». Les législatives du 30 novembre est une victoire pour l’UNR. Pierre Coulon est réélu. Le général de Gaulle est élu Président le 21 décembre par un collège de 81.764 notables.

1959

Construction des boulevards De Lattre de Tassigny et Franchet d’Esperey.

1959 (17 avril)

Charles de Gaulle est accueilli (sous la pluie) à Vichy par le maire Pierre Coulon le vendredi 17 avril 1959. Il arrivait à 13 heures de Montluçon et repartira dès 15 h 19 pour se rendre  à Moulins. Alain Carteret, 12 ans, est présent sur les cours à Moulins à 16 h 35  avec les élèves de l’institution du Sacré-Cœur munis de petits drapeaux). Le Général terminera son discours par un « Vive Vichy » : comme quoi, quand on sort des phrases de leur contexte…

Une plaque de marbre rose commémore à la mairie de Vichy cette visite officielle inoubliable. Elle est placée sur le côté gauche de l’entrée du salon d’honneur du 1er étage. La place de la Poste sera renommée Charles-de-Gaulle dès le 22 décembre 1970, soit un mois et demi après le décès du Général le lundi soir 9 novembre 1970.

1960

Apogée du Vichy d’après-guerre, avant la décolonisation de l’Algérie :

Les 13 cinémas : Le Lux et le Vichy-Ciné (6 et 13 rue de Paris), Le Normandy, l’ABC et l’Élysée Palace (12, 18 et 30 rue Georges-Clemenceau), le Paris (devenu ensuite le Mat), les Fleurs, le Duo et le Richelieu (rue Sornin), le Royal (12 rue Wilson), le Tivoli (8 rue Jean-Jaurès), le Pax (9 rue Burnol : ex-Hamman Vaporifère), le Jeanne d’Arc (en week-end, dans une salle sous l’église). Le festival de cinéma  « Referendum de Vichy» d’Adrien Bailly, aux Fleurs, a accueilli de nombreuses vedettes de 1950 à 1962.

Les 8 dancings : l’Alhambra (dirigé par M. Frénéa, rue Sornin : site devenu la librairie A la page), le Bagatelle (88 bd des États-Unis), le Boléro (sous l’Élysée Palace), la Belle Époque (de Fernand Dally : au Grand Casino), l’Embassy (13 rue Ravy-Breton), le King (pour les jeunes : tenu par Gerardeau, rue Georges Clemenceau, à l’arrière de la pâtisserie Calondre), le Rex-Pigalle (de M. Lovéra : à la Cité marchande) et le Scotch ¼ (rue du Parc). Deux autres boîtes, L’Isba et le Greenfield, s’ajouteront au cours des années soixante.

Les 3 théâtres : le Grand Casino (opéras et opérettes), le Casino des Fleurs (comédies et chansonniers) et le théâtre de l’Élysée Palace (nombreuses revues de nues). Par ailleurs, la Brasserie de l’Élysée Palace produisait, les soirs d’été avec ouverture sur la rue (bondée) Georges-Clemenceau, l’orchestre féminin des Hanny’s Deutch Sisters.

1960 (15 août)

13.000 spectateurs assistent au match de foot Reims (avec Kopa et Piantoni)-Pologne.

1960 (7 novembre)

Ouverture de la maison de retraite du Château du Bost à Bellerive (fermée en 1995).
Le maréchal Pétain avait souvent logé dans ce château en 1941.

1961 (6 mars)

Création du Syndicat Intercommunal de Vichy-Cusset-Bellerive, par les maires Coulon, Rabineau (Cusset) et Auberger (Bellerive), pour la création de l’abattoir de Vichy-Rhue.
Sa compétence est élargie dès 1962 à la piscine Bellerive et à la ZI de Vichy-Rhue.

1961 (9-12 mars)

Premier « Carnaval de Vichy » qui durera 32 ans jusqu’au 5 avril 1992. En septembre 2022, trente ans encore plis tard, la ville a créé un « Carnavel du Lac » dont les animations se déroulent sur le Plan d’eau, essentiellement au port de La Rotonde.

1961 (2 avril)

C’est à Alger le putsch des généraux dont le quarteron est conduit par Raoul Salan qui fondera l’OAS, sera arrêté, emprisonné et libéré en 1968. Il décède en 1984 et repose à Vichy au cimetière des Bartins (avec son épouse Lucienne décédée en 1998).

1961 (23 avril)

Le RCV rugby bat 6 à 3 Lourdes, double champion de France en titre, en 1/8 de finale, à Toulouse. Conduit par Gérard Dufau, le RCV accède aux ¼ la seconde année de suite. Le 7 mai, le RCV sera éliminé 12-3 par Béziers, champion de France le 28 mai contre Dax.

1961 (7 mai)

Reconstitution de l’arrivée de Napoléon III à Vichy (il y a un siècle, le 4 juillet), avec un défilé costumé à 36 calèches applaudi par 60.000 personnes dans les rues de Vichy, sous l’égide de Pax Tourtier qui sera, avec Jean Joyeux, un grand animateur de la ville. L’empereur était joué par Jacques Bouchay et l’impératrice par Claude Goddard.

1961 (15 juin)

Johnny Hallyday, né le 15 juin 1943, fête ses 18 ans à Vichy le 15 juin 1961, avec un gâteau d’anniversaire (en forme de guitare) à midi au Kiosque du Casino (en présence de Petula Clark) et une prestation le soir au théâtre de l’Élysée Palace.

Dans sa Triumph blanche offerte par Johnny Stark.

Il allumera encore le feu à Vichy les 21-22 avril 1962, le 27 juin 1978 au Casino et le samedi soir 29 juillet 2000 au Parc Omnisports devant 17.00 personnes.

L’idole des jeunes, devenu un Monument national, nous a quittés à 74 ans le mercredi 6 décembre 2017, soit 56 ans après son premier passage à Vichy. Ses obsèques du samedi 9 décembre sur les Champs-Elysées et dans l’église de La Madeleine (2 heures de cérémonie, sans messe) ont été gigantesques, du jamais vu en France…

1961 (25 juin)

La bibliothèque municipale est installée au CCVL, 15 rue Maréchal Foch.

La bibliothèque municipale est inaugurée le mardi 25 juin 1961, par Jean Reymond (Premier adjoint) et Me René Lavaud (adjoint à la Culture), au Centre Culturel Valery Larbaud, 15 rue Maréchal Foch, au sein de l’ancien Petit Casino (siège de la Milice à la fin de la guerre) construit en 1929 par Antoine Chanet.

Acheté en 1953 par le mairie, le bâtiment a été rénové en 1958, en supprimant le campanile qui s’élevait à 32 mètres du sol. Outre sa salle de lecture, elle regroupe les bibliothèques de Valery Larbaud (15.000 volumes et 8.500 lettres), du chanoine Léon Côte, de Lucien Lamoureux (régionalisme), d’Armand Wallon-Lasteyras (journaux) et de la période 40-44 (affiches et archives).

La Nîmoise Monique KUNTZ prend la direction de la bibliothèque pour 27 ans en 1967, jusqu’à sa retraite en 1994. Léo MARTINEZ, fils du peintre Raymond Martinez (1889-1969), dont la peinture thermale orne le hall, est le premier directeur du CCVL. Léo Martinez, qui était également président des Arts Bourbonnais, est décédé le 26 septembre 2001. Monique Kuntz est décédée le 10 septembre 2016. Les directrices depuis 1994 : Françoise Galland-Tunali (de 1994 à mai 2015), Isabelle Minard née Pétillat (2015-2021), Stéphanie Cheville (interim 2021-2022), Alexandrine Ramos depuis septembre 2022.

En face de la bibliothèque, au 20 rue Maréchal Foch, se trouvent deux salles d’exposition de peinture : la galerie Pierre Coulon (460 m², avec 6,4 mètres de plafond et 74 mètres linéaires d’accrochage), ancienne salle à manger de l’Hôtel International, et la galerie Maurice Constantin-Weyer (180 m², avec 4,3 mètres de plafond et 44 mètres linéaires d’accrochage). La salle Barnabooth sert, en face, aux conférences.

1961 (25 juin)

La maison de retraite du Château du BOST est inaugurée à Bellerive par le président du Sénat Gaston Monnerville. La ville avait racheté en 1956 au comte de Dampierre les 21 hectares de terrain et le château datant du XVe siècle. La maison de retraite, ouverte en 1960, a fermé en avril 1995. Les bâtiments sont en complète rénovation en 2012 et 2013 en vue d’un restaurant huppé et de salles exposition qui ont ouvert en 2014.

1961 (été)

Vichy commence à devenir une vraie ville de congrès. Ainsi, le colloque international « Sport et médecine » est suivi par Maurice Herzog (ministre du Général) et les grands champions de l’époque : les sœurs Goitschel, le skieur Guy Périllat, le nageur Alain Gotvallès, le mousquetaire Henri Cochet et le basketteur Robert Busnel.

1962

Lors des travaux de réalisation du Plan d’eau actuel et du Pont-Barrage, on découvre au fond de l’Allier les restes d’une barque romaine chargé de poteries de Lezoux (ateliers à 40 km de Vichy) et daté des années 123-130 (époque de l’empereur Hadrien).

1962 (18 mars)

Les accords d’Evian consacrent l’indépendance de l’Algérie et achèvent la perte de la clientèle des colonies pour Vichy après : Indochine (1954), Tunisie (1955), Maroc (1956), et Afrique noire française (1958).

1962 (25 novembre)

Pierre Coulon est battu aux législatives par le vétérinaire cussétois Gabriel Péronnet qui conservera le siège près de 20 ans jusqu’à son retrait en juin 1981.

1963

Création de la joyeuse confrérie des Jarauds de la Font-Fiolant. La devise « 3 N » de ces chevaliers « goutteurs d’eau » est : « Faire n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment ».

La Font-Fiolant est un ruisseau qui prend sa source au Vernet. En patois local, issu du latin (fiola = une fiole), « Se fioler » signifiait s’enivrer !

1963 (début)

La passerelle des Courses de 1902 est démolie (pour le plan d’eau)
Le barrage à aiguilles, dessous, datait de 1868 (démoli avec la passerelle en bois).

1963 (18 mars)

Décès, pauvre à 70 ans, de la « Marie du Vernet » (Colégi de son nom de jeune fille et Amable Rance par son mariage qui n’a duré qu’une nuit). Plutôt demeurée sans être réellement dangereuse, elle a terrorisée dans Vichy tous les enfants du « Baby boom ».

1963 (10 juin)

Le Pont Barrage (231 m de long) est mis en eau par Pierre Coulon le lundi 10 juin 1963.
Les travaux, confiés à l’entreprise André Borie, avaient débuté en août 1961, sur les plans de l’architecte vichyssois Louis Marol.

C’est le lundi 10 juin 1963 à 16 h 09 que le maire libère 3 millions de m3 d’eau !
Ce pont autoroutier mesure 228 mètres de long et 22 mètres de large.
Le pont, dénommé Pont Lamoureux en 1976, sera  rebaptisé Pont de l’Europe en 1991.

Il crée le « Lac d’Allier » de 2,7 kilomètres de long depuis le pont de Bellerive, permettant des courses sur deux kilomètres en ligne droite et 100 mètres de large pour les couloirs.
Les travaux, initiés le 18 juillet 1961 par le Parisien André Borie et la société de BTP du local Guy Ligier, ont duré moins de deux ans.

L’inauguration officielle du Plan d’eau est présidée le 1er septembre 1963 par le ministre des Sports Maurice Herzog, à l’occasion des championnats du monde de ski nautique réunissant 25 nations (banquet de 550 couverts au Grand Casino).

 

1963 (10 juillet)

Vichy est battu par Macon à Intervilles, émission populaire de la télévision, avec les commentaires de Guy Lux et de Simone Garnier.

1963 (10 octobre)

Ouverture de l’école privée des « Carrières féminines » (formations Bac + 2), rue du Parc à la suite d’une rencontre entre le maire Pierre Coulon et le Parisien Jacques Desmot. Jacqueline Dedreuille en est la première directrice, suivie par Josette Carton. L’École sera ensuite dirigée de 1967 à 2003 par Colette Mondière.

L’ECSV (École des Carrières Supérieures de Vichy : nom donné en 1978) est déplacée en 1978 à l’hôtel Monaco, 117 rue du Maréchal Lyautey (locaux repris en 1995 par LEA de l’Université de Clermont), puis rue Fleury en 1992 après rachat par Bertrand Cluzel, fils du sénateur Jean Cluzel. L’école a changé de propriétaire (Cofap) et de locaux (17 avenue des Célestins) en 2010, devenant le « Lycée privé d’enseignement supérieur de Vichy ».

1964

Début d’aménagement du Parc Omnisports (cinq ans de travaux jusqu’en 1968), sous la direction technique de Gilbert Etard et les conseils du colonel Crespin, de Roger Pierson et du Bellerivois Jean Soulacroix (décédé en décembre 1985).

1964

Création du club féminin « Zonta » par Mlle Denise Contoux.

1964 (9 février)

En championnat de France de rugby, le RCV reçoit Romans au stade municipal. Vichy gagne 13-0 avec Bernard Marie comme arbitre. C’était le premier match en équipe première d’Alain Carteret, 3e ligne de 17 ans. Le demi de mêlée était Christian Dubusset qui lui avait trouvé le surnom de Cartouche, pour ses qualités de sauteur… en touche ! 

1964 (28 février)

Le boulevard J.-F. Kennedy remplace le boulevard des Etats-Unis, après le Pont de Bellerive (suite à l’assassinat du président américain le 22 novembre 1963 à Dallas).

1964 (février)

Quittant la petite salle des Romains (à la Mutualité), la JAV utilise la nouvelle salle de basket des Ailes où remportera ses meilleurs titres, en dépit (ou grâce ?) à son étroitesse.

1964 (27 avril)

Un colloque Sports et médecine s’ouvre jusqu’au 2 mai avec la participation du ministre Maurice Herzog, déjà venu à Vichy le 1er septembre 1963.

1964 (17 mai)

Ouverture de La Rotonde du Lac (rive droite à Vichy), bâtiment circulaire appartenant à la ville de Vichy et construit (depuis le 11 juillet 1962) par l’architecte Louis Marol sur une idée d’Émile Mignot, hôtelier propriétaire de l’Albert Ier.

Le premier exploitant du restaurant sera Raymond Oliver (1909-1990), chef du Grand Véfour et réputé pour ses émissions de cuisine Art et magie de la cuisine (depuis 1954) avec Catherine Langeais, l’ancienne fiancée (Marie-Louise Terrasse) de François Mitterrand de 1938 à 1941.

La Rotonde sera complètement rénovée en 2008-2009 par l’architecte Philippe Dérot. L’inauguration de la réouverture du restaurant par Marlène Chaussemy et Bruno Cassard est faite le jeudi soir 2 juillet 2009 par le maire Claude Malhuret.

1964 (6 juillet)

Max DANY

Le CAVILAM (Centre AudioVIsuel de LAngues Modernes) a été fondé en 1964 par Pierre Coulon à l’initiative de Michel Pobers. Les premiers cours ont lieu au Centre Culturel Valery-Larbaud avec Max Dany comme directeur pédagogique représentant l’Université de Clermont. Max Dany oeuvrera au Cavilam jusqu’en 1987.

La spécialité du Cavilam (95 % de l’activité) est l’apprentissage de la langue française aux étrangers placés en immersion culturelle (logement chez les Vichyssois). Ainsi près de 4.000 étrangers ont été accueillis au Cavilam en 2013.

Le Cavilam est déplacé en 1968 au 14 rue du Maréchal Foch dans l’ex-hôtel de Cannes.
Il occupera aussi l’hôtel Bayard (94 avenue du maréchal Lyautey) en 1976, le San Carlo (avenue des Célestins) en 1981, enfin la villa Dilon (4 bd de Russie). En septembre 2001, le Cavilam prend possession du Pôle universitaire Lardy, en changeant la signification de son logo en : « Centre d’Approches VIvantes des LAngues et des Médias ».

Dirigé par Michel Boiron depuis 1995, le CAVILAM a pris le nom de Cavilam-Alliance française en septembre 2012. Son demi-siècle d’existence a été célébré le 24 octobre 2014.

1964 (1er juillet)

La plage des Célestins offre l’Allier (non polluée alors) aux baigneurs.

1964 (21 septembre)

Le lycée de Presles (22 hectares) ouvre ses portes avec Mme Tartinville proviseur.

Le terrain appartenait à la Maison des artistes (demeure de Rauschemberg) où viendront fréquemment la comédienne Edwige Feuillère et le comique Paul Préboist.

1964 (septembre)

Le Herd Book Charolais, créé par François Maurice, tient ses journées à Vichy.
Ces journées internationales auront lieu 34 ans jusqu’en 1998 au Concours hippique.

1964 (22 octobre)

Maurice Constantin Weyer (né en 1881) meurt à Vichy où il vivait depuis 1939.
Il avait obtenu en 1928 le prix Goncourt pour Un homme se penche sur son passé.

1965

- Aménagement de la piste de trot de Bellerive, avec premières courses nocturnes.

- Première tranche des HLM des Ailes par les architectes Audigier (de Paris) et
Georges Martin (de Vichy).

1965 (7 mars)

Ouverture du Parc Omnisports (120 hectares) par des journées Portes ouvertes.

1965 (14 mars)

La liste de Pierre Coulon obtient 70 % des voix à l’élection municipale à un seul tour.
C’est un record d’approbation, en dépit de la grogne contre la hausse des impôts locaux.
Le docteur Jacques Lacarin remplace le docteur Jean Reymond comme premier adjoint.

1965 (21 juin)

Youri Gagarine, le célèbre cosmonaute russe, est reçu en mairie de Vichy avec deux autres cosmonautes russes (logeant aux Ambassadeurs). Gagarine décédera le 27 mars 1968, à 34 ans… d’un accident d’avion !

1965 (1er octobre)

L’école d’infirmières de Vichy est créée dans les locaux da l’ancien hôtel Monaco, avant de prendre en 1977 des locaux au sein de l’hôpital boulevard Denière.

1966

La « Tour des Ailes » à 21 étages complète le quartier des Ailes (sur huit hectares).

1966

La CAV (Club de l’Aviron de Vichy) fusionne le Club de l’Aviron et le Club Nautique.

1966

La Station d’épuration des eaux est construite en ZI de Vichy-Rhue.

1966 (3 mai)

Le Palais du Lac, achevé, accueille son premier congrès (Lions club). Ce bâtiment de 3.000 m² était destiné à l’origine pour servir de hangar à bateaux. Il sera en fait utilisé comme salle de congrès, de fêtes et d’expositions (notamment la Foire de printemps).

1966 (15 juin)

Stade nautique : couverture et chauffage du petit bassin (travaux depuis 1964).

1966 (10 novembre)

Décès du chanoine Léon Cote qui avait revendu son immense bibliothèque à la ville de Vichy en 1963, à son départ de l’église Saint-Louis. L’abbé Émile Legou restera curé plus de 20 ans jusqu’en 1984, avant de décéder le 23 novembre 1988 lors de la terrible explosion de la sacristie de la cathédrale de Moulins.

1966 (décembre)

Le groupe Perrier prend le contrôle boursier de la Cie Fermière de Vichy. Sa principale motivation est l’acquisition de son puissant réseau commercial de distribution.

1967

Ouverture à Vichy d’une école d’infirmières, baptisée officiellement IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) dans un ancien hôtel de la rue du maréchal Lyautey. Dix ans plus tard, en 1977, l’IFSI est transféré à l’Hôpital de Vichy. En 2012, l’école dirigée par Didier Dupeux (qui forme également une soixantaine d’aides-soignantes) compte près de 300 élèves dont 1/6e de garçons.

1967 (avril)

Première foire de Vichy - de Printemps - au Centre Omnisports (35° édition mi avril 2002).

1967 (14 mai)

Le groupe Perrier de Gustave Leven (avec Paul Bordier et Georges Assémat) prend la direction effective de la Cie Fermière, rachetée aux Brasseries d’Indochine en décembre 1966. Jean Brian, fils d’Henri, en poste depuis 1949, est le seul cadre à rester en place.

Le groupe Perrier diffère ses investissements, en attendant le résultat des élections municipales et du renouvellement de la Convention prévus en 1971 !

1967 (6 août)

Décès de Pierre Coulon (54 ans, maire depuis 17 ans) en vacances à Pouliguen, près de La Baule. Les élites vichyssoises l’apprennent ce dimanche à la Galéa au Sporting.

 

 

Jacques Lacarin : 1967-1989

 

 

 

1967 (15 septembre)

Jacques Lacarin, né en août 1912, est élu maire de Vichy à 55 ans par le conseil municipal, suite au décès de Pierre Coulon dont il était le Premier adjoint depuis 1965.
Il restera maire 21 ans ½, réélu aux trois élections municipales de mars 1971, 1977 et 1983.
Il a longtemps détenu le record de durée de mandats, avec 26 jours de plus que Louis Lasteyras, jusqu’en 2010 où le Dr Malhuret, élu en 1989, l’a dépassé (cumulant 26 ans le 19 mars 2015).

 

1967 (1° octobre)

Georges Frélastre, né le 21 avril 1924, est élu conseiller général de l’Allier à Vichy.
Ancien sourcier de Cusset, il est professeur d’économie à l’Université de Clermont.
Il sera constamment réélu au Conseil général, la dernière fois en 1997 : jusqu’en 2003.
Georges Frélastre est décédé le 2 avril 2011.

 

1967 (3 octobre)

Le projet d’étendre le plan d’eau vers Abrest, avec Aqualand, présenté par l’architecte Jean Brière, est enterré de fait à une réunion du Conseil municipal.

 

1967 (fin octobre)

Fermeture, à la fin de cette saison 1967, des bains Lardy de 3° classe, justifiée par une baisse de fréquentation de 50 % sur les 10 dernières années.

 

1967 (fin)

Le quartier des Ailes dont le projet avait été lancé en 1960 par Pierre Coulon est achevé : neuf immeubles offrant 600 logements à près de 2.000 personnes !

 

1968

Un immeuble est construit pour le Cavilam, 14 rue du Maréchal Foch, à l’emplacement de l’ancien Hôtel de Cannes. Depuis le transfert du Cavilam au Pôle Lardy en 2001, il est utilisé par les service de l’urbanisme et des Espaces verts de la ville.

 

1968

Création des DCF (Dirigeants commerciaux de France) de Vichy par Antoine Pétillat.
Les clubs-service se multiplient à cette époque, comme le Kiwanis (créé par le docteur Georges Boutillon le 14 septembre 1968) et La Table ronde pour les hommes, le Soroptimist (fondé en 1963) et le Zonta pour les femmes.

Les DCF de Vichy (Thierry Lestriez alors président)  ont fêté leurs 50 ans le lundi 15 octobre 2018 au Grand Casino de Vichy : auditorium Eugénie (salle pleine 400 personnes) pour les discours et cocktail de haute qualité dans le salon Napoléon III.

 

1968

Le Parc Omnisports (ou COS), réalisé sur les plans d’André Caillat, est opérationnel sur la commune de Bellerive. Il est aussi appelé Centre Omnisports (COS en abrégé).
La Centre International de Séjour peut accueillir les premiers stagiaires sportifs.

 

1968 (avril)

Inauguration de la Maison des Jeunes (alors titrée MJC en sigle de Maison des Jeunes et de la Culture), à l’entrée du Centre Omnisports. Son théâtre intérieur comprend 430 places, tandis qu’au dos le théâtre extérieur dit « de verdure » d’une capacité de 1.800 places sera peu utilisé du fait des incertitudes du temps l’été (risques d’orages). La première direction est confiée à Serge Letord.

Une salle d’escrime de 891 m² (10 pistes) sera ajoutée en 1981 (architecte Marol) derrière la MJC à l’occasion des championnats du monde à Clermont-Ferrand.

 

1967

Ouverture de la au Centre Omnisports à Bellerive.

1968 (7 octobre)

Le Centre des Métiers du Bâtiment est créé par Georges Bourachot à Bellerive.

 

1969 (2 juin)

Les abattoirs (boulevard de la Résistance depuis 1926) déplacés en ZI de Vichy-Rhue :
la Sobovidé de Camille Labreuille (jusqu’à 350 salariés) en est le principal utilisateur.
Cet abattoir intercommunal occupe 12.525 m² sur un terrain de six hectares.

 

1969 (15 juillet)

L’usine LIDV (superficie de 15 hectares) en ZI de Vichy-Rhue lance sa production. Elle fait partie du groupe L’Oréal qui avait racheté en 1950 la SHDV (fondée en 1931) et fabriquait les crèmes à la marque Vichy dans ses ateliers d’Asnières. La sortie d’EQUALIA en 1975 connaîtra un succès mondial. En 2007, L’Oréal changera le nom de LIDV (LADV à l’origine) pour celui de CAP (Cosmétique Active Production).

Jean-paul Agon, PDG du groupe L’Oréal est présent à l’usine CAP (ex-LIDV) de Vichy Rhue pour fêter le demi-siècle de son ouverture le 15 juillet 1969.

 

1969 (3 août)

Le relais féminin 4 x 200 m nage libre du DVB est champion de France au Mans.

 

1969 (septembre)

Les Institutions Saint-Dominique et Jeanne d’Arc de Vichy fusionnent en un seul ensemble scolaire catholique, sous la direction du père Louis de Kergaradec.

 

1969 (28 septembre)

La statue de Pierre Coulon est inaugurée à l’entrée du COS et de la MJC.

 

1970 (15 et 26 avril)

La JAV est le premier club français de basket à jouer une finale de Coupe d’Europe.

 

1970 (5 août)

Lucien Lamoureux, né en 1888, ancien député et ministre, décède à son domicile (rue des Pins) de Creuzier-le-Vieux où il est enterré.

 

1970 (12 novembre)

Enterrement du général de Gaulle (décédé le lundi  9 novembre) le jeudi 12 novembre 1970 à Colombey. Le cercueil quitte La Boisserie à 15 heures pour se rendre à l’église sur un char appelé EBR (Engin Blindé de Reconnaissance) dont la tourelle a été retirée.

Le conducteur du char s’appelle Alain Carteret. Né le 28 septembre 1949, il est un homonyme parfait du Vichyssois auteur de ce site. Il finissait dans un mois son service militaire et avait été choisi en tant que meilleur pilote de son régiment (IVe Hussard de Besançon).  Cet Alain Carteret, qui a fait carrière dans une fromagerie de Montmélian en Haute-Savoie, a fait la une de Paris Match en novembre 2010 pour le 40e anniversaire de la mort du général.

 

 

 L’autre Alain Carteret en 2010…

 

1971

La place Lasteyras est aménagée dans le haut de la rue de Paris (entre les rues Sarailler et du Gros chêne), après destruction du « Grand café du Chalet » (de A. Lauthier) qui fut 15 ans mairie provisoire de Vichy du 1er octobre 1910 au 15 avril 1925.

1971 (janvier)

Mise en fonctionnement de la station d’épuration, en ZI de Vichy-Rhue.

1971 (25 février)

5e convention entre l’État et la Compagnie fermière : bail renouvelé pour 30 ans (2001).
On est en pleine chute de fréquence de curistes : la redevance est au % des résultats !
La ville de Vichy récupère la propriété et la gestion du parc Napoléon III (d’Allier).
Un avenant du 16 janvier 1976 prévoit la construction du Novotel au milieu du site du Grand Établissement thermal de 1re classe.

1971 (21 mars)

La liste Lacarin l’emporte aux municipales du mars (les première élections depuis le décès de Pierre Coulon), face (et grâce) à la présence des deux listes distinctes conduites par Gabriel Péronnet et de Georges Frélastre. Le docteur Lacarin est réélu maire, avec le pharmacien Jean Ourceyre comme maire-adjoint et l’industriel Roger Meaudre 3° adjoint.

1971 (mai)

Le nouveau Hall des Sources du groupe Perrier fonctionne en « self service ».

C’en est fini du charme romantique des buvettes avec vasques et cloches en verre.
Les donneuses d’eaux du hall des sources sont aussi supprimées.
Les curistes se servent directement aux robinets des sources regroupées au milieu du hall et accessibles par un tourniquet payant.

La couleur orange fluo de la décoration et la suppression de la buvette de la source du Parc (conduite dans le hall : l’emplacement de la toiture reste visible dans le parc) ne font qu’augmenter le vif mécontentement curistes et des vichyssois. L’eau de la source des Célestins rejoint, par canalisation, les 4 autres buvettes du hall des sources.

1972

Mise en service de la Tour du Vernet, aux Hurlevents (Côte Saint-Amand) par les Télécom pour le réseau hertzien : elle domine désormais le paysage de Vichy.
La date précise de la mise en service ou de l’inauguration est recherchée…

1972

La nageuse vichyssoise Christine Petit (DVB) participe aux Jeux Olympiques de Munich.

1972 (3 mai)

Ouverture de Radar, allée des ailes, première grande surface de Vichy (Docks de Blois).
L’enseigne deviendra Cora, 12 années plus tard, en mai 1984.

1972 (1er sept.)

Ouverture du CREPS (Centre Régional d’Éducation Physique et Sportive) de Vichy, à Bellerive (9,2 hectares en bordure du Cos et de l’hippodrome), inauguré officiellement le 2 juin par Joseph Comiti (ministre des sports), en remplacement du Creps de Châtel-Guyon créé en 1942. Au premier directeur Dossmann succédera Jean Forestier pendant 12 ans, de 1973 à 1985. Le Creps a fêté ses 40 ans le vendredi 14 décembre 2012.

1972

Le CREPS de Vichy est choisi pour les épreuves nationales du CAPEPS, diplôme des Professeurs d’Éducation physique et sportive. Les filles, encore examinées à Dijon, rejoindront Vichy en 1981. Au total, 47 ans plus tard en juin 2019 (1.775 candidats), ce sont près de 40.000 profs de gym qui ont obtenu leur titre à Vichy. Cette connaissance des atouts de la ville et ces bons souvenirs de jeunesse expliquent les nombreuses manifestations sportives organisées à Vichy.

1972 (1er septembre)

Ouverture du CES Jules-Ferry, au bout de allée des Ailes.

Ce collège, de type Grangette et Passager, est conçu pour 1.200 élèves sur une superficie de 4 hectares. Il remplace celui du centre-ville datant de 1888 sous le nom de Carnot (le nom de Jules-Ferry le remplace dans les années 1920). L’internat (220 jeunes en 1976) est supprimé en 1989, son bâtiment étant aujourd’hui utilisé par le Conseil général de l’Allier.  Le CES est doté par la municipalité en 1974 d’un COSEC (Complexe sportif évolutif couvert) pour la pratique aisée des sports sur place.

1973

Le centralien (et Giscardien) Denys Brunel prend, à 31 ans, les rênes de la Compagnie fermière qu’il conserve sept ans, sous la présidence officielle de Georges Assémat.

Il introduira la gestion budgétaire à la CFV en découpant ses activités en « centres de profits ».

D. Brunel sera ensuite directeur général de Monoprix.

Son épouse Chantal, née en 1949, a été élue députée UMP de Seine-et-Marne en 2002 et réélue en 2007.

1973

Le docteur Hubert Manhès, né en 1938 à Aurillac et propriétaire de la Villa Marie-Louise (cure de Napoléon III en 1863), initie la coelioscopie à la clinique la Pergola de Vichy.
Le médecin gynécologue a publié en novembre 2014 le livre de réflexion « Que va devenir la femme que j’aime ? »

1973

L’école d’esthétique FOURNIER est créée à Vichy en 1973 par Colette Fournier (décédée en octobre 2012 à 87 ans). Elle est ensuite dirigée par son fils, puis par sa belle-fille Elisabeth Fournier depuis 2011. Le siège est à Vichy, 3 rue Roosevelt, avec des locaux pour les formations Spa au Carlton (26 rue Wilson). L’école s’est également implantée à Clermont-Ferrand avec Audrey Fournier-Baptistini, petite-fille de la fondatrice.

1973 (23 septembre)

Fernand Raynaud se tue au Cheix-sur-Morge, entre Aigueperse et Riom, à l’âge de 47 ans. Il est enterré au cimetière (partie neuve) de Saint-Germain des Fossés où son père avait été employé SNCF avant d’entrer chez Michelin à Clermont-Ferrand.

1973 (24 décembre)

Louis Neillot, peintre né à Vichy le 10 février 1898, meurt à Saulcet. Une salle lui est consacrée dans le musée municipal intégré au Centre culturel Valery-Larbaud.

1974

Des sarcophages mérovingiens sont découverts sous l’église de Creuzier-le-Vieux, à l’emplacement correspondant aux caves de l’ancien château de Lauzet.

1974

Michèle Leclerc, ancienne actrice du Conservatoire de Paris, crée au printemps 1974, dans sa villa de Bellerive, pour les enfants de ses amis une troupe de théâtre, baptisée ultérieurement « Mini Conservatoire » et « Compagnie Le Clair de lune ». L’association est parrainée par Sophie Desmarets (décédée en 2012) et Patrice Laffont. Le fils de l’éditeur Robert Laffont et animateur télé (Des Chiffres et des lettres pendant 17 ans de 1972 à 1989 et Fort Boyard 9 ans de 1990 à 1999) vient jouer à Vichy aux côtés de son ancienne partenaire du Conservatoire dans toutes les grandes occasions…

Michèle Leclerc obtient en septembre 2006 le prix de l’Académie du Vernet.
Le 40e anniversaire du Mini Conservatoire  se déroule au théâtre de l’Opéra le samedi 18 octobre 2014 avec, évidemment, la participation de Patrice Laffont qui avait un rôle dans le premier Gendarme de Saint-Tropez de 1964 avec Louis de Funès.

1974 (juin)

Gabriel Péronnet (Gaby), le Cussétois député de Vichy, est deux ans ministre (Secrétaire d’état) du gouvernement Chirac sous la Présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
Son suppléant au Parlement est le docteur vichyssois Jean Chabrol.
Gaby décède en janvier 1991. Son épouse Noëlle décédera le 28 octobre 2002.

1974 (septembre)

La JAV prend possession au Centre Omnisports de la nouvelle salle de basket construite par l’entreprise de bâtiments Chaumény et baptisée « Palais des Sports Pierre-Coulon ». Elle sera agrandie en octobre 2002, doublant sa capacité de 1.800 à 3.500 places.

1974 (novembre)

Sortie de chaîne des premières bouteilles en plastique PVC des eaux de Saint-Yorre,
dans la nouvelle usine (Saint-Yorre 2) construite par André Nouzille (arrivé en 1973).

1974 (18 décembre)

 

 

 

Naissance de Mazarine Pingeot à Avignon. Elle est la fille de François Mitterrand et d’Anne Pingeot (née en mai 1943). Sa vie secrète pendant la présidence de son père est divulguée dans le Paris-Match du 10 novembre 1994, avec photo à la sortie du restaurant alors qu’elle a déjà 20 ans.

Un autre secret, de moindre importance, est révélé à Mazarine le vendredi 9 mars 2018 à la signature à l’issue d’un Grand débat avec Philippe Lapousterle dans l’ancien théâtre de Napoléon III (auditorium Eugénie) du Casino de Vichy :

Mazarine est cousine avec le Vichyssois Alain Carteret. Ce dernier lui remet une généalogie probante (côté Pierre Pingeot et familles Huguet) remontant à leur ancêtre commun : Jacques de La Fouilhouze (1697-1771) vivant sous Louis XIV et Louis XV.
Alain Carteret lui a aussi remis un exemplaire de son livre « VICHY CHARME » de 2006, ainsi dédicacé : « À ma cousine Mazarine ». De son côté, Mazarine Pingeot a dédicacé, avec le plus grand naturel, son 14e livre MAGDA « À mon cousin Alain »…

1975

Restructuration du hall de l’Office de Tourisme (configuration actuelle).

1975

Déplacement de la Gare routière de la Place Charles de Gaulle à la SNCF.

1975

Démolition de l’hôtel Florida dans le virage de la rue de la Source de l’Hôpital.

1975

Costa Gavras tourne à Vichy des scènes de son film « Section Spéciale ».

1975

Le Casino des Fleurs, ouvert en 1913 et géré par la Compagnie Fermière, ferme ses portes en 1975 pour être remplacé en 1980 par des résidences, avec commerces au rez-de-chaussée. Le succès des boutiques sera de courte durée, concurrencées par le Centre des Quatre-Chemins inauguré le 27 avril 2002. 

1975

Le Pavillon Sévigné (où logeait le Président Albert Lebrun le 10 juillet 1940) est repris par la Compagnie fermière qui le rénove. Exploité en hôtel 4 étoiles, il est ensuite rétrocédé au groupe « Relais et châteaux » qui le ferme en octobre 1995. Le bâtiment est reconverti en résidence privée de luxe.

1975

Le Centre de recherches archéologiques de Vichy (CRAHVR) est créé par Jacques Corrocher, professeur de lettres, qui avait commencé ses travaux sur Vichy dès 1969.

1975 (2 juin)

Le Groupement des Hôteliers Dynamiques (GHD) est créé par Christian Herbin.

1975 (septembre)

Sous l’égide de la loi Haby (René Haby, ministre de l’Éducation nationale de Giscard, avait été recteur de l’académie de Clermont) distinguant école, collège et lycée, l’enseignement catholique de Vichy se transforme en école Jeanne d’Arc (maternelle et primaire, avec le site de Notre-Dame de Lourdes) et collège Saint-Dominique au 10 boulevard Carnot.

1975 (15 novembre)

La nouvelle clinique La Pergola, ouvre ses portes.
La première avait été créée 10 Quai d’Allier, en 1912, par le Dr Léon Maire.
Elle est située au 75 allée des Ailes, après le nouveau CES Jules-Ferry.
Voir son historique et son évolution en rubrique « Entreprises ».

1976 (1er janvier)

Perrier change la couleur des bouteilles en verre de Vichy et Saint-Yorre : il abandonne la traditionnelle bouteille verte pour la nouvelle bouteille blanche dite « CP ».

1976

L’association Vichy-Accueil (devenue AVF) est créée par Marianne Charlot.

1977

Le Conservatoire de musique de Vichy (500 élèves), dirigé par Jean Fonta, s’implante dans les locaux de l’ancien hôtel Elysée, au 96 rue maréchal Lyautey.

1977

Restauration de la salle Napoléon III et de la grande galerie du Grand Casino.
La salle de l’Arlequin sera rénovée en 1979 sous le nouveau nom de salle Berlioz.

1977

Création du CFH , Centre de Formation hôtelière, à Vichy par la Chambre de commerce.

1977

Ouverture de la clinique diététique du docteur Georges Pathé, 17 boulevard de Russie (villa Geoffroy, des Ambassadeurs) qui, durant cinq années jusqu’en 1981, recevra des personnalité du monde entier (Grace Kelly de Monaco, Norodom Sihanouk, etc.).

1977

Ouverture du parking municipal thermal (140 places), sous le Grand Établissement thermal, avec entrée boulevard des Etats-Unis.

1977 (8 juillet)

La gare SNCF est rénovée, agrandie et munie d’un bardage métallique bleu supermarché.
Les plans sont dus à Jean-Paul Merlateau, architecte à la direction de l’Équipement.
La toiture perd ses décorations, son horloge, ses cheminées et girouettes.
La ville prend à sa charge deux des 5,5 millions de travaux (surtaxe de 12 ans).
Elle est inaugurée par le Dr Lacarin, le sénateur Jean Cluzel et le sous-préfet Keller.
La Vie du rail consacre son numéro 1612 du 9 octobre 1977 à la modernisation de la gare.
La façade d’origine de 1862 sera rétablie en avril 2008 grâce au « Pôle intermodal ».

1977

Création par Jean-Michel Guerre (élu maire de Bellerive en mars 2001) de l’association Musiques vivantes qui lancera en 1984 les « Nuits musicales en Bourbonnais ».

1977 (20 mars)

Les élections municipales donnent la victoire à la liste Lacarin où Jean-Louis Bourdier et Pierre Broustine font leur entrée comme conseillers municipaux.

1978 (2 mai)

Ouverture du Novotel.

Situé au milieu de l’ancien Grand Établissement, il est appelé le Thermalia depuis 2010.
Les Boutiques du Forum sont créés devant l’avenue Eisenhower devenue piétonnière.
Un parking souterrain est ouvert le 3 août sous le Novotel..

Le Thermalia a récupéré le 27 septembre 2012 l’enseigne Mercure à 4 étoiles après le réagencement de ses 78 chambres sous la direction de Bernard Sitreux.

1978

ERCA, usine de réparation d’avions, ouvre ses portes à Charmeil.
Elle comptera jusqu’à 200 salariés et deviendra LABINAL en 1999.

1978

Un stade d’athlétisme s’ajoute aux installations sportives du Centre Omnisports.

1978 (juin)

L’usine ultra moderne de Pastilles de Vichy est mise en service, 94 allée des Ailes.
Perrier la revendra en juillet 1988 à l’américain Parke Davis, filiale de Warner Lambert, qui fabrique par ailleurs les cachous Lajaunie et les chewing-gum Clorets.

1978 (26 juin)

La CCI de Moulins-Vichy achète les murs de l’ex-hôtel des Bains (non exploité depuis 1962, au décès de son exploitant, Alban Dulong), à l’angle des rues Montaret et Wilson.

1978 (29 juillet)

Yannick Noah remporte, avec la France (Portes et Moretton) la Coupe de Galéa, véritable coupe Davis des Juniors. Il récidive en 1979, à nouveau face aux Tchèques conduits par le fameux Yvan Lendl.

1978 (7 décembre)

Visite officielle de Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République, à l’Hôtel de Ville de Vichy où il est reçu par le maire Jacques Lacarin.

1878

Construction d’une piste d’athlétisme au COS, suivie d’une tribune en 1879.

1980

L’ensemble du Casino des Fleurs (immeuble et centre commercial) est achevé entre les rues Sornin, Lucas, Montaret et du Président Wilson.

1981

Le stade municipal est doté d’un éclairage puissant (4 pylônes de 26 mètres) pour les rencontres de foot et de rugby en nocturne.

1981

Démolition de l’ancienne gare routière et réaménagement de la place de la Poste (Charles-de-Gaulle) avec fontaine (architecte : Jean Martin).

1981

Le Conseil des Prud’hommes et le tribunal d’Instance, jusqu’alors dans la mairie, sont implantés boulevard Carnot dans les locaux réaménagés du Bureau d’aide sociale.

1981

La gare routière de Vichy, place Charles-de-Gaulle (à l’emplacement du kiosque à journaux actuellement tenu par Éric Chino), est détruite. Déplacée vers l’école Fernand Fafaye, elle rejoint la gare SNCF en 1994.

1981 (21 juin)

Jean-Michel Belorgey, haut fonctionnaire parisien et membre du PS, est élu député de Vichy, battant le radical valoisien Gabriel Péronnet, aux législatives anticipées qui suivent l’élection de François Mitterrand. C’est un second carton plein de la Gauche dans l’Allier, comme en 1936 avec le Front populaire !

1981 (4 juillet)

Georges Assémat, président de la Compagnie fermière depuis 1967, décède.
Gustave Leven choisit Paul Bordier pour raison politique (Mitterrand élu le 10 mai) : Denys Brunel, giscardien et déçu, quitte Perrier et Vichy. François Odet est nommé Directeur Général à sa place.

1981 (21 octobre)

Le « Club cinéma » de Vichy est fondé par Bernard Bagès, professeur d’histoire au lycée de Presles et conférencier actif à l’Université indépendante. Les projections ont lieu depuis 2004 dans les salles des Quatre-Chemins. L’association a fêté ses 30 ans fin 2011.

1982

Jacques Corrocher, professeur de lettres et archéologue, publie un remarquable ouvrage de synthèse sur Vichy : Vichy historique et médical, avec le docteur Paul Reymond.

1982

Réfection de la place du Général Leclerc (dite du « Monuments aux morts ») : dallage, éclairage et parking autour

1982

Création du club Thermalia, présidé par le neurologue Claude Osier et le docteur Françoise Huguet-Pinsard, pour proposer des idées susceptibles de dynamiser Vichy.

1982 (mars)

La radio locale Vichy-Info émet depuis la Maison des Jeunes du Parc omnisports.

1982 (14 octobre)

James Irvin, un des hommes qui a marché sur la lune le 26 juillet 1971 (trois ans après Neil Armstrong et Buzz Aldrin le 21 juillet 1969) est reçu en mairie de Vichy.

1982 (31 décembre)

La délégation Vichy de la CCI s’installe dans ses locaux rénovés de la rue Montaret.

1983

La ville de Vichy reprend à la Compagnie fermière la gestion et l’entretien des Parcs d’Allier (Napoléon III et Kennedy).

1983 (9 janvier)

La ville de Bellerive se dote d’une salle multisports couverte, dite COSEC : COmplexe Sportif Évolutif Couvert.

1983 (6 mars)

La liste Lacarin l’emporte aux municipales face à la liste Bélorgey de gauche et à une liste Jean Brière-Mario Robert. Roger Meaudre devient maire-adjoint du docteur Lacarin.

A Bellerive, Jean Dubessay est élu maire, après le succès de sa liste de droite sur celle de Pierre Corniou, maire depuis 21 ans (1962). En fait la gauche tenait la mairie de Bellerive depuis près de 50 ans avec Paul Rives (1935-1945), puis Fernand Auberger (1945-1962).

1983 (14 mars)

Réfection de la place d’Allier, avec une fontaine sculptée par André Tajana. La place Sévigné, face à l’hôtel Grignan, est également rénovée en 1983. Le parking de la Porte de France (sur l’ex-passage Sandrier) ouvre fin octobre 1983

1983 (16 avril)

Les Amis de Napoléon III sont créés sous la présidence du docteur Jacques Frémont dont le père, le docteur Victor Frémont, avait été propriétaire du Thermal Palace.

Une page entière de ce site (cliquez dans la barre de gauche sur Napoléon III) est consacrée à l’historique et aux activités de l’association (150 membres en 2014).

1983 (2 et 3 juillet)

La Patrouille de France vole dans le ciel de Vichy depuis l’aérodrome de Vichy-Charmeil. Elle produira un nouveau Show aérien à Vichy le 17 septembre 2006.

1983 (9 septembre)

Le supersonique Le Concorde, piloté par le commandant Pierre Plisson, fait une escale spectaculaire (foule immense) de quatre heures à l’aérodrome de Charmeil qui accueillera en 1984 les championnats du monde de parachutisme. La municipalité avait reçu le 28 juin 1983 le premier astronaute français Jean-Loup Chrétien.

1983 (novembre)

Jean-Pierre Bourgeois, nouveau directeur de la CFV, relance Vichy.

Jean-Pierre Bourgeois, jeune publicitaire de Perrier et intime de Jean Davray (vice-président du groupe Perrier et responsable de la communication depuis le rachat de Perrier par Gustave Leven en 1946), prend la direction de la station (départ de François Odet) sous la présidence de Paul Bordier. Il essaie pendant les deux années 1984 et 1985 de moderniser les installations.
Il s’entoure de Jean-Pierre Breteau (finances) et d’Alain Lacombe (animation).
Il lance la campagne publicitaire : « 10 jours à Vichy : 10 ans de gagnés ».

Il rénove, avec Jean-Denis Maillart, décorateur attitré de la Compagnie fermière :

« La Restauration » (rebaptisé le « Grand café » inauguré le dimanche 30 juin 1985), le pavillon Sévigné, les pavillons du Sporting (tennis et golf) et des sources.

1984 (29 juin)

Inauguration de l’avenue Pierre Coulon, percée entre le boulevard des Etats-Unis et la Rotonde du Lac (début du boulevard de Lattre de Tassigny), avec démolition de l’hôtel Magenta (jouxtant l’hôtel des Pyrénées). Cette nouvelle voie est un symbole de l’œuvre de Pierre Coulon dont le nom avait été donné par le Conseil municipal du Dr Lacarin dans sa séance du 9 décembre 1983.

1984 (1er janvier)

Le conservatoire municipal de musique (600 élèves), alors dirigé par Jean Fonta, devient École nationale de musique sur l’initiative du Dr Michel Hilleret, adjoint à la musique.

1984 (mars)

Les Cahiers Bourbonnais (CB), fondés en 1957 par Marcel Génermont (décédé le 1er juin 1983), sont repris par Jean-Pierre Petit (né en 1945) qui installe la société d’édition à Charroux. Vichy est régulièrement évoqué dans les numéros trimestriels ou spéciaux.
Le déplacement du siège rue de l’horloge en 1994 permet l’ouverture d’une boutique de vente. Le rédacteur en chef est Jean-Paul Perrin depuis 1995.

1984 (mai)

Mario Robert crée un « Festival européen du film » qui sera arrêté en 1989.
Il débute par un Cinémauteur consacré à Alfred Hitchcock.

1984 (29 juin)

Inauguration du percement de l’avenue Pierre Coulon, qui conduit la Rotonde du Lac.

1984 (8 juillet)

Le Prince Napoléon inaugure l’Esplanade Napoléon III (plaque apposée sur la façade de la Galerie Napoléon) devant l’ex Grand Établissement thermal, en présence du prince Joachim Murat, du Dr Lacarin (maire) et de Robert Cassier (adjoint à la culture). Une exposition Second Empire est présentée au Grand Casino jusqu’au 15 août.

1985

Les « Restos du cœur », initiés par Coluche, sont créés à Vichy par Jacques Lapalus, professeur au lycée de Presles (décédé en février 1988 à 54 ans).

1985

Départ de Félix Henry, dernier commissaire du gouvernement, chargé de suivre l’exécution de la convention par la Compagnie fermière, depuis sa villa du 11 rue Lucas.

1985 (mars)

Un pipe-line de neuf kilomètres conduit les sources de Célestins, Grande Grille et hôpital à l’usine d’embouteillage Saint-Yorre qui conditionne désormais Célestins et Saint-Yorre.
La décision de transfert, prise en juin 1984, a bénéficié de la rénovation du boulevard Kennedy programmée par la mairie (canalisations enfouies à cette occasion).
L’usine d’embouteillage de 2 hectares, avenue de Gramont, est laissée à l’abandon.
Elle ne sera reconvertie qu’en 2008, sous l’égide de la Communauté d’agglomération.

1985 (avril)

Dernier record d’affluence au stade municipal : 15.000 spectateurs pour ASM-Brive.

1985 (mai)

Le Grand casino recrute, pour la première fois, des femmes croupiers.

1985 (30 juin)

Le « Grand Café » est inauguré : il remplace l’ancienne « Restauration » de 1870.

1985 (août)

Décès d’un cancer de Jean Davray (né en 1914), directeur de la publicité du groupe Perrier (auteur en 1970 du fameux slogan à succès Perrier, c’est fou !) et protecteur de JP Bourgeois dont l’avenir à Vichy est désormais remis en cause !

1985 (1er octobre)

L’Université Indépendante de Vichy (UIV) est créée par Marianne Charlot, première présidente, entourée de Claude Poulet (vice-président), Jean-Pierre Vigier (trésorier), Martine Laget et Marie-Jo Fradin. Elle fête ses 30 ans le 9 octobre 2015 lors d’un dîner d’anniversaire à l’Aletti Palace. Présidée par Martine Laget et toujours animée par  Marianne Charlot, elle est en février 2016 l’association la plus nombreuse de Vichy avec ses 1.103 adhérents dans ses locaux du 18 rue du Quatre-Septembre.

 

1985 (26 novembre)

La Médiathèque Valery-Larbaud est inaugurée, 106 rue du Maréchal Lyautey

La Médiathèque Valery-Larbaud, conçue sur 4.480 m² par l’architecte vichyssois Jean Marol (avec Georges Martin), est inaugurée, au 106 rue du Maréchal Lyautey. Elle est implantée sur le terrain de du bar Le Corsaire (qui pointait à l’angle) et de l’ancienne source Dubois, « Reine de l’estomac », qui a fermé sa buvette en 1946 et définitivement arrêté son exploitation des bouteilles le 31 décembre 1961.

Cette nouvelle médiathèque remplace l’ancienne bibliothèque du Centre culturel Valery-Larbaud (CCVL) qui se trouvait 15 rue du Maréchal-Foch et fonctionnait depuis 1961 avec seulement 800 m². Le déménagement des 100.000 volumes du CCVL (ancien « Petit Casino » de 1929, reconverti en août 1988 en musée municipal : jusqu’à sa fermeture courant 2017) à la médiathèque a demandé six mois !

Le samedi 31 octobre 2015, la médiathèque de Vichy a fêté son 30e anniversaire sous la direction d’Isabelle Minard (famille Pétillat) qui a remplacé le 2 mai 2015 Françoise Galland-Tunali qui avait elle-même pris la suite de Monique Kuntz (bibliothécaire en chef de la ville durant 27 ans, de 1967 à 1994, et surnommée par certains La Veuve Larbaud). En septembre 2022, Alexandrine Ramos devient directrice, après un intérim d’un an de Stéphanie Cheville. La médiathèque Valery-Larbaud emploie une vingtaine personnes.

1986

Nouvel agencement (actuel) de la Place des Quatre chemins en centre ville.

1986 (8 janvier)

Création de la chorale CHAMLUMIÈRE par le musicien Paul Billard, né le 25 novembre 1957. Artiste complet (également peintre et sculpteur), il est par ailleurs architecte de formation ! Son 30e anniversaire en 2016 est marqué par de nombreux concerts.

1986 (17 février)

Antoine de Galembert prend la direction générale de la Compagnie fermière, suite aux départs de Jean-Pierre Bourgeois (Jean Davray est décédé l’été 1985) et de M. Bordier.
Il s’entoure de Gérard Bélier comme directeur adjoint, de Michel Grémillon à la communication et de Michel Coulet au développement.

1986 (21 mars)

Incendie dans les toitures du théâtre du Grand Casino : la catastrophe est évitée de justesse grâce à la rapide intervention des pompiers.

1986 (26 juillet)

Le Tour de France passe par Vichy : l’Italien Bontempi gagne la 22e étape Clermont-Nevers. C’est l’Américain Greg Lemond qui remporte Tour le lendemain, devant Bernard Hinault (déjà cinq fois vainqueur).

1986 (septembre)

Ouverture du nouveau tennis Couvert (3 courts en terre battue) au Sporting à Bellerive pour les finales des championnats de France de tennis (le « National »).

1987

Après le Sporting, c’est au Centre Omnisports qu’un court couvert de tennis est ouvert : le CD (Centre départemental), financé par la fédération FFT, avec 2 courts en greenset.

1987

Claude Chabrol tourne à Vichy le film « Le cri du hibou ».

1987 (janvier)

Le Salon généalogique est créée par Raymond Boudry, 83 avenue des Célestins.
L’association, rebaptisée « Allier généalogie » a changé de locaux en 2006 pour le 5 boulevard de la Mutualité, sur le côté du Grand Marché.

1987 (février)

La salle Roger Caillois est inaugurée au CCVL et sera dédiée les conférences.

1987 (16 mai)

La Tour de l’horloge (dite aussi « Ancienne tour » car installée en 1680) s’est effondrée le samedi 16 mai 1987 à 3 h 15 du matin.

Dernier vestige du château de Vichy, elle avait été surélevée en 1902 (23 mètres de haut) par d’affreux créneaux, avec enlèvement de la cloche en bronze (datant de 1638) qui trônait à son sommet. Il y avait à l’intérieur un escalier de chêne de 117 marches. La vieille tour n’a pas été remplacée : un petit square avec quelques places de parking est aménagé à son emplacement.

La cloche en bronze au sommet de la tour de l’horloge est aujourd’hui stockée dans la cour des services techniques de la ville de Vichy, à côté du cimetière des Bartins. Elle porte l’inscription suivante : « IHS MA. Sancte Christofore. Ora pro nobis. 1638 ».

1987 (29 septembre)

Plan thermal 1987 : signature des accords dits « Juppé »

Des accords quadri-partites pour la Rénovation de la Station, dits également « Plan thermal », sont signés par Alain Juppé (pour l’État), Jacques Lacarin (mairie de Vichy), Jean Cluzel (département de l’Allier) et Antoine de Galembert (Compagnie fermière).

La Mairie prend la gestion du Grand Casino dont elle sera propriétaire à compter du 1er novembre 1988. La Compagnie fermière devra construire un Centre de Santé beauté (avec hôtel intégré), de nouveaux thermes pour remplacer les bains Callou reliés à un nouvel hôtel Ibis, et rénover l’établissement de 1re classe (Centre des Dômes). L’État et le Conseil Général de l’Allier participent au financement de ces lourds investissements.

1987 (décembre)

L’INF de foot (à Vichy depuis 1972) quitte le CREPS pour aller à Clairefontaine.

1988 (11 octobre)

Décès du sculpteur Robert Mermet, né le 3 mai 1896 (il habitait Cusset depuis 1941).

1988

Perrier revend la Pastillerie (allée des ailes) au groupe américain Warner Lambert.

1988 (22 avril)

La ville de Vichy rachète les palaces de SGHV du groupe Jacques Aletti : Carlton, Majestic, Thermal qui devra poursuivre son activité. De son côté elle s’était engagée fin décembre 1987 à céder le Queen’s (qu’elle avait acquis sept années auparavant) à la Compagnie Fermière pour la construction de son Centre de santé-beauté.

1988 (28 avril)

Sixième et dernière convention (en cours actuellement en 2009) entre l’État et la Compagnie fermière de Vichy confirmant le protocole de1987 : la durée du bail est portée au 31 décembre 2030.

1988 (mai)

La ville de Vichy gère en direct, pour la première fois de son histoire, les spectacles au Grand Casino, en vertu du plan thermal de 1’année précédente.
Elle devient juridiquement propriétaire des bâtiments à compter du 1er novembre 1988.

1988 (27 mai)

Le pont de Gramont (datant de 1928) est à nouveau ouvert à la circulation, après huit mois de travaux : élargissement à 12 mètres et élévation nécessitée par l’électrification de la ligne SNCF Paris-Vichy-Clermont.

1988 (12 juin)

Aux législatives des 5 et 12 juin 1988, Claude Malhuret, Secrétaire d’État chargé des Droits de l’homme dans le gouvernement Jacques Chirac depuis 1986, se présente, avec Roger Meaudre comme suppléant. Claude Malhuret, né en 1950, est le fils d’un dermatologue apprécié sur Vichy.

Jacques Lacarin, maire de Vichy et député sortant, est candidat (suppléant : Dubessay).
Le conseiller Général Georges Frélastre est aussi candidat (suppléant : Alain Carteret).

Le socialiste Jean-Michel Bélorgey (suppléant : François Lacoste) profite de cette division à droite pour l’emporter sur Claude Malhuret au second tour, le 12 juin 1988.

1988 (10 juillet)

Le docteur Lacarin inaugure, au théâtre du Casino, la plaque à la mémoire des 80 qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, sur l’initiative d’un « Comité de 80 » fondé par Jean Marielle. Quatre étaient encore vivants ce jour : Vincent Badie, Emile Fouchard, Maurice Montel et Philippe Serre. Il sont tous décédés aujourd’hui.

Le texte final (la 7e et dernière ligne) « Ainsi s’acheva la IIIe République » de la plaque apposée à l’Opéra de Vichy, en l’honneur des 80 le 10 juillet 1988, est une totale contre-vérité historique » La IIIe République est morte au référendum du 21 octobre 1945 (voir, plus haut, le commentaire à cette date) par la décision de 96 % des Français et Françaises (qui votaient pour la première fois au plan national).

 

 

1988 (22 juillet)

Inauguration à Moulins (par Alain Poher) du nouvel Hôtel du département de l’Allier conçu par le cabinet d’architectes Marol (Jean et Vincent) de Vichy.

1988 (12 août)

Le Musée municipal est inauguré au Centre Culturel Valery Larbaud

Il remplace, 15 rue du Maréchal-Foch, l’ancienne Bibliothèque, déjà reconstruite en Médiathèque en 1985, à l’emplacement de l’ancienne source Dubois. Le musée comprend des salles d’archéologie, de peinture et de philatélie. Vichy n’avait plus de musée depuis la fermeture du Chastel Franc, rue Verrier, au début des années 70.

La salle Pierre-Bourut, parisien venant les étés à Vichy à qui il donne en 1985 sa collection, présente notamment des tableaux de Louis Marcoussis (décédé à Cusset en 1941), de son épouse Alice Halicka (décédée en 1975), de Picasso (Femme couchée) et une statuette de Rodin. Les 2 autres salles de peinture Louis Neillot (peintre vichyssois) et Henry Dany (médecin thermal) offrent également des œuvres splendides (de Gustave Moreau, Eugène Boudin, Armand Guillaumin, etc.). Un groupe en bois doré « La Vierge à l’enfant », donné par la dentiste Alice Houlbert, est aussi exposé.

1988 (5 octobre)

Le docteur Lacarin est réélu conseiller général du canton de Vichy Nord.

1988 (26 décembre)

Le minaret des Bains Callou (haute tour de 42 m de réserve d’eau) est dynamité ce lundi 26 décembre par La Forezienne à 15 heures : 500 tonnes de pierres à terre !
La démolition des bâtiments avait commencé le 2 novembre 1988.

Ne pas confondre avec la cheminée de l’Hôpital militaire (fermé le 13 décembre 1990) qui sera détruite le 22 décembre 1999, avant la  construction du Centre commercial des Quatre-Chemins ouvrant le 27 avril 2002.

 

1989

Ouverture du boulodrome au Centre Omnisports. C’est la dernière réalisation du Dr Lacarin au COS, après les deux tennis couverts du CD en 1987, la salle d’escrime en 1981, le stade d’athlétisme en 1979, le parcours Crapa en 1975, la salle de Basket pour la JAV en 1974, Tour des juges en 1973, la Maison des Jeunes inaugurée en avril 1968.

 

 

Claude Malhuret : depuis 1989

 

 

 

1989 à 1994

 

1989 (19 mars)

Claude Malhuret, né le 8 mars 1950, est élu maire de Vichy à trente-neuf ans.
Il l’emporte au 2e tour (53,10 %), avec l’appui non dissimulé de la Compagnie fermière, sur la liste Lacarin (23,70 %) et la liste socialiste de Jean-Michel Guerre (23,19 %).
Gabriel Maquin, dynamique créateur d’entreprises, est nommé premier adjoint.

Claude Malhuret sera réélu 4 fois (en mars 1995, 2001, 2009 et 2014), cumulant 26 ans de mandats le 19 mars 2015. C’est le record absolu en tant que  maire de Vichy : après les 21ans et demi du Dr Lacarin de septembre 1967 à mars 1989.

1989 (1er mars)

Début de la démolition de l’hôtel QUEEN’S (et du chalet Francoz), pour le futur Centre des Célestins. Cet hôtel de standing sur le parc Napoléon III, ouvert le 1er mai 1900 par Joseph Finazzi puis longtemps tenu par M. Tosello, avait été repris en 1984 par la chaîne allemande Europe hôtel qui avait procédé à sa modernisation !

1989 (mai)

Mise en service des deux courts de tennis de la Ligue et du Boulodrome couvert de 2.000 m², au Centre omnisports de Bellerive.

1989 (été)

Jean-Pierre et Anne Louvot installent leur manège ancien (décoré par 24 vues de Vichy Belle époque) entre le Grand Café et le kiosque de journaux, place Victor-Hugo.

1989 (18 juin)

Claude Malhuret est élu député européen, sur liste nationale UDF-RPR, placé en 13e position (26 premières éligibles). Le Parlement européen, élu au suffrage universel direct depuis 1979, comprend 518 députés de douze pays (240 millions d’électeurs).

30 septembre 1989

L’agence « Vichy Développement », antenne économique de la mairie destinée à conserver et attirer les entreprises à Vichy, est lancée par le nouveau maire Malhuret sous la direction de Bruno Pinard-Legry qui restera en poste jusqu’en mars 2017.

Depuis 1996, les présidents sont des chefs d’entreprise : Patrick Radjef, puis  François Feldman en 2002, Alain da Conceiçao et François Ligier depuis 2017. Vichy Développement est maintenant intégré à la Communauté d’agglomération : VVA (Vichy Val d’Allier) d’abord et maintenant VC (Vichy Communauté).

1989

La CCI de Moulins-Moulins présidée par Jean Maslard (directeur de la Fonderie de Sept-Fons à Dompierre) lance une formation QUALITÉ avec la création de l’IEQT (Institut Européen de la Qualité Totale) basée à Vichy et animée par Jean-Paul Pégart.