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écrites de 1999 à ce jour (ordre chronologique)
Sarkozy élu président le
6 mai 2007
vidé par la crise le 6 mai 2012
1 - Rôle de l’Etat
Sauf pour ses trois fonctions régaliennes (défense,
affaires étrangères, police et justice), l’État devrait se cantonner à fixer
les règles du jeu et à contrôler leur application. Pour le reste, il devrait
donc « faire-faire »,
au lieu de mal faire lui-même et à des coûts infiniment supérieurs à ceux du
privé. L’État fait forcément moins bien et à plus fort coût (salaires
comparativement supérieurs pour moins d’heures de travail et de motivation) que
le privé dans les secteurs concurrentiels. Est-ce sa mission, par exemple, que
de faire de la télévision, entreprise de loisirs par définition ?
2 – Mandats électifs
Les trois règles suivantes devraient s’appliquer à toutes
les élections des institutions
publiques (organismes d’État et collectivités territoriales) et aux associations, pour favoriser une
rotation (donc un rajeunissement) des responsables, des méthodes et des idées –
donc d’éviter des situations de monopôle produisant immobilisme, favoritisme et
souvent concussion :
1) 5 ans pour tous
La durée de mandat issu d’une élection ne devrait
pas dépasser 5 années
(donc quinquennat obligatoire pour le Président de
2) 70 ans maximum
L’âge maximum pour pouvoir être élu à une élection
devrait être de 70 ans
(entre la date de naissance et la date du dernier tour de l’élection).
3) Deux sans trois
Il ne devrait pas être
possible d’être élu ou nommé pour une troisième fois consécutive à un mandat
électif ou à une présidence d’organisme public ou associatif.
Ces suggestions, écrites dès 1999 à l’ouverture de ce site,
n’ont reçu en 2012 (12 ans plus tard) qu’une seule application partielle :
quinquennat pour le Président de
3 – Pléthore de parlementaires
Les Etats-Unis sont grands
comme 20 fois
Cette rubrique d’origine a été
actualisée début 2012,
compte tenu des augmentations de parlementaires depuis 1999.
4
– Une copie aux Présidentielles
Tout élève ou étudiant à un examen commence par un
écrit se traduisant par la remise d’une copie répondant à des questions
précises sur le programme du diplôme à obtenir. Normal. Sauf pour les candidats
à
La constitution (ou une loi organique, pour parler
plus juridiquement) ne devrait-elle pas prévoir que tout candidat soit obligé
de remettre une copie écrite ? Une grille serait imposée avec des thèmes
en lignes (économie, social, institutions, éducation, etc.) et des échéances en
colonnes (à 6 mois, 1 an, 3 ans et fin de mandat, par exemple). Le candidat
aurait à dire les mesures concrètes
qu’il entend mettre en œuvre au terme des délais, par année (pour chacune des
années de présidence) avec leurs incidences
budgétaires : coût supplémentaire pour l’État ou montant des économies
attendues. Les nouvelles recettes fiscales envisagées (impôts et taxes)
devraient donc être aussi chiffrées. On y verrait plus clair sur les intentions
précises des candidats pour voter et pourrait juger de la réalisation des
promesses faites au fil du temps et lors de la prochaine élection. Mais comment
voulez-vous que nos dirigeants politiques s’imposent ce qu’ils exigent de
simples potaches, et prennent le risque de mettre en évidence leur manque de
fiabilité ?
Ajoutons une mesure de simple bon sens qui devrait
être imposée pour pouvoir être candidat à une élection présidentielle :
avoir été un minimum de temps (au moins un an) membre d’un gouvernement. On
exige des diplômes précis pour être candidat à un concours : par exemple
une maîtrise pour se présenter au Capes ou à l’agrégation. Or, aucune
compétence préalable correspondante n’est exigée pour la plus haute épreuve de
la nation ! Ce serait un moyen supplémentaire de limiter les candidatures
fantaisistes aux présidentielles. Voir par ailleurs la rubrique 75 sur une
autre mesure destinée à limiter sérieusement les candidatures sans rapport avec
l’objet : ils peuvent dire et ils disent n’importe quoi (propos irréalistes
et extrémistes) puisqu’ils n’on aucune chance d’être élus.
5 – Bluff sur l’Egalité
Bien que notre devise
nationale soit « Liberté, Égalité, Fraternité », l’égalité est
prétendue prioritaire par tous nos gouvernements parce que le mot Liberté est
trop proche de l’adjectif « libéral » (à faire précédé de Ultra pour
mieux le déconsidérer). Pourtant, il n’y a pas plus inégalitaire que l’État qui
favorise bien les fonctionnaires (mieux payés, travaillant moins, ne risquant
pas le chômage et accédant plus tôt à une retraite plus élevée) sur les
salariés du privé. L’État qui subventionne certaines entreprises et pas
d’autres ou qui accorde des réductions fiscales à certaines catégories
professionnelles et pas à d’autres. Qui conteste ces inégalités maintenues par l’État ?
Personne, c’est une situation normale, même pour les partis dits de droite
républicaine.
6 – Abus d’inégibilité
Les affaires de fausses factures concernant par un
« paritaire politique » (on ne peut plus dire « homme
politique » depuis que les femmes sont à égalité) aboutissent à une
fabuleuse distinction, selon que son but
était l’enrichissement personnel ou le détournement de fonds publics au profit
de son parti. Comme si la somme destinée au parti ne revenait indirectement plus
tard au candidat pour l’aider à financer sa campagne et ainsi prolonger ses
revenus d’élu.
Les sanctions d’inéligibilité (les seules que craignent les paritaires) des tribunaux sont carrément comiques : car basés sur une durée et non pas sur la (ou les prochaines) élection(s) nommément désignée (municipale, cantonale, régionale, législative, européenne, présidentielle). Ainsi le hasard du calendrier peut faire que l’interdiction de se présenter soit purement théorique. Parce qu’il n’y a pas d’élection prévue dans le délai ou que celle-ci n’intéresse pas le condamné. Quand même sympas nos juges.
7
– Ex-Fonctionnaires
Autrefois, l’Assemblée Nationale était surtout
composée de médecins et d’avocats. Aujourd’hui, près des 2/3 des députés sont
fonctionnaires d’origine. Ceci explique un état d’esprit général peu favorable
au monde des entreprises. C’est un état de fait anormal parce que le
fonctionnaire a le temps de préparer une élection et retrouve son poste s’il
est battu après avoir effectué un mandat.
La correction de cette situation nuisible à une
vraie démocratie représentative ne doit pas se faire par des quotas, mais par
un texte prévoyant que tout fonctionnaire perd, après l’exercice d’un mandat,
sa qualité de fonctionnaire et donc la possibilité de se retrouver au chaud
avec son poste et son salaire en cas de défaite électorale ultérieure.
8 – Fonctionnaire jeune
Pou être fonctionnaire, il faut réussir un concours
que l’on passe jeune au sortir des études. Après on peut être mauvais ou buller
pour le restant de ses jours. Pourquoi l’Etat
n’autorise-t-il pas tout le monde, quel que soit son âge, à être candidat à un
concours ? Discrimination interdite légalement sur le sexe ou la race.
Mais sur l’âge : oui ! Par peur de recruter des personnes déjà
expérimentées et motivées ? Pour se présenter à des élections politiques,
nos parlementaires savent bien ne mettre aucune limite d’âge.
9 – Sacré Attali
« Dans un monde de plus en plus éloigné du
modèle qui inspira le statut de la fonction publique française, l’Etat ne sait ni déléguer, ni consulter, ni faire confiance,
ni gérer la transparence, ni ouvrir des chantiers, ni proposer des
réformes. »
Cette phrase est extraite de la chronique de Jacques Attali, ancien grand conseiller de Mitterrand, dans L’Express du 30 mars 2000. Heureusement, car si de tels propos provenaient d’un opposant de droite (difficile à imaginer puisqu’il n’y en a plus), il serait vite accusé d’être un ultra-libéral pro capitaliste américain !
10
– Un puissant ?
Le président de
11
– Service militaire
Le service militaire est né à
Il a suffi qu’un Président, fraîchement élu, décide
en 1996 de le supprimer pour que les militaires et les politiques reconnaissent
unanimement que l’avenir est à l’armée de métier. La seule réforme sensée de
Jacques Chirac montre le poids de la pensée unique et la facilité avec laquelle
il est possible de la modifier, si on a une position élevée et le courage de
ses opinions !
12
– Aide aux PVD
Les aides de
1)
Être limitées aux pays réellement démocratiques ;
2) Être versées uniquement
« en nature », pour éviter que l’argent ne soit détourné dans les
poches des quelques dirigeants et pour faire travailler les entreprises
françaises.
13
– Sur les quotas
Pourquoi les immigrés sont-ils la
plupart du temps en France : pauvres, pleins d’enfants et originaires du
Maghreb ou de l’Afrique noire ? Une constatation à laquelle s’ajoute que
nous admettons, par droit d’asile, les persécutés des régimes politiques
étrangers. C’est invérifiable et imprudent puisque la moitié de la population
mondiale vit encore sous le joug de dictateurs. Les services d’immigration
américains n’hésitent pas à repousser les riches blancs d’Europe. Il y a donc
deux poids et deux mesures dans la sélectivité de l’immigration selon les pays.
S’il y a des quotas à introduire en France (Mitterrand disait lui-même qu’on ne
peut pas « accueillir toute la misère du monde »), c’est peut-être
d’abord en cette matière (nombre annuel tolérable, répartition par origine,
conditions de ressources) plutôt qu’en politique électorale interne (pourcentage
obligatoire d’élues).
14 – Réformes… pour les autres
Les Français ne sont pas conservateurs puisqu’ils
sont pour les réformes, mais… à condition qu’elles aient lieu chez les autres
où, que diable, il faut remédier aux abus et privilèges ! Celles qui les
concernent personnellement sont par contre refusées parce que mauvaises pour
les clients (ou les usagers) ou décidées sans concertation suffisante. Dans les
services publics, les fonctionnaires arguent des deux à la fois. C’est plus
efficace pour faire échec à tout projet de réforme et faire virer rapidos le
ministre de tutelle qui a osé les perturber.
15
– Objectifs de réformes
Toute réforme de structures ou de prestations, instaurée
par l’Etat, devrait être basée sur un des deux
principes suivants (et même sur les deux, si les circonstances le
permettent) :
Principe de meilleure
répartition des moyens. C’est-à-dire que toute réforme de structure devrait avoir pour
objectif une meilleure utilisation des ressources disponibles (en main d’œuvre
et en moyens financiers ou matériels). Ainsi, l’Etat
crée très souvent des nouveaux organismes pour suppléer la défaillance de
structures existantes, sans oser supprimer ces dernières. On aboutit donc à une
accumulation d’administrations, de comités, de services qui se marchent sur les
pieds et n’ont plus d’autres buts que d’essayer de subsister.
Principe de financement par économie correspondante de dépenses publiques. Si la réforme projetée doit inévitablement conduire à des dépenses supplémentaires (cas des prestations sociales), elle ne devrait jamais être financée par la création d’impôts ou la hausse des impôts existants, mais par une réduction obligatoire d’autres dépenses publiques. Une surcharge de frais dans le privé (35 heures par exemple) ne peut être avalée que par une réduction des dépenses (c’est l’emploi qui déguste en premier), car le consommateur (concurrence oblige) n’est pas d’accord pour payer les pots cassées. L’absence d’application de ce principe dans le public conduit à la situation d’aujourd’hui avec un déficit annuel du budget de l’Etat de 200 à 300 milliards nouveaux et une dette globale plus de trois fois supérieure à un budget annuel.
16
– Exos en cadeau
Quitte à être inégalitaire en favorisant
financièrement des catégories ou actions d’entreprises (jeu de la concurrence
faussé), l’Etat serait bien inspiré de procéder
uniquement par exonération d’impôts, au lieu d’utiliser le mécanisme des
subventions. L’exonération est un simple manque à gagner, alors que la
subvention oblige à prélever de l’impôt sur d’autres.
17
– Création d’entreprises
Jospin a annoncé le 11 avril 2000, à grands renforts
de médias et avec un air de « Plus libéral que moi, tu meurs… », qu’il
va prendre des mesures pour encourager la création d’entreprises. Qu’en
penser ? Spontanément, trois choses :
Effets d’annonce. D’abord, les effets
d’annonce sont toujours tonitruants. Mais les mesures prises ensuite se
révèlent souvent sans consistance (la montagne accouche d’une souris). Pour
mémoire fin 1997, le gouvernement claironne vouloir prendre plus de 36 mesures
pour faciliter la vie des micro entreprises. Au même moment, l’administration
fiscale imposait que la déclaration de TVA, jusque là trimestrielle, soit
remplie chaque mois, multipliant les charges de paperasserie par trois !
Amour intéressé. C’est fou ce que nos
gouvernants aiment les entreprises, mais uniquement en tant que cochons de
payeurs. Il faut bien qu’ils trouvent de nouveaux contribuables - vaches à lait
- pour remplacer les sociétés qui se sont écroulées sous le poids des taxes,
impôts, charges et prélèvements de toute sorte. Ca
ressemble à un cercle vicieux.
Philosophie
interventionniste. L’état d’esprit qui préside à de prétendues améliorations consiste
toujours à aller puiser un peu plus dans les caisses de l’Etat
(donc, dans nos poches) pour assurer leur financement. Or le financement des
créations doit relever, par nature, d’intervenants privés : banques, capital-risqueurs, salariés actionnaires ou avec compte
courant. La création est une affaire d’initiative privée sur un marchés
concurrentiels.
18
– Des vraies mesures
Les principales mesures annoncées en faveur de la
création d’entreprises par le gouvernement Jospin seront encore
« bidons ». C’est-à-dire qu’elles ne seront, comme d’habitude, que
provisoires et insignifiantes. La simplification des formalités de création
n’est qu’une goutte d’eau au regard de tout ce qu’a à faire un apprenti
créateur (projet marketing, financement, statuts, locaux, équipements, etc.).
C’est juste un petit échauffement sur les formalités coûteuses, en temps et en
argent, qui lui seront sans cesse demandées dans l’exploitation de son
entreprise. Même remarque pour les allégements fiscaux de départ qui servent de
produits d’appel : le créateur verra les dégâts quelques mois après s’être
installé à son compte !
Les mesures les plus
efficaces pour favoriser la création d’entreprises seraient plutôt :
1)
Formations gratuites sur la création, pour que tous ceux qui ont le moindre
projet soient bien informés des risques et bien formés pour réussir. Gratuites,
parce que c’est le seul moyen qu’ils les suivent effectivement, au lieu de se
croire assez armés (être responsable d’une entreprise n’est pas le même métier
que d’être responsable d’un service dans une entreprise, comme salarié) ou de
vouloir éviter ses dépenses supplémentaires de stage à leurs frais. Gratuites
parce l’Etat dépensent des sommes folles pour les
scolaires, les étudiants, les réinsertions, les prisonniers, etc. La formation
préalable à la création serait, elle, directement productive. Elle devrait donc
être, non seulement gratuite, mais obligatoire avant inscription de la société,
pour auto-protéger le créateur et ses futurs créanciers.
2)
L’aide de l’Etat devrait se borner à assurer
un service de caution gratuit aux créateurs. Si nos frileuses banques
refusent de prêter de l’argent, c’est surtout parce que le créateur ne peut
leur fournir de garanties suffisantes. La moitié du temps sans emploi, il a
déjà raclé ses poches et les fonds de tiroir de sa famille pour dégager le
capital et les apports personnels. L’Etat ne devrait
pas aider par de la fraîche, mais apporter cette assurance de remboursement qui
intéresse la banque, en cas de difficultés. La décision d’accorder la caution
de l’Etat (et son montant) serait prise par un
organisme local à créer, composé majoritairement de chefs d’entreprises
expérimentés, dans le cadre d’enveloppes et de critères définis par l’Etat.
19
– Parts de gâteau
Pourquoi ne
pas (et ne plus) aider le créateur d’une entreprise par des aides financières
directes ou des réductions momentanées de charges ? Pour deux raisons de
pure logique.
20
– Mauvais calculs
Le premier objectif d’un nouveau candidat à une
élection politique est d’être élu. Normal. Une fois élu, son seul objectif sera
de parvenir à être réélu. Et ainsi de suite aux élections suivantes. N’est pas
professionnel qui veut. C’est la même chose pour un gouvernement. Le principal
objectif du parti au pouvoir est (hélas) de gagner les prochaines élections
générales pour y retourner. Si les places n’étaient pas si bonnes à prendre, il
y aurait moins de bousculades au portillon.
Pour être élu, il faut nécessairement se
différencier (c’est le b.a.ba. du marketing) et donc
radicaliser son programme. Une fois en place, l’élu ou le gouvernement croit
que, sa clientèle (électorat) étant supposée acquise (fidèle), il ne lui reste
plus qu’à séduire ceux du bord opposé (qui n’ont pas voté pour lui) pour
conforter sa position et assurer une réélection confortable.
C’est là que tout se complique. Le gouvernement de
gauche fait, une fois en place, une politique de droite, et vice versa !
Et l’opinion ne voit plus de différence de politique entre un gouvernement de
gauche et un gouvernement de droite. C’est « Bonnet blanc et Blanc
bonnet », comme disait avec humour le communiste Jacques Duclos dans les
années 60 ! Furieux d’avoir été grugés, les électeurs s’abstiennent, ou
émettent un « vote protestataire » pour un parti marginal de
mécontents (qu’il s’appelle PC, vert, Chasse-pêche-nature,
Lutte ouvrière ou Front National : c’est le même principe) ou même
apportent leurs suffrages au parti ennemi, avec l’idée que, à tout prendre, il
saura mieux faire la politique inverse.
C’est comme ça qu’on a droit à l’alternance depuis
le début des années 1980. Les hommes politiques sont peut-être diplomates, mais
sûrement mauvais calculateurs. Ils n’ont pas assimilé l’essence du marketing
selon lequel le client est versatile par nature et se détourne du produit s’il
n’est pas conforme aux attentes. C’est pas très surprenant puisqu’ils sont
presque tous d’origine fonctionnaire ou profession libérale. Quand un cercle
est vicieux, il vaut mieux en sortir. Ils auraient plutôt, en fait, intérêt à
faire sincèrement ce qu’ils ont promis. S’ils étaient obligé de faire la
politique pour laquelle ils ont été élus, les programmes seraient dès le départ
plus sensés et réalistes. Et ils auraient plus de chance de repasser !
21
– Le nez de Chirac
Chirac passe pour être un mec sympa, mais impétueux
et gaffeur. Ajoutons qu’il est aussi cruellement malchanceux. Quand il dissout
l’Assemblée Nationale en 1997, il attend « pile poil » le moment où
la conjoncture se retourne, passant d’une crise pourrie à une folle croissance.
C’est triste comme il y en a qui n’ont pas de bol.
C’est dommage qu’il n’ait pas pensé à se renseigner.
Ayant alors tous les pouvoirs et l’administration entre ses mains, il aurait
appris, par l’INSEE et les instituts de conjoncture, que l’expansion était à la
porte ! Il aurait aussi pu penser, à l’occasion de ses multiples voyages à
l’étranger, à observer l’évolution économique, au lieu de ne regarder que les
pognes à serrer. Ils étaient souvent déjà en début de croissance, signe
annonciateur…
Avoir le nez dans le guidon est peut-être bon pour
les cyclistes, mais sûrement pas pour un stratège politique ou un chef
d’entreprise. La différence est que ce dernier le sait.
22
– Croissance et 35 heures
Si Chirac n’a pas de nez, donc pas de chance. C’est
l’inverse Jospin en 1997. Au plus bas dans les sondages, les socialistes
récupèrent aux législatives le pouvoir sur un plateau. L’abstention ou les
votes égarés sur des partis de mécontentement des électeurs de droite, déçus de
deux années d’augmentations incessantes d’impôts par Juppé, a suffi à propulser
Jospin à Matignon.
Deuxième miracle : pas sitôt installé que la croissance arrive. Il fait les 35 heures que jamais les entreprises n’auraient pu psychologiquement tolérer ni financièrement supporter sans une très forte expansion générale. Le problème est qu’il y aura inévitablement un retour de bâton. Elles se réveilleront un jour avec une croissance atténuée ou disparue. Attention les dégâts en faillites et sur l’emploi ! Pourvu que ces foutus américains et leur internet mondialiste nous prolongent, le plus longtemps possible, la bonne situation actuelle.
23 – Idéal socialiste ?
Une société de
fonctionnaires où plus rien ne fonctionne (humour).
24 – Socialistes au gouvernement
C’est pas plus mal que si c’était pire !
25
– Les deux France
Sur le thème des deux France, on peut
multiplier à l’infini les classifications : géographiques (France du nord
et du sud, avec accent et soleil), politiques (gauche et droite, classe
politique et peuple, sociologiques (riches et pauvres, jeunes et vieux,
conservateurs et réformateurs) ou économiques (patrons et salariés, cadres et
employés, au boulot et sans emploi, etc.).
Le concept a été lancé en 1982 par un livre du
polytechnicien Lionel Stoléru, sous le titre de
«
Serait-il faux d’actualiser Stoléru
en disant que la principale distinction est aujourd’hui
26
– Chefs d’entreprise en politique
Pour renouveler la politique, confisquée par les
professionnels, beaucoup pensent qu’une solution consiste à intégrer un plus
grand nombre de personnes émanant de « la société civile ». Ainsi les
partisans de la droite pourraient espérer que les chefs d’entreprises viennent
apporter leur efficacité pour dynamiser les réformes, l’économie et l’emploi.
Que nenni !
Le patron nouvellement élu ou nommé est aussitôt
happé par le système, ses méthodes démagogiques et son état d’esprit
collectiviste. S’il gérait avec parcimonie et lucidité les dépenses et emplois
de sa boîte, il devient soudain terriblement dépensier, augmentant le nombre de
fonctionnaires à son service et les frais généraux. Il prend grand soin de
faire, comme les autres, financer ses projets par des augmentations d’impôts.
Résultat des courses : bénéficiant de son
expérience du privé, il est encore plus redoutable que les professionnels en
place dans ses actions dirigistes et socialisantes. Conclusion finale :
comment voulez-vous qu’on s’en sorte ?
27
– Démocratie ou comédie ?
Pour faire de la politique, il faut être élu. Pour
être élu, il faut communiquer. Communiquer sur quoi ? Sur ce que l’on veut
faire si l’on est élu (programme) et sur soi-même (image). A défaut de
programme par manque d’idées (y en a pourtant plein ici dans ces rubriques
d’opinions) ou de conviction (pensée unique), les candidats (perpétuels, vus
que les mandats ont une durée limitée) ne communiquent plus que sur leur image.
Ainsi s’explique deux
phénomènes simultanés : la disparition des émissions purement politiques à
la télé et la présence de nos politiciens dans les émissions de divertissement
(genre Mimi Drucker). Là, ils ne font que d’essayer de se rendre sympathiques
(vendre leur image). Meilleurs comédiens que les vrais artistes, ils sont
toujours très bons. Spectacle assuré, démocratie moderne !
28
– Gestion ou mission ?
Un sujet classique des épreuves de Sciences
Politiques est la distinction entre l’administration de gestion et
l’administration de mission. La première gère et la seconde anime. Le problème
est que les gouvernants eux-mêmes constatent que l’administration de gestion
est inefficace, endormie dans son train-train. Pour dynamiser ou lancer une
nouvelle politique, ils ont tendance à créer une administration de mission qui
se sur-ajoute à la précédente, laquelle ne peut être
supprimée (fonction publique oblige).
Cette pratique explique en partie la profusion
continuelle de services publics (donc d’impôts) et les lutes intestines
internes d’attribution de compétences (d’ou lenteur). La nouvelle
administration de mission, bien motivée au départ, perdra progressivement son
punch et se transformera en molle administration de gestion. Elle se
battra pour trouver des choses à faire (même en double ou triple emploi) et
subsistera. Re bellotte pour une administration
supplémentaire…
29
– De « 7 » à « 5 »
Chirac annonce lundi soir 5 juin à la télé son
accord sur la réduction à 5 ans du mandat du Président de
1.
Voulez-vous garder le septennat actuel (renouvelable) ?
2.
Voulez-vous le septennat, mais non renouvelable ?
3.
Voulez-vous un quinquennat renouvelable ?
4.
Voulez-vous un quinquennat renouvelable une seule fois ? (la
meilleure solution)
Les Suisses ont l’habitude de voter sur de multiples
solutions, mais les Français, immatures en politique, n’auraient droit qu’à
jouer au « oui ou non » sur une question unique ! C’est d’autant
plus important que les mandats « renouvelables plus d’une fois » sont
une des causes du mauvais fonctionnement et des abus de toutes nos institutions
(lire la première opinion de cette rubrique). Appliquer au Président le
principe de « pas plus de 2 mandats de suite » créerait un précédent
plus facilement extensible aux autres organes publics et aux associations.
30
– Totalitaires
Nazisme et communisme sont des régimes à mettre sur
le même plan : totalitaires en internes et expansionnistes par le guerre à
l’extérieur. Massacres politiques et racistes, charniers et camps de
concentration (goulags en russe) ont été leur mode d’action courant,
abominable.
Pourtant, dans les bilans et l’échelle de l’horreur,
le communisme détient bien la palme. Hitler est arrivé au pouvoir par voie
démocratique (chancelier le 30 janvier 1933, après des élections
démocratiques), alors que Lénine s’est imposé par la révolution d’octobre 1917.
Le fascisme s’est effondré après onze ans le 30 avril 1945, alors que le
communisme soviétique a poursuivi ses méfaits pendant 77 ans jusqu’en 1989.
Pourtant en France aujourd’hui, malgré les faits
objectifs qui viennent d’être rappelés, le communisme a droit de cité. Les mots
nazisme et fascisme sont les seuls à être synonymes de totalitarisme et
d’horreur. Le communisme a toujours son parti sous le même nom et même des
ministres au gouvernement. Il dégage un coefficient de sympathie par la bonne
bouille et le comique rassurant de son nain de jardin ; il bénéficie
encore de 7 à 10 % des votes. Que
31
– Reliques : oui à Staline
Yahoo, un des plus célèbres site d’Internet, est en conflit avec les autorités françaises pour avoir hébergé des offres de vente d’objets de l’époque hitlérienne. On peut donc légalement proposer sur le Web des portraits, statues ou souvenirs de Staline, ou de Lénine, ou de n’importe quel dictateur communiste, mais surtout pas un drapeau ou autre relique des fascistes allemands qui n’intéressent que des collectionneurs historiens ou des nostalgiques à moitié fous. Passionné personnellement par aucune de ces reliques, je ne comprends pourquoi on créerait des interdictions limitées à un seul de ces régimes totalitaires.
32
– Mme « Moi Je » pleure Rézala
Rézala, le meurtrier de trois
jeunes femmes dans le train, s’est suicidé par asphyxie, fin juin 2000, en
mettant le feu dans sa cellule de Lisbonne, au Portugal. C’est la meilleure fin
qui pouvait nous arriver pour deux raisons :
§
La première est que sa mort volontaire venge les victimes et leurs
familles.
§
La seconde est cette issue
économise à l’Etat français (donc à nos impôts) une
petite fortune correspondant aux frais de procès et de prison (à vie).
Il est compréhensible que les avocats des familles
regrettent le geste de Rézala qui les prive
d’honoraires et de notoriété. Mais que notre Ministre de
33
– Suppression du sursis
34
– Rénovation interne
Il est de bon ton pour les parlementaires de déplorer l’état lamentable des prisons françaises. Qu’attendent-ils pour voter une loi mettant au travail les prisonniers : qu’ils rénovent eux-mêmes leurs bâtiments et leurs cellules. L’Etat n’aura qu’à acheter les matériaux. Trop logique et économique, pour que personne ne songe à cette solution ?
35
– A l’Est de Chirac
Chirac hérite pour 6 mois de
Son sens de la géographie n’est pas meilleur que
celui des Allemands qui en 1940 avait placé Bayonne en zone Nord (zone occupée)
et Clermont-Ferrand, situé
36
– Bon sens
Le référendum sur le quinquennat du dimanche 24
septembre 2000 donne 73% de Oui sur les 30% de votants. C’est une avancée
d’avoir pu réduire une durée vieille d’un siècle et quart. Il y aura
inévitablement d’ici peu une autre réforme consistant en un alignement de tous
les mandats à 5 ans, durée pour le président. Il ne restera plus qu’à fixer un
âge limite de candidature (70 ans) et interdire plus d’un renouvellement immédiat,
pour aboutir au système que nous préconisons depuis toujours, démocratique et
anti-concussion (voir opinion politique n° 2).
37
– Pléthore de prétendants
Au premier tour de la présidentielle du 21 avril 2001,
pas moins de seize candidats se sont présentés. Il n’y avait eu que six
prétendants (dont un Barbu) à la première élection au suffrage universelle de
38
– Socialiste au tapis : pas nouveau
La gauche plurielle a beaucoup pleuré l’élimination
de Jospin au premier tour de la présidentielle, le 21 avril 2001. Aurait-elle,
comme tous les Français, la « mémoire courte » ? Pareille
mésaventure que l’éviction d’entrée du candidat socialiste avait eu un
précédent historique. Le 1er juin 1969, le SFIO marseillais Defferre
avait obtenu un piteux 5,07 % des suffrages exprimés, laissant Pompidou en
découdre aisément face à Alain Poher (alors président intérimaire, en tant que
président du Sénat) au second tour. La présence de deux candidats dits
« de droite » au second tour d’une présidentielle s’était donc déjà
produit avant le 5 mai 2002 : le 15 juin 1969 où Georges Pompidou
succédait à Charles de Gaulle à la présidence de
39
– Classe politique « Faux-jeton »
L’ensemble de la classe politique s’est comportée
avec un gigantesque mensonge entre les deux tours de la présidentielle de 2002.
Elle a fait croire que Le Pen représentait un danger
pour la démocratie. Alors qu’ils savaient tous pertinemment que, même élu, le
leader du Front national n’aurait eu absolument aucun pouvoir politique (sauf
les nominations présidentielles) face à une majorité forcément hostile au
Parlement. Profiter de l’ignorance des Français en matière constitutionnelle,
« c’est pas bien », comme disait Jospin dans les Guignols !
40
– Chirac réélu : meilleur pire
score !
Jacques Chirac a réussi un double exploit simultané
aux présidentielles de 2002. Au premier tour, le 21 avril, il réalise le plus
mauvais score d’un candidat ensuite élu président au second tour : moins
de 20 % des votants (19,88 %) et 13,75 % des inscrits ! Au second tour, le
5 mai 2002, il pulvérise le record jusque là détenu par Louis-Napoléon
Bonaparte (74,5 % des voix le 10 décembre 1848, premier président de
41
– Législatives : un système
électoral juste
Le système électoral en vigueur pour les élections
législatives mérite d’être réformé pour concilier le double impératif de
l’efficacité (dégager une majorité) et de la démocratie (assurer une
représentation plus équitable des voix). Deux solutions sont proposées, à
cumuler si l’on veut mieux atteindre l’objectif :
1er Incorporer une dose de proportionnelle
au scrutin d’arrondissement à conserver comme méthode de base. Comment ?
En remplaçant le scrutin d’arrondissement par la proportionnelle dans les grandes
agglomérations qui deviendraient une circonscription unique élisant plusieurs
députés au pourcentage des voix obtenus par parti déclaré. Pour les
départements sans très grandes villes (à fixer à 50.000 habitants par exemple),
les circonscriptions seraient redécoupées autour des
vrais pôles économiques, dégageant éventuellement un ou plusieurs sièges à la
proportionnelle départementale. Ainsi, le département de l’Allier comporte
actuellement quatre circonscriptions : une correspondant effectivement aux
trois principales agglomérations de Moulins, Montluçon et Vichy, une quatrième
factice en plein milieu du département de Gannat à Cérilly. Les communes de St-Germain-des-Fossés et de Billy, situées à
2e Limiter le second tour aux deux candidats
arrivés en tête au premier. Et non pas aux candidats ayant obtenu un nombre
de suffrages égal au moins à 12,5 % des électeurs inscrits. Il faut
reprendre le (bon) système existant pour l’élection présidentielle éviterait
tout risque de triangulaire dont les calculs politiciens faussent le résultat.
42
– Bulletins jaunes aux élections
Comment s’étonner du mauvais fonctionnement de la
démocratie lorsque les voix s’éparpillent sur de « petits candidats »
recueillant le mécontentement à l’égard du système, d’un parti au pouvoir
insuffisamment efficace ou d’un homme politique qui a déçu ? L’électeur en
colère n’a que les possibilités de s’abstenir, voter nul (sans bulletin dans
l’enveloppe ou bulletin raturé) ou d’émettre un « vote
protestataire ». C’est cette dernière solution qu’il préfère adopter pour
se donner bonne conscience. Mais il fausse ainsi le jeu démocratique au
bénéfice d’organisations extrémistes ou fantaisistes n’ayant aucune vocation à
diriger le pays. Ces hommes, associations ou groupuscules, qui obtiennent des
voix par rejet, troublent la réalité des forces en présence et les majorités.
Il existe une méthode simple pour manifester cet « avertissement » de manière positive et neutre (que l’électeur soit de droite ou de gauche). La solution est d’introduire un « bulletin jaune », présent sur les tables à toutes les élections. Il serait pris en compte comme une catégorie de suffrages exprimés dans les statistiques. Pourquoi de couleur jaune ? On ne pourrait pas prendre rouge (trop communiste), rose (trop socialiste), vert (trop écolo), bleu (trop maison UMP), blanc (trop royaliste) ou noir (trop facho).
43
– Dangereux voyageurs
Il est imposé aux communes françaises de plus de
5.000 habitants de mettre à disposition des aires d’accueil aménagés pour les
« Gens du voyage ». Cette population errante de 350.000 personnes,
constamment grossie par des bandes mafieuses de l’Europe de l’Est, commet 30
fois plus d’infractions sur les personnes et 5 fois plus de vols de biens que
les sédentaires, d’après le ministère de l’Intérieur lui-même. Curieuse
législation humanitaire qui ne fait qu’accroître l’insécurité ! Ne
conviendrait-il pas de la remettre en cause sans délai ?
44
– Ministres sucrés
La classe politique d’en haut profite des vacances
d’août 2002 des Français pour voter une augmentation de 70,31 % des salaires
des ministres : de
45
– Les rouges… dans le rouge
Après avoir conquis 25 % des électeurs à
46
– Sarkozy : deux fois « cinq
ans »
Nicolas Sarkozy a-t-il profité de l’approche l’anniversaire des de Jacques Chirac (né le 29 novembre 1932 : 71 ans en 2003) pour souhaiter que le mandat présidentiel soit limité à deux mandats ? Merci, monsieur de ministre de l’Intérieur d’avoir bien visité ce site qui préconise cette solution démocratique depuis sa création en 1999. Se reporter à l’opinion n° 2 en tête de cette rubrique. Je regrette à ce propos de ne pas avoir daté mes observations au fil de leur rédaction ! En revanche, vous devriez encore relire cette opinion qui demande à ce que ce régime (que j’appelle « le 2 sans 3 » : pas plus d’un renouvellement immédiat) soit imposé à tous les mandats électifs. On n’a pas besoin d’avoir de bonnes idées si l’on sait les trouver chez les autres…
47
– Toujours Sarko
Sauf accident, l’omniprésent Nicolas sera forcément,
un jour, Premier ministre (au pire, pour lui) ou président de
48
– Les rois JP (journalo-politiques)
Les journalistes et les hommes politiques sont deux catégories de Français en parfaite connivence, à part des autres d’en bas. Ce sont les nouveaux rois de France. L’abréviation (de mon invention, pour Journalo-Politiques) se prononce Jipé et non Juppé. Ils imposent les sujets d’actualité, comme les sujets de société. Quand ils décident de nous imposer à longueur d’ondes dans leurs médias une guerre, un attentat, le port du voile islamique… ou simplement le temps qu’il fait (canicule ou inondations) : plus rien d’autre n’existe. Ce qui se passe ailleurs en France ou dans le monde n’a plus aucune importance. Le téléspectateur n’a pas le droit de savoir. Rideau. Dans leur série favorite « la parole donnée exclusivement aux minorités » (religieuses ou immigrées : ce sont pratiquement les mêmes), Frantz-Olivier Giesbert vient d’atteindre le summum, le mercredi soir 10 décembre 2003 sur France 3, dans une émission sur les religions. Il a laissé parler pendant trois-quarts d’heure les Musulmans (dont Tariq Ramadan qui ne vit même pas en France) et les athées (dont Michel Charasse, ex-bretelles de Tonton qui en quatorze ans n’a pas songé à supprimer les fameux « signes ostentatoires ») avant que Bernard Lecomte ait le droit de rappeler l’existence de l’Eglise catholique en France. Ce dernier est un journaliste très objectif qui a écrit une remarquable biographie du pape Jean-Paul II. Mais point de prêtres ni d’évêques pour exprimer le point de vue de la religion de 90% des Français !
49
– Ostensiblement « nul »
La langue française est d’une richesse
incommensurable. On ne sait comment interdire, ostensiblement mais sans trop le
montrer, le voile islamique, symbole d’une religion rabaissant la femme au
point de refuser de montrer ses pervers cheveux, mais rehaussant son intérêt
sexuel au point de s’autoriser à en posséder plusieurs. Il suffisait de penser
à remplacer l’adjectif « ostentatoires » par celui
d’« ostensibles » pour que les signes deviennent d’une clarté
parfaitement légale…Notre société de Politiciens et technocrates réunis
brillent par sa courageuse imagination sémantique !
Il aurait été si simple (en six mots) de dire
franchement que : « le voile est interdit à l’école ». Ou, pour
viser à une égalité parfaite de traitement non promotionnel de religions, de
partis ou de marques d’entreprises, de décider une taille maximale (de 5 cm²
par exemple) pour les signes extérieurs (religieux, politiques ou commerciaux)
portés sur soi ou inscrits sur des vêtements. Le texte pouvait tenir en une
seule phrase. Il serait objectivement vérifiable avec un dixième de mètre si
les tenues sont légales. Dans un débat télévisé, Michel Charasse a lancé l’idée
d’un « retour au tablier » qui, dans l’enseignement public comme dans
le privé, interdisait (jusqu’au début des années 1960 : c’est pas si
vieux) de montrer des différences d’appartenance ou de richesse. Dommage que le
pétulant sénateur du Puy-de-Dôme n’y ait pas pensé et, surtout, ne l’ait pas
fait quant il était au pouvoir aux côtés de son cher Tonton à l’idéologie
égalitaire !
50
– Juste le droit de b….
Nous vivons dans une société de progrès où l’État
prétend régenter notre vie privée pour nous auto-protéger,
depuis notre naissance de pauvre « homo fiscalus »
à notre mort (les droits de succession réconfortent la descendance). Merci pour
cette compassion altruiste. On ne peut plus fumer (sauf à donner au fisc 80 %
du prix exorbitant des cigarettes), rouler (limitations de vitesse contrôlées
par radar automatique) ou se garer (parcmètres et amendes). Bref, plus aucun
risque pour notre santé et notre sécurité. Bravo pour la vie moderne insipide
que nous imposent les pouvoirs publics à seul fin de remplir leurs caisses
constamment percées ! Il ne nous reste plus que le droit de b….. bénir le
ciel d’avoir des dirigeants paternalistes aussi attentifs à notre bonheur.
51 – Chine : l’URSS du XXIe siècle ?
La venue en France du Premier ministre chinois,
mi-janvier
Pour revenir à
52 – Juppé : douce criminalité financière
Une condamnation sévère ? Aucun jour de tôle
(le mécanisme du sursis est une absurdité à supprimer du droit pénal :
mieux vaut une peine plus légère mais immédiatement appliquée) et aucune amende
(aucun remboursement sur ses biens propres ou sur l’argent du parti incriminé).
Pour être un héros en France, il faut voler le contribuable et crier à
l’injustice, avec l’appui du maximum d’hommes politiques dociles, si un
tribunal ose se permettre de le constater. Avec un tel exemple, allez demander
à Sarkozy de se défoncer pour arrêter et punir les « casquettes à
l’envers » qui piquent les sacs des vieilles dames dans les
banlieues !
Certains hommes de droite croient bien faire en
soutenant Juppé, au prétexte que la gauche a utilisé les mêmes pratiques avec
de moindres sanctions. Cette attitude est profondément choquante par son absence
totale de probité et de légalité. L’autre argument consistant à réclamer la
clémence parce que le détournement n’a pas pour but un « enrichissement
personnel » est lamentable. Il y a bien et bien vol : à la fois
immoral et doublement collectif (sur un public de contribuables et pour une
catégorie de copains). Autant de circonstances encore plus aggravantes que pour
un vol purement personnel. C’est de la mafia qui n’ose dire son nom. Comme
l’inéligibilité est « la seule punition » susceptible d’avoir un effet
sur les hommes politiques professionnalisés, il faut au contraire l’appliquer.
Cet exemple dissuadera à l’avenir de semblables tentations, faisant
jurisprudence et ouvrant enfin la voie à une vraie moralisation de la vie
publique. Au pire, à l’inverse du
dicton : la prochaine fois, ils voleront peut-être « un œuf »,
mais certainement plus « un bœuf ».
Cette affaire Juppé est complétée par une véritable
« série de gags ». D’abord, l’inéligibilité résulte d’une loi de 1995
votée sous le gouvernement Balladur dont Juppé était le ministre, ne pensant
qu’elle viendrait s’appliquer à lui-même. Ensuite, c’est l’épisode des trois
commissions d’enquête, alors qu’une seule aurait dû être nommée sous l’égide du
Conseil supérieur de la magistrature. Et encore était-il nécessaire d’avoir une
commission pour prouver la pression ? La déclaration de Juppé disant qu’il
l’abandonnerait la politique en cas de condamnation était déjà suffisante pour
constituer une pression sur des juges censés ne pas se mêler de politique. Le
fait que Juppé ait renié sa parole confirme à l’évidence qu’il s’agissait bien
d’une pure manœuvre destinée à influencer la décision du tribunal. Enfin,
comment une personne condamnée peut-elle bénéficier d’un quart d’heure
d’antenne en prime-time (sur TF1 avec PPDA, mardi
soir 3 février 2004) pour tenter de se disculper ? Étonnant privilège
réservé uniquement aux hommes politiques. Juppé a travaillé trois jours avec
ses conseillers d’image à cette défense médiatique. Il a choisi la recette
éculée de l’émotion (le mouchoir pour les chaumières) propre aux plus mauvais
« reality shows », style Star Ac’. Triste Chiraquie et pauvre
France qui sombre dans le grotesque. Retombée collatérale de cette prestation marche-arrière de Juppé : Olivier Mazerolle,
rédacteur en chef du JT de France 2, est démissionné de son poste (remplacé par
la belle Arlette Chabot) pour avoir cru au sincère retrait de Juppé (annoncé
par son présentateur David Pujadas, lui aussi
sanctionné par quinze jours de mise à l’écart).
53 – Débâcle UMP aux régionales : vive les synonymes
Le 28 mars
Le vocabulaire utilisé par la presse et les hommes
politiques victorieux est une occasion unique d’améliorer son français. La
multitude des synonymes employés pour décrire l’écrasement de la droite est
enrichissante. Le premier tour du 21 mars avait déjà vu naître la claque (dixit
Jack Lang), la baffe, la calotte, la gifle. L’amplification du dimanche suivant
rend la punition corporelle encore plus sévère : on parle maintenant de
branlée, de déculottée, de dérouillée et de raclée ! Le « coup de
semonce » se transforme en « coup de pied au cul » et en
« volée de bois vert » ! La droite n’est pas simplement battue.
Défaite, échec et revers sont des mots trop tendres, même accompagnés des
adjectifs cinglant, cuisant et éclatant. Il a fallu trouver des termes plus
forts pour mettre au pilori les victimes de la « vague rose » qui
devient une « lame de fond ». Il s’agit en fait pour la droite d’une
débâcle, d’une déconfiture, d’une débandade, d’une déroute, que dis-je d’un
désastre. Tous les mots commençant par « dé » (y compris déculottée
et dérouillée mentionnés plus haut) sont les plus appropriés. Pour mieux encore
claironner l’effondrement électorale de la droite, il reste encore la référence
à deux grandes défaites militaires de
54 – Démocratie locale : inexistante
Pourtant la grande perdante des élections de mars
2004 n’est autre que « la démocratie locale ». Les français n’ont pas
voté les 21 et 28 mars pour une personnalité et ses projets aux cantonales, ni
pour une équipe et son programme aux régionales. Ils ont voté, sur stratégie
purement politique (payante au demeurant) du PS : « pour ou contre le
gouvernement Raffarin » !
Habitués à tout attendre de l’État et à tout
reprocher à l’État, les Français ont donc voté au plan national, comme à des
législatives. Englués dans des siècles de monarchie, puis de jacobinisme depuis
55 – Vice-présidences : à toi, à moi !
Une fois les régions acquises ou les départements
conservés, il reste le plus jouissif pour les élus d’appareils
politiques : se répartir les meilleures places. Ce sont celles des
vice-présidents qui apportent un surcroît de notoriété, de pouvoir et surtout
d’indemnités. Bref, les places les plus juteuses. Là encore, l’État (le
Parlement = la classe politique) est coupable de ne pas mettre un frein
législatif à ces pratiques en imposant un nombre réduit de deux ou trois
vice-présidents par collectivité territoriale. Par exemple, il y a treize
vice-présidents au Conseil régional d’Auvergne (sur 47 membres) et dix
vice-présidents au Conseil général de l’Allier (sur 35 membres), soit environ
un tiers de « titrés » en ajoutant le président. La nouvelle
Communauté d’agglomération de Vichy, baptisée VVA (Vichy Val d’Allier), créée
au 1er janvier 2001, compte 16 vice-présidents (à une brique
mensuelle chacun) sur 72 membres ! Au sommet de l’État, il n’y a même pas
de vice-président de
56 – Chirac : quelle leçon le 28 mars 2004 ?
Jeudi 1er avril 2004, jour du poisson, Jacques
Chirac s’exprime à la télé en répondant aux questions d’Arlette Chabot et de
PPDA. Quel message a-t-il retenu de la victoire de la gauche aux régionales et
cantonales du 28 mars ? Est-elle due à un déficit de social ou à une
défection d’une grosse partie de la droite qui a jugé la politique de Raffarin
trop molle en réformes et trop lourde en impositions de toute sorte ? Le
président donne raison aux deux explications en préconisant d’une part des
corrections vers la justice et la cohésion sociale, et d’autre part la
nécessité de « libérer les énergies » ? Que va-t-il résulter, en
pratique, de cette double interprétation ? Sachant qu’il y aura les
élections européennes dans deux mois et demi (le 13 juin), il faut s’attendre à
une capitulation démagogique devant toutes les réclamations des fonctionnaires
et des multiples catégories socioprofessionnelles qui vont défiler dans la rue
en avril et mai !
57 – Pompidou : 30 ans déjà !
Le 2 avril 2004, on constate qu’il y a déjà 30 ans
que le président Pompidou (Pompon) est mort de la maladie de Waldensröm, à l’âge de 64 ans. Il a présidé presque cinq
ans aux destinées de
58 – Référendum du 29 mai 2005
Le référendum du 29 mai 2005
sur
Cet aspect des choses,
souligné par aucun média, accroît inconsciemment le camp du NON, déjà grossi
par les électeurs de gauche qui veulent sanctionner la politique nationale du
gouvernement et par les partisans de Sarkozy qui préfère une défaite du
président pour rendre sa candidature difficile en 2007…
Ceci dit, l’effectif à 25
pays étant par avance imposé et les grands principes contenus dans les
centaines d’articles du projet étant des « fourre-tout pour tous les goûts », l’Europe se bâtira de toute
façon selon l’orientation politique (libérale ou socialisante) de la majorité
des pays composant l’Union à un moment donné. Tant qu’à faire, autant que ce
soit avec des règles de vote plus démocratiques et des structures claires où la
voie de
Ce
texte envoyé au « courrier des lecteurs » du Figaro (quotidien et
magazine)
n’a pas été publié « faute de place ».
59 – Report anti-démocratique des municipales
Le gouvernement, avec la
sympathique bénédiction du Conseil Constitutionnel, a décidé l’été 2005 de
reporter d’un an, à 2008 au lieu de 2007, la date des élections municipales, cantonales
et sénatoriales. Motif affiché : le risque de lassitude des électeurs déjà
conviés à venir aux urnes pour la présidentielle et les législatives auxquelles
la priorité est donnée en 2007. C’est un scandale qu’aucun parlementaire, qu’il
soit de gauche ou de droite, n’a contesté. Quelle aubaine pour les députés ou
sénateurs, presque tous maires, de bénéficier d’une année supplémentaire de
mandat et donc « d’indemnités » ! Alors que, neuf fois sur dix,
les maires sortants sont aisément réélus (clientélisme et démagogie aidant),
leurs éventuels candidats d’opposition n’ont qu’à attendre, ronger leur frein.
Au moment où le mandat du président de
60 – Mentalité TED (Tout est dû)
Les manifestations de mars
2006 contre le CPE (Contrat Premier Emploi, de Villepin)
sont orchestrées par les partis de gauche (avec leurs alliés objectifs que sont
les syndicats) pour déconsidérer la droite au pouvoir à l’approche des
nombreuses élections de 2007 (Présidentielle, notamment). Elles s’inscrivent
dans la conception marxiste et suicidaire que les patrons sont de vils
profiteurs, des exploiteurs sanguinaires, en un mot « toujours tous des
fachos » ! Après cela, allez vous étonner du taux de chômage en
France, le plus élevé des pays développés ! Il y a de quoi décourager les
candidats à la création d’entreprises, pourtant les seules à créer de vrais
emplois, c’est-à-dire des emplois non artificiellement subventionnés. Dans leur
combat d’un autre siècle à l’heure de la mondialisation, avec des œillères
purement démagogiques sur les réalités économiques, les socialistes français
conservent allégrement leur mentalité TED : Tout Est Dû. En effet, Tout
est dû par l’entreprise : l’emploi à vie pour les salariés (bons ou
mauvais, cossards ou motivés : même panier !) et le maximum d’impôts
pour financer les pléthoriques organismes publiques et une politique
prétendument « sociale » dont les bénéficiaires restent dépendants…
et malheureux à défaut d’emploi.
61 – Référendum indispensable pour le CPE
Les manifestations anti-CPE du mardi 28 mars 2006 en
France ont essentiellement regroupé des étudiants et des fonctionnaires non
directement concernés par un type de contrat destiné à des jeunes dépourvus de
qualification et devant débuter dans le privé. Elles opposent une
« légitimité de la rue » face à la « légitimité du système
représentatif » (le Parlement qui fait la loi et a voté la loi) ? Les
partis et syndicats de gauche appliquent, une fois encore, leur stratégie de
crise, d’affrontement, la politique du pire, pour faire « retirer »
la loi et « plier le gouvernement ». Ils ne souhaitent aucune
négociation. Aucun compromis n’est donc possible dans ce bras de fer du
« tout ou rien ».
Il y a une solution évidente pour sortir de cette
situation bloquée : recourir au référendum. C’est à l’ensemble du peuple
français de trancher entre ce qui n’est apparemment une minorité agissante et
ce qu’a voulu un Parlement démocratiquement élu. Dans le secret des urnes, on
verra bien de quel côté penche la balance. Personne ne perdra la face à
s’incliner devant le juge suprême. Il est inconcevable qu’aucun homme politique
de la majorité, ce jour mercredi 29 mars 2006, n’évoque cette issue du référendum.
De Gaulle doit se retourner dans sa tombe ! On nous a imposé le référendum
sur
62 – CPE : qu’en penser sur le fond ?
Mercredi 29 mars 2006 (opinion rédigé le même
jour que la précédente). Il y a fort à parier que Chirac ne fera pas de
référendum sur le CPE. Et s’il devait en avoir un plus tard, il serait bon
qu’il ait lieu sur le projet d’un « Contrat de travail unique », et
non seulement sur un contrat de plus qui introduit une « discrimination
par l’âge ». Une politique ne consistant qu’à céder à des satisfactions
catégorielles (au gré des revendications ou des pressions) ne règle aucun
problème de fond. Ce n’est pas gouverner
Vendredi soir 31 mars 2006. Chirac annonce à la télé
la promulgation du CPE « né-mort »,
ajoutant faussement qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Il y a deux vainqueurs :
les syndicats (7 % des salariés, aux ¾ fonctionnaires) et la rue. Il y a deux
vaincus : le gouvernement et…
Lire ci-dessous l’opinion n° 34 de la rubrique « Économie » sur la solution d’un « Contrat de travail unique ».
63 – Un « royal » pur produit « médiatico-marketing »
Ségolène Royal est une création artificielle des
médias qui l’ont imposée sans répit et partout (presse et télés) depuis l’été
Mais surtout,
Alain Carteret, le 26 janvier 2007
64 – Napoléon III : le « premier abbé Pierre »
Celui qui a le plus fait concrètement en ce domaine,
bien avant 1949 (Emmaüs) et l’hiver 54, s’appelle Napoléon III : pendant
les dix-huit ans du Second Empire entre 1852 et 1870. Mais
65 – « Je ne m’énerve pas. Je suis en colère »
Le duel télévisé de 2 h 39,
le mercredi 2 mai
Extraits de
Ségolène : « … Et je suis très
en colère. »
Sarko : « Calmez-vous ! Ne me
montrez pas du doigt avec cet index pointé. »
Ségolène : « Non, je ne me calmerai pas. Non, je
ne me calmerai pas. Non, je ne me calmerai pas. » (donc 3 fois)
Sarko : « Pour être président de
Ségolène : « Non, quand il y a des injustices, il y a des colères qui sont parfaitement saines. » (…)
Sarko : « Je ne sais pas pourquoi
Madame Royal, d’habitude calme, a perdu ses nerfs ? »
Ségolène : « Non, je ne perds pas mes nerfs, je
suis en colère. Ce n’est pas pareil.
Pas de mépris, Monsieur Sarkozy. Il y a des colères très saines et très
utiles. »
Sarko : « Je ne sais pas pourquoi
Madame Royal s’énerve. »
Ségolène : « Je ne m’énerve pas. Je suis en
colère. Je ne suis jamais énervée. J’ai beaucoup de sang-froid. »
Sarko : « Vous venez de le perdre.
C’est pas de chance. »
Ségolène : « Non, justement pas. Je suis en colère
face aux injustices, face au mensonge. » (…)
Sarko : « Je ne me serai jamais
permis, Madame, de parler de vous comme cela. »
Ségolène : « Parce que moi je ne mens pas. »
(…)
Sarko : « Je ne pense pas que vous
élevez la dignité du débat politique en m’accusant d’être un menteur. (…)
Je ne mets pas en cause votre sincérité, madame, ne mettez pas en cause ma
moralité. »
Ségolène : « C’est votre action que je mets en
cause. »
Sarko : « Vous vous mettez bien
facilement en colère. Vous sortez de vos gonds avec beaucoup de facilité,
Madame.
Président de
Ségolène : « Je ne suis
pas sortie de mes gonds. »
66 – Sarko nettement le 6 mai 2007
Sacre « royal » (53,06 %) de Nicolas
Sarkozy le dimanche 6 mai 2007. La candidate socialiste a l’outrecuidance de
parler dès 20 h 02, avec un sourire d’auto-satisfaction
déplacé vis-à-vis de ses partisans, avant le nouveau chef de l’État, alors
qu’elle avait attendu plus d’une heure, après lui, le 22 avril pour savoir quoi
dire. Avec 46,94 %, Ségolène fait un score inférieur à Lionel Jospin (47,36 %)
le 7 mai 1995 et le plus mauvais résultat de la gauche depuis 42 ans (44,80 % de
Mitterrand face au général de Gaulle le 19 décembre 1965) ! Pas de quoi
pavoiser ! Au risque d’une scission et d’une perte momentanée de voix, le
PS devra se décider un jour à choisir clairement s’il veut rester un parti à
philosophie étatiste (allié à une petite extrême gauche de communistes et de
trotskistes) ou se transformer en un parti social-démocrate moderne acceptant
sincèrement l’économie de marché et l’ordre sécuritaire pour les plus faibles.
67 – Enfin un président de terrain…
La passation de pouvoir a eu lieu le mercredi 16 mai
à l’Elysée, entre deux hommes de même tempérament et
de même tendance. Sauf que Chirac n’était plus, depuis son élection en 1995, le
Chirac de droite remarquable du RPR et de la cohabitation de 1986-1988. Tout en
restant extrêmement sympathique, il avait sombré dans la « fausse
droite », se limitant aux plaisirs des voyages et réceptions officielles
que procure l’international. Le principal mérite de ses douze années (pas
d’envoi de troupes françaises en Irak), tant vanté par les journalistes,
n’avait rien d’un « exploit ». Car ni Le Pen,
ni la droite classique, ni la gauche, ni l’extrême gauche ne voulaient que
Alors espérons que Sarko,
22 ans de moins que Chirac, sera bien le président de terrain annoncé. Celui
qui se consacre d’abord aux problèmes concrets des Français, sans retomber dans
le confortable travers du tapis rouge avec l’étranger. Celui qui ose mettre fin
à la pensée unique, à la langue de bois et à cette économie étatisée qui n’a
fait qu’empirer depuis 1974 et aggraver la situation générale. En politique
extérieure, son action ne doit se concentrer que sur la vigilance à des
conditions de concurrence économiques saines dans le monde (surcoût du respect
de l’environnement) et en Europe (harmonisation fiscale). Mais conseillons-lui
d’aller vite avant que les syndicats ne viennent encore contester les réformes
indispensables (ils estiment que la « démocratie sociale » n’est pas
liée par la « démocratie des urnes » : affirmation du cégétiste
Le Duigou dans l’émission C’est dans l’air) et
que la gauche ne reprenne avec véhémence sa traditionnelle politique du pire.
68 – Nouveau « Napoléon III » ?
Nicolas Sarkozy a été élu président de
Les comparaisons se multiplient dans la presse entre
le premier et l’actuel titulaire de l’Elysée :
même tempérament (volontarisme), même mode de gouvernance (omniprésence sur le
terrain et sur tous les dossiers, désir de dépasser les clivages gauche-droite), même philosophie politique (maintien de
l’ordre, croissance économique, retour aux valeurs traditionnelles).
L’hebdomadaire MARIANNE a
consacré son numéro du 30 juin 2007 intitulé « Le IIIe
Empire », à établir les grandes similitudes. Marianne sous-titre sa
couverture : « Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, leader très
bonapartiste, s’installe une atmosphère qui rappelle furieusement le règne de
Napoléon III. »
« Le
parallélisme entre l’hôte de l’Elysée et Napoléon III
est saisissant », constate l’historien Marc Ferro dans son excellent
article.
« La philosophie politique de Nicolas Sarkozy paraît fort proche de
celle de son illustre prédécesseur », développe Nicolas Domenach.
Jean-François Kahn, le patron de Marianne, titre son article : « Comme
Napoléon III, Nicolas Sarkozy aspire à être le sauveur suprême. »
Marianne juge évidemment de manière critique le
pouvoir jugé « ultrapersonnel » de Sarkozy
(notamment, selon elle : presse « domestiquée » et débauchage de
personnalités de l’opposition), mais ses articles reconnaissent les réussites
du Second Empire : fascination pour la modernité, économie libérale et
progrès sociaux, reconquête d’un sentiment de fierté nationale. Alors, espérons
fortement que Nicolas Sarkozy soit bien un « nouveau Napoléon III ».
69 – Estrosi voit clair
Christian Estrosi a pris
l’initiative d’un dépôt de gerbes, le lundi 10 décembre 2007, sur la tombe de
Napoléon III (décédé le 9 janvier 1873 en exil à Chislehurst
en Angleterre) dans la crypte de l’abbaye de Farnborough (à
Notre secrétaire d’État à l’Outre-Mer a raison
d’avoir le courage de préconiser le « retour
des cendres » en France (dans un lieu à déterminer, voir plus bas) des
trois sarcophages qui ne sauraient évidemment être séparés. C’en est
heureusement fini de la « droite complexée », mais surtout ignorante
de la réalité historique : Napoléon III, premier chef d’État
« social », était autant de gauche que de droite. Les Anglais ne
sauraient refuser ce transfert face à une réelle volonté politique affichée par
le nouveau président de
Corriger une anomalie de l’histoire
§ de
droite : souci d’ordre, de stabilité et de prospérité (confiance aux
entreprises)
§ de
gauche : avancées sociales, ouverture vers un vrai parlementarisme
L’inaction des gouvernements depuis 1873
Républicains
au pouvoir :
Ø Vengeance
et image noire, à l’égard d’un régime concurrent
Ø Loi
d’exil : du 22 juin 1886 à son abrogation le 24 juin 1950
Ø Souci de
protéger ce mythe de
Droite complexée et/ou
ignorante de l’histoire réelle du Second Empire
§ Le
général de Gaulle reprend en 1958 et 1962 la pratique constitutionnelle du
Second Empire
(mode de scrutin, pouvoir stable, référendums, élection du président au
suffrage universel),
toujours en vigueur, sans reposer la question du lieu de sépulture de Napoléon
III
§ Giscard
et Chirac : d’esprit technocratique, influencés par la pensée unique
socialisante
§ Faible
culture historique des Français, même de ceux qui se prétendent « de
droite »
Argumentation sans consistance de l’Angleterre
2.
Prince enseveli en uniforme anglais : faux
et peu importerait !
3.
Visites de Français à Farnborough (à
(aucune information à l’entrée de
l’abbaye et pas d’ouverture publique !)
4.
Crypte : c’est Eugénie qui est mise en
évidence, placée au-dessus de l’autel.
Les moines de l’abbaye honorent surtout leur bienfaitrice Eugénie
qui les a fait venir (elle a vécu 40 ans auprès d’eux entre 1880 et son décès
en 1920),
comme le prouve leur brochure : photo des funérailles d’Eugénie
et aucune du sarcophage de Napoléon III en gros plan !
5.
Volonté d’Eugénie : ce n’est pas à elle
(épouse espagnole) de décider ad vital
aeternam
pour un souverain qui appartient à l’histoire de France et à
Napoléon III et le prince impérial, morts, ne pouvaient contester son choix de
sépulture...
imposé d’ailleurs par les circonstances (républicains, hostiles, au pouvoir en
France).
Ils souhaitaient évidemment reposer en France.
Il ne reste en fait comme éléments en faveur
d’un « statu quo à
Farnborough »
que la beauté incontestable des lieux et leur sérénité.
Que des moines (tous Anglais maintenant) disent encore des messes pour la
famille impériale :
peinerait-t-on à trouver des prêtres en France pour dire des prières ?
Lieu de sépulture
§ Abondance
de solutions et de candidatures : Paris (Invalides, église Saint-Augustin, église de
§ La
meilleure solution serait l’église du
Dôme aux Invalides, rapprochant ainsi l’oncle et le neveu qui a grandement
contribué à revivifier la gloire du premier. Du fait de la forte fréquentation
du site, ce serait le meilleur moyen de mieux faire connaître Napoléon III. Il
y aurait largement la place, dans la chapelle Saint-Jérôme (ou dans la chapelle
Saint-Augustin), de regrouper les trois sarcophages.
§ Faux
débat du préalable « Réhabilitation avant le retour » : la
réhabilitation ne viendra que lorsque les Français pourront voir la tombe de
Napoléon III (aux Invalides ou ailleurs) et donc en entendre parler.
§ Faux
débat du coût du transfert : les pouvoirs publics savent toujours
« trouver les sous » (il en faudrait peu, en l’occurrence) lorsqu’ils
sont convaincus de la nécessité d’un projet.
Lorsqu’un homme
meurt, adversaires et rivaux s’accordent enfin
à reconnaître objectivement ses qualités et ses mérites.
Les opposants au général de Gaulle et à Mitterrand ont eu cette louable
attitude.
Seul Napoléon III ferait exception, 135 ans après son
décès ?
Alain Carteret, jeudi 20 décembre 2007
70 – Quelques répliques aux « Opposants » au retour des cendres
Napoléon III a fait un coup d’État
Depuis
Napoléon III s’est conduit en
despote
Son pouvoir a été constamment
approuvé par le peuple, de manière démocratique au suffrage universel :
trois référendums (1851, 1852 et 1870) et quatre élections législatives (1852,
1857, 1863 et 1869). Les monarchies, les IIe et IIIe
républiques n’ont jamais été, elles, validées par référendum auprès du peuple.
Une fois
l’ordre et la sécurité assurés, Napoléon III a instauré progressivement des
libertés publiques (droits de réunion, de presse et de grève) qui n’avaient
jamais réellement existé auparavant et un vrai régime parlementaire.
France en guerre à son départ en
1870
Napoléon III a fait perdre
l’Alsace-Lorraine
Ø
C’est
Ø
Napoléon III a donné à
Tous nos rois (sauf Charles X) reposent à Saint-Denis.
Napoléon Ier et son fils reposent sous la
coupole dorée des Invalides.
Napoléon III se doit aussi et enfin de rejoindre le
sol français.
Napoléon III à
Farnborough depuis 1888
71 – Carla-Sarko : la fin heureuse d’un président célibataire
Le mariage de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni le samedi matin 2 février 2008 à l’Élysée met,
enfin, un terme aux accusations de « Président
Pipole ». Chacun peut aimer qui il veut,
sauf le président de
Sarkozy est resté 3 mois ½ célibataire, depuis son
divorce prononcé le 18 octobre 2007. C’est peu et ce n’est pas un cas unique
dans les annales de la présidence, puisque Paul Doumergue est resté célibataire
pendant la totalité de son septennat, moins 13 jours. En effet, Gastounet s’est
marié à Jeanne (née Gaussal, agrégée de lettres,
précédemment mariée à Philippe Graves avec qui elle avait eu une fille) le 1er
juin 1931 à l’Élysée, 13 jours avant l’élection de Paul Doumer le 13 juin…
La presse honnête a su le rappeler, mais en omettant
deux autres précédents historiques :
1. Louis-Napoléon
Bonaparte, le futur Napoléon III, est resté célibataire la totalité de ses
quatre années de présidence de
2. René Coty, élu le 23 décembre 1953 au 13e tour de scrutin et
entré en fonctions le 16 janvier
72 – Pouvoir d’achat
L’amélioration du pouvoir d’achat des Français est
une des promesses fortes du candidat Sarkozy qui n’a jamais prétendu que cet
objectif pouvait être atteint en six ou dix mois. Ceci implique au préalable
d’énormes réformes structurelles qu’aucun de ses prédécesseurs n’a osé engager
depuis trente ans. Ceci nécessite aussi un taux de croissance supérieur à 2 %.
Or, par malchance, le nouveau président arrive au pouvoir au moment où la
conjoncture économique mondiale devient catastrophique…
73 – Municipales : l’idéal n’existe pas
Trois têtes de liste sont susceptibles d’emporter la
mairie de Vichy le 16 mars 2008 : le docteur Claude Malhuret
(UMP, maire depuis 19 ans), l’avocat Gilbert Collard
(radical valoisien) et le député Gérard Charasse (radical de gauche). Tous les
trois se positionnent à droite ou au centre (même Charasse qui a refusé sa
traditionnelle alliance avec le PS et le PC), tant il est vrai que la ville ne
vote jamais à gauche.
Le maire idéal serait un mélange des trois
postulants : Malhuret pour son lien avec le
parti au pouvoir (subventions obligent) et sa gestion irréprochable, Collard pour son aura médiatique apte à bien « vendre
Vichy à l’extérieur » et Charasse pour la sympathie naturelle qu’il
dégage. Tout cela montre que l’idéal n’existe pas en politique…
De toute façon, le maire élu ne sera qu’un « demi-maire » si son camp ne gagne pas simultanément la
majorité à
74 – Sarko : encore un peu de courage
Sarko passe pour être tonique et
téméraire, sans se soucier des tabous du passé et de l’ancienne pensée unique.
Pourtant, il y a trois réformes indispensables (dont il est pleinement
convaincu) qu’il n’ose pas lancer de peur de mécontenter le monde politique en
général et sa majorité en particulier :
1.
Limitation du cumul des
mandats :
rien dans la révision constitutionnelle votée en 2008, basée sur les
propositions de la commission Balladur. Il n’est pas étonnant que les hommes
politiques professionnels et les parlementaires, qui vivent de leurs multiples
mandats, se refusent à réduire d’eux-mêmes leurs gains et leurs pouvoirs. Pour
les y contraindre, un référendum - qui n’est pas fait pour les chiens - est la
seule voie possible… Ce serait l’occasion d’y inclure les deux autres règles,
suggérées en rubrique 2 ci-dessus depuis 1999 : âge limite de 70
ans pour être éligible et nombre de mandats limitée à deux successifs au même
poste (avec durée généralisée à 5 ans, y compris pour les associations).
2.
Suppression de l’ISF : payé par uniquement par les classes moyennes (les vrais
fortunes savent y échapper) à partir de 770.000 euros de biens (soit un demi
million d’anciens francs correspondant à la valeur d’une maison dans les
grandes villes). L’ISF est aussi injuste (propriétés déjà X fois taxées :
IRPP en revenus, taxes foncières, etc.) qu’inefficace économiquement (tous les
pays qui l’avaient institué l’ont supprimé : Allemagne, Espagne, Danemark
et même
3.
Création d’un SMAS (Salaire maximum pour un
emploi salarié) : x fois (à déterminer) le SMIC pour un emploi public
comme privé. Cette mesure morale (voir la rubrique 8 ci-dessous en
Économie) est indispensable, en plus de la suppression des « parachutes
dorés » aux grands dirigeants dont la crise financière a mis en évidence
le caractère scandaleux. Qu’on ne vienne pas dire que cela priverait de
talents : la crise a montré la nullité de nombre de prétendus Hauts dirigeants, et les hommes valables
se bousculent partout aux portillons. Allez, Sarko,
courage… Le rôle de l’État n’est pas de tout gérer, mais de fixer des règles
claires pour rendre l’économie saine et efficace.
75 – Parrainages à l’élection présidentielle
L’objectif de l’élection présidentielle est de
désigner un président compétent et crédible, et non pas de servir de tribune
d’expression (et de défouloir) aux petites minorités, le plus souvent
extrémistes (on peut proposer n’importe quoi quand on sait qu’on n’a aucune
chance d’être élu). La loi du 18 juin 1876 imposant 500 parrainages (sur 42.000 possibles, du fait des cumuls de
mandats : 47.000 au départ !) est inefficace pour sélectionner les
candidatures sérieuses : 16 candidats en 2002, 12 en 2007 et encore 10 en
2012. Cette chasse aux petits maires est choquante. C’est une perte de temps.
Cette méthode ne répond plus aux souhaits de l’opinion publique.
Une solution : un grand sondage sur 10.000 personnes contrôlé par le Conseil constitutionnel, deux ou trois mois avant la
date du premier tour. Ne seraient admis à se présenter que ceux qui auraient
recueilli plus de 5 % d’intentions
de vote. Ainsi le nombre des candidats devrait-il tomber à 4 à 6 personnes
ayant de vraies propositions à faire. Les débats seraient aussi plus clairs et
audibles. La campagne officielle, à égalité de temps de parole pour les
candidats admis, pourrait enfin porter sur les vrais sujets, éliminant les
propositions irréalistes des petits candidats, des « illuminés » qui peuvent dire n’importe quoi vu qu’ils n’ont
aucune chance d’être élus. On peut aussi concevoir que la publication des
sondages d’intentions de vote soit interdite à partir de l’ouverture de la
campagne officielle.
À défaut de cette suggestion, si l’on veut maintenir
le système ancien et des parrainages, leur nombre devrait être porté à mille, au lieu 500 actuellement. Tous
les noms des parrains devraient être publiés JO et non pas seulement 500 tirés
au sort.
76 – Amalgame : deux poids, sans mesures !
Mi-mars 2012, lors de l’affaire Mohamed Merah, le fou meurtrier de Toulouse et de Montauban (7
assassinats gratuits), la classe politique et les journalistes n’ont eu à la
bouche que le mot d’amalgame (entre
les musulmans et les terroristes). Après la mort du tueur, le président Sarkozy
a affirmé le jeudi 22 mars à 13 h 25 que « Il ne faut procéder à aucun amalgame » !
Pourtant ce sont les mêmes journalistes et
politiques qui, depuis 70 ans, ne cessent de parler que de « Régime de Vichy », perpétrant ainsi
un amalgame entre une ville et un gouvernement jugé fasciste. Il y a vraiment
« deux poids, cent mesures »,
cent devant plutôt s’écrire « sans »
puisque rien n’est fait (par personne, pas même par la commune de Vichy qui
devrait traduire en justice les mauvais parleurs) pour mettre fin à cette
assimilation négative et insultante à l’égard d’une collectivité territoriale.
L’historien local Alain Carteret a argumenté contre ce scandale dans son livre
de 2009 : « Régime de Vichy,
ça suffit ! »
77 – Terroriste : plutôt mort que vivant
Les journalistes (toujours eux), faisant semblant
d’approuver la déclaration (« le
prendre vivant ») du président Sarkozy sur le fou de Toulouse se
plaisent à lancer une polémique sur la mort de Mohamed Merah,
enfin tué le 22 mars à 11 h 30.
Quel intérêt y avait-il à le prendre vivant ?
Lui offrir une tribune extrémiste dans un procès (d’où les regrets de la presse
qui aime le sensationnel) ? Financer sur nos impôts sa garde, son manger,
son logement pendant plus de 40 ans ? Au moins, il ne risque pas de
corrompre d’autres forcenés en prison, ni de tenter de s’évader et de
recommencer ses crimes. Les apprentis terroristes verront au moins les risques
du métier…
Aucune nouvelle révélation n’était à attendre de ce
fanatique. Il était le bras séculier se son mentor de frère. Il n’y a qu’à
essayer de faire Abdelkader, si on croit à un réseau structuré. Bonne chance
pour les aveux…
78 – 6 mai 2012 : Monsieur « Eu » ou Monsieur « Moi Je » est élu président
Texte rédigé le lundi matin 7 mai 2012
Le
dimanche 6 mai, François Hollande est élu président de
Un
président qui ne s’est jamais marié avec une femme et qui est pour le mariage
des homosexuels…
La
défaite du président 2007-2012 est, certes, plus facile à analyser après coup.
Deux
types d’éléments ont, à nos yeux, concouru grandement à son échec électoral :
1/ Durant
son mandat. Sarkozy a fait une inutile
politique en direction de la gauche (ouverture à des ministres ex-gauche et
maintien de l’ISF) qui a exaspéré beaucoup de ses
propres partisans. Il n’a pas suffisamment réformé les institutions dans un
sens anti-élite privilégiée avec le souci d’économiser des dépenses
superflues : réduction de moitié du nombre de parlementaires, réduction
des avantages financiers des élus et de la haute fonction publique (salaire
maximum), modernisation des élections présidentielles (limitation des
candidatures et des conditions de la présidentielle - voir les rubriques 2, 3,
4, 41, 42, 74 et 75 ci-dessus : le président sortant ne se serait pas
retrouvé seul face à neuf candidats hostiles et aux médias qui avaient délibérément
choisi le camp opposé) et des élections législatives (qui devraient réserver le
second tour aux seuls deux candidats arrivés en tête, comme aux
présidentielles). De plus, il n’a même pas pensé à mettre ces éléments dans son
programme pour 2012-2017 ! Votre serviteur Alain Carteret voulait proposer
ces réformes indispensables des institutions (ainsi que la reconnaissance du
vote blanc ou jaune), à faire adopter par référendum et non par le Parlement en
congrès (qui ne peut s’auto-limiter), à
2/ Durant la campagne 2012. Sarkozy, mal conseillé, a trop axé sa campagne sur le thème « Immigration-Sécurité »
cher au Front National et à Marine Le Pen, au lieu de
faire porter tous ses efforts sur deux arguments forts :
a) Défense de son BILAN : démontrer qu’il a protégé au maximum
les Français contre la crise (évité le pire), au détriment même de la dette
publique. Les médias et la gauche ont fait, pendant quatre ans, de l’anti-sarkozisme, prétendant un « rejet de Sarkozy », alors qu’il s’agissait d’un rejet anti-crise :
c’était un refus de subir la crise, crise imputée à celui qui était au
pouvoir !
b) Anti-Hollande :
répéter sans cesse que « Monsieur
EU » (il bégaye dix fois plus que Bayrou) était mou et indécis (Flanby), qu’il
n’avait pas les capacités économiques requises (jamais ministre, Corrèze en
faillite) et que sa politique était irréaliste et dangereuse pour
Et maintenant ? Le changement va aggraver la crise en France. La
gauche prétendra bien sûr que c’est « la faute à l’héritage ». Les
2.000 milliards de dette sont pour bientôt. Le pouvoir sera à ramasser à la
pelle dans cinq ans. La droite, revenue au pouvoir, n’aura plus la force
d’entreprendre des réformes de structure risquant d’être démolies à la moindre alternance.
On reconnaîtra, trop tard, que Sarkozy avait été un grand président, un
président exceptionnel !
79 – Les médias font la pluie et le beau temps…
Ségolène
candidate en 2007, Sarkozy vainqueur en 2007, Hollande élu président en
2012 : fruit du hasard ou œuvre des médias qui imposent leurs propres
choix aux électeurs ? Les médias, télé et hebdos essentiellement, font en
permanence du « copier-coller » entre eux,
tant sur les thèmes abordés que sur leurs préférences. À force de quasi
unanimité et de répétitions sans fin, ils finissent par influencer directement
le citoyen, au point où on peut se demander si on est toujours en
démocratie ? Et si on est toujours en démocratie, ne serions-nous pas
plutôt dans « la démocratie des médias » ?
Toute
l’année 2006, les médias ont pratiquement créé « le phénomène
Ségolène », en la mettant en tête des couvertures. Dès janvier 2007, ils
retournent leur veste en louant l’énergie décomplexée de Sarko
et en abaissant subitement «
80 – « Normal » : vous avez dit « Normal » ?
Hollande se targue d’être
« un président normal », pour condamner le comportement passé de
Nicolas Sarkozy.
Mais
est-il normal que sa maîtresse, encore officiellement mariée (car non divorcée)
à Denis Trierweiler,
parade aux côtés du président dans les cérémonies officielles d’investiture et
dans les déplacements internationaux ? Déjà, notre Constitution ne
reconnaît aucun rôle à la « Première dame », épouse officielle.
Comment tolérer que s’affiche publiquement l’adultère de sa maîtresse dont il
cachait avec force précaution sa relation en 2007 pendant la campagne de
Ségolène. Si ce président est « normal », sa conduite est
parfaitement « amorale ».
Mais
est-il normal qu’un fils de riche médecin spécialiste ne soit pas assujetti à l’ISF après
une vingtaine années de députation cumulée avec des traitements de
collectivités locales, tous frais de vie par ailleurs indemnisés sur fonds
publics ? Hollande a prétendu être sous la barre du 1,3 million de biens,
déclenchant l’imposition. C’est ce qu’il déclare oralement, ne faisant pas de
déclaration écrite au fisc. Il n’a jamais été contrôlé, ce qui devrait être une
obligation pour tous les parlementaires. S’il avait été contrôlé ou s’il était
contrôlé aujourd’hui, sa fortune serait sans doute évaluée à plus de deux
millions (jusqu’à 4 millions, selon certains, avec une propriété importante à
Londres). Hollande a « le comportement normal » qu’il reproche aux
riches qui veulent payer le minimum d’impôts. La république de gauche version
2012 regorge d’exemplarité ! C’est pour cela que les membres du
gouvernement ont signé une « Charte de déontologie »...
81 – Ils ont TOUT !
Ça
y est : depuis hier soir, dimanche 17 juin 2012,
82 – Détournement de fonds publics : à quand le procès ?
Incroyable,
mais vrai ! Le président de
Qu’attend
la droite pour intenter un procès pour détournement
de fonds publics (grave délit pénal puni d’amendes et d’emprisonnement,
outre le remboursement des sommes abusivement engagées) ? Serait-elle
devenue aussi molle que la gauche, laquelle reste toujours très active en
matière d’augmentation des impôts et de relâchement des moeurs ?
83 – Déliquescence
Il
n’y a pas d’autre terme que celui de déliquescence
pour définir l’état de
Quant
à la droite, elle perd sa crédibilité en se déchirant par le duel fratricide Copé-Fillon. Le temps n’est pas aujourd’hui de savoir qui,
de Copé, Fillon, Sarko ou
X, sera le meilleur candidat de la droite en 2017. Il est de faire pression sur
ceux qui détiennent le pouvoir pour qu’ils détériorent le moins possible
84
– Défauts aggravés
Avec
le retour de la gauche à l’Elysée et au gouvernement,
85
– Le vrai scandale : c’est Hollande (et non « l’affaire Cahuzac »)
Début
avril 2013, éclate « l’affaire Cahuzac » : le Jérôme, pris la main dans le
sac, est contraint d’avouer son compte en Suisse (probablement plus proche des
15 millions d’euros que des 600.000 € tardivement reconnus). Le bobo de gauche
fortuné est désormais vilipendé (Houhou
les cornes) par ses anciens potes. Mais le vrai coupable n’est-il pas
plutôt le naïf (vrai ou joué ?)
« Monsieur pluie » (Rain man en
anglais) ou « Monsieur Heu » par ses discours entachés de heus
insupportables à écouter et qui ne mériteraient pas d’obtenir le moindre
BEPC ? Le pire, c’est que certains ministres, comme Valls,
se croient maintenant obligés d’imiter leur chef en ânonnant à deux à l’heure
des phrases parsemées de heus !
Le
vrai scandale, tout autant moral que financier, c’est « Madame T ». Ni épouse, ni membre de sa famille, elle
n’a absolument aucun droit à vivre sur nos impôts à l’Elysée
avec des collaborateurs. C’est du détournement
pur et simple de fonds publics, immédiatement condamnable. Qu’attend la
droite pour actionner la justice ? De surcroît, elle n’a non plus aucun
titre pour parader dans les déplacements officiels (c’était encore le cas au
Maroc avec son « Mou président »).
Nos rois avaient, certes, des maîtresses appelées « favorites », mais le bon goût (ou la dignité de l’État)
faisait qu’ils ne les mettaient pas en évidence à leur côté dans les grandes
cérémonies publiques officielles !
86
– Référendum sur sept mesures
La
solution à la crise générale (morale, politique et économique) début avril 2013
n’est pas un remaniement ministériel. Il ne ferait que remplacer des
incompétents par d’autres incompétents ! C’est folie que d’entendre un
responsable de droite proposer cette solution. La solution, c’est évidemment un
référendum. Il ne doit pas porter sur trois bricoles dites de moralisation de la vie
publique, comme celles envisagées en opération « anti-riche » de
diversion. Mais sur un ensemble de
mesures concrètes qui mettent fin aux privilèges anti-démocratiques
et coûteux de la classe politique (prétendant toujours, pour conserver et
justifier ses abus, que « la démocratie n’a pas de prix »). Celle-ci
est incapable de se réformer elle-même, spontanément. Elle ne peut se faire
hara-kiri, renoncer volontairement ses énormes avantages. Aucune corporation,
aucune profession ne peut d’elle-même mettre fin à ses privilèges et à ses
profits. Il faut donc que le peuple impose le changement par son vote.
La
politique est devenue, hélas, un métier offrant au « personnel
politique » de faveurs identiques à
celles des Nobles sous l’Ancien régime. C’est inadmissible et insupportable
que nos gouvernants donnent le mauvais exemple, comme une caste affranchie des
sacrifices imposés au peuple. Seul un
référendum peut remédier à cette situation scandaleuse, puisque la
prétendue élite politique refuse de
s’auto-réformer.
Encore
faut-il que le texte du référendum intègre comporte un minimum de bonnes
mesures qui attaquent les diverses origines du mal (et non seulement un aspect
ponctuel comme la transparence). Des mesures fortes qui fassent cesser cette
défiance envers nos notables politiques qui ont perdu toute crédibilité après
30 ans de déficits et de promesses folles. Voici sept mesures incontournables qu’un président courageux et soucieux
d’institutions démocratiques et efficaces devrait faire avaliser par le peuple
(le OUI serait assuré). Si Sarkozy les avait mis dans le programme de sa
campagne de 2012 au lieu suivre aveuglément les conseils anti-musulmans (de
type Front National) de Buisson, il l’aurait sans doute emporté !
Texte rédigé le dimanche soir 7 avril
2013
(dont personne ne tiendra compte…)
Suite
comique le mercredi matin 10 avril 2013.
Monsieur
« cheveux teints » annonce,
sur un ton à faire peur les petits enfants, sa réformette créant une Autorité
(un organisme de plus ?) alors que c’est aux fonctionnaires du fisc
(notamment ceux de l’ISF, les plus perspicaces) de
contrôler les déclarations…
87
– Impopularité hollandaise record
Celui
qui occupe l’Elysée depuis mai 2012, élu sur le seul
thème de l’anti-Sarkozisme, tombe en onze mois,
mi-avril 2013, à ¾ d’opinions hostiles ! Du jamais vu dans l’histoire de
88
– Cumul d’incohérences
Le
couple Hollande-Ayrault cumule les incohérences, pour
ne pas dire les inconséquences. C’est le règne des incantations, aussitôt
suivies de faits qui contredisent carrément les intentions et annonces
« purement communication ». Ils parlent de croissance, pour
assassiner verbalement et fiscalement les entrepreneurs. Ils parlent
d’équilibre budgétaire, pour augmenter les fonctionnaires et les prestations,
sans trouver un seul euro d’économie de dépenses publiques. Ils parlent
d’introduire la morale à l’école (en quoi la morale laïque devrait-elle
différer de la morale religieuse catholique ?), en imposant de force une
cérémonie de mariage contre nature.
On
se croirait revenu à 1789 où seuls comptent les symboles (ces fameux marqueurs de gauche). Peu importe leur
bêtise, leur inefficacité, leur dangerosité même, pourvu qu’on affiche des
actions bien typées plaisant à certaines masses. Pauvre France !
89
– Incomparable !
Suite
à la révélation par Closter
le vendredi 10 janvier 2014 de l’existence d’une seconde maîtresse de Hollande
(pour « les désinformés » de Province, car le Tout Paris et le médias
en rient depuis un an), certains défenseurs de gauche font valoir que c’est
dans la continuité de Sarkozy ! Pourtant, aucune comparaison n’est
possible entre les deux situations. Sarko marié est
cocufié et se remarie lorsqu’il a trouvé une nouvelle âme sœur (Carla). Hollande célibataire installe à l’Elysée une première maîtresse (et non une première dame)
aux frais des contribuables et s’en tape une seconde en cachette, avec une
attitude de gamin casqué.
90
– Conférence = petit oral de Sciences Po
Pou
ne pas s’expliquer sur son côté trompeur (de femmes… mais il est nickel dans
les autres domaines), le supposé président Hollande donne une conférence de
presse le mardi 14 janvier 2014, en présence de la presse lèche-bottes qui
avait si sagement et complaisamment tenu
sa langue sur ses virées nocturnes. En fait, il décline une série de banalités
et de vœux pieux. Il annonce comme une découverte extraordinaire le fait que
« ce sont les entreprises qui créent
l’emploi ». Quelle trouvaille que tout élève de collège devrait déjà
savoir ! Ensuite il énumère les poncifs qui datent de 50 ans dont la
nécessité de réduire le millefeuille des collectivités. On se croirait aux
oraux de Sciences Po sur le sujet : « Que faire dans une économie mondialisée avec
des budgets en déficit ? » L’étudiant Hollande avait bien avait
appris par cœur ses réponses puisque, comme au face à face du 2 mai 2012,
Monsieur EU n’a pratiquement pas fait de « Euh ! »
91
– Trier trompée et répudiée : les ploucs de province savent tout
Samedi
25 janvier 2014, Hollande congédie, par un sec communiqué, sa maîtresse
entretenue par les impôts des Français (qui ne l’ont aucunement élue). C’est
l’issue heureuse du « scandale de Trier » résidant à l’Elysée à nos frais. Et non d’un scandale de fredaines
casquées avec Juju, car un célibataire a bien le
droit de se taper plusieurs femmes : il n’y a là aucun adultère coupable
puisqu’il n’est pas mariée ! Quitte à choisir, autant garder la plus
jeune, la plus souriante et la moins chiante. Valou
se savait évidemment trompée, mais son orgueil n’a pas supporté que
L’autre
scandale parallèle qui fait maintenant partie du passé, c’était l’attitude
insultante des médias et commentateurs lèche-bottes qui emboîtaient le pas du
président pour s’offusquer qu’une « affaire
privée » soit mise sur la place publique. Tout Paris était au courant
de l’aventure Gayet depuis plus d’un an. Mais dans l’esprit démocratique des
Parisiens, ils étaient les seuls à avoir le droit de savoir. Il ne fallait
surtout pas que « les ploucs de province » sachent aussi !
Enfin
Valoche, plus amoureuse de ses parades en première
dame que de son « redevenu gros » amant, aux cheveux curieusement
noirs foncés, doit faire ses valoches. La bombasse se tire pour Bombay, encore
avec deux personnes à notre charge (promis-juré :
c’est la dernière fois !). Car elle passionne subitement pour les enfants
d’Inde (pas pour les petits Français)…
92
– Jospin l’anti-Napoléonien
Dans
un livre de 236 pages sorti le 6 mars 2014, Lionel Jospin nous apprend que
Napoléon Ier a été battu à Waterloo. Voilà ce qu’a découvert notre ex-Premier
ministre à la retraite. Il en tire la conclusion que le règne du Corse a été
« néfaste » pour
Cette
puissante leçon d’histoire que nous donne le penseur socialiste oublie que,
pendant les cinq années 1997-2002, il a bénéficié d’une croissance de près de 3
% tombée du ciel, qu’il n’en a pas profité pour diminuer d’un centime la dette
publique, qu’il n’a engagé aucune réforme de structure, que sa mesure phare des
« 35 heures » a été une catastrophe pour l’économie française,
pénalisant toutes les entreprises (privées et publiques) et favorisant un
esprit de loisirs cassant le dynamisme au travail.
93
– Crimée et pollution :
Les politiciens de gauche qui
gouvernent
L’Ukraine devenue indépendante en
1991, il est normal que le peuple de Crimée décide de son appartenance. C’est
ce Droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes qui a constitué les nations actuelles, depuis que Napoléon III
en a fait valoir le principe et le début d’application (Roumanie et Italie)
voici un siècle et demi. Comment peut-on oser dire qu’un vote obtenant une
majorité de 95 % soit illégal ?
En France, c’est 2 % des écolos qui
impose, au même moment, la circulation alternée le lendemain lundi 17 mars 2014
alors que la pollution particules fines
s’était naturellement terminée la veille. Le principal résultat :
désorganiser l’économie et coûts pour les PME et
94
– Vitesse sur autoroutes : l’Espagne en modèle !
Personne
ne dénonce le scandale et la dangerosité des limitations de vitesses sur
autoroutes françaises qui alternent sans cesse entre le 110 et le 130
kilomètre/heure. Vous prenez des PV et des points en moins à rouler à
95
– Quand «
Les
hommes politiques français - de gauche comme de droite, au pouvoir comme dans
l’opposition, au plan national comme au plan local - ne font plus de la
politique, c’est-à-dire de la saine gestion et des réformes adaptées aux temps
actuels. Ils ne font tous que : de
On
promet avant l’élection, puis on annonce une fois élu, par de tonitruantes
déclarations, nombre d’actions qui restent lettre morte. Les décisions
effectivement mises en œuvre ne portent toujours que sur des augmentations de
prestations sociales ou d’impôts, ce qui ne fait évidemment que d’aggraver la
situation, l’économie et le chômage. Dieu merci, certains « effets d’annonce » sont
heureusement sans lendemain : beaucoup sont irréalisables ou
contre-productifs par des effets pervers qu’aucun de nos 925 parlementaires
n’aurait discerné à temps. A quand des réalisations concrètes, de bon sens,
utiles pour améliorer l’économie (l’emploi et le niveau de vie) sans accroître
les déficits et les impôts ?
96
– Suppression du Sénat
À
l’occasion des élections sénatoriales du 28 septembre 214 (178 sièges
renouvelés sur 348), beaucoup de Français ont suggéré la suppression de cette
seconde chambre, trop nombreuse, trop coûteuse et sans le moindre pouvoir de
décision sur les lois par rapport à l’Assemblée nationale. Lors de l’émission
« C’est dans l’air » d’Yves
Calvi, les quatre politologues invités, habitués au sérail politique, se sont
offusqués de cette remise en cause. Mais à la question précise d’un
téléspectateur demandant des exemples de réformes efficaces dues au Sénat,
aucun des quatre commentateurs n’a pu donner le moindre exemple !
97
– Le millefeuille : semblant de réforme !
Le
millefeuille administratif, c’est 27 régions, 101 départements, 17.000
intercommunalités et 36.700 communes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes si on
veut alléger les structures pléthoriques, coûteuses et redondantes :
s’attaquer aux plus nombreuses ! Que propose subtilement le gouvernement
de gauche en place ? Réduire une dizaine de régions, ce qui ne donnera pas
un seul centime d’économie puisqu’elles ont déjà toutes leurs Hôtels de région
flambant neufs et que les frais de déplacement d’élus et de fonctionnaires
territoriaux ne pourront qu’augmenter avec les distances supplémentaires !
98
– Présidentielle 2017 : 6 mois de courage
Les
hommes politiques de tout bord ne comprennent toujours pas que, pour leur
crédibilité, c’est à eux de montrer d’abord l’exemple de réformes efficaces, en
réduisant leur nombre (voir ci-dessus les opinions 3 et 96) et leurs avantages
d’un autre temps. Comme les parlementaires se votent eux-mêmes leurs
privilèges, il n’y a aucun espoir de changement : aucun parti n’ose et
n’osera demander à classe politique (qui est professionnelle : son
corporatisme est supérieur à ses divergences idéologiques) de se sacrifier, ne
serait-ce qu’un peu. La seule solution pour y parvenir est qu’un candidat
éligible à la présidence de
99
– Si Hollande était malin…
Il
est vraiment étonnant qu’Hollande ne prononce pas la dissolution de l’Assemblée
nationale. La gauche serait sure d’être battue et la droite revenue aux
affaires serait incapable de rétablir en deux ans les trente années de déficit
et de pertes de compétitivité. Ainsi, la gauche, faisant porter en 2017 la
responsabilité de la mauvaise situation (avec l’envoi des syndicats dans la
rue), aurait peut-être une chance de remporte à nouveau la
présidentielle !
C’est
curieux que l’émule de Mitterrand comme roi du calcul politicard n’y pense pas
et ne le fasse pas. Cela lui donnerait une auréole démocratique : il s’en
remet au peuple pour dire clairement s’il est si impopulaire que les sondages
le prétendent. Monsieur « Plus de 85 % d’impopularité »
conserverait, planqué, son poste confortable et n’aurait plus qu’à critiquer
son gouvernement de droite, ce qu’il est la seule chose qu’il ait su faire
pendant des années à la tête du PS…
100
– Imbécile heureux !
Le
jeudi soir 6 novembre 2014, Hollande visait, à mi-mandat catastrophique, une
reconquête de l’opinion par un émission télévisée Il a évidemment fait choux
blanc, se contentant d’annoncer 15.000 emplois bidon supplémentaires sur fonds
publics et une nouvelle taxe sur les résidences secondaires ! Pour le
reste, il a pris bonne note des revendications de quelques citoyens (qui ont dit
ce que tout le monde sait déjà !) et il a savamment prédit le renouveau du
pays grâce aux JO (non attribués) de 2004 à Paris (ville pour l’instant non
candidate) ! Inimaginable démocratie française : contrainte de
supporter - encore plus de deux ans -
l’incapable Monsieur Eu qui
semble satisfait de son sort et de celui de
101
– La « Comdémago »
C’est
le sport national des politiciens français, de droite comme de gauche, depuis
une bonne trentaine d’années (disons 1981) : la Comdémago (à prononcer Comme démago au féminin – Dire Con démago au masculin serait aussi
valable). Cela consiste à ne faire que « de la communication » et
dans le sens du poil démagogique évidemment, même si l’on sait pertinemment que
ce que l’on dit ira à l’encontre de
l’intérêt du pays et du peuple.
Donc,
on fait « que de la forme » :
de l’apparence, de l’esbroufe, du théâtre, de la parole, de la promesse. On
multiplie les effets d’annonce. Mais surtout « pas de fond » : aucune action, sauf s’il s’agit d’une action
purement doctrinaire (par définition dénuée du moindre bon sens) qui coûtera
cher aux finances publiques (les nouvelles prestations sociales sont l’idéal).
Le summum de ce type de verbiage sans effet, devenu une spécialité hollandaise,
est d’annoncer des décisions ou des résultats pour une période (au-delà de
2017, en l’occurrence) où l’on ne sera plus au pouvoir…
Le
seul aspect moral est que cette de vraie maladie qu’est
102
– Pépère « Compassion »
Monsieur
Eu a trouvé la forme aboutie de la
« Comdémago ». Après deux années d’échec
complet de chute de popularité (on ne peut pas tomber plus bas), Hollande
invente «
Cela
consiste à aller sur les lieux du moindre drame, en France comme à l’étranger,
pour faire un discours de pleurs. C’est ce que font déjà les médias (la
télé-réalité est leur meilleur exemple) à longueur d’années avec succès
(semble-t-il ou croient-ils) : passer son temps à essayer de faire jouer
l’émotion et de déclencher des « larmettes »
de compassion !
Depuis
début 2015, Monsieur Eu ne fait plus
que cela : un mort sur la route, un enlèvement… et me voilà pleurant à
chaudes larmes, mouchoir à la main, sur le sort du malheureux. Le pied, c’est
l’attentat ou la crash d’un avion. Alors là, j’ai plusieurs morts : je
peux faire mon cirque pendant presque un mois ! Ne faire que de la
compassion, et son corrolaire
«
103
– FN = « Mig-Mad »
Le
Front National n’est plus ce qu’il était du temps de son père fondateur :
un vrai parti d’extrême droite. Avec Marine, ma divine, il est franchement Mig-Mad : « Mi-Gauche, mi-Droite ». En fait, il faudrait écrire Mieg-Maed
(ajouter des œufs) pour signifier « Mi-Extrême
gauche, Mi-Extrême droite ». Côté droite, on
maintient évidemment son identité (premier fond de commerce)
« anti-immigration ». C’est d’autant plus payant que, dans le fond,
tout le monde est d’accord ! Côté gauche, on pique le programme absurde du
PC : la moitié des vieux communistes (au moins d’esprit) me rejoignent.
C’est l’argument classique numéro 2 : bouc émissaire, donc c’est de la
faute de l’Europe (Yaka en sortir). Il n’y a plus qu’à conclure en final sur ce
que tout le monde a constaté : la droite et la gauche dite traditionnelle
(« républicaine », pour faire plaisir aux partis concernés) ont échoué ;
donc pourquoi ne pas essayer le FN ? En fait, le FN Marine a un rôle extra
pour les partis républicains : elle les maintient au pouvoir, elle
maintient donc les privilèges !
104
– Pour une démocratie « efficace »
Le terme
« Républicain » est devenu insupportable à entendre à tout bout de
champ, par la gauche comme par la droite, tant il est faux historiquement,
bêtement cocardier et rempli de démagogie.
Que
je sache, il y a de encore de nombreuses monarchies en Europe (Angleterre,
Espagne, Pays-Bas, Suède, etc.) et dans le monde ; et ce ne sont pas
autant de dictatures foulant au pied les droits de l’homme. Le droite
traditionnelle adore tomber dans le piège de la gauche, par méconnaissance de
l‘histoire ou croyance en la récupération de voix de gauche. Elle reprend aussi
le terme de « valeurs républicaines ».
Ce
qui compte, ce n’est pas la forme officielle des institutions, c’est la
démocratie efficace. En France, derrière le mot République, nous avons une
véritable « Monarchie constitutionnelle » : notre régime est 100
fois monarchique que les monarchies en titre (hors dictatures arabes). De
démocratie, nous ne sommes pas en manque, mais en « trop plein »
coûteux et inefficace. Nous en sommes en « excès de démocratie » avec
cette multitude de strates élues avec un nombre bien trop élevé d’élus à chaque
strate. Plus on est nombreux inutilement, plus cela coûte cher et ralentit
tout. Trop d’apparente démocratie tue la
démocratie (on le voit avec l’augmentation des abstentions), comme
« Trop d’impôts tue l’impôt ».
Ce
qui compte, c’est une démocratie (plus légère donc pour être effective) qui
permette l’efficacité. La démocratie pour la démocratie n’a pas de sens. Elle
doit servir à quelque chose : à l’efficacité dans un monde mondialisé (faux
pléonasme) concurrentiel. Les sources de dépenses sont immenses, tandis que les
sources de recettes sont épuisées (ou cassent l’économie provoquant des
dépenses encore plus importantes). Or les politiques, par démagogie (celle-là
est efficace), ne proposent toujours que des coûts supplémentaires : des
prestations, des remplacements de salaires, des frais de fonctionnement. La
grande majorité des mesures prises ne sont que des réformettes où un ministre
veut laisser son nom : le problème de base est rarement réglé ; on
alourdit le système à améliorer ; on augmente au final la charge
financière ! Réduisons la voilure de la fausse démocratie et posons-nous
la question du coût (et des effets induits ou contre effets souvent ruineux)
pour chaque meure envisagée.
A
défaut de vrais « réformes de bon
sens » que personne (de gauche, droite ou Mig-Mad)
n’a le courage de proposer et encore moins d’appliquer, adoptons au moins le
vocabulaire allant dans « le bon sens » en parlant de démocratie efficace au lieu du terme
« Républicain » inlassablement répété, comme une solution miracle.
Sarkozy est revenu, mais les mains vides, sans aucun programme concret. Et la
seule chose qu’il veut faire, qu’il va faire avec son entourage naïf :
c’est imposer le terme « Républicain » au nom même de son parti. On
croit rêver, ou plutôt faire un cauchemar. Il a visiblement tout compris au
film ! On n’est pas sorti de l’auberge…
105
– Chômage : de qui se moque-t-on ?
Les
chiffres du chômage atteignent à fin mars 2015 le record historique de 3,5 millions de chômeurs
(complets : sans aucune activité) avec 3.509.800 personnes en métropole
(et 3,77 millions avec l’Outre-mer). Ceci sans compter évidemment les 2
millions supplémentaires de chômeurs forcés « à temps partiel »
planqués dans les autres catégories statistiques de Pôle Emploi. Le total fait bien un total de l’ordre de 5,5 millions
de Français chômeurs réels. C’est, presque comme chaque mois en moyenne depuis
trois ans : + 15.400 chômeurs supplémentaires en mars 2015. Après le premier
choc pétrolier de 1974 (400.000 chômeurs alors) et la fin des « Trente
glorieuses », le chômage était de 1,7 millions personnes à la fin du
mandat de Giscard en 1980 : il explose ensuite sous Mitterrand…
Le
vrai scandale est que les pouvoirs publics ont le culot, pour excuser leur nullité, d’exhiber une prétendue enquête prévoyant 115.000 à
212.000 emplois créés chaque année « d’ici 2022 ». Pourquoi pas en
2020 ou 2050 ? De qui se moque-t-on ? Quand tous les clignotants
s’allument partout en vert pour une vraie reprise européenne (baisse de l’euro,
des taux d’intérêt et du prix du pétrole) et que la croissance reste en deçà de
la moitié de 1 % (chacun sait qu’il faut 1,5 % pour stabiliser le
chômage : le gouvernement ne sait dire que cela !), c’est se moquer
du monde ! Ça fait une bonne jambe aux millions de sans emploi !
Pompidou avait dit en 1967 (alors 174.000 chômeurs = chômage frictionnel,
incontournable) : « Si un jour
on atteint les 500.000 chômeurs en France, ça sera la révolution » !
106
– Valls et Sarko : les
deux mêmes ?
Valls et Sarko ont les mêmes qualités (énergie et franc parler) avec
les mêmes défauts de leurs qualités (autoritarisme et entêtement).
Physiquement, Valls se distingue par son air mauvais,
son front renfrogné et sa gestuelle mussolinienne à coups de bras. Quand il est
gêné, il multiplie « les EU » dans ses discours et interviews, comme
son président (lui c’est en permanence). Sarko se
distingue par ses coups de tête saccadés et sa démarche en canard. Sarko était bing-bling pour aller sur le bateau de Bolloré sans que cela
ne coûte un sou aux Français. Valls n’est pas Bobo quand il va le 6 juin 2015 à Berlin
(finale d’Europe Barcelone-Juventus Turin) pour son
plaisir personnel avec une ardoise de 20 millions d’euros prélevée sur les
impôts de Français ! Les défenseurs de Valls
avancent des arguments totalement dépourvus de bon sens : adorer le foot
(étranger) alors qu’on ne va pas voir l’équipe nationale le lendemain plus tard
sur place à Paris (défaite 4-3 contre
Sarkozy,
lui, revient les mains vides, sans le moindre programme, après plus de deux ans
de dures réflexions. L’élu de la « France
décomplexée » de 2007 ne revient qu’avec une seule idée : donner
à la droite modérée un nom pratiquement synonyme de GAUCHE (Les Républicains).
Que je sache, les Chinois et les Soviétiques - farouches communistes - étaient
en République. Cet intitulé théorique qu’est
107
– Mesures préalables courageuses (10 exemples)
Un certain nombre de mesures de simple
Bon Sens conditionnent un possible renouveau de
108 – Taille du
général de Gaulle ? (Lettre du 22 juin 2020 à
Alain Carteret a adressé le lundi 22 juin 2020 le mail
qui suit à Hervé Gaymard,
président de
à propos de la preuve de la taille du général de Gaulle :
J’ai
envoyé en mars et avril de cette année des mails à votre Fondation pour poser
une question, restée sans réponse à ce jour : la preuve de la taille
exacte du général de Gaulle ?
La
grandeur étant la marque du Général, tant pour son action pour
Le
seul élément trouvé est
Je
vous remercie donc de me communiquer, par mail ou scan
papier, un document officiel d’époque (carte d’identité, livret ou autre)
écrivant une taille de 1,92 ou supérieure au
PS Je suis le parfait homonyme du
Alain Carteret qui a conduit l’EBR de
pour les obsèques du Général le jeudi 12 novembre 1970 !
109 –
Alain Carteret a adressé le mardi 23 juin 2020 la
chronique qui suit au journal Le
Figaro
(14 boulevard Haussmann – 75009 Paris). Le texte n’est pas publié…
Il est alors envoyé le 10 avril 2021 au mensuel CAUSEUR d’Elisabeth Lévy :
texte non publié…
Il est alors aussi le 19 mai 2021 au mensuel Valeurs actuelles : texte non
publié…
Il est enfin envoyé le 10 octobre 2021 au journaliste
Éric Zemmour : aucune réaction !
Toute
la classe politique, de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant en même
temps par tous les milieux, n’ont qu’un mot à la bouche :
Car
Ce
qui pouvait faire une différence de modernité dans l’organisation des pouvoirs
publics depuis deux siècles est bien plus La démocratie que
La
force de
Allons,
ayons enfin le courage (presque de l’audace maintenant) et la lucidité
d’employer le vocable France au lieu de celui de République, d’utiliser les
mots Ordre et valeurs sans y adjoindre ces qualificatifs prétendument
valorisants de républicains.
Il
n’y a pas que le monde politique qui tombe dans la panneau de ces expressions
toutes faites et inexactes : c’est le cas aussi des historiens en copier-coller, des journalistes et des médias, télévisés ou
informatisés (réseaux sociaux inclus). Leur bonne excuse est toujours de dire
que ces expressions sont tombées dans le langage courant et bien comprises par
la multitude (des nuls). Deux exemples en témoignent. Le vocable de
« Régime de Vichy » a remplacé celui de l’État français défait et
occupé avec 2 millions de prisonniers en chantage de collaboration. La ville de
Vichy, victime matérielle à
110 – Élections
résidentielles 2022 : candidatures et financement (25
janvier 2022)
Le débat actuel sur les
parrainages des candidatures à la présidentielle
(destinés à limiter les candidatures fantaisistes : minimum de représentativité
exigé)
est hallucinant pour la simple raison que personne
ne propose une solution simple, égalitaire et démocratique
qui aurait dû être adoptée depuis longtemps :
1/ Un dépôt officiel de candidatures auprès du Conseil
Constitutionnel
est exigée trois mois et demi avant
la date du premier tour de l’élection présidentielle.
Il doit être accompagné d’un programme
chiffrant, pour chacune des 5 années
les réformes envisagées avec leur coût (ou économies) avec leur mode de
financement.
Le Président de
Aucune autre candidature ne pourra intervenir ultérieurement.
2/
Un grand sondage d’opinion (au moins
10.000 interrogés à 40.000 au besoin
correspondant aux grands signataires)
confié aux 3 plus importants organismes de sondages
est organisé au cours des deux
semaines suivantes sur les intentions de vote au premier tour
entre les candidats ayant fait un
dépôt : il donne les pourcentages de voix obtenues par chaque candidat.
3/
Trois mois donc avant le premier tour de l’élection, le Conseil Constitutionnel
publie la liste des « candidats
autorisés » à se présenter, ceux qui ont obtenu
au minimum 3 % (chiffre à débattre : jusqu’à 5 %) des intentions
de vote au grand sondage.
4/
Seuls les candidats ayant dépassé ces 3 % (ou 4% ou 5 %) ont désormais droit,
pendant les trois mois de campagne
officielle,
à une égalité de traitement médiatique
(temps de parole contrôlé)
et financière (forfait absolument identique pour tous).
Et
encore le temps de parole ne prend pas en compte l’attitude odieuse de
beaucoup de journalistes bien pensants qui, en interview,
reçoivent certains candidats comme des accusés
systématiquement coupés dès qu’ils commencent à répondre à une question.
Ce temps ne prend pads non plus en compte des interviews des partisans d’un
candidat
ni de la durée des reportages sur les meetings des candidats !
Cette proposition claire,
absolument personnelle était déjà évoquée en mesure N° 75.
Elle règle les problèmes du
bon vouloir de quelques élus (parrainages),
du temps perdu par de potentiels candidats (notamment les nouveaux sans parti)
à recueillir ces 500 signatures, au détriment de discussions sur les
programmes.
Elle met démocratiquement le
Président de
5/ Nous rappelons la mesure N° 4 (ci-dessus : déjà suggérée
voici déjà 20 ans)
à imposer à tous les candidats : remise d’un programme chiffré année par année
pour que chaque réforme soit chiffrée
en coût et complétée par son mode de financement.
Ceci est indispensable pour limiter la
multitude des propositions démagogiques et coûteuses.
Ces idées arrivent évidemment
trop tard pour une application à cette
Présidentielle de 2022.
Même formulées plus tôt,
elles n’auraient pas été retenues par des pouvoirs amorphes.
Le problème est qu’elles ne
seront sans doute pas non plus en vigueur en 2027,
le président élu n’ayant aucun intérêt à changer la formule. !
111 – Macron réélu
président le 24 avril 2022
Le
dimanche 24 avril 2022, Emmanuel Macron est élu pour
un second mandat de 5 ans avec 58,54
% des voix face à Marine Le Pen 41,46 %. C’est mieux
qu’en 2017 pour la candidate RN qui a passé sous silence son passé Immigration et n’a fait que du Pouvoir d’achat avec le même programme
économique que celui de l’extrême gauche. On compte 28 % d’abstentions par
rapport aux inscrits, soit 2,6 % de plus qu’en 2017. Au 1er tour du
10 avril 2022, Macron avait obtenu 27,85 % des voix
devant Marine Le Pen (23,15 %) et Mélenchon (21,95
%). Zemmour, victime des médias le présentant
constamment en fasciste, chutait à 7 % et Valérie Pécresse
LR sous la barre des 5 % (4,78 %), tandis que la pauvre Hidalgo descendait le PS
à 1,74 %.
On
a assisté à un « Concours de
démagogie » plus qu’à une élection présidentielle : chacun y a
été de ses mesures gratuites pour toutes les catégories et sur tous les sujets
(énergie notamment) au mépris des 3.000 milliards de dettes accumulées et des
100 milliards « naturels » chaque année. Macron,
beau gosse séducteur et super intelligent, s’est conduit comme le plus vieux
politicard qui soit. Il a fait semblant d’être courageux (comme pendant tout
son mandat), alors qu’il n’a fait que de
Depuis
2008, la réforme Sarkozy de l’article 6 de
Après « Trente
glorieuses »,
les trente « piteuses » et les trois « criseuses »
ont monté la dette publique à plus de2.000 milliards d’euros :
les « Trente douloureuses » vont commencer
1 – Impôts ou Emploi ?
Parmi les pays développés, ceux qui ont les taux de
prélèvements obligatoires les plus faibles sont ceux qui ont le taux de chômage
le plus bas. En 1999,
Cette étroite corrélation relèverait-elle du pur
hasard ? Alors, que ne montre-t-on cette courbe à nos énarques avant
qu’ils ne se lancent dans la politique ! A moins qu’ils ne perdent la
boule une fois aux affaires ou que l’idéologie de « l’Etat
sauveur » ne les aveugle.
2
– Chômeurs : 2,5 ou 5
millions ?
Les statistiques officiels du chômage en France sont
calculées selon les critères européens du BIT. Ainsi
Tout ce petit monde nous amène à des chiffres qui
dépassent largement les 5 millions de sans-emploi, sans compter les
femmes non-inscrites à l’ANPE parce qu’elles n’espèrent plus pouvoir trouver de
travail, les SDF et autres. Le plus scandaleux est que ces chiffres, tirés avec
précision tous les mois, restent cachés de l’opinion, car une baisse officielle
est souvent compensée, par vases communicants, par l’augmentation d’autres
catégories (tenues secrètes). Que le gouvernement en place ne joue pas le jeu
de la transparence, en pensant mieux faire sa pub, ça se comprend encore, mais
que les journalistes (économiques notamment) qui ont accès à toutes ces données
ne les publient pas, là on ne peut s’empêcher de penser que l’accusation d’une
collusion implicite entre les mondes politique et médiatique est parfois
fondée !
3
– Charges sur l’emploi
Les charges sociales, assises sur les salaires, sont
constamment en hausse, tant par la création de nouvelles cotisations (CSG, RDS,
CET, etc.) que par l’augmentation des taux. Le résultat ne peut être que
néfaste pour l’emploi, puisque les charges patronales dissuadent d’embaucher et
les retenues salariales réduisent la consommation. Pourtant les pouvoirs
publics et les politiques savent parfaitement qu’une limitation des cotisations
crée nécessairement de l’emploi. C’est ce qu’ils font ponctuellement pour
relancer une zone géographique ou un secteur d’activité en difficulté. L’idée
d’une baisse généralisée leur viendra bien un jour à l’esprit.
4
– A moitié communiste
5
– 5.117 milliards
C’est rien. Ce n’est que le cumul des déficits
successifs engrangés par nos gouvernants de tous bords. C’est plus de 3 fois le
budget annuel de l’Etat (d’environ 1.600 milliards en
2000). Le rythme d’accroissement de cette « dette publique » (en
langage noble) est de 200 à 300 milliards supplémentaires par an (seulement 206
milliards en 99 et 215 prévus en 2000, années pourtant de fortes rentrées
fiscales). Une entreprise privée aurait été depuis longtemps déclarée en
faillite, sans attendre que ses dettes atteignent 3 fois son chiffre
d’affaires. Quand on pense que les révolutionnaires avaient cru abolir les
privilèges il y a déjà 2 siècles !
6
– Cagnotte
Avant, on avait des idées, à défaut du pétrole. Maintenant
on a en plus des cagnottes. Tellement qu’en 1999, année de très forte
croissance, le déficit a pu être réduit finalement à 206 milliards. Comme nos
impôts sont parmi les plus élevés des pays industrialisés, ne serait-ce pas du
à un excès de dépenses publiques (vivre au dessus de ses moyens) ? A quoi
les énarques vous répondront que les dépenses de l’Etat
sont incompressibles, et les hommes politiques ajouteront qu’ils aimeraient
bien pouvoir financer des tas d’autres projets attendus par la population. Les
Pinay et Pompidou avaient de la chance de ne pas connaître ces problèmes. A
moins que c’était parce qu’ils faisaient une autre politique ? Si on
pouvait se rappeler laquelle !
7
–
Notre chère Sécu (rité
sociale) dispose d’un budget (1.900 milliards) bien plus important que celui de
l’Etat (1.600 milliards). Tout le système Sécu est
officiellement indépendant de l’Etat et géré par les
syndicats (dits ouvriers, cadres et patronaux). On pourrait penser plus logique
que l’Etat lui-même l’administre, puisque, de fait,
c’est lui qui décide des recettes (cotisations) encaissées par les Urssaf. Les
mauvaises langues disent que la situation actuelle « perdure » (le
mot « dure » est devenu obsolète) pour financer les permanents des
syndicats. Si vous les écoutez, ne les croyez surtout pas.
8
– SMAS
Le SMAS est un néologisme de mon
cru signifiant « Salaire MAximum Salarié ».
C’est l’équivalent du SMIC, mais à l’autre extrémité. Il devrait être créé et
fixé à un plafond situé à dix fois le SMIC (10.960 € = ex
9 – Allocs du XIXe
Les allocations devraient être supprimées au delà
d’un certain revenu. Elles devraient être aussi stoppées au troisième enfant. A
l’heure de la contraception, le nombre d’enfants résulte d’un choix personnel
et volontaire. La collectivité, c’est-à-dire nos impôts, n’a pas à financer
ceux qui trouvent plaisir à ce que ça grouille autour d’eux. En n’encourageant
pas d’en rajouter, l’Etat permettrait aux couples de
mieux élever leurs 2 ou 3 enfants.
10 – Retraite à la carte
Comment se fait-il qu’il soit impossible de partir à
la retraite à l’âge de son choix, ce qui libérerait des postes et
permettrait de réduire le nombre de chômeurs ?
La retraite mensuelle serait calculée sur le base de
2 critères :
On aurait ainsi le choix entre partir plus tôt avec
une retraite réduite ou attendre la période finale au taux plein. Les assureurs
et banquiers savent parfaitement faire des tableaux financiers compliqués. Il
semble facile de construire de telles grilles pouvant se synthétiser en
pourcentages. Trop facile sans doute pour que personne n’évoque cette solution.
11 – Faillites en chaîne…
Le privilège du Trésor est un mécanisme subtile qui permet au Fisc (arriérés d’impôts) et à l’Urssaf (arriérés de cotisations) de se servir en premiers sur ce qui reste d’une société en difficulté. Les fournisseurs privés sont alors souvent contraints de « passer devant la glace » et donc de déposer, eux aussi, leur bilan. Les faillites s’enchaînent allégrement. L’État réapparaît majestueusement après coup, pour subventionner des créations et reprises. Système subtile à ne surtout pas modifier.
12 – Délais de règlement
Plus l’entreprise est importante et bien portante
(grandes surfaces), plus elle impose à ses fournisseurs des délais de règlement
éloignés qui l’obligent à jouer au banquier gratuit. Ca
s’appelle noblement le « crédit inter-entreprises ».
Ca va jusqu’au « 90 jours - Fin de mois - Le x
du mois suivant - Date de facturation ». N’importe quoi. L’Etat dont ce devrait être le rôle de réguler et
d’homogénéiser les pratiques concurrentielles s’en fout comme de l’an 40. Il
sait légiférer et taxer avec des détails inouïs. Mais il est incapable d’oser
élaborer une règle simple et juste consistant à imposer à tous un délai maximal
de règlement (60 jours maxi depuis la date de facture serait un bon compromis).
Parce que le secteur privé ne l’intéresse que pour les impôts qu’il pique ou
parce qu’il aurait lui-même grand peine à respecter les délais qu’il aurait
lui-même fixés ?
13
– Impôts sur impôts
L’impôt sur le revenu (IRPP) présente la
particularité que seule la moitié des Français ont le privilège de le payer. En
plus, cette moitié paye l’impôt sur l’impôt. Pourquoi ? Parce que
l’assiette (revenu imposable) ne déduit l’IRPP payé l’année précédente. L’Etat fait mine de ne pas savoir que le revenu déclaré a été
amputé de l’impôt antérieur. On est donc taxé sur des revenus dont on a pas pu
disposer. Bravo la logique de sur-imposition qui doit
plaire puisque personne ne proteste.
14 – Taxe professionnelle unique
Dans sa série « inégalité », l’Etat laisse les communes fixer librement leur taux de taxe
professionnelle. Son rôle serait au contraire d’imposer un taux national,
identique pour toutes les entreprises. Ainsi, les entreprises ne sont pas
placées dans les mêmes conditions de concurrence (charges plus ou moins élevées
pour un même secteur d’activité) selon leur lieu d’implantation. Pourvu que
cette situation puisse se prolonger le plus longtemps possible !
15
– Essence à lait
Il est bien connu que l’auto est la vache à lait du
fisc. Outre
16 – TVA : baisse à 19,6 %
Ce n’est pas un poisson d’avril !
17
– Acheter français
Beaucoup de ceux qui se plaignent du chômage – de la
difficulté à trouver un emploi salarié pour eux-mêmes ou leurs proches – sont
les premiers à acheter des produits étrangers (bagnoles notamment). Les
justifications ne manquent pas : moins chers, plus pratiques, marques
réputées, plus design, etc. Alors qu’il est évident qu’en achetant français, on
crée ou préserve de l’emploi en France. Ceci dit, il est délicat pour les pouvoirs
publics,
C’est à chaque français, à l’occasion de son achat
quotidien de privilégier le produit réellement fabriqué en France. Les
bourgeois de gauche pourraient donner l’exemple en roulant en Renault, Peugeot
ou Citroën, au lieu de leurs BM allemandes ! Encore faudrait-il que les
industriels fassent mieux connaître l’origine française de leurs produits. Cela
montre en tous cas qu’il ne faut pas tout attendre d’un Etat
omnipotent (donc impotent) et que le comportement individuel joue un rôle
décisif dans l’économie.
18
– CCI concurrentes
Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) sont
des organismes hybrides (parapublics) composés d’élus dévoués et de permanents
compétents. Leur mission est de représenter et d’aider les entreprises, qui les
financent par un prélèvement obligatoire sur
19 – Droit de retrait
On pense souvent à tort être « culturé »
après de longues années d’études ou de travail. La vie vous en apprend tous les
jours. Ainsi, je découvre aujourd’hui, 14 avril 2000, à un âge avancé, qu’il
existe dans les transports publics (et peut-être même ailleurs) un « droit
de retrait ». Il consiste pour un chauffeur de cars, semi-fonctionnaire,
à avoir le droit d’arrêter de travailler et de pouvoir exiger d’être payé, s’il
estime que sa sécurité est en danger. Pourquoi ne pas faire demi-tour en allant
au boulot, sous prétexte qu’on risque un accident de la route ou une bombe
islamique ? Ah, si ce droit n’existait pas, seuls des syndicalistes
auraient pu l’inventer !
20 – Cyber Bercy
Le ministère des Finances (Bercy) est tellement « cyber »,
branché sur internet, que mêmes ses réformes sont
virtuelles. Allusion à une récente actualité où le ministre a fini par Saut(t)er.
21 – Droits et devoirs
Il n’existe pas d’avantages à une situation (ou à
une décision à prendre) sans qu’il y ait des inconvénients d’un autre côté. C’est
la balance entre les deux, faite dans le contexte et avec les idées du moment,
qui permet de faire un choix. De la même manière, toute personne aura toujours
des devoirs en contrepartie de ses droits. La mentalité actuelle veut oublier
ces réalités pour ne réclamer que des droits et des avantages, surtout si l’on
est salarié ou fonctionnaire. Comme ces deux dernières catégories représentent
90 % des Français, il n’y a plus que les petits patrons (les gros sont salariés
avec des golden parachutes), ceux des PME, TPE, artisans, commerçants et
professions libérales, à n’avoir que des devoirs. Être capitaliste, c’est que
du bonheur…
22 – Manie de tout réglementer
La manie française de vouloir toujours tout
réglementer est indécrottable. Un projet de loi est en cours de discussion pour
essayer de cadrer le mondial internet, en obligeant à
déclarer les sites existants, pages personnelles inclues. En théorie, c’est
pour responsabiliser les auteurs et fournisseurs d’accès. En pratique, cela
revient à créer une administration de contrôle et à encaisser des amendes de
La démarche de l’État est toujours identique :
on prétend d’abord légiférer pour moraliser et ensuite (ou dans la foulée, pour
gagner du temps), on balance des impôts nouveaux (directs ou amendes). Autre
exemple actuelle : la taxation votée sur les plus-values des
stocks-options. Y a pas de raison que les start-up perdent de l’argent et que
l’État n’en gagne pas !
23 – Périodes bizarres
Il y a des périodes bizarres. Ainsi le mois d’août est traditionnellement celui des annonces d’augmentations d’impôts et de taxes (tabac, alcool et essence invariablement, imagination oblige). Pourquoi ? Parce que les Français, en vacances, ont des « chances » de ne pas l’apprendre ou de vouloir profiter de leurs congés annuels pour ne pas s’énerver à protester. La dernière année qui précède des élections sont systématiquement dépourvues d’augmentations dans les budgets de toutes les collectivités (Etat, communes, département ou régions), à défaut de baisses qui seraient trop contraires à la philosophie confiscatoire des sphères publiques. La seule solution à l’arrêt des hausses d’impôt consisterait donc à prévoir des élections chaque année !
24 – Depuis Pompidou…
Georges Pompidou fut le dernier, sinon le seul,
Président vraiment libéral du siècle. Jovial avec sa cigarette au bout des
lèvres, ce littéraire de formation avait une conception simple des mécanismes économiques.
Apôtre de l’industrie, il a laissé une France sans chômage (malgré l’arrivée de
2 millions de pieds noirs) avec un taux de prélèvements obligatoires de 35 %.
Sons successeur Giscard, confronté à la crise du pétrole et à la fin des 30
glorieuses, a voulu « faire du social » financé par une augmentation
de 1 % des prélèvements chaque année et des réformes de société (IVG et droit
de vote à 18 ans). Il a enclenché le pays dans la spirale du socialisme, des
impôts et du chômage : notre sympathique énarque a ainsi monté en 1981 le
taux des ponctions à 42 % et le nombre de sans-emploi à près de
2 millions. Et il se demande encore comment il a pu être battu par
Mitterrand !
25 – Prospérité par l’instabilité
Les nouvelles technologies (internet,
portables, etc.) ont, depuis 1997, donné un coup de souffle à toutes les
économies et à la réduction du chômage. L’effondrement des valeurs High Tech en bourse d’avril 2000 montre que le processus
est quelque peu artificiel. Les Stat-up ne vivent
qu’à crédit sur les fonds avancés par des financiers (business angels, pour parler mode), puis par les apports des
augmentations de capital après introduction en bourse. Elles sont toutes en
déficit et menacées de faillite (Boo.com déjà touché coulé, Amazon
sur la corde raide). Mais peu importe, puisqu’en économie, comme en
comportement individuel, c’est le psychologique (l’idée que l’on se fait dans
sa tête d’une situation et de l’avenir) qui compte…
26 – Minable réduction du chômage
Le gouvernement socialiste,
en place depuis 3 ans, s’enorgueillit de la baisse du chômage, avec un taux
descendu sous la barre des 10 % en mai
27 – Retraites : simplicité et référendum
Le gouvernement Raffarin joue aussi faux (régimes
spéciaux épargnés et augmentation de la durée de travail purement théorique à
cause des licenciements) que les syndicats en matière de réforme des retraites.
Chacun s’applique à compliquer le problème qui ne se résoudra inévitablement
(du fait de l’allongement de la durée de vie) que par un rééquilibrage, à la baisse
pour les mieux nantis aujourd’hui, du montant des retraites.
La justice sociale et fiscale ainsi que l’efficacité
pour résoudre le problème du financement ne peuvent reposer que sur deux grands
et simples principes :
1.
Égalité parfaite et totale entre le privé et le public en ce qui
concerne le montant des retraites. Un pourcentage est appliqué au montant des
cotisations effectivement payées durant la vie professionnelle, et non sur la
référence à des derniers traitements.
2.
Retraite à la carte permettant à chacun de partir librement (quelque
soit l’âge et la durée de cotisation) avec une décote en fonction de l’âge
d’arrêt (volontaire ou forcé) de travail. Ce serait de plus un excellent moyen
pour libérer des emplois au profit des jeunes et des chômeurs.
Ceci ne relève que d’une élémentaire règle de trois
avec les chiffres des cotisations versées, de l’âge effectif d’arrêt et,
conséquemment, de la durée moyenne de vie restante (sur des statistiques à
ajuster dans le temps).
Pour la réalisation concrète d’une telle réforme, il
suffit au gouvernement d’élaborer un texte précis et de le soumettre à
référendum. Si le peuple l’accepte, il devient loi quelque soit le nombre de
manifestants et de grévistes dans les rues, composé d’une immense majorité de
fonctionnaires et de privilégiés d’établissements publics. La démocratie aura
tranché. Ajoutons que la méthode référendaire est aussi la seule qui puisse
permettre de réaliser enfin une réforme de l’Éducation nationale bloquée par
l’immobilisme des syndicats tout-puissants.
Libre à chacun de penser ce
qu’il veut sur le sujet des retraites. De toute façon, les 15 millions d’actifs
du privé (salariés, professions libérales, commerçants et artisans) ne pourront
éternellement payer des retraites précoces et confortables aux 5 millions de
« travailleurs » du secteur public.
Texte d’Alain Carteret
communiqué
au quotidien
28 – Retraites : le public écrase le privé
Texte de Frédéric Stoesser
circulant en mail sur internet le mercredi 11 juin
2003 :
Descendons tous dans la rue le mercredi 18 juin 2003
de l’Étoile à
Les cortèges de grévistes du secteur public battent
le pavé pour la des retraites "public-privé".
S'il n'y a qu'eux dans la rue, c'est évidemment parce qu'ils défendent becs et
ongles leurs énormes avantages. Et s'ils comptent tant sur le privé, ce n'est
pas pour les défendre, mais pour qu'il paye, en majeure partie, la facture. En
2002, les retraites de la fonction publique ont représenté 45 milliards
d'euros, payés à 85 % par l'impôt. En 2030, elles représenteront plus de 100
milliards d'euros. Déjà l'année dernière, il a fallu ponctionner... 830
millions d'euros au régime privé vers le régime public. Rien d'étonnant quand
on sait que :
Dans le public, on cotise 37,5 années, dans le privé
40 années.
Dans le public, on est embauché une fois pour toute.
Pas de chômage. Quand on commence, on sait à quel âge on devra s'arrêter.
Dans le public, le cumul emploi/retraite est permis.
Dans le public, les hommes partent à la retraite à
58,5 ans et les femmes à 57,7 ans. Dans le privé, les hommes partent en moyenne
à la retraite à 61,2 ans et les femmes à 62,1 ans.
Dans le public, 42 % des hommes et 50 % des femmes
liquident volontairement leur retraite avant 60 ans. Dans le privé, pas de
retraite possible avant 60 ans.
Dans le public, les hommes profitent en moyenne de
23 ans de retraite et 24 ans pour les femmes. Dans le privé, les hommes
profitent en moyenne pendant 13,6 années de leur retraite et les femmes pendant
14,7 ans.
Dans le public, le taux de cotisation est de 7,85 %,
dans le privé de 9,55 à 11,35 %.
Dans le public chaque année manquante ampute la
pension de 2%, dans le privé, de 10%.
Dans le public, la pension est calculée sur les 6
derniers mois, dans le privé sur les 25 meilleures années.
Dans le public, 20 % des agents sont augmentés moins
d'un an avant leur départ pour augmenter leur retraite.
Dans le public, les fonctionnaires touchent en
moyenne 75 % de leur dernier salaire. Dans le privé, 60 %.
Dans le public, la pension de réversion n'est pas
plafonnée. Dans le privé, elle l'est.
Dans le public, la revalorisation de la pension suit
la revalorisation des traitements. Dans le privé, elle varie en fonction de
l'indice des prix. En dix ans, la revalorisation des pensions des
fonctionnaires a été le double de celle des pensions du privé.
Dans le public existe un système de retraite par
capitalisation :
Dans le public, la pension moyenne d'un
fonctionnaire est de 1 458 euros, celle d'un salarié du privé est de 899 euros.
Dans le public, le minimum vieillesse est de 944,87
euros, dans le privé 577,91 euros.
Dans le public, 7 700 fonctionnaires touchent le
minimum vieillesse, soit 580 euros par mois. Dans le privé, ils sont 375 000 à
percevoir ce minimum. C'est-à-dire que 98 % des retraités pauvres sont issus du
privé.
N'hésitez pas à faire circuler ce billet à votre
carnet d'adresses. La réforme des retraites passe par l'information du plus
grand nombre !
Sauvegarde Retraites : association Loi 1901,
indépendante de toute formation politique, syndicale ou professionnelle,
rassemble tous les citoyens qui veulent obtenir un système de retraites plus
efficace et plus juste. Frédéric Stoesser.
29 – Retraites : régimes spéciaux
1.
Savez vous quelle entreprise coûte chaque année à
l'état 68, 5 milliards de Francs, soit plus que, réunis :
- le budget de
- le budget des affaires étrangères (20 milliards)
- le budget de la culture (16 milliards)
- le budget de l'environnement (2 milliards)
Quelle entreprise cumule à elle seule 170 000
journées de grèves sur l'année 2000 ? Quelle entreprise envoie une partie de
ses salariés en retraite à 50ans (les autres à 55) quand on demande aux
salariés du privé d'aller jusqu'à 60 ans avec 40 ans de cotisations ? (Et le
plus forts, c'est que ce sont les dits salariés du privé qui payent des deux
tiers du coût de ces retraites anticipées).
Réponse :
2.
Savez vous qu'en France,
Bravo ! Aux états Unis, il y a 3 fois plus de
postiers, qui distribuent 9 fois plus d'objets à 5 fois plus de gens sur une
superficie 20 fois plus importante. Ce qui fait qu'un postier américain est
3,75 fois plus efficace qu'un postier français. Vous trouvez ça normal vous ?
3. EDF
Savez vous qu'EDF emploie la bagatelle de 4200
personnes pour gérer le pactole d'1,94 milliards que le comité d'entreprise ponctionne
chaque année sur les recettes (1%), Alors que les bénéfices de l'entreprise ne
sont que de 2,5 milliards (pour donner un ordre d'idée, le ministère de
l'aménagement du territoire dispose d'un budget d'1,85 milliards de Francs).
Qui gère (seule) ce pactole et ces 4200
"permanents" ?
4. RATP
Savez vous qu'à
5. EDUCATION NATIONALE
Savez vous quelle est la plus grande des administrations
au monde après l'armée chinoise ?
L'éducation nationale française : 1 418 744
personnes (plus que l'Armée Russe, ex Armée Rouge). Et sur ce chiffre, il y a
moins d'1 million d'enseignants ! C'est à dire qu'il y a 512 087
"administratifs" (hors restauration et services annexes bien sur).
Savez vous que sur ces 512000 personnes, une commission d'enquête de
l'assemblée a trouvé 37 664 salariés qui n'apparaissent que dans la colonne
"dépense de personnel" et dont personne ne sait ce qu'ils font. Ca vous en bouche un coin, non ? Le coût de cette
gigantesque plaisanterie ? 650 milliards de Francs par an, soit le prix de 52
porte-avions nucléaires de 36 000 tonnes (avec hélice en état de marche).
Le manque de professeurs dont on nous rebat les
oreilles ? Il y a aujourd'hui 459 600 élèves de moins qu'en 1991, mais 247 000
enseignants de plus. Les résultats : sur 726.000 jeunes qui quittent chaque
année le système, le ministère reconnaît lui même que 439 000 n'ont
"aucune réelle formation".
Rappelons que l'OCDE a classé
18 millions d’électeurs : 6 157 117 salariés du
public + 5 millions de retraités du public + les conjoints = 18 millions de
bulletins de vote. On comprend tout !
A quand l'abolition des privilèges ? Dégraissons le
Mammouth et le reste !
Un chiffre à retenir : les fonctionnaires
représentent 27 % de la population active ayant un emploi, alors que chez les
autres pays du G7, on ne dépasse jamais la moitié 13 %.
30 – Grèves : légal si vote majoritaire
Un minimum de démocratie pour la nation et les
entreprises devrait exiger que toute grève soit précédée d’un vote majoritaire
au sein des services concernés. Il est temps de mettre fin aux assemblées -
dites « générales » - complètement « bidon » où un tout
petit nombre de syndicalistes fonctionnaires ou protégés (ou étudiants, en mal
de Mai 68 à l’arrivée des beaux jours) vote, avec quelques copains, la grève ou
la poursuite de la grève à mains levées. À défaut de cette procédure
démocratique, la grève serait illicite et objet de sanctions disciplinaires.
Quelle gouvernement, dit de droite, oserait proposer un texte de loi dans ce
sens ? Pour la gauche, qui se croit toujours dans la lutte des classes du
XIXe siècle, il est évidemment hors de question de contrarier sa
clientèle traditionnelle !
31 – Tabac : un État « sur tout » fiscal
Le prix du tabac vient
d’augmenter de 20 % en octobre 2003, après une précédente hausse du même taux
le 1er janvier 2003. Deux remarques s’imposent :
1.
Il est agaçant de voir l’État moralisateur justifier cette nouvelle
ponction sous le fallacieux prétexte de « santé publique ». Si tel
était vraiment son souci, il commencerait par rembourser les patchs et autres
médicaments qui aident les fumeurs à arrêter leur drogue mortelle.
2.
Le
quotidien
Nous aurions
pu ajouter deux conséquences de cette frénésie fiscale des gouvernements,
qu’ils soient de droite ou gauche :
1.
Cette obsession de l’impôt est en train d’introduire « une
véritable mafia », comme en Corse, au détriment des revenus et de la
sécurité physique des petits commerçants. Énarchie rime plus avec Anarchie
qu’avec Bon sens.
2.
La droite fait aimablement le lit de la gauche et du Front national aux
prochaines élections cantonales et régionales de mars 2004. Après la hausse du
carburant (gas-oil) et la baisse du taux des livrets de Caisse d’épargne, le
mécontentement populaire ne manquera pas de profiter aux oppositions. Les
futurs candidats UMP doivent être contents du cerveau de leurs chefs ! Ils
iront au casse-pipe (et au casse-cigarettes).
32 – Gros salaires = grosse dégonfle
Le scandale des salaires et parachutes dorés de nos patrons
de très grandes sociétés devait faire l’objet d’une loi fin 2003. Limitée aux
chefs salariés du CAC 40, elle ne verra finalement pas le jour. Ni la gauche,
ni la droite (même chrétienne), qui se gargarisent en permanence toutes deux
d’être républicaines, n’arrivent à imaginer qu’il est humainement intolérable
qu’un homme puisse valoir des milliers de fois plus qu’un autre, pour un même
temps passé au travail. Nous préconisions, dès l’an 2000 dans notre opinion n°
8 de ce chapitre Économie, que le gouvernement institue un SMAC,
c’est-à-dire un salaire maximun (x fois le Smic).
Heureusement que les partis politiques ont pour fonction de réfléchir à des
programmes justes et économiquement efficaces. On en serait presque à se
demander si leurs seules actions et préoccupations ne sont pas de gagner des
places (qu’elles doivent être bonnes) aux élections ? Une fois au pouvoir,
local ou national : basta.
33 – Création d’entreprises
Tous les gouvernements se cassent les méninges pour
savoir comment « aider » à la création d’entreprises et à la reprise
d’entreprises (en difficultés ou au départ du chef d’entreprise). Devant leur
peine, nous leur suggérons deux mesures simples qui supprimeraient deux grands
freins à ce que des personnes renoncent à leurs projets : risquer tous ses
biens, sans garantie d’un revenu minimum en cas de pépins. Les voici :
1.
Cautionner les emprunts pour le rachat de l’entreprise et les
investissements qui doivent suivre. La plaie actuelle est que les banques
exigent des cautions personnelles (c’est leur métier de prêter sans se
mouiller, oui ou non ?) sur le patrimoine du particulier qui veut
s’installer.
2.
Ouvrir enfin la possibilité de toucher le chômage en cas d’échec. Les
petits chefs d’entreprise n’y ont pas droit. C’est zéro sou, zéro centime
(d’euro, certes) si on revend son entreprise ou si elle fait faillite !
Cette législation des Assédic est justifié par le
fait que vous pourriez vous mettre un gros salaire et toucher ainsi de fortes
indemnités après un bref temps d’activité. Pourquoi alors ne pas prévoir une
cotisation forfaitaire et une indemnisation liée à la durée de
cotisation ? C’est trop simple pour qu’un seul technocrate, un seul homme
politique n’y ait jamais songé ?
Par contre, si l’entreprise réussit, vous avez le fisc
(local et national) constamment sur le râble pour vous ponctionner et les
salariés pour vous traîner aux Prud’hommes comme un malfaiteur, profiteur,
ultra (et dangereux) capitaliste.
Ne cherchez pas plus loin des explications,
Messieurs mes amis politiques, à l’insuffisance de créations et de reprises. Il
est vrai que, pour imaginer ces solutions évidentes, il eut fallu que vous ayez
vécu le problème. Vous avez raison de rester bien au chaud dans la fonction
publique et d’aider vos gamins à réussir leurs concours administratifs.
34 – Contrat de travail « unique »
La solution, aussi bien technique que morale,
existe. Plusieurs pays occidentaux l’appliquent avec succès, comme l’Angleterre
du socialiste Blair. C’est de mettre fin à tous ces contrats particuliers pour
adopter un seul type de contrat valable partout et pour tous, salariés du
public comme du privé. À échéance de 20, 30 ou 50, nous serons contraints d’y
arriver. Les syndicats, de gauche et donc conservateurs par nature, feront
naturellement tout pour retarder cette inéluctable évolution qu’elle considère
idéologiquement comme une régression du prétendu « modèle social
français ». On sait qu’en matière de chômage, les 28-50 ans sont
relativement épargnés, tandis que les jeunes de moins de 28 ans
(inexpérimentés ou insuffisamment qualifiés) et les vieux de plus de 50
ans connaissent, aux deux bouts de la chaîne, un dramatique sous-emploi. C’est
donc l’offre global d’emplois qui doit augmenter. Même en période de forte
croissance, elle est insuffisante, d’autant que les chiffres officiels du
chômage sont faux (limités aux trois millions de la catégorie 1, sur huit
existantes, masquant ainsi 3 à 5 millions supplémentaires de personnes). Il
faut donc libérer tous les freins à l’embauche…
Regardons la réalité en face. En France, hormis les
fonctionnaires actuellement, personne ne dispose en fait d’un vrai contrat à
durée indéterminée. Le CDI officiel est, lui aussi, un contrat précaire. Il
n’empêche en rien un licenciement pour insuffisance professionnelle ou
difficulté économique de l’entreprise. La flexibilité est un besoin
incontournable dans le monde ouvert et mondialisé dans lequel même
En quoi consisterait ce contrat unique ? Le CDI
n’étant qu’une protection financière supérieure aux autres contrats en cas de
licenciement, établissons un contrat unique sur cette idée concrète. Les
garanties du nouveau contrat seraient liées à la durée du salarié dans l’entreprise.
Par exemple, une possibilité réciproque de séparation à tout moment au cours
des six premiers mois d’embauche. Ensuite, une indemnité calculée en nombre
mois de salaire effectif sur le nombre total de mois passé dans l’entreprise.
Certes, ce tableau serait délicat à établir. Mais, devenu force de loi, il
éviterait ces procès aux Prud’hommes où c’est tout et n’importe quoi.
L’entreprise qui licencie s’expose à d’énormes indemnités que les Prud’hommes
accordent toujours généreusement. Alors, elle préfère éviter d’embaucher, par
risque d’un coûteux licenciement en cas de retournement de conjoncture, de
perte d’un marché, d’un gros client insolvable…
Comme l’entreprise est par nature économique et
financière, c’est par le biais d’indemnités « connues »,
préalablement fixées dans un barème clair qu’elle aurait à décider d’un
licenciement, en toute connaissance de ses incidences financières. Si elle
franchit le pas et préfère payer, c’est que le salarié n’est plus valable ou
que la situation de l’entreprise ne permet pas d’autres choix. Le cordon de la
bourse est le meilleur frein efficace à des licenciements abusifs, c’est-à-dire
dus uniquement à la tête du salarié qui se mettrait à déplaire. Et encore
serait-on encore loin de
Jack Lang, éternel 68 tard
1 - Education nationale
ingérable
Comment est-il possible de gérer correctement près
d’un million de fonctionnaires, quand on voit et vit la difficulté, comme chef
d’entreprise, à diriger et motiver quelques salariés seulement ? Et quand
on pense qu’aux USA, réputés pour vivre la loi de la jungle capitaliste,
Microsoft (25.000 salariés seulement) – qui ne doit sa réussite qu’à son
ingéniosité (et non à un monopole imposé) - est menacé de démantèlement parce
que devenu trop puissant !
2
– Classes de niveau
Le ministère de l’Éducation Nationale impose des
classes hétérogènes aux collèges, au nom d’un égalitarisme mal compris. Les
classes dites « de niveau » sont interdites. Le but évident est
d’éviter le regroupement des
« bons élèves » qui sont supposés être des enfants de bourgeois. La
résultante de cette satisfaction purement idéologique est d’abaisser l’ensemble
des niveaux. Car les profs sont bien obligés de se baser sur les potaches les
plus faibles dans chaque classe. Heureusement qu’il existe deux parades
pour détourner ce système absurde et le rendre donc supportable :
1)
Mettre l’élève en école privée (« chez les curés »)
2)
Utiliser la combine consistant à inscrire son enfant dans les options
Allemand ou (et, de préférence, c’est encore plus efficace) Latin. Vous
doutez de l’astuce pourtant bien éventée ? C’est ce que font tous les
profs, même les plus théoriquement à gauche, pour leurs propres rejetons.
3
– Remédiation
Le terme de « remédiation »
n’existe pas dans le dictionnaire. Pourtant il est très en vogue au Ministère
de l’Education Nationale qui l’a inventé. Faites ce
que je dis (respecter notre langue) et non ce que je fais (créer des
néologismes). Le défenseur attitré du Français a le droit, lui, contrairement
aux Français, de faire n’importe quoi.
Une seule réforme est susceptible de résoudre ce
problème des élèves en difficulté, c’est d’adopter le principe des « classes
de niveau » (voir ci-dessus) et d’adopter simultanément des nombres
d’élèves différenciés selon les niveaux de classes. Ainsi les « bonnes
classes » auraient 25 élèves (motivés), les classes à élèves moyens
auraient 20 élèves, et les élèves les plus en difficulté se seraient pas plus
de 15 par classe (meilleur soutien individuel). Trop élémentaire, mon cher
Jack, et logique pour que le Ministre du
mammouth puisse un jour y songer ?
4 – Anglais… tu nous tiens
Qu’on aime ou non les anglais (et les américains),
qu’on soit ou non chauvin pour notre langue, le constat est aujourd’hui que
l’anglais est devenu la langue universelle dans tous les domaines
(incontournable en affaires et en sports). Au lieu de faire de la lèche aux
autres langues ou patois régionaux par un jeu d’options sans fin, le ministre
de l’Education nationale – toujours à la recherche
d’une réforme intelligente et efficace – serait bien inspiré à mettre le paquet
sur l’anglais que tout Français devrait parler absolument couramment au bac. Ne
lui soufflez surtout pas qu’en recrutant des instits devant eux-mêmes savoir
parler la langue de Shakespeare et faire
une partie une partie de leurs cours en anglais, cela améliorerait grandement
les choses ! S’il est de gauche, il jugera que c’est de l’américanisme
cassant l’exception culturelle française. S’il est censé être de droite, il
aura peur de mécontenter la gauche.
5
– L’informatique à l’école
Nos gouvernants se gargarisent maintenant des nouvelles technologies et introduisent les micros à l’école. C’est bien naturel et normal que les petits manient la souris (il faut ¼ d’heure à un adulte débutant pour être familiarisé avec le mulot). Mais rien n’est fait pour apprendre la dactylo aux très jeunes, alors qu’ils auront tous et toute leur vie à taper sur un clavier d’ordinateur. On forme donc aujourd’hui des « générations de gendarmes » qui taperont à 2 doigts et à 2 à l’heure. Quelle productivité future pour les fonctionnaires et salariés du privé ! Si vous entendez un homme politique soulever ce problème ou un ministre de l’Éducation parler d’introduire la dactylo comme matière obligatoire, merci de prévenir !
6 – Démammouthé
Le Ministère de l’Éducation Nationale vient d’être
allégrement viré par Jospin. Pas sympa à l’égard d’un copain de 30 ans (mais
« y’a » des précédents). Sa principale faute a été d’allumer les
profs sans proposer de vraies réformes. Au lieu de les critiquer dans le vide,
Allègre aurait mieux fait de proposer des modifications concrètes de leurs avantages
(horaires, congés, absentéisme, etc.) et de les justifier ensuite (prendre à
parti l’opinion) en énonçant les anomalies et vérités que tout le monde ne peut
que reconnaître. Comme quoi, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
Suivre le discours de la méthode est préférable à la méthode du discours.
7 – Persiste et signe
Claude Allègre a réglé ses comptes avant de
retourner à ses fourneaux de recherche universitaire. Il a redit que l’Éducation
nationale est d’abord organisé pour les enseignants, qu’elle a recruté
n’importe qui sous la pression démographique, que ses syndicats sont experts
dans l’agitation de blocage et que son budget a augmenté de 100 milliards en 10
ans alors que le nombre d’élèves diminuait de 400.000 !
Changement immédiat de ton avec son successeur Jack
Lang : les anciennes bandes de « feignasses » deviennent les
« serviteurs de la culture ». La nouvelle réforme annoncée par le roi
de la paillette et du mitterrandisme consiste à modifier une heure de cours en
classe de seconde. Les profs peuvent dormir tranquille jusqu’aux prochaines
présidentielles…
8 – Cinq mots par jour
Je me souviendrai toujours du conseil d’un prof de maths quand j’avais douze ans : « Apprenez cinq mots nouveaux chaque jour dans le petit Larousse et vous serez les plus cultivés ». On a tous rigolés et personne ne l’a fait. Pourtant il avait raison. Essayez maintenant quelque soit votre âge. Vous découvrirez au passage qu’un dictionnaire est le plus riche des livres et bien plus facile à consulter que les sites internet !
9 – Quand l’excès conduit à l’effet inverse…
Les médias se veulent des éducateurs contre
le racisme qui sommeillerait chez tout Français. Ils en rajoutent tellement,
par excès de zèle, que le résultat est souvent inverse au but recherché.
Ainsi les interviews de la rue (micro trottoir) des
journaux télévisés donnent la parole, la moitié du temps, à des gens de couleur
ou café au lait, alors qu’ils n’atteignent pas 10 % de la population. Ça a
évidemment plus pour effet d’exciter notre racisme latent que de nous
encourager à la tolérance.
Ainsi, les médias annoncent qu’un « jeune
homme » (sans autre précision) a agressé, violé ou tué une personne. S’il
ne le dise pas mineur (la loi interdit alors de donner son nom), c’est à coup
sûr qu’il est d’origine étrangère. Le mot jeune vise d’avance à atténuer sa
responsabilité et à susciter la compassion. Si l’affaire a quelques
prolongements, le nom devra être forcément être donné. Si c’est, à l’inverse,
un pur français qui agresse un étranger, le nom est clairement mentionné, avec
une leçon de morale à la clé.
Si l’anti-racisme est louable dans le pays initiateur des droits de l’homme, une utilisation moins exagérée de la part des médias aurait une bien meilleure efficacité.
10 – Savoir calculer
Le fait de former des adultes au tableur Excel
sur informatique permet de constater la quasi nullité des Français en
mathématiques. Ainsi rares sont ceux capables de calculer un pourcentage
d’augmentation de valeurs entre 2 années (écart divisé par le chiffre de
l’année de départ). Pourtant nos parents ou grands-parents, nombreux à
s’arrêter au Certificat d’études, étaient bien meilleurs en calcul mental et en
logique des chiffres. Ne conviendrait-il pas de réorienter les programmes vers
des mathématiques beaucoup plus simples et plus pratiques, type
arithmétique ?
11 – Soir ou matin
Les horaires de cours dans l’enseignement ne sont pas
établies pour les élèves et étudiants, mais en fonction des préférences des
professeurs qui remplissent des fiches de vœux. Des enfants se retrouvent donc
un jour avec 7 heures d’affilée de matières difficiles et peuvent n’avoir que
quelques heures éparpillées un autre jour.
Une réforme qui ne coûterait rien, sinon un peu
d’organisation, consisterait à placer :
§
l’après midi, où la fatigue engendre une baisse d’attention : les
matières plus proches des loisirs (gym, dessin, etc.).
C’est ce que les anglo-saxons ont compris et
appliquent depuis longtemps. Dommage qu’en France l’efficacité pédagogique
passe après l’intérêt personnel des Profs. Ou est-ce parce que l’esprit
dominant veut qu’une réforme ne soit profonde et sérieuse que si elle est
accompagnée de « moyens », c’est-à-dire de grosses dépenses aux frais
des contribuables ?
12 – Too late à 16 piges
La scolarité a été rendue obligatoire jusqu’à 16 ans
sous
1.
Les jeunes, non motivés par des études générales, perturbent (remuants,
indisciplinés, devoirs non faits, leçons non sues) les classes et abaissent les
niveaux.
2.
Ils prennent l’habitude de ne pas travailler et sont difficiles à
remettre dans le droit chemin, une fois leur fameuse seizaine acquise.
Conclusion : est-ce leur faute ou celle des politiques qui font l’autruche ?
12 – Bon formateur
Pour être « bon formateur », dans un
organisme public (professeur) ou un centre privé (animateur), il faut réunir au
moins 3 qualités :
1.
Connaître son sujet (comme dans toutes professions)
2.
Être patient (sans doute la seule originalité du métier)
3.
Être travailleur (pas indispensable dans le public).
13 – Bac d’abord
Passe ton bac d’abord. Cette formule parentale ne
concernait que 10.000 jeunes en 1900, 100.000 en 1960 (avec 2 bacs), 500.000 en
1990 et 644.128 aujourd’hui en 2000. Qui arrêtera la progression des futurs
diplômés ? Certainement pas le non démagogue Jack Lang qui, pour être aimé
des ados, a supprimé toute épreuve le 22 juin 2000 parce que c’est le lendemain
du mercredi 21. Et le 21, c’est quoi ? C’est la fête de la musique. Grâce
à qui ? On ne gagne rien si on trouve.
14 – Toujours Lang
Encore un mot sur notre ex-ministre de la culture de
Mitterrand et ex-ministre de l’Éducation nationale de Jospin. Il se pavanait
dans l’émission « Tout le monde en parle » de Thierry Ardisson, le samedi soir 21 septembre, quand l’animateur
lui a demandé l’origine du nom de la « rue du 4 septembre ».
L’ex-député de Blois recasé n’a su répondre. Bravo pour un ex-professeur
d’Université en droit public, devenu un homme politique qui n’a que le mot de
« Républicain » dans la bouche. En retournant à l’école, il saurait
que le 4 septembre est la date de la proclamation de
15 – La « Clair-grave » génération
Après la génération du Baby boom, la génération de mai 68, la génération Mitterrand des années 80, la jeunesse du IIIe millénaire nous a concocté la « Clair-grave » génération. Fruit des trois générations précédemment citées, elle se caractérise doublement par l’étroitesse du vocabulaire et la présence obligatoire de quelques mots dans chaque phrase : « c’est clair » et l’adverbe « grave » qui signifie simplement « beaucoup » (ex-vachement). Les jeunes qui liront cette triste constatation vont sûrement « halluciner » et m’accuser d’être « lourd ». C’est clair, quand on est ringard, il faut assumer grave !
16 – Séparations originales (15 février 2022)
En Covid, le coup de poing remplace le serrement de mains.
Et
en plus, en se séparant, la plupart des gens se croient originaux
en nous balançant une des deux formules toutes faites :
« Bonne continuation » ou
« Prenez soin de vous ».
C’est insupportable !
1 – Subventions des collectivités aux clubs sportifs
Le financement public des
clubs sportifs est abusif. Les subventions accordées par les collectivités
locales (communes, départements et régions) à leurs clubs locaux présentent un
double inconvénient :
1.
Source d’inégalité sportive entre les clubs, faussant les compétitions. Les
collectivités les plus riches, généreuses ou dispendieuses augmentent les
budgets de certains clubs et favorisent ainsi les recrutements et les
résultats.
2.
Source d’impôts pour les contribuables. Ceux-ci n’ont pas à financer, à de tels
niveaux, des activités privées de loisirs. Le scandale est totale pour les clubs professionnels (foot et
basket notamment) où les fonds ne profitent qu’à un nombre restreint de joueurs
grassement payés. Pour les clubs officiellement professionnels, entreprises de
spectacle largement sponsorisées par les sociétés privées, toute subvention publique devrait être totalement interdite.
Comment est-il possible
qu’aucun parti ou homme politique n’ait jamais soumis une proposition de loi fixant des maxima de subventions au sport
amateur selon le type de collectivité, le sport et le niveau de compétition des
clubs !
Qui plus est, la presse en
général et les journalistes sportifs en particulier n’évoquent jamais ce
problème, significatif de l’état de notre société où l’impôt sert à n’importe
quoi et où il fausse en ce domaine les règles élémentaires de saine
concurrence.
Cette première recommandation politique sur le
sport,
écrite en 1999 à l’ouverture de ce site,
n’a reçu encore aucune application en 2012
malgré les 1.700 milliards de dette publique !
2 - Jouer au temps réel (foot et rugby)
Il est anormal, au regard de
l’équité sportive, que des sports collectifs aussi importants que le foot et le
rugby se jouent encore au « temps global » (45 et 40 minutes par
mi-temps), au lieu d’utiliser le « temps effectif », comme au basket
(20 minutes de jeu réel par mi-temps). Avec le système de durée globale, les
matches n’ont pas la même durée réelle de jeu. Cela produit inévitablement deux
sources d’injustice, au plan des résultats :
1)
L’arbitre fait (« involontairement ») gagner qui il veut, en
fonction de son appréciation souveraine des arrêts de jeu (limités aux
blessures et changements de joueurs). Dès que le temps global est achevé, il
peut donner la victoire à l’équipe qui mène ou attendre de voir si son
adversaire reprend l’avantage avant de siffler la fin de la partie. Pour ne pas
être accusé d’impartialité, il prend l’habitude d’ajouter au pifomètre 3 ou 4
minutes (toutes rondes : jamais moins ni plus) d’arrêts de jeu. La
première mi-temps, elle, ne comporte jamais, bizarrement, de temps
supplémentaire !
2)
Il n’y a pas d’égalité entre 2 équipes concurrentes qui ont à jouer le
même club. La différence au score se faisant souvent en fin de rencontre au
profit de l’équipe la plus forte, jouer trente minutes de temps effectif au
rugby contre Toulouse donne évidemment beaucoup plus de chance à une équipe de
gagner ou de faire un nul que celle qui aura à affronter ce même Toulouse
pendant 35 minutes !
Pourquoi les instances
dirigeantes du foot et du rugby ne définissent-elles pas les règles de décompte
des temps de jeu réel (comme au basket où nombre de matches se jouent à la
seconde près) et n’imposent-elles pas un chronométreur indépendant ? Au basket,
les 2 arbitres contrôlent 10 joueurs et ne s’occupent pas du chrono, alors
qu’au foot et au rugby, un seul arbitre doit diriger 22 et 30 joueurs avec
charge des temps !
3 – Voir des buts (au foot)
Le principal intérêt du foot
pour les spectateurs (tribunes ou télé), c’est de voir des buts. Le manque de
buts dans une rencontre (moyenne de 2,5 buts) rend le foot insuffisamment
spectaculaire, pour preuve son faible succès aux USA. Au basket, il se marque
environ 80 paniers par match (lancers francs compris) et au rugby on compte
régulièrement une douzaine d’essais, drops et pénalités.
Le goal et les défenseurs
sont aujourd’hui beaucoup plus grands et athlétiques que par le passé. Ils sont
aussi rapides et adroits que les attaquants adverses. Le nombre de buts marqués
ne pourra donc provenir à l’avenir que d’une modification volontaire des règles
du jeu. Deux solutions simples sont possibles :
1)
Augmenter la taille des buts - La dimension des buts, inchangée depuis l’origine
au siècle dernier, est de
2)
Réduire le nombre de joueurs – En enlevant un joueur par équipe (passer de 11 à
10 joueurs dont 9 de champ), il se crée des espaces qui aèrent le jeu, dégagent
les qualités techniques des acteurs et augmentent inévitablement le nombre de
buts marqués. La preuve vient d’en être apportée, le vendredi soir 7 avril
2000, lors du match Marseille-Monaco (4-2) où 5 buts
ont été marqués rien qu’en seconde mi-temps, avec 3 joueurs en moins (expulsés
en 1° mi-temps).
Les sphères dirigeantes ultra-conservatrices du foot oseront-elles un jour adopter
un de ces types de mesure (pourquoi pas les deux), pour le plus grand plaisir
des spectateurs ?
4 – Cercle des sportifs disparus
Il est curieux de constater
que beaucoup d’anciens bons sportifs abandonnent la fréquentation des stades
après l’arrêt de leur vie sportive. Ils étaient bien contents qu’il y ait un
peu de public quand ils pratiquaient leur discipline…
5 – Sportifs sachant parler
Dans le temps, les bons
sportifs passaient pour avoir du muscle et rien dans la tête, selon un préjugé
qu’on attribuait aussi aux jolies femmes. Aujourd’hui, quand des sportifs, même
encore jeunes, sont interviewés à la télé, ils s’expriment correctement avec de
belles phrases et des tas de synonymes et périphrases. Mais le langage est
complètement stéréotypé avec des expressions toutes faites et identiques,
quelque soit le sport. Comment font-ils puisqu’il n’existe aucun bouquin sur le
« bien parler du sportif » ? Peut-être une lecture assidue du journal
L’équipe ? A chacun sa culture.
6 – Poncifs d’interview
Quelques exemples de lieux communs,
dénués d’originalité, dont nous gratifient les sportifs, joueurs ou entraîneurs
(les coaches, à prononcer Kotcheu), lors d’une interview à la fin d’un match
(perdu) :
Pourquoi avez-vous perdu
cette rencontre ?
- Footeux : « Nous
n’avons pas mis nos occasions (de buts) au fond (des filets adverses) ».
- Rugbyman :
« Nous avons commis trop de fautes (d’indiscipline) ».
- Basketteur :
« Aujourd’hui, ça ne voulait pas rentrer (maladresse aux tirs) ».
(la défaite n’est jamais due au fait que
l’adversaire a été tout simplement « meilleur »)
Le match a été difficile ?
Non : « compliqué » (puis que le mot difficile semble ne plus exister)
De la même manière, les
journalistes ont banni le verbe Gagner :
Ils n’emploient que le verbe
S’imposer, même si c’est d’un tout
petit point !
Quelles conséquences
tirez-vous de ce match ?
Tous : « Il nous
faut continuer à travailler »
(tant mieux : sinon,
ils iraient de défaite en défaite)
Comment voyez-vous
l’avenir ?
Tous : « Nous
allons prendre les matches les uns après les autres, comme ils viennent »
(difficile de faire
autrement)
7 – Jeu sans faute (rugby)
La stratégie pour gagner au
rugby est simple : il faut « produire du jeu » (expression
consacrée), sans « faire de fautes ». Il y a 3 types de
fautes sanctionnées par un coup franc (3 points), une exclusion temporaire
(carton jaune) et/ou une expulsion (carton rouge) :
·
« de défense » : louper des placages, être mal positionné
en ligne
· « de discipline » : position hors jeu, irrégularité dans un regroupement, balle gardée au sol, placage à retardement, marron (coup de poing).
8 – Arbitrage vu à la télé (rugby)
Il y a ceux qui lancent la
mode et ceux qui la suivent. Les arbitres de rugby n’échappent pas à cette
règle : ils arbitrent tous comme ils ont voient faire à la télé. Ainsi
accordent-ils systématiquement un coup franc, pour hors-jeu de position, à
l’équipe dont la troisième attaque successive échoue près des buts adverses. Au
jeu à treize, qui ressemble de plus en plus au rugby, il y a très rarement
hors-jeu sifflé contre les défenseurs. La seule autre explication de ce
mimétisme n’est-elle pas que l’arbitre en vient à « siffler » pour
pouvoir « souffler » ?
9 – Pleurs et joie
Gervais Martel, le président de Lens (1re
division foot) est un vichyssois d’origine qui revient chaque été au bercail et
qui est sait accepter philosophiquement les défaites de son équipe :
« S’il n’y avait pas de déception dans le sport, il n’y aurait pas
autant de joie » (interview du 5 avril 2000 dans L’équipe).
10 – Gagner et/ou plaire ?
Comme il y a « l’art et la manière » en toute chose, il y a en sports le cruel dilemme entre « plaire » et « gagner ». Il vaut mieux, pour attirer ou conserver les spectateurs, « gagner sans plaire » que de perdre avec un jeu plaisant. La victoire est le premier objectif. L’idéal est d’allier les deux. Le problème est qu’après des victoires sans grand spectacle, le public réclame en plus du beau jeu. C’est là où l’équipe se met à perdre…
11 – Hurlements (tennis)
On attend avec impatience qu’un règlement plus ferme
interdise les cris poussés par certains joueurs (comme Kuerten,
le vainqueur de Roland Garros 2000) et certaines joueuses (comme Selles) en
renvoyant la balle au tennis. Cela déconcentre l’adversaire et fatigue les
spectateurs.
12 – Passoire irréprochable (foot)
Les commentateurs de la télé ou de la presse écrite ont
la manie d’estimer que, à moins d’une énorme bévue, le gardien n’est jamais
responsable des buts qu’il encaisse (c’était imparable) et qu’il est fabuleux
dès qu’il arrête un tir, même si l’attaquant botte directement sur lui !
La meilleure illustration concerne Bernard Lama qui
a remplacé Barthez contre
13 – Tillinac
Denis Tillinac, l’écrivain
patron des éditions de «
Nous avons usé nos jeans sur les mêmes bancs de
l’école Saint-Do (quand il ne « séchait »
pas), piqué des bonbons à la confiserie de la mère Dubois (les grands cachant
les petits qui se remplissaient les poches), joué au rugby dans les mêmes
équipes (il talonnait comme un Klytz), passé de
longues heures au ping-pong dans son garage de la rue Mounin
(avec une certaine Miche), suivi des cours particuliers de Philo avec le
professeur Gérard Debeuré et passé notre bac ensemble
(avec succès). Il était aussi petit que j’étais grand, par la taille. Mais il
était aussi rusé que j’étais nature. Nous n’avons pas changé sur ces points là.
Puis, à l’âge adulte (si tant est qu’il l’ait jamais
atteint : c’est ce qui fait tout son charme), il est parti sur Bordeaux
avant de venir se fixer dans sa Corrèze familiale, à Tulle et Auriac (bled à
Tillinac vient d’écrire, dans le quotidien
«
14 – I will survive
La chanson « I will survive » a été l’hymne de
l’équipe de France de foot lors de
Le « I will survive » du Stade Français était elle-même
une version « sportivisée », par le Hermes House Band, de la version
originale chantée dès 1978 (10 ans en arrière) par la fameuse noire Gloria Gaynor. Quand on dit que
15
- Stade Français (Paris)
Le Stade Français tient particulièrement au cœur
d’Alain Carteret. Il y a joué deux saisons au rugby de 1969 à 1971, à
l’occasion d’études parisiennes. Il avait d’abord connu ce grand club
omnisports, fondé en 1890, en participant à des tournées avec sa section rugby
des OH (initiales de Old Hirelings =
Vieux mercenaires in english). Les OH étaient une
équipe « casse-croûte » créée par Didier Dorsemaine,
un ami vichyssois émigré à Paris. Ancien joueur de
L’histoire du Stade Français est un vrai roman dont
Didier Dorsemaine a écrit mi-2000 la première époque
1890-1939 consacrée précisément au rugby. On y apprend comment le Stade aux
couleurs « bleu et rouge » (celles de la ville de Paris) a disputé quinze
finales de championnat de France de rugby entre 1892 et 1927. Il connaîtra sept
échecs en 1892, 1899, quatre fois de suite battu par le Stade Bordelais
(1904, 1905, 1906 et 1907), et en 1927 (face au Stade Toulousain). Le Stade
Français remporte néanmoins huit titres de champion de France de rugby
en 1893, 1894, 1895 (trois de suite), 1897 et 1898 (par classement de poule),
1901, 1903 et 1908 (face au Stade Bordelais qui avait gagné les quatre années
précédentes). Son premier titre remonte au 19 mai 1893, deuxième finale de l’histoire du rugby français, face au
Racing club de France (vainqueur le 20 mars 1892 de la première finale,
arbitrée par le baron Pierre de Coubertin en personne, et disputée devant
seulement 2.000 spectateurs).
Descendu en 2e puis en 3e
division au début des années 1950, le Stade est relancé en 1992 par le grand
Max Guazzini, directeur général de la radio NRJ. Il
remonte le club en seconde division dès 1992, en première division à la fin de
saison 1994 et gagne le titre du groupe B le 9 juin 1996 contre Aurillac à
Montferrand. Et le 16 mai 1998, le Stade enlève son neuvième titre
devant l’USAP Perpignan (34 à 7). Chapeau aux Simon-Moscato-Gimbert (les « Rapetous »
d’ex-Bègles), Auradou-Chaffardon, Liévremont-Juillet-Pool
Jones, Laussucq-Dominguez, Dominici-Comba-Mytton-Bolo
Bolo et Gomes, encadrés par l’ancien béglais Bernard Laporte. Le 15 juillet 2000, le Stade
Français remporte 28-23 son dixième titre face à Colomiers, sans
entraîneur officiel. L’équipe est pratiquement la même qu’en 1998, hormis la
première ligne (De Villiers-Pédrosa-Marconnet) et le
remplacement des deux blessés Liévremont et Gomes par
Moni et Stolz.
Enfin, le Stade Français remporte son onzième titre
de champion de France de rugby le 7 juin 2003 emportant la finale 32-18 sur le
Stade Toulousain et un douzième titre le 6 juin 2004 face à Perpignan
(38-20). Cette victoire place le Stade Français deuxième club français (avant
Béziers onze titres) derrière l’intouchable Stade Toulousain (total de seize
titres). L’équipe où ont brillé jadis les Jauréguy,
André Verger, Serge Saulnier, Jean-Baptiste Lafond et
Bernard Laporte (comme entraîneur) est jugée la plus sympathique de France,
avec son calendrier annuel aux joueurs proprement dénudés. Elle fait honneur
aux frères Carteret (Alain et Dominique) et Dorsemaine
(Didier est revenu à la retraite en 2002 dans la ville de sa jeunesse à Vichy,
suivi par Claude et Jeff en 2003) qui avaient, avec bien d’autres, maintenu le
club à flot pendant quarante ans dans la sombre troisième division !
Pour compléter cet article le 26 mai 2021, notons
que le Stade Français a encore acquis 2 titres de champion de France de rugby
en 2007 et 2015, détenant ainsi un total de 14 titres, second club de France
derrière Toulouse (20 titres). Trois (Jean-François, Philippe et Claude) des
quatre frères Dorsemaine sont décédés à ce jour,
ainsi que Dominique Carteret le 1er juillet 2020.
16
– Durr, c’est dur
Le lundi 8 juillet 2002, Michèle Carteret, reine de
la raquette depuis sa jeunesse sous le nom de Michèle Fourniol,
participait aux championnats de France vétérans à Roland-Garros
où elle représentait l’Auvergne. En double dames des plus de ?? ans, le
tirage au sort lui a opposé la doublette Durr-Darmon.
Françoise Durr avait gagné Roland Garros en 1967 et
Rosa Darmon,
17
– « Gagner » s’impose
Les journalistes de la
télévision ont banni en sports le verbe « gagner » pour celui de
« s ‘imposer ». Cela devient insupportable d’entendre que le club de foot qui gagne
péniblement d’un petit but « s’est imposé », que le joueur de tennis
qui l’emporte 10/8 au cinquième set « s’est imposé ». Le sportif de
terrain emploie lui les simples verbes « gagner et perdre ». Cette
mode journalistique prétendument huppée est aussi nulle que fatigante à la
longue.
18
– Laporte aveugle
La petite finale pour la première
place, jeudi matin 20 novembre, a vu l’équipe de France Bis tenir vaillamment
tête aux « abbés » de l’hémisphère sud (AB = All Blacks). L’arbitre
(britannique) a offert la victoire à nos opposants en acceptant, dès le début
de la seconde mi-temps, deux essais entachés de visibles « en-avant »
qui ont creusé un large écart au score (un cadeau de quatorze points).
Sarko et Laporte octobre 2007
19
– Discipline ou détails ?
Le rugby ne se joue plus sur la qualité des joueurs,
leur mental ou sur une organisation collective. Il se joue désormais sur la
discipline ou sur « des détails ».
Impossible d’échapper à cette analyse à la fin d’un match, quel que soit le
niveau de la compétition ou le score, quel que soit le joueur ou l’entraîneur
interviewé ! Ces détails sont pire : de grosses conneries, indignes
de professionnels !
Les clubs français en ont fait la triste
démonstration le week-end du 22-23 mai 2004 dans leurs finales perdues en
coupes d’Europe. A Reading le samedi 22, l’ASM donne la victoire aux Harlequins (27-26) sur des séries d’erreurs. Ca commence par Kuzbik qui offre
un essai à son vis-à-vis après un quart d’heure. Puis Marc Raynaud se fait
exclure dix minutes en milieu de première mi-temps. En seconde mi-temps, le
centre Raphaël Chanal commet deux fautes
professionnelles décisives. D’abord un marron (dans le vide) à l’heure de jeu
qui le fait sortir pour dix minutes. Il récidive à la fin des arrêts de jeu en
donnant un autre coup de poing dans une mêlée ouverte, ce qui lui vaut d’être définitivement
exclu. Leurs opposants profitent de leur supériorité numérique des trente
dernières secondes pour marquer un essai transformé, entaché au passage d’un
en-avant, détail que l’arbitre n’a pas vu ! Le lendemain, dimanche 23 mai,
Toulouse, très malchanceux (deux faux rebonds les privant d’autant d’essais)
malgré sa domination constante, est aussi battu à la dernière seconde sur un
détail. Bévue burlesque : l’arrière Poitreneau
oublie de se saisir du ballon roulant dans son en-but de Twickenham. Howley, le demi de mêlée des Wasps (guêpes) de Londres n’en
demandait pas tant : il aplatit au nez et à la barbe du Toulousain médusé.
Le ralenti à la télé confirme, cette fois, que l’essai assassin était bien
valable !
20
– Tennis : à réglementer d’urgence
Nadal a remporté le 8 juin 2008 son quatrième Roland-Garros
d’affilée, ne laissant que quatre petits jeux (6-1, 6-4, 6-0) au Numéro 1
suisse Federer (prénom Roger à prononcer avec un
paquet de « ddd » apès
le « ro »), approchant le record de
Guillermo Vilas vainqueur en 1977 (trois jeux
seulement perdus) et celui de six victoires de Borg.
Ce tournoi pluvieux a mis en
évidence trois plaies du tennis qu’il devient urgent de canaliser :
1.
ESSUYAGE entre les échanges : l’emploi de la serviette au fond du
court est devenu systématique après chaque échange par tous les joueurs
(utilisant autrefois des poignées pour s’éponger). C’est le prétexte de sueur
pour souffler et récupérer. C’est précisément la fonction de la minute et demie
donnée au changement de côté. Cela hache (et prolonge artificiellement, sans
jeu) tous les matches de façon agaçante. Il faudrait d’urgence interdire
l’essuyage au cours d’un jeu, donc n’autoriser l’essuyage qu’entre les jeux.
2.
REBONDS de balle avant un service : utilisés par certains (comme
le n° 3 Djokovich, friand d’une bonne dizaine) pour
déconcentrer l’adversaire. Nécessité de limiter à cinq rebonds maximum.
3.
CRIS : spécialité plutôt féminine (après Selles l’initiatrice, Shaparova insupportable) à interdire absolument (Hurlements déjà condamnés en rubrique
11, rédigée il y a plusieurs années). C’est ridicule en soi et crevant pour nos
tympans.
La sanction à ces trois
comportements anti-sportifs et odieux pour les (télé) spectateurs serait la
perte immédiate du point. Nul doute que cela calmerait nombre de joueurs
qui abusent de plus en plus de ces « astuces » qui ont été trop
longtemps tolérées.
21
– Vite l’arbitrage « vidéo » au foot
L’Euro 2008 de foot va mettre en évidence, une fois de
plus, la nécessité d’introduire sans tarder la vidéo pour trancher les phases
litigieuses : buts, penalties, simulations, tacles méritant un carton
rouge. Par rapport aux autres sports collectifs (rugby, basket, hand, volley,
etc.) où il y a sans arrêt, des essais, des paniers, des buts, des points
marqués, le foot se caractérise par un ennui profond où rien ne se passe, sinon
des petites passes latérales « à
toi, à moi » dans les quarante mètres !
Les occasions de buts (les vraies : cadrées)
sont rares. Et quand il y a enfin un malheureux but (que le téléspectateur n’a
pas vu, venant juste de partir aux toilettes), une fois sur trois c’est du
raccroc ou du coup de pot (déviations imprévues), l’autre fois ledit but n’est
pas valable (entaché d’un hors-jeu, d’une bousculade, etc.), enfin il reste un
but sur trois « beau et valable ». Tous les spectateurs dans le stade
(par écran géant), tous les téléspectateurs dans leurs canapés (par les mêmes
ralentis) voient la faute d’arbitrage manifeste. Mais l’arbitre au foot n’a pas
le droit d’utiliser la vidéo ! Il est le seul à ne pas la voir ! En
conclusion, la grande majorité des matches sont non seulement inintéressants
(lire la rubrique 3 plus haut), mais aussi faussés sportivement !
Le rugby a su adapter cette méthode moderne de la
vidéo pour les matches importants où la télé est présente (Tournoi des VI
nations, Test-matches entre équipes nationales et Top 14 de championnat), sans ralentir pour autant l’intensité des
rencontres (au contraire : on a le plaisir de revoir les essais sous
différents angles). Qu’attendent les dirigeants du foot (Platini, ex-très grand
joueur, est complètement ringard et aveugle en la matière !) pour
introduire la vidéo ? Bêtement conservateurs, ils veulent la mort de leur
sport ?
22
–
Aux Jeux Olympiques de Pékin qui se sont achevés le
24 août 2008,
A l’arrivée, le tableau officiel (qui n’est qu’officieux :
non prévu dans la charte olympique) classe
Et si on ramène ce nombre global de médailles à la
taille de la population (
Ajoutons pour conclure qu’à chaque fois (sauf pour
le géant Alain Bernard en natation) que nos médias ont encensé un athlète (les Manaudou, Baala, Doucouré, Estanguet, Flessel, Murtis, etc.) pour nous
promettre monts et merveilles, celui-ci, gagné par la pression, n’a rien
gagné ! Quels porte-poisse ces médias
nationaux ! Le bilan « globalement positif » pour nos 312 Bleus engagés cache des échecs
retentissants dans plusieurs disciplines, notamment en athlétisme - épreuve
reine des Jeux- qui ne fournit qu’une seule médaille (argent au 3.000 steeple),
laquelle n’était évidemment pas du tout attendue…
23
– Compliqué de faire simple !
Après un an d’interruption d’opinion personnelle
dans le domaine des sports, on ne peut résister en août 2009 à s’insurger
contre le vocabulaire dont les journalistes sportifs nous accablent, se copiant
et s’imitant bêtement les uns les autres comme des moutons.
L’adjectif
COMPLIQUÉ devient insupportable à entendre à tout bout de champ. Comme si le
mot DIFFICILE avait été banni de la langue française ! Le pire est que les
joueurs eux-mêmes, à force de l’entendre, se mettent aussi à l’employer sans
cesse dans leurs interviews. On est véritablement saoulé par ce mot inapproprié
qui n’apporte rien…
Le
terme S’IMPOSER est également exaspérant, employé systématiquement par nos
commentateurs télé, tous sports confondus. Comme si le verbe GAGNER (ou L’EMPORTER
si on pense le mot plus noble que Gagner) n’existait plus ! S’IMPOSER est
manifestement inexact en cas de courtes victoires au score. Il implique
normalement un écrasement de l’adversaire. Comment ose-t-on prétendre qu’un
tennisman s’est « imposé » en gagnant péniblement 7/6 au tie-break
final ?
24
– JO Londres (juillet 2012)
Les 34 médailles obtenues par
25
– Rugby : pour des coups francs non tentés
Le
rugby a le mérite d’adapter ses règles pour rendre le sport plus ouvert et
vivant. On vient de modifier en 2012 le commandement des mêlées qui
s’effondrent trop souvent (plus d’une sur deux). Les arbitres sifflent
systématiquement un coup franc (à tenter, ce qui hache le jeu en faisant perdre
deux 2 minutes de jeu effectif) pour une équipe, puis accordent à la mêlée
suivante un coup franc à l’autre équipe (et ainsi de suite), sans qu’on sache
pourquoi (un pilier s’écroule du fait de son infériorité physique ou de la
poussée illégale en travers de son opposant ?).
Il
est temps de décider que le coup franc sera indirect (bras cassé), c’est-à-dire
sans pouvoir tenté un but : donc obligatoirement joué à la main ou dégagé
en touche. On gagnera du temps et verra plus de jeu, limitant ainsi ces
incessantes chandelles pour occuper le camp adverse dans l’espoir d’une
pénalité tombée du ciel !
26 – Ajouter
des règles au tennis (25 janvier 2022)
Il devient urgent de modifier certaines
règles qui ralentissent le jeu et
créent des injustices :
2.
Interdiction de
crier à chaque échange, comme les font systématiquement les joueuses de l’Est
(sanction immédiate : point perdu ; elles se calmeront vite !)
3.
Interdiction de
plus de 5 rebonds de la balle au sol avant un service
(Djoko, et Murray
à l’US Open, sont les premiers à abuser constamment
avec plus de 10 rebonds qui déconcentrent l’adversaire : point perdu au 6e
rebond).
À ces trois règles à vite recadrer pour éviter des
durées de matches agaçantes,
on peut ajouter des adaptations, comme le NET à supprimer (comme au
volley : gain de temps)
et les 5 sets dans les tournois du Grand
Chelem qui créent des inégalités
puisqu’ils défavorisent des joueurs de même niveau ensuite diminués au match
suivant.
Il y a aussi des décisions de
bon sens que les organisateurs de tournois pourraient appliquer,
comme un changement de maillot lorsque deux joueurs ont les mêmes couleurs.
Dernier exemple le 25 janvier 2022 avec Berrettini et
Monfils tout en noir en quart de finale en Australie.
Ajoutons enfin que les commentateurs tennis sont de plus
en plus « soûlants » :
ils parlent sans cesse pour ne dire que des banalités. Le pire, c’est lors la
présentation officielle
à l’entrée des joueurs où ils couvrent les parcours résumés pour des paroles
sans intérêt…
1 - Lois des meilleurs
- Penser en homme d’action et agir en homme de pensée
(Bergson)
- Prévoir en stratège et agir en primitif (René Char)
- Qui Veut PEUT (principe QVP)
- Rien Sans Travail (principe RST), sauf dans la fonction
publique.
2 - Savoir écouter
La nature a doté l’homme (et même la femme) d’une langue et
de deux oreilles.
C’est bien pour qu’il (qu’elle aussi) écoute deux fois plus qu’il (qu’elle) ne
parle !
3 - Attention
Tout
ce qui brille n’est pas star (Jacques Séguéla)
Ce
n’est pas la lessive qui mousse le plus qui lave le mieux (variante).
4 - Etre Expert
L’expert est celui qui en sait de plus en plus, sur de moins
en moins.
5 - Expérience
L’expérience
n’a jamais donné de génie à un imbécile.
6 – Le vrai patron
Le vrai propriétaire d’une entreprise, c’est le
client. Car c’est bien lui qui amène le CA (chiffre d’affaires) permettant
aux autres - actionnaires, directeurs et salariés - de vivre ou survivre.
François Michelin l’a rappelé dans son livre « Et pourquoi
pas ? » paru fin 98 : « Le patron de Michelin, c’est aussi
celui de nos concurrents Goodyear ou Pirelli : c’est le
client ! ». Ne le répétez surtout pas aux syndicats : ils
croient que c’est eux qui font avancer l’entreprise.
7 – Idées simples
Les
idées simples sont les plus difficiles à trouver. Sinon, « pourquoi faire
simple quand on peut faire compliqué ? ».
8 – Etre organisé
Savoir
travailler, c’est savoir s’organiser.
9 – Différence entre Investir et organiser
Organiser
et investir ont exactement le même principe à la base et sont
complémentaires :
- Organiser : c’est perdre du temps
maintenant pour en gagner plus ultérieurement.
- Investir : c’est dépenser de l’argent
maintenant pour en gagner plus ultérieurement
10 – Objectif obligatoire
« Celui qui n’a pas d’objectif ne risque pas de l’atteindre ». Ce proverbe chinois est à rapprocher d’une phrase d’Andrew Grove, ancien PDG de Intel : « Si nous ne savons ce que nous voulons, nous avons peu de chance de l’obtenir ».
11 – Pas un « blème »
Ne
dites pas qu’un problème est « difficile », car si ce n’était pas
difficile, ce ne serait pas un problème.
Ce truisme
est attribué au Maréchal Foch.
Dans le privé, un commercial ne doit jamais
prononcer devant un client ou prospect le mot « problème », et donc
trouver des équivalents moins inquiétants (souci ou besoin, selon le contexte).
Il peut par contre répondre « sans problème » (= facile) à une
question de possibilité (jamais écrire « cent problèmes »). Dans le
public, la formation élevée du fonctionnaire l’amènera à évoquer une
« problématique ». Que ce terme fait noble et savant !
12 – Ne donnez rien : vendez tout
Évidence
qu’on a peine à croire, alors que c’est la meilleure façon de valoriser les
choses et d’être considéré.
13 – Client fidèle ou nouveau
Ca coûte 10 fois plus de conquérir
un nouveau client que de fidéliser un ancien client. C’est pratiquement
l’inverse de la formule concernant les femmes : « une de perdue, 10
de trouvées ».
14 – Aller de l’avant
Valable
en toute chose, car « Qui n’avance pas recule ».
15 – PTT
Allô ? Les personnes demandées étaient jusqu’au
1° février 2000 en réunion ou déjà au téléphone, lorsqu’elles ne souhaitaient
pas vous parler. Un nouveau motif est apparu depuis la l’application des
35 heures : il (ou elle) est en RTT (Réduction du Temps de Travail).
Votre seule chance reste donc de vouloir joindre les jeunes forçats d’une une
start-up du Sentier : il disent tous faire les 35 heures en 2 jours.
Ils sont, eux, en PTT : Prolongation du Temps de Travail. Totalement
illégal !
16
– Bulletin de sale air
Le bulletin de paie est devenu, au fil du temps, un
véritable casse-tête chinois. Il atteint aujourd’hui le summum de l’absurdité
et de l’illogisme :
·
Nombre de lignes qui peinent à tenir sur une feuille
·
Cotisations tantôt que salariales, tantôt salariales et patronales
·
Cotisations à différentes et multiples assiettes : sur le brut
(totalité), tranche A (plafond de
·
Cotisations salariales imposées : non déductibles du net imposable
(partie de
·
Taux allant parfois jusqu’à 3 décimales
·
Taux variables selon le lieu, la taille (transport) ou le secteur
d’activité (accidents du travail)
·
Cotisations payées sans contreparties : Assedic pour les gérants
·
Régimes spéciaux pour les cadres, bas salaires, apprentis, etc.
Est-il vraiment impossible de simplifier tout
ceci ? De donner un peu de « bon air » ( et de bonheur, en même
temps) au bulletin de paie. Merci de prévenir si vous apprenez que la question
intéresse un de nos 577 députés pourtant à l’affût de participer à des
commissions et des enquêtes parlementaires.
17 – Service « sourire compris »
Ce devrait être la devise de toutes les sociétés de
service et des commerçants. Pour les services dits « publics », on
n’en demande pas tant. C’est déjà inespéré quand ils sont ouverts à l’heure où
les usagers ne travaillent pas ou quand ils ne sont pas carrément en grève (un
droit constitutionnel, s’il vous plaît).
18 – Confusion sur internet
Les 55 millions de français qui ne vont pas sur internet (les pauvres) ignorent qu’il y a deux types
d’adresses bien distinctes sur le Réseau des réseaux :
2.
E-mail.
Son adresse débute par le nom de l’utilisateur, comprend l’arobase @) au milieu
et se termine par le nom du fournisseur d’accès (écrire Provider et prononcer
le i « ai » pour paraître branché). L’adresse E-mail permet l’échange
(envoyer et recevoir) de messages électroniques avec un autre micro équipé pour
internet. C’est la facteur (sans casquette) à la maison (sans risque que la
boîte à lettres ne déborde). Ne pas oublier que le décret n° 96-602 du 3
juillet 1996 « relatif à l’enrichissement de la langue française »,
paru au JO du 2 décembre 1997 (faut donner du temps au temps, comme disait
Mitterrand), recommande d’écrire « Mèl » et non E-mail ! Le
mot « courriel » est aussi parfois utilisé.
19 – Servir
La devise des hommes politiques, responsables
d’associations et chefs d’entreprise, devrait être celle du Rotary « Servir » et non pas « Se servir ».
20
– « 1 + 1 = 3 » ?
Cette formule, initialisée par le théoricien marketing Igor Ansoff en 1965, s’appelle « la synergie » : l’addition de 2 forces donne plus que 2, par les effets d’expérience et d’entraînement. C’est hélas de moins en moins vrai. Ainsi la fusion de deux sociétés donne rapidement (par réduction d’effectifs, pour éviter les double emplois), à l’inverse, moins de salariés que le cumul des effectifs de départ. L’équation devient alors : « 1 + 1 = 1,5 ». C’est un peu comme pour la publicité : une bonne publicité dope les ventes, une mauvaise se transforme en « contre-publicité » et casse plutôt les ventes. Si la réalité était toujours conforme à la théorie, il y a longtemps que cela se saurait !
21 – Le fond et la forme
Certains ont de la peine à distinguer un contenant
(la bouteille) et un contenu (l’eau à l’intérieur). Ainsi en informatique, le
disque dur s’organise en Dossiers (contenants) qui reçoivent des fichiers
(contenus ou produits finis : composants de logiciels ou documents créés
et enregistrés depuis un logiciel).
De la même façon, il faut apprendre à bien
distinguer le fond (réalité des choses) de la forme (présentation des choses).
Le fond est à rapprocher du contenu, alors que la forme correspond au contenant,
c’est-à-dire à l’emballage. On disait de Talleyrand qu’il avait « une main
de fer dans un gant de velours ». Cette expression traduit parfaitement un
mode d’action à appliquer pour être efficace. La preuve en est que ce principe
est adopté par les hommes d’affaires en négociation, les spécialistes de
marketing et les hommes politiques. Il sera toujours difficile de convaincre
sur l’essentiel (le fond) si l’on n’y met pas une forme séduisante. Il ne
suffit pas d’avoir un bon produit ou de bons arguments si on ne sait pas les
présenter. A contrario, un fond léger ou bidon peut momentanément plaire si sa
présentation est attrayante.
En conséquence, les consommateurs et les électeurs
se doivent d’être vigilants, car certains hommes sont habiles à « vendre du
vent », uniquement grâce à la forme. Mais la tromperie sur la qualité
réelle des produits sera tôt ou tard démasquée. Benjamin Franklin, l’inventeur
américain du paratonnerre, disait justement que « un sac vide tient
difficilement debout ». Abraham Lincoln, le président assassiné, avait
donné cette fine réplique à un visiteur : « Vous pouvez tromper tout le
monde un certain temps. Vous pouvez même tromper quelques personnes tout le
temps. Mais vous ne pourrez tromper tout le monde tout le temps ».
22 – Le roi des abréviations
Qui se souvient aujourd’hui de Yvon Gattaz ?
Centralien patron de Radiall Composants, il a aussi
présidé 5 ans le feu CNPF (devenu Médef) au début de
l’élection de François Mitterrand. Les chefs d’entreprises ne se battaient pas alors
pour aller affronter la gauche idéologique. Gattaz était maître en l’art
(typiquement américain) de reprendre les initiales d’une expression pour mieux
la populariser : ETHIC (Entreprises de Taille Humaine Industrielles et
Commerciales), ENCA (Emplois Nouveaux à Contraintes Allégées), BBF (Bureaucratie de Bonne Foi) et
surtout IAA (Irréversibilité des Avantages Acquis). Cet hyper-protection
de l’IAA était pour lui, comme pour tout le monde quand il s’agit des autres,
la plaie contre la modernisation des entreprises.
Gattaz est aussi l’auteur de quelques formules
chocs :
-
L’entreprise est une bicyclette. Comme elle, elle ne conserve son
équilibre que dans le mouvement. Arrêtée, elle tombe.
-
Pour créer une entreprise, il faut 45 % de courage et 45 % d’inconscience.
- Le patron ne doit pas assimiler les fonds propres à ses propres fonds.
23 – Son propre intérêt
Toute organisation a des difficultés à se réformer.
L’Eglise catholique qui s’appuie sur d’importantes
structures humaines n’y échappe pas. Elle manque cruellement de prêtres dans
les paroisses (= sur le terrain). Les prêtres font vœu de célibat (d’ou des
départs) et sont obligés de poursuivre leur sacerdoce tant qu’ils le peuvent
physiquement. Le renouvellement n’est
plus assuré, par manque de vocation dans notre société trop matérialiste. Ainsi
78 % des prêtres du diocèse de Moulins (= de l’Allier) ont plus de 60 ans.
Quelques solutions simples faciliteraient grandement
la solution de ce grave problème : l’autorisation du mariage des prêtres
et l’ordination des femmes. Ce sont des papes lors de conciles, et non les
paroles du Christ, qui ont imposé les interdictions actuelles. Un changement de
ces traditions à ce sujet serait bénéfique pour l’Eglise
toute entière. Comme quoi « réformer dans le sens de son propre
intérêt » est difficile pour toute organisation, prisonnière de son passé
et de son mode de pensée !
24 – Il faut diviser
Le français est-il, par tempérament, plutôt
« cartésien » (rationnel) ou artiste (imaginatif) ? La même
question se pose à propos de toute personne individuelle : est-elle à
dominante « logique » (cerveau gauche) ou « créatif »
(cerveau droit) ?
Toujours est-il que c’est notre philosophe René Descartes qui a formulé, le premier, une règle fondamentale en matière d’efficacité : diviser. Elle s’applique aussi bien au management des organisations (publiques et entreprises) qu’à l’organisation personnelle (résolution des problèmes). Le second précepte du Discours de la méthode (1637) de Descartes recommande de « diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre ». Ce conseil général (rien à voir avec un Département) de « division » a ainsi été repris et appliqué dans le domaine de l’organisation du travail (dont le taylorisme) et du marketing (principe de segmentation). Les hommes de pouvoir les plus machiavéliques l’ont aussi adopté à des fins personnels, avec le fameux « Diviser, pour mieux régner ».
25 – Besoins et moyens
Doit-on adapter les moyens aux besoins, ou, à
l’inverse, les besoins doivent-ils se limiter aux moyens ? La relation
entre les Besoins et les Moyens est la question la plus actuelle de nos
sociétés et de nos comportements économiques personnels. Elle est à la fois
philosophique (débat théorique) et pratique (sa réponse conditionne la vie de
tous les jours).
La réponse des dirigeants politiques, quelque soient
leur parti et leur niveau de responsabilité, est plutôt qu’il faut dégager les
moyens nécessaires aux besoins. C’est cette conception marxiste à l’origine
(« A chacun selon ses besoins ») qui domine leur mode de pensée
aujourd’hui. La conséquence est qu’on augmente les ressources (impôts) pour
arriver à financer les nouveaux besoins. Le problème est que les besoins sont
sans limite et que les possibilités de prélèvements sont limitées, soit en
volume (richesse et conjoncture), soit en efficacité à partir d’un certain
niveau (courbe de l’économiste américain Arthur Laffer
sur le rendement décroissant des impôts, effets induits négatifs). La vraie
solution consisterait à financer les besoins nouveaux indispensables sur les
fonds dégagés par une réduction des dépenses publiques. Mais les politiques les
jugent toujours incompressibles !
Les dirigeants d’entreprises, ne pouvant lever
l’impôt, sont contraints d’adopter une autre attitude. Ils ne peuvent
satisfaire que les besoins pour lesquels ils ont une source de financement,
qu’elle soit immédiate (bénéfices dégagés) ou prévisionnelle (investissement
productifs). Ils sont donc contraints à un arbitrage permanent sur les besoins
en fonction des ressources disponibles.
Le particulier, pris isolément ou en famille, est
dans la même situation que l’entreprise. Il n’a pas le choix : il ne peut
dépenser que ce qu’il a. Il doit donc ajuster, c’est-à-dire limiter, ses
besoins à ses revenus. Tout ceci explique sans doute pourquoi le prestige des
hommes politiques est en baisse. Ils sont les seuls à pouvoir créer des moyens
pour financer n’importe quel besoin, sans connaître de vraie contrainte de
gestion.
25 – Faire ou « faire faire » ?
C’est une question qui relève aussi bien de la
stratégie que de la gestion quotidienne d’une organisation : publique ou
privée. Faire revient à étoffer ses services et recruter. Il apporte une
maîtrise interne, sans dépendance. Il prend aussi de l’argent (investissement)
et du temps (mise en place). Faire faire consiste à sous-traiter à un
partenaire, une société extérieure. L’appel à un spécialiste est plus rapide,
plus souple, moins risqué (pas de charges fixes) et généralement moins coûteux
(si bien négocié).
Depuis les années 1980, les entreprises ont compris
qu’elles avaient intérêt à sous-traiter tout ce qui (nettoyage, formation,
informatique, publicité, fabrication de pièces et sous-ensembles dans
l’industrie, etc.) ne relevait pas directement de leur métier de base. Ceci
explique la baisse continue des effectifs des grandes entreprises avec des
licenciements collectifs. Le chômage ainsi provoqué est en partie compensé par
le recrutement dans les PME de service et sous-traitance. Ce qui n’empêche pas
les cas individuels douloureux, puisque que l’emploi retrouvé en PME comportera
toujours moins de salaire et d’avantages.
L’État et les collectivités territoriales ont, pour
l’essentiel (à quelques exceptions près : autoroutes, prisons, etc.),
gardé le réflexe de vouloir continuer à faire en interne et de s’arroger des
missions complémentaires (en loisirs notamment) qui ne concernent pas leurs
fonctions initiales. D’où l’augmentation, elle aussi continue, des
fonctionnaires et des charges impossibles à réduire du fait de l’emploi à vie
qui s’attache au statut. Donc à des coûts supérieurs et avec une réactivité
inférieure. Le coup d’arrêt à cet engrenage proviendra d’abord d’un changement
d’état d’esprit de nos dirigeants politiques et technocrates :
« faire faire » est plus efficace et économique que de « faire
directement ».
26 – Manager exigeant
Gérard Dufau, le demi de
mêlée international de rugby des années 1950, capitaine de l’équipe de France
(38 sélections), puis entraîneur plus de vingt ans du RCV Vichy (avec deux
quarts de finale du championnat en 1960 et 1961), aurait eu cette
formule : « Je ne suis pas trop exigeant. Je suis très exigeant. ».
N’est-ce pas une excellente définition du trait principal de caractère que doit
posséder tout manager ?
Surnommé « Zézé »x dans le monde de l’ovalie, Dufau (né en 1924) est décédé le 4 juillet 2002. La municipalité de Vichy refuse toujours, en décembre 2003, de donner son nom au stade municipal Darragon (cycliste sur piste d’il y a un siècle, illustre inconnu pour la population). C’est un refus de reconnaissance ou une absence de sens marketing ? Les deux, mon général.
27 – Deuzo
Le vocabulaire anglais regorge de mots avec deux
« o » consécutifs (book-livre, good-bon, etc.) qui se prononcent « ou » en
Français. Pour faire nouvelle économie, beaucoup de sites français se croient
obligés d’adopter cette mode du « oo » au
lieu du « ou », lancée par Wanadoo de France Télécom. Et si possible
de l’intégrer dans le nom avec un jeu de mots héxagonal :
Alibabook (livres), Dooyoo
(opinions), Iyatoo, Kasskooye
(comique), Kelkoo (achats), Koodpo
(jeux), Kooiz (quiz), Onatoo
(enchères), Tiboo (bébés), Tootravo
(bricolage), Woonoz (questions), etc.
Il y aurait aujourd’hui 447 sites dont le nom intègre « oo » ! A cette « oo-mania » qui fait fureur (branché et humoristique à la fois), je préfère personnellement les noms de sites bien français et expressifs, comme : Amoureux, Couilles-en-or, Cyberchieuses, Fainéant, Fouderire, Jeconomise, Raleur, Voissa (site porno).
28 – Les Médiatiques
Pour être interviewé et passer à la télé, il faut
être « médiatique ». Pour être médiatique, il faut soit avoir un look
original, soit tenir des propos qui sortent du commun (différents de la langue
de bois dominante). L’idéal est de cumuler les deux, comme l’entraîneur
d’Auxerre Guy Roux ou l’avocat Gilbert Collard. Alors
les médias ne vous lâchent plus, paparazzis en prime !
On distingue théoriquement deux catégories de
médiatiques : ceux qui recherchent les médias et ceux qui font semblants
de les fuir. En fait c’est qu’une question de stratégie (choix personnel) pour
être mieux vu et rester médiatique le plus longtemps possible.
L’avantage que se procure le médiatique est double.
Il se fait plaisir en se voyant et se revoyant constamment à la télé (ça flatte
son égo surdimensionné). Mais en plus il augmente
sans cesse de valeur, ce qui se traduit par beaucoup plus d‘affaires (clientèle
ou contrat publicitaires, selon les professions) et des affaires encore plus
rémunératrices.
29 – Bové
S’il y en a un qui est 100 % médiatique, c’est bien José
Bové. Il a le physique (avec ses bacchantes) et le
parler (idéal pour être le chouchou des médias. Il combat la « mal-bouffe », même s’il est lui-même plutôt « mal-beau ».
Revenons à la vedette du procès de Millau qui s’est
déroulé le 1° week-end de juillet 2000. Il est accusé, avec « neufs »
pots d’avoir détérioré un Mac Do. C’était pour faire la pub de son mouvement.
Ce procès est pour lui une super occasion de pub supplémentaire. Cette
utilisation de
Le procès de José « la pipe » à Millau
soulève deux questions plus générales et importantes :
1- Sondages trompeurs. Les sondages sont
favorables à l’action de José Bové, défendeur de
l’agriculture paysanne individuelle face aux multinationales de l’alimentaire
et de leurs distributeurs. Oui, mais les mêmes qui l’approuvent s’enfournent
tous les week-ends dans les boutiques de restauration rapide avec armes et
gamins. Y a ce que pense et ce que je fais. Et c’est souvent contradictoire. Si
les sondages avaient existé lors des accords de Munich et de la débâcle de 40,
les Français auraient massivement béni Hitler et Pétain !
2 - Moyens violents pour
causes légitimes. Une cause prétendue « légitime » justifie-t-elle de mettre
en œuvre des moyens violents et illégaux ? La tendance est de répondre OUI
si on pense la cause vraiment légitime (José Bové) et
NON si elle paraît douteuse (terroristes arabes, égorgeurs islamistes,
grévistes qui bloquent les routes, etc.). Le problème est que l’opposant
minoritaire présente sa cause comme légitime et en est pleinement convaincu,
puisqu’il est prêt à risquer son salaire, la prison ou sa vie. Pour lui, tous
les moyens sont donc bons. Devant la difficulté à apprécier chaque cause et son
exploitation, ne vaut-il mieux pas s’en tenir toujours à l’état de droit ?
C’est-à-dire sanctionner les atteintes à l’ordre public, quelque soient les
prétextes et justifications avancés par les auteurs de méfaits ?
30 – Chirac le polyglotte
José Bové est plus
intellectuel qu’il ne le paraît : il maîtrise parfaitement l’anglais,
concerts anti-mondialistes obligent. Ça nous change du redoublant président
actuel de
31 – Dax
Dax est la première station thermale française avec
57.000 curistes, contre 12.000 seulement pour Vichy officiellement (en incluant
plus de 3.000 simples « remises en forme »). Celui qui a l’occasion
de passer à Dax ne manquera pas d’être surpris par cet écart en faveur d’une
ville qui n’est pas au bord de la mer et qui est très loin de Vichy en matière
de charme et de loisirs. L’explication ne peut provenir que d’un management
différent, ou du fait que Dax est constitué d’une multitude de thermes
indépendants qui rivalisent d’ingéniosité commerciale ?
32 – Un conseil : « Allez en réunion »
q
Citations |
q
Blagues |
CITATIONS
1 – Bonnes citations
Il est bon, dans un discours ou une conférence, de placer
une ou plusieurs citations. Théoriquement, c’est pour appuyer son
argumentation. En fait, c’est pour faire son érudit et impressionner
l’auditoire de sa maîtrise des belles lettres. Quelques conseils :
v
Toujours citer sa source, le nom précis de l’auteur : « Comme
l’a si bien dit… ».
v
Préférez les citations d’étrangers : ça fait encore plus savant.
v
Prendre toujours quelqu’un de décédé : la valeur est plus
probante.
v
Ne jamais utiliser de citations trop connues. C’est banal, et, en plus,
on se ridiculise si elle n’est pas parfaitement reproduite ou si on se trompe
sur la référence.
v
Ne jamais improviser ses citations : les rechercher et décider le
moment précis où les dire.
Un truc qui marche à tous les coups lorsqu’on ne
trouve pas de citation appropriée : prendre une de ses propres phrases et
l’attribuer à un auteur étranger mort (inconnu de préférence). Invérifiable et
impressionnant à la fois !
2 – Les femmes (de Guy Try)
Sacha Guitry (1885-1957), l’auteur de théâtre aux
124 pièces, se maria 5 fois. Eddy Barclay a largement depuis battu son record.
Sa première femme, Charlotte Lysès, mourut un an
avant lui en 1956 et il régla tous les frais d’enterrement. Sa seconde, la
chanteuses Yvonne Printemps, le quitta pour partir avec Pierre Fresnay. Sa
troisième, Jacqueline Delubac, lui donna la réplique
dans ses films. A son mariage en 1935, Guitry se justifia : « J’ai
50 ans, elle en a 25. Il était donc normal qu’elle devînt ma moitié ».
A son divorce avec la quatrième, Geneviève de Séréville,
il dira : « Je vais donc enfin vivre seul. Et déjà je me demande
avec qui ? ». Il promit en 1949 à la roumaine Lana
Marconi, sa dernière femme : « Les autres ont été mes femmes. Toi,
tu seras ma veuve » et il tint parole.
Guitry a si bien connu les femmes qu’il a laissé
d’innombrables mots d’esprit à leur sujet. Quelques unes de ses meilleures
phrases qui reflètent l’humour et les mœurs (matcho) de son époque :
·
Les femmes ? C’est un sujet inépuisable d’emmerdement et de
discorde.
·
La femme ! Un sujet délicieux sur lequel j’aime m’étendre.
·
Un homme baise la main d’une femme qu’il voit pour la première fois. Il
faut bien commencer par un endroit quelconque.
·
Les femmes parlent jusqu’à ce qu’elles aient quelque chose à dire.
·
Il y a des femmes dont l’infidélité est le seul lien qui les attache
encore à leur mari.
·
On les a dans les bras, puis un jour sur les bras et bientôt sur le
dos.
·
L’embêtant d’être cocu, c’est qu’un autre sait de quoi je me
contentais.
·
Nous ne devons épouser que de très jolies femmes si nous voulons qu’un
jour on nous en délivre.
·
A l’égard de celui qui vous prend votre femme, il n’est pire vengeance
que de la lui laisser.
3 – Parité Hommes-Femmes
Homme - Il a mis la photo de sa femme et de Quel bon père de famille ! - Il a un
bureau encombré : C'est un bosseur et un
fonceur. - Il parle
avec des collègues : Toujours soucieux de
concertation. - Il n'est
pas dans son bureau : Il est sûrement en
conférence. - On ne le trouve
pas dans le service : Il est allé voir des
clients. - Il déjeune
avec le patron : Il fait son chemin. - Il s'est
fait critiquer par le patron : Il va se ressaisir. - On lui a
joue un sale tour : Est-ce qu'il s'est mis en
colère ? - Il se
marie : Ca va le stabiliser. - Il va être
père : Il aura bien besoin d'une
augmentation. - Il part en
voyage d'affaires : C'est excellent pour sa
carrière. - Il quitte
la société, car il a trouvé Il sait très bien saisir
les occasions. |
Femme - Elle a mis
la photo de son mari et de Sa famille passe avant le
travail. - Elle a un
bureau encombré : Elle est désordonnée et
sans cervelle. - Elle parle
avec des collègues : Encore en train de
jacasser. - Elle n'est
pas dans son bureau : Elle est sûrement aux
toilettes. - On ne la
trouve pas dans le service : Elle est sortie faire des
courses. - Elle
déjeune avec le patron : Elle couche avec lui. - Elle s'est
fait critiquer par le patron : Elle ne s'en relèvera pas. - On lui a
joue un sale tour : Est-ce qu'elle a eu sa
crise de larmes ? - Elle se
marie : Elle va faire un enfant. - Elle va
être mère : Elle va coûter cher en
congés maternité. - Elle part
en voyage d'affaires : Et qu'en dit son mari ? - Elle
quitte la société car elle a trouvé mieux ailleurs : On ne peut pas compter sur
les femmes. |
4 – Bouvard, sans Pécuchet
Il y eu Alphonse (Allais, pas Danleta),
puis Sacha (Guitry, fils de son père) et maintenant Philippe (le grand
Bouvard).
5 – Tapie Tics
Bernard Tapie est un personnage controversé. Il est
trop populaire pour être aimé. Son bon sens et sa clarté d’expression
n’empêchent pas qu’il a, comme tout le monde, ses tournures. Ca commence toujours (sur RMC) par « Le fait est
que… », puis c’est « De vous à moi » (la confidence) et il
termine inévitablement par « J’ai été content de bavarder avec
vous ». Comme quoi, on peut être poli, à défaut d’être apprécié par la
majorité des gens.
6 – Langue nouvelle
La mode linguistique est d’utiliser des périphrases pour adoucir des mots jugés
trop nus (facteur > préposé), crus (bonne > employée de maison) ou
dévalorisants (nain > personne de petite taille). Cette pratique a dépassé
le cadre des métiers (balayeur > technicien de surface ; Instituteur
> professeur des écoles ; ouvrier > agent technique) pour envahir
tous les domaines : la gym du vieux temps jadis est devenu l’EPS (Education Physique et
Sportive) ; les aveugles sont devenus « non-voyants » ; les
sourds « mal entendants » ; et l’Inculpation s’est transformée
en Mise en examen (depuis que les hommes politiques sont concernés).
Un certain Robert Beauvais avait déjà signalé cette
pratique anti-vexatoire dans son livre « L’Hexagonal » paru en 1965.
Ce phénomène moderne, visant à na plus
appeler un chat « un chat », ne risque pas de s’atténuer . Notre
Premier Ministre serait, selon les Guignols de Canal Plus, passé maître dans
l’art de la recherche de locutions de substitution traduisant mieux sa pensée.
L’imagination de nos académiciens va jusqu’à inventer des mots français quand
le langage courant s’est permis d’adopter un mot tiré de l’impérialisme
américain : l’étudiant doit dire « marchéage » et non
« marketing » s’il ne veut pas être bâché à son examen !
7 – Pensée unique
Chaque être est différent. Personne ne se ressemble.
Ni physiquement : les 1,3 milliards de chinois, 1 milliard d’indiens
et 127 millions de japonais arrivent à se reconnaître entre eux, paraît-il. Ni
intellectuellement : la nature est injuste, disait déjà Rousseau. Ni au
point de vue du comportement : honnêtes et voyous, mous et nerveux, sympas
et odieux, etc.
Pourtant, nous français, nous sommes homogènes dans
nos têtes grâce à la « pensée unique ». On croit tous la même chose
parce que les médias nous répètent inlassablement, de manière uniforme, comment
il faut comprendre les évènements et faits de société. C’est comme ça qu’on
aboutit au consensus. Qu’il est doux de na plus vivre de situations
conflictuelles !
8 – Informatique : mots à vouar
En
informatique, les Américains adorent la terminologie en WARE : hardware,
software, shareware, freeware, etc.
Nous,
Français, nous sommes pourtant aussi créatifs, puisque nous utilisons depuis
longtemps les fins de mots de technologie informatique avec la consonance
« ouare » :
Un
serveur réseau : un abreuware
Un
réseau local d’entreprise : un coulware
Un
logiciel très compliqué : un assomware
Un
logiciel anti-virus : un mouchware
Un
logiciel de copie : un mirware
Un
logiciel de classement : un tirware
Un
logiciel pour documents en attente : un purgatware
Un
logiciel nettoyant le disque dur : une baignware
Un
logiciel filtrant les données : un entonware
Un
logiciel de préparation de discours : un oratware
Un
logiciel de vote électronique : un isolware
Un
logiciel de merde : un suppositware
Une
poubelle Windows : un dépotware
Un
écran de veille : un dortware
Une
salle informatique non climatisée : une rotissware
Une
réunion de responsables informatiques : un tupperware
En
réaction au tempérament revendicatif des Français, le patronat (le Médef) a été contraint de concevoir un logiciel spécifique
pour répondre aux incessantes demandes d’augmentation des salaires : le Vatefaireware.
Allez, aureware…
9 – Tic et toc
Les abréviations, qui ont pour but de faire gagner
du temps quand on parle ou écrit, finissent par être source de confusion. Ainsi
TIC est désormais l’abréviation des « Technologies de l’Information et de
Lequel tic ordinaire est à bien distinguer du TOC : le « Trouble Obsessionnel Compulsif ». Le TOC est une manie plus grave, véritable maladie, consistant à répéter des rituels. Pasteur se lavait ainsi sans arrêt les mains et échoua en politique (élections sénatoriales de 1876) parce qu’il craignait les salissantes poignées de mains. Les joueurs de tennis d’aujourd’hui sont bourrés de TOC : se souffler sur les doigts, remonter le col de la chemise, etc. Lequel TOC est sans rapport avec le mot « toc », imitation sans valeur, ni avec le « toc-toc » qui désigne le bruit de frapper à une porte ou l’état d’une personne qui devient brelot . Que notre langue moderne est riche ! Y’a que le contexte pour s’y retrouver !
10 – Mon père avait raison
Sur
le thème de la pièce de Sacha Guitry, une évolution assez tendre :
A 5 ans : Mon papa, il sait tout
A
10 ans : Mon papa, il sait presque tout
A
15 ans : Mon père, j’en sais autant que lui
A
20 ans : Pauvre papa, il n’a jamais rien compris
A 25
ans : Décidément, papa n’est plus dans le coup
A
30 ans : Cette réflexion de papa… elle n’était pas si bête
A
40 ans : J’ai tout de même envie de demander l’avis de mon père
A
60 ans : Hélas ! je ne peux plus demander l’avis de mon père qui
avait toujours raison !
1 - Crois-y et « bois de l’eau
fraîche »
Expression personnelle (stupide) que j’adresse à un
naïf qui prend pour argent comptant ce qu’on lui dit, alors que ça me semble
manifestement faux. A ne pas utiliser à l’égard des hommes politiques dont les
promesses sont, bien sûr, toujours tenues.
2 – Ça tue le temps
Une de mes expression favorites, utilisée lorsqu’on
fait quelque chose qui occupe sans grande passion, même si cette occupation ne
sert pas à grand chose.
3 – Sans moi
Pour dire laconiquement qu’une chose qui m’est
proposée ne m’intéresse pas du tout.
4 – C’est bon à savoir
Phrase que se plaît à entendre celui qui vous
informe de quelque chose. Dites la lui, même si vous vous en foutez !
5 – Dans la vie…
Début de phrase que j’utilise toujours avec mes
enfants avant de jouer au gros moralisateur ou à l’homme d’expérience. Quand
ils entendent maintenant cette introduction, ils ont tendance à se
tirer tout de suite ! Le prestige des parents n’est plus ce qu’il était…
6 – A ton avis ?
Renvoi commode pour éviter de se crever à donner une
réponse qui paraît évidente.
7 – Moitié-moitié
Expression familiale demandant au détenteur le partage
d’un dessert ou d’un plat. Si le plat est appétissant, on répond généralement
NON ou on ne refile qu’une « chtite » part, équivalant à la portion congrue
de l’ancien temps.
8 – A moitié…
Expression, différente de la précédente (commençant
par un « à » et avec une seule moitié), destinée à donner de
l’importance à ce qui est dit, sans pouvoir ou vouloir préciser la quantité.
Correspond finalement à « très » ou « beaucoup ».
Exemple : « Il est à moitié barjot » qui signifie en fait qu’il
est complètement dingue.
9 – C’est bon
Le « C’est bon » tout court - normalement
accompagné d’un froncement de sourcils - n’a rien à voir avec la matière
culinaire ou la pratique amoureuse. C’est le vocable utilisé par les jeunes,
pour nous dire « Fous-moi la paix » en langage encore correct, ou
« Tu me broutes » en vrai langage des moins de 20 ans.
10 – C’est bon pour les festounes
Expression familiale utilisée au sujet d’un plat
(riche en calories) lors d’un repas (ou entre des repas). Elle signifie évidemment
que le côté nourrissant ne sera pas sans effet sur l’aspect (arrière) le plus
visible de sa personne (ou d’une balance).
11 – Y a rien de meilleur
Formule personnelle que j’aime bien placer, en tout domaine, pour encourager les autres à tester et apprécier quelque chose.
12 – C’est affligeant
Expression bénite de mon épouse, quand une situation
ou un fait ne lui plaît pas.
13 – Tu trouves ça normal, toi ?
Autre expression chérie de mon épouse (chérie),
m’incitant interrogativement à être de son avis (réprobateur).
14 – Chacun sa vérité
Chacun sa vérité est le titre d’une pièce de
l’italien Luigi Pirandello, parue en 1917. Pour clore un débat contradictoire,
un ami utilise une formule voisine : « Tes évidences ne sont pas
forcément les miennes ».
15 – Cerise et beurre
S’il y a une formule qu’on se lasse d’entendre,
c’est bien « La cerise sur le gâteau ». J’aimais mieux la précédente
utilisée en entreprise : « C’est un plus ». Autre formule
devenue agaçante, car trop et cul laid : « Le beurre et l’argent du
beurre ».
16 – En moyenne…
Expression que j’utilise systématiquement quand je
ne connais pas le chiffre exact sur quelque chose. L’air de rien, sa connotation
statistique fait plus précis que de dire « environ ».
17 – Psychologiquement…
Autre formule astucieuse qui débute mes tentatives
de grande explication. L’apparence approfondie et scientifique masque
parfaitement l’impossibilité de vérifier la démonstration qui suit.
18 – Le mérite d’exister
Un de mes anciens patrons (Philippe d’Ambreville, PDG du cabinet d’expertises Roux) ressortait
régulièrement, à la fin des années 1980, la formule « Ça a au moins le
mérite d’exister » quand il évoquait une procédure ou une organisation
qui ne marchait pas très bien et qu’il ne voulait pas se fatiguer à essayer de
réformer.
19 – Poussin bleu
Ainsi m’appelaient affectueusement mes parents du
temps de ma prime jeunesse. Une allusion au réputé salon de thé, rue Lucas à
Vichy ? En tout cas, le poussin s’est transformé depuis en grand coq. Il
n’y a pas que dans le monde des affaires que le « Small is beautiful ». La
paternité de cette phrase doit être attribuée à Schumacher
(Ernst de son prénom, pas Michael le coureur allemand de formule 1).
20 – Coup monté
Expression utilisée naguère par mon épouse pour
fustiger une manœuvre (généralement réussie) de nos filles désirant faire
quelque chose que nous n’aurions pas autorisée.
21 – Je suis pas déçue
Début de phrase, souvent prononcé par ma fille Florence, signifiant au contraire qu’elle est « vachement » déçue. Vient ensuite l’explication. C’est généralement bien moins « grave » qu’on pouvait le craindre. Heureusement…
22 – Météoula ?
Nom que je donne au téléphone « portable », car c’est première phrase (interrogation) qui est prononcée à chaque appel par tout utilisateur. Mal branché, je reste en France le seul non-utilisateur d’un Météoula. Je suis fier d’être un des derniers « ringards ». Comme disait Hugo : « S ‘il n’en reste qu’un, je serai celui-la ». Il ne s’en est pas « portable » plus mal !
22 – Mais bon…
Expression qui tend à remplacer, à tout propos, le « pas déçue » de ma fille Florence (celle du numéro 21). Pour votre information, elle s’est mariée le 11 octobre 2003 à Bertrand Mandon : y’a vraiment des gars qui seront pas déçus ! Son « Mais bon… » achève fréquemment une explication, à moins qu’il ne commence une nouvelle phrase dont on ne saura jamais la suite. Mais bon…
23 – On perd du temps, là
Constatation qu’on fait dix fois par jour, empruntée à Sophie Davent dans le jeu d’aventure télévisé (et minuté) La piste de Zapatane qui rencontrait un grand succès à la fin des années 1980.
24 – Il n’y a que les gens ennuyeux qui s’ennuient
« Mouversc”
proverb : en VO anglaise « Only boring people are ever bored ».
« Les
meilleures sont les plus courtes »
1 – Histoires de lit
Quelle est la différence entre une fille et une
femme, de 10 ans en 10 ans ?
2 – Belge rapide
Un Belge vient de battre le record du monde du 100
mètres : il a parcouru
3 – Lettre anonyme
C’est dégueulasse. Renvoyez la vite à son
expéditeur…
4 – Pourquoi être militaire
Pourquoi t’es rentré dans l’armée ?
- J’étais célibataire et
j’aimais la guerre.
- Moi, c’est l’inverse : j’étais marié et j’aimais la paix.
5 – Sites rigolos
internet fourmille de sites drôles
(c’est le « Cyber humour ») où l’on trouve
quantités de blagues, histoires, devinettes, jeux de mots. Jetez un coup d’œil
sur les 12 sites sélectionnés pour vous, en cliquant simplement sur leur
adresse :
1 |
Le doyen (un con tournable) |
|
2 |
Un grand classique |
|
3 |
Peut-être |
|
4 |
Pour se défouler |
|
5 |
Talc qui ne servent à rien |
|
6 |
Quel humour ! |
|
7 |
Méconnu à tort |
|
8 |
Jeux de lettres |
|
9 |
Pour amoureux des mots |
|
10 |
Insolite |
|
11 |
Vaut surtout par son titre |
|
12 |
Annuaire de sites amusants |
6 – Veek-end
Comment
s’appelle le jour qui suit deux jours de pluie ? – « Le lundi ».
(ça
sert donc à rien de ne rêver qu’au week-end, toute la semaine au boulot)
7 – Genre grammatical
Pourquoi,
dès que c’est UNE galère, c’est tout de suite au FEMININ ?
LA
pluie, LA neige, tout ça, c’est pour
vous les FEMMES !
Nous,
c’est LE soleil, LE beau temps, LE printemps, LE paradis !
Vous, vous n’avez vraiment pas de chance : LA
vaisselle, LA cuisine, LA bouffe, LA poussière, LA saleté, LA machine à laver.
Nous, c’est LE Café dans LE fauteuil avec LE
journal.
Et ça pourrait être LE bonheur, si vous ne veniez
pas semer LA discorde et LA chicane.
Pour retrouver LE calme, je crois que nous devrions
laisser LE genre décider
Vous pouvez regarder LA télé mais nous choisissons
LE poste. Même si LA télécommande vous appartient, nous avons LE contrôle. Mais
ne voyez aucun sexisme là-dedans, oh non !
D’ailleurs, entre parenthèses, je vous signale que
le mot SEXE n’a pas de. Féminin.
On ne dit pas LA sexe mais bien LE sexe d’une FEMME.
Le mot COCU n’a pas de féminin !
Par définition LE plaisir est donc pour les HOMMES.
Car si les préliminaires sont rapides, c’est qu’ils ne sont qu’UN préliminaire.
Plus que ça, c’est une perte de temps !
Après avoir obtenu UN orgasme, les HOMMES se
retournent pour trouver LE sommeil pendant que les FEMMES vivent UNE
frustration…
D’ailleurs dès que c’est sérieux, comme par hasard,
c’est tout de suite au MASCULIN.
On dit UNE rivière, UNE mare d’eau, mais on dit UN
fleuve, UN océan.
On dit UNE trottinette, mais UN avion à
réaction ! Et quand il y a UN problème dans UN avion, c’est tout de suite
UNE catastrophe. C’est toujours la faute d’UNE erreur
de pilotage, d’UNE panne d’essence, d’UNE mauvaise visibilité, bref toujours à cause d’UNE connerie. Et alors là, attention mesdames, dès que LA
connerie est faite par UN homme ça ne s’appelle plus UNE connerie, ça s’appelle
UN impondérable.
Enfin, moi, si j’étais vous les FEMMES, je ferais
UNE pétition. Et il faut faire vite parce que votre situation s’aggrave de jour
en jour.
Y’a pas si longtemps, vous aviez LA logique, LA
bonne vieille logique FEMININE.
Ça ne nous a pas plu, nous les HOMMES, et nous avons
inventé LE logiciel.
Mais vous avez quand même quelquefois des petits
avantages : nous avons LE mariage, LE divorce ; vous, vous avez LA
maison et LA pension.
Vous avez LA carte de crédit, nous avons LE
découvert.
Mais en général, LE type qui a inventé LA langue
française ne vous aimait pas beaucoup.
Ne faudrait-il pas faire UN référendum pour que LA
position des FEMMES soit meilleure ?
8 – Annotations de bulletins scolaires
Des progrès mais toujours nul.
Sèche parfois le café pour venir en cours.
Un vrai touriste aurait au moins pris des
photos.
En forme pour les vacances.
Plonge inexorablement dans les profondeurs de la
nullité.
Fait preuve d'un absentéisme zélé.
Fait des efforts désespérés...pour se rapprocher
de la fenêtre.
Hiberne probablement.
Printemps arrivé, toujours pas réveillé.
Elle mâche... Elle parle... Elle mâche... Elle parle...
En nette progression vers le zéro absolu !
A les prétentions d'un cheval de course et les
résultats d'un âne.
Participe beaucoup... à la bonne ambiance de la
classe
Se retourne parfois... pour regarder le tableau.
Ensemble bien terne, élève peu lumineux.
Élève brillant... par son absence.
Dors en cours, sur le clavier ou sur le tapis de
souris.
Ne se réveille que pour boire son café à
l'intercours.