Vichy - municipalité et
particuliers - possède un patrimoine d’une richesse inouïe :
architectural (immobilier), artistique et historique (objets, œuvres et
archives)
Limitons-nous ici au
patrimoine architectural visible, le plus éblouissant…
1. Édifices historiques (par dates de construction : ci-dessous)
3. Pour un vrai musée de Vichy (cliquez sur cette ligne)
Édifices
historiques
de Vichy
existant toujours en 2012
Le
Grand Casino de Vichy (1865-1901-1995)
AVANT le SECOND EMPIRE
|
Borne milliaire (- 249). Cette Borne itinéraire des empereurs Philippe date de 249 avant
Jésus-Christ. C’est un monolithe en arkose qui mesure Elle fournit la preuve que Vichy est bien
les Aquis Calidis
de |
|
Reste du Couvent des Célestins
(1410). Le « bon
duc » Louis II de Bourbon fonde en 1410 le couvent des Célestins
pour 13 religieux et y faire« sa demourance ». Ce couvent était situé à
l’extérieur des anciennes murailles de la ville. Louis II meurt le 19 août
1410, à 73 ans au château de Montluçon, et rejoint ses ancêtres à
Souvigny. Son épouse, Anne d’Auvergne, achève la construction. Le couvent
sera supprimé en 1777 par bref du pape Pie VI et détruit en 1795. Il
ne reste aujourd’hui du couvent qu’une maison qui se dresse dans le parc (où
il y avait deux courts de tennis à |
Chastel-Franc (vers 1531) Le Chastel-Franc (prononcez « Castel », sans le H), dit aussi « Maison du Bailliage », était
occupé, |
Construit à l’emplacement
de l’ancienne résidence du bailli, il servira de mairie à la ville de
Vichy entre 1801 et 1822. Il appartient depuis 1997 à la mairie de Vichy qui
assure son entretien sans l’exploiter. L’escalier de sa « vieille
tour » (la tourelle) est inscrit Monument historique depuis le 28
décembre 1926. Dans le jardin, se trouvent l’ancienne Porte du château de
Maringues et, en façade, une frise provenant du château de Charmeil. A noter par ailleurs que la tour du château
médiéval, appelée naguère Vieille tour,
Tour vigie ou Tour de l’horloge, s’est effondrée le 15 mai 1987 à 3 heures du
matin. Son énorme cloche datant de 1638 est conservée au Centre technique de
la mairie, situé près du cimetière des Bartins. |
Pavillon Sévigné (vers 1624) La marquise de Sévigné a fait deux cures |
Le nom de Pavillon Sévigné n’est donné à
l’hôtel qu’en 1838 par son exploitant, Mme Ramin-Chacot.
Agrandi et devenu Palace en 1909, il fut même la résidence privée du maréchal
Pétain de 1942 à 1944. Après avoir été un hôtel quatre étoiles réputé, le
Pavillon Sévigné est fermé en 1995 et transformé en résidence privée (de
classe !) en 2002. La façade avec jardin est magnifique à voir de
l’extérieur, sur le boulevard Kennedy. |
Vieille église Saint-Blaise
(1714) |
La petite église
Saint-Blaise est construite sur la chapelle Saint-Michel du château de Vichy.
Lancée en 1672 par l’abbé Claude Mareschal, curé de
Saint-Christophe, la construction est achevée le
lundi 26 mars 1714 (avec le transfert de |
Parc des Sources (1812) Ce parc central est aménagé par un décret de Napoléon Ier pris le 20 juin 1812 à Gumbinnen (aujourd’hui Gusev, dans l’enclave russe de Kaliningrad, ex-Königsberg), en pleine campagne de Russie (il se dirigeait alors vers Moscou). |
Ce parc a longtemps té
baptisé Ancien parc, pour le distinguer du « Nouveau parc »
créé cinquante ans plus tard en 1862 par Napoléon III sur les berges
de l’Allier. A son extrémité, côté rue Lucas, fut ouvert en 1828 l’Établissement
thermal de la duchesse d’Angoulême que fréquenta Napoléon III à ses
quatre cures de 1861 à 1864 (il ne fit pas de cure en 1866, lors de son
dernier séjour). Ces thermes furent doublement remplacés en 1902-1903 par le Hall
des Sources pour les boissons (au même emplacement) et par le Grand
établissement thermal pour les soins (en face). Ces deux derniers
bâtiments sont toujours en activité. Le Parc des Sources,
endommagé (sols, parterres, arbres et mobilier) par le temps et les
étourneaux, mériteraient une urgente et importante rénovation. Le coût de la
restauration du parc a été évalué en 2002 à 20 millions d’euros par
l’architecte urbaniste Bernard Wagon. Restant dans le domaine de |
SECOND EMPIRE
Le Second Empire est la première période phare de Vichy. Napoléon III, présent cinq étés (de 1861 à 1866, sauf en 1865), transforme complètement la bourgade moyenâgeuse dans le but d’en faire la plus grande station thermale française et mondiale. Pari réussi, d’autant qu’il lance simultanément la vogue de la ville, au point ce vue marketing. Son plan d’urbanisme du 27 juillet 1861 (avec le parc d’Allier, le plan d’eau et les grandes avenues) configure le Vichy que nous connaissons aujourd’hui.
Chalet de |
Un chalet, construit par
l’architecte Charles Badger (1822-1887) en 1857
pour la direction et les réceptions de Situé face au parc central
au 15 rue du Parc (à l’angle de la rue Prunelle), il accueille depuis l’été
2008 (investissement de 1,2 M€) le restaurant Jacques Décoret,
(Meilleur Ouvrier de France 1996) le plus réputé de la ville, qui était
installé depuis 1998 en haut de la rue de Paris. La municipalité a acquis
en 2006 ce Chalet de |
Vichy peut être surnommé « la ville des chalets ». Outre
ce Chalet de
Villa Strauss (1858) |
La villa Strauss a été
construite en 1858 pour Isaac Strauss, compositeur de valses et chef d'orchestre
à Vichy de 1844 à 1859. Son architecte est Hugues Batilliat
(1816-1878) qui achèvera en 1867 l’église Saint-Saturnin
de Cusset après le décès de Jean-Baptiste Lassus le 15 juillet 1857. Napoléon
III y a logé lors de ses deux premières cures de 1861 et 1862, à côté des ses
maisons civiles et militaires installées dans l’Hôtel des Thermes. Elle a été rachetée 90.000 francs en 1866 par le
docteur Zénon Pupier (1824-1895) qui l’a occupée
jusqu’à la fin de la saison 1891 et revendue 112.200 francs fin 1893 au
docteur Frantz Glénard (1848-1920). La villa Strauss, de style
néo-Louis XIII, est aujourd'hui partie intégrante du restaurant "La Véranda"
de l'Aletti Palace, hôtel 4 étoiles, qui la jouxte
(à l’emplacement de l’Hôtel des Thermes, reconstruit en 1912 sous le nom
de Thermal Palace). Les
associations napoléoniennes, locales (Les Amis de Napoléon III de Vichy)
et nationales (Souvenir Napoléonien), ont plaisir à y déjeuner et à y
organiser des colloques historiques. |
Galerie Napoléon III (1858)
Il s’agit de la galerie
centrale de l’ex-établissement thermal de 2e classe
construit en 1858 par Charles Badger, l’architecte du Chalet de
Il est ouvert aux baigneurs le 15 juin 1858 (année inscrite au fronton), sous
le Second Empire.
Ces thermes avaient donc été ouverts trois ans avant le premier séjour de
l’Empereur à Vichy en 1861.
Le reste des bâtiments a été
détruit en 1935 lors de création des Bains Callou qui
le remplaçaient à proximité.
En juin 2008, cette galerie a été aménagée en café-restaurant, géré par André Leca,
avec animations (ateliers, bibliothèque, conférences, réunions, jeux, etc.)
pour curistes de
Parc d’Allier Napoléon III (1862) Le parc d’Allier ( |
Cet embellissement, réalisé par Radoult de Lafosse (né en 1825 et mort vers 1900), permet
la création d’un premier plan d’eau avec l’ajout en 1868 d’un barrage
mobile à aiguilles situé à un
kilomètre du pont de Vesse (Bellerive), juste avant
l’actuelle Rotonde. En 1963, un siècle plus tard, le maire Pierre Coulon prolonge la digue de |
Gare PLM (1862) A sa première arrivée à
Vichy le 4 juillet 1861, l’empereur Napoléon III avait dû descendre du train
à Saint-Germain-des-Fossés, à |
A son retour le vendredi 11 juillet 1862 à 17 h 05,
la gare de Vichy est achevée par le PLM (Paris Lyon Méditerranée).
Ouverte le 8 mai 1862 et placée sous la direction du chef de gare Charles-Alexandre Gravier du Monsseaux
(1827-1928), elle a été construite en haut de la rue de Paris sur les plans
de l’architecte Denis Darcy (1823-1904) formé aux cabinets de Lassus,
Labrouste et Viollet-le-Duc, et sous l’inspection de l’architecte Gros.
L’Empereur pourra ainsi arriver (salle de réception richement décorée par
Eugène Lacoste) et repartir du centre-ville à ses quatre séjours de 1862,
1863, 1864 et 1866. Le 8 juillet 1977, soit 115 ans plus tard, la gare devenue SNCF est agrandie ; mais sa façade est défigurée et en partie masquée par un affreux bardage métallique bleu (couvrant l’ancienne marquise pour augmenter la largeur du bâtiment qui n’était que de huit mètres). D’importants travaux dans le cadre d’un « Pôle intermodal » ont redonné l’été 2008 à cette gare impériale son bel aspect d'origine, avec l’horloge, les frises, les girouettes et les cheminées ornant la toiture du pavillon principal. |
Chalets impériaux (1863 et 1864) |
Voir en rubrique « Histoire
Vichy », à la fin du chapitre Napoléon III, le détail sur ces cinq
chalets dits « impériaux » ou « suisses » construits en 1863
et 1864 par Jean Lefaure, également architecte de
l’église Saint-Louis en 1865. C'est dans le premier
chalet impérial de 1863, appelé aujourd'hui "Villa Marie-Louise" (ici à gauche, le plus beau des
cinq restants : au numéro 109, de couleur ocre), qu'eut lieu le lundi 27
juillet 1863 la fameuse scène d'Eugénie, suite à "l'histoire du petit
chien" (racontée en rubrique Napoléon
III) de Marguerite Bellanger, maîtresse de
Napoléon III et présente avec lui à Vichy. |
Maisons anglaises (1864)
Ces « maisons
anglaises » ont été construites en 1864
pour loger les dignitaires et officiers accompagnant l’Empereur.
Situées rue Alquié (entre le parc central des Sources et le parc
Napoléon III bordant l’Allier),
elles gardent un charme incomparable avec leur bow-windows.
Casino de Vichy (1865) L’ensemble du
Grand Casino
Lire l’article d’Alain Carteret |
Le
Casino d’origine est construit par Charles Badger,
l’architecte du Chalet de Le Casino est inauguré le 2 juillet 1865, le même jour que l’église
Saint-Louis, en l’absence de l’Empereur (qui ne le découvrira que le lundi 30
juillet 1866 à son dernier séjour). La façade nord, côté parc avec
terrasse et véranda, présente les cariatides
« Les quatre saisons »
sculptées par Carrier-Belleuse et des volutes recevant horloge et baromètre, portés
par des petits amours. La salle centrale salle des fêtes (actuel salon
Napoléon III) a vu ses plafonds décorés par Jules Petit. En 1907,
l’architecte Jules Simon remplace la véranda par une marquise en verre et
ajoute un fronton à trois oculi. Il y a aussi, à l’arrière du Casino donnant
sur la rue de Banville, un théâtre, magnifique salle rouge et or de 1.200
places. Ce théâtre Napoléon III sera
transformé en salle de jeux en 1899. Les jeux quitteront le Casino à la fin
des années 1980 pour s’installer, en face, au Grand café (qui remplace
|
Église Saint-Louis (1865)
|
Le jeudi 4 juillet 1861, Napoléon III arrive à
Vichy pour sa première cure. Le dimanche 7, il se rend à la messe dans la
minuscule église Saint-Blaise où le curé Louis Dupeyrat
lui réclame « un temple digne de Dieu ». Le décret du 27
juillet 1861 prévoit la construction d’une nouvelle église. Celle-ci,
construite par Jean Lefaure (l’architecte des
chalets impériaux), est ouverte au culte sous le vocable de Saint-Louis le 2
juillet 1865 en l’absence de l’Empereur non venu à Vichy cette année-là
(« Qu’on livre sans délai l’édifice au culte », avait-il
demandé). Les neuf vitraux du chœur représentant les saints de la famille
impériale sont dus au réputé Antoine Lusson qui
avait rénové les vitraux de L’église s’est enrichie en août 1915 de la peinture symboliste « A la gloire de Saint-Louis » d’Alphonse Osbert (1857-1939) et en 1944 de la statue de « Saint Louis juvénile » par le sculpteur cussétois Raymond Rivoire. |
Article de 15 pages (avec plus de 70 illustrations) sur L’église Saint-Louis de Vichy par Alain
Carteret
dans le n° 164 du 1er semestre 2015 de
Lecture (ou achat à 15 €) à
Premier plan d’eau (1868) |
Le premier plan d’eau de Vichy date de 1868 sous
le Second Empire. Ajouté à la digue de 1862, un barrage mobile à aiguilles,
placé au niveau de |
Café «
Construit par l’architecte Charles Badger, ce restaurant ouvre en mai 1870 à côté du nouveau
Casino pour remplacer un Café de |
Le Grand
Café (ex-Restauration) |
Pont de Bellerive (1870)
Il a été ouvert à la circulation le 20 mai 1870,
juste avant la guerre contre Construit par l’ingénieur Radoult de Lafosse, le nouveau (actuel) pont en fonte
s’appelait alors simplement |
« Pont de
Vichy » (la commune de Vesse ne s’est appelée Bellerive que le 23 janvier
1903). Il a été doublement élargi et grandement solidifié
en 1932. Il est inauguré le 11 septembre 1932 par le maire PV Léger,
en même temps que le Stade municipal. |
Pour en savoir plus sur l’histoire de Vichy au Second Empire :
Voir deux rubriques de ce site :
« Napoléon III » et « Histoire Vichy (1848-1871) »
ou se procurer le livre de 2008 (retiré en 2018)
« Vichy Cité
Napoléon III » d’Alain
CARTERET
Deux autres réalisations du
Second Empire sont encore présentes : le cimetière des Bartins,
ouvert le 8 juillet 1866, et la chapelle des Franciscaines (35 rue du Maréchal
Joffre) datant de 1870.
Pourtant… environ un tiers du
patrimoine Second Empire n’existe plus, comme
des bâtiments de l’Hôpital militaire, le kiosque à musique de 1866 (remplacé
par l’Opéra en 1900),
les abattoirs de 1866, les premiers ateliers d’emballage Cie Fermière de 1867
(route de Cusset) !
Quatre
importants
édifices Napoléon III, aujourd’hui disparus, ont été longtemps
utilisés :
BELLE ÉPOQUE
C’est le mariage parfait entre
les embellissements Second Empire et les réalisations Belle Époque
(domaine thermal, grands hôtels et palaces, villas) qui donne à Vichy son style
attrayant,
son cachet charmant et son parfum si particulier…
Villas Belle Époque (1884-1914)
|
Les villas privées construites à Les plus remarquables, à voir absolument du fait
de la variété de leur style « néo »,
sont regroupées dans trois rues : §
Rue Hubert-Colombier : villas signées
Antoine Percilly en 1900, sauf trois :
grande villa Jurietti par Henri Despierre en 1897, villa Paul (Lère) par Décoret
en 1897 et « Chalet du gardien »
à l’angle de la rue Foch par Honoré Vianne en 1896, §
Rue de Belgique : Villa Vénitienne d’Henri Décoret en
1897 au numéro 7 et Castel flamand d’Ernest Mizard en 1898 au numéro 2, §
Boulevard de Russie : |
Bien d’autres villas
étonnantes sont éparpillées en centre-ville :
-
rue Alquié : villa Douchka
du sous-préfet, par Décoret en 1896
-
rue Albert-Londres : villa Anne-Marie
1902 de Paul Martin (sa seconde demeure)
-
boulevard Carnot : villa Tunisienne achevée par Percilly en 1912 au numéro 19
et Castel Virginy
de 1891 au n° 75
-
boulevard des Etats-Unis : villa de Samuel
Henriquet de 1906 au numéro 115
-
rue du Maréchal-Foch : Castel Henri et Castel Saint-Julien aux numéros 46 et 48
(les
deux par Henri Décoret),
-
rue Jean-Jaurès : villa Bluette
de Percilly 1896 au n° 9
et villa Marlyse
de Percilly 1902 au n° 39
-
rue Longchamp : villa Yvonette de
Chanet 1899
-
rue Prunelle : Castel du Dr Greletty de
1893 par Percilly
-
rue de Strasbourg : villa Paul Martin type Art nouveau 1904 au
numéro 50
et villa Antoine Planchin,
type Gaudi, au numéro 70
-
avenue Thermale : villa de l’architecte Honoré Vianne en 1881
pour
l’établissement du Dr Eugène Lejeune,
(devenue en
2002 le musée des arts d’Afrique et d’Asie)
-
quai d’Allier : villa Mon plaisir d’Émile Pélisse 1894 au numéro 4
et villa du Dr Maire
d’Henriquet 1911 au numéro 11
-
etc., etc.
La ville de Vichy a édité en
2004 un Guide éventail magnifique sur
les principales villas : il est toujours disponible (4 euros) à l’Office
de tourisme ou à la médiathèque. Fin 2007, un « beau livre » de
Hôtels et Palaces Belle Époque (1900-1914)
Le succès croissant de
Ajoutons
bien d’autres noms : les Ambassadeurs, l’Astoria,
l’International, Le Havre, Le Helder, Le Lutétia, les
Princes, le Queen’s, etc. Ces grands hôtels et palaces sont situés pour la
plupart dans les deux grandes rues (rue du Parc et rue Wilson) qui longent le
parc central des Sources. Leur aspect extérieur, avec des kilomètres de balcons
forgés, mérite la visite guidée organisée depuis 2005 par l’Office de tourisme.
Et encore, cela ne permet pas de se rendre compte du luxe incroyable qui
existait à l’intérieur, notamment dans les somptueuses salles de restauration
et dans les calmes jardins arborés !
Tous,
sauf l’Aletti Palace (photo à gauche), sont aujourd’hui
transformés en résidences. Le plus imposant extérieurement, dominant tout
Vichy, est « Le Palais des parcs ». Construit en 1912 comme
hôtel Ruhl par Antoine Chanet
(également architecte de l’actuelle mairie et de la nouvelle église
Saint-Blaise), il remplaçait la « mairie de Napoléon III » construite
en 1865 et abandonnée comme mairie en 1910 pour être détruite. Devenu hôtel Radio
après
Théâtre Opéra (1901)
Le théâtre
du Casino est construit en extension du Casino de 1865 (l’ensemble est
alors baptisé « Grand Casino »), sur l’emplacement du kiosque
à musique de 1866 (transféré vers 1898 place de
La salle, de style Art nouveau (thèmes floraux et
formes courbes), offre 1.483 sièges. Elle est décorée par le peintre Léon
Rudnicki en teintes « or et ivoire ». La voûte de la coupole du dôme
est ornée par Léon Rudnicki, de 1901 à 1903, de quatre lyres avec visages
d’artistes : Sarah Bernhardt, Réjane, Coquelin, Cléo
de Mérode, Mounet-Sully. Les ferronneries - les 3
portes de l’esplanade, balustrades et rampes - sont d’Émile Robert. Les masques
sont dus à l’ornementiste Pierre Seguin.
C’est dans cette salle que les parlementaires de
L’opéra du Casino est inscrit Monument historique
en 1975, puis classé en 1996. Les plus belles représentations s’y déroulent
depuis 1901. Ses collections de partitions, de décors, de costumes sont
conservées et présentées au nouveau « Musée de l’Opéra », ouvert le 9
juillet 2001 au 16 rue du Maréchal-Foch. Depuis l’été
2007, une visite de l’Office de Tourisme baptisée Univers Opéra organise
la double visite du musée de l’Opéra et de la salle de l’Opéra.
|
|
Galeries couvertes et marchandes
(1901). Une galerie couverte de
Hall des Sources (1902). Le Hall des sources est également construit sur les plans de Charles Lecoeur en 1902, à l’emplacement de l’établissement de la
duchesse d’Angoulême qui, depuis 1828, regroupait les buvettes et les soins. Il
sera longtemps appelé « Trink-hall » (à
l’allemande) ou « Drink-hall » (à
l’anglaise), parfois « Palladium », puis « Palais des sources »
à partir de 1928. Modifié à plusieurs reprises, notamment en 1971, le hall
regroupe aujourd’hui les buvettes des cinq grandes sources de Vichy :
Célestins, Chomel, Grande grille, Hôpital et Lucas
(la source du Parc est obstruée).
|
Kiosque de Le nouveau « kiosque à musique » de la source
de l’hôpital est inauguré le 1er juin 1902. Son plan octogonal est
conçu par l’architecte Charles Lecoeur. Les rampes
du ferronnier Émile Robert sont en forme de portées musicales correspondant à
six chansons enfantines : Au clair de la lune, Sur le pont
d’Avignon, La boulangère a des écus, Frère Jacques, J’ai du bon tabac, Nous
n’irons plus au bois. Toujours présent pour des concerts de soirées l’été (tous les lundis), ce kiosque à fines colonnes, au cœur du « fer à cheval » de la galerie marchande, est classé Monument historique en 1994. |
Grand Établissement thermal (1903)
Le « Grand
Établissement thermal » est inauguré le 31 mai 1903 par Pierre Maruéjouls (1837-1908), ministre des Travaux publics, le
sénateur Jules Gacon et Charles Fère, directeur de
Cet important bâtiment, sur un terrain de trois
hectares, a
La réalisation de ce Grand Établissement constitue l’apothéose du Vichy « Reine
des villes d’eaux » à
Pavillon des Célestins (1908) |
L’actuel pavillon des Célestins a été construit en
1908 par Lucien Woog, principal collaborateur de
Charles Lecoeur décédé en 1906. Dans un style
Trianon, il remplace des buvettes qui dataient de 1858. Un nouveau captage
préalable, très en profondeur, est réalisé simultanément pour améliorer son
débit et sa régularité. Inscrit Monument historique, le pavillon
des Célestins a été complètement rénové en 1993, à l’identique à l’exception
de quelques frises. Le « pignon » qui reste de l’ancien
couvent de 1410 domine le pavillon, juste au-dessus du rocher. |
L’eau des Célestins, la plus froide (22°) est la
seule des cinq sources de boisson de Vichy (les quatre autres étant :
Lucas 27°, Hôpital 34°, Grande Grille 39° et Chomel
43°5) à disposer d’un pavillon à part. Une association, fondée par Jean-Marc Carcassin en
Pavillon du Golf (1908)
L’hôtelier Joseph Aletti
est à l’origine du golf du Sporting qui a ouvert le 1er
mai 1908 à Bellerive à côté de l’hippodrome dont les
premières courses remontent au 22 août 1875. Le Club-house dû à l’architecte de
Le 14 février 1923 s’ajouteront les courts de tennis
entre ce golf et le pont de Bellerive. Le
« Pavillon du tennis » (actuel restaurant Le Galéa)
a été inauguré le 19 juillet 1939 et complété en 1940 par une agréable piscine.
De l’autre côté, de l’hippodrome au Pont-Barrage, le
Centre Omnisports (COS pourvu du Palais du Lac dès 1966) a été aménagé
en 1968 avec
Kiosque des Bourins
(1910). Ce kiosque à musique a été construit en 1910 par
l’architecte Gustave Simon dans le parc central des Sources, à côté du grand
café
ENTRE-DEUX-GUERRES
L’Entre-deux-guerres constitue la
troisième grande vague de constructions à Vichy, après les inestimables
embellissements du Second Empire et les innombrables réalisations de
Mairie de Vichy (1925)
Le 15 avril 1925, les services municipaux
s’installent dans un nouvel Hôtel de ville (l’actuel), construit place de
Église Jeanne d’Arc (1929). De l’architecte vichyssois Gilbert Brière, l’église Jeanne d’Arc est inaugurée le
29 juin 1929 par Mgr Gonon, évêque de Moulins. Cette
église est édifiée sur un voeu du chanoine Eugène Goutet,
curé de Saint-Louis pendant 35 ans (de 1897 à son décès le 19 juillet 1933,
inhumé à l’intérieur de l’église). Cette église qui avait faisait donc partie
de la paroisse Saint-Louis jusqu’en 1938, est intégrée aujourd’hui au secteur
de Cusset « Saint-Joseph des Thermes ».
Chapelle des Missionnaires (1930).
Construite à l’initiative du père
lazariste Henri Watté (1878-1935), elle est bénie le 19 juillet 1930 par Mgr
Jean-Baptiste Gonon, évêque de Moulins, au début de
l’avenue Thermale face aux bains Callou. Le même
jour, est posée la première pierre de la maison Béthanie (architecte Pierre Lefort)
destinée à accueillir les prêtres missionnaires en cure. Édifiée en un an, Béthanie servira de résidence au nonce
Valerio Valeri entre 1940 et 1944. Des offices ont lieu régulièrement dans la
chapelle, pourvue d’une belle Vierge au-dessus du chœur et de vitraux sur la
vie de saint Vincent de Paul.
Nouvelle église Saint-Blaise (1931). Sur les plans des architectes Antoine Chanet
et Jean Liogier, elle est inaugurée le 5 juillet 1931
après cinq ans de travaux par l’entreprise Labbaye-Teisseire
qui avait déjà construit la mairie de Vichy. Son style « Art
nouveau » est une véritable curiosité. La décoration intérieure, achevée
en 1933, est faite de peintures (ancien et nouveau testament sous la coupole,
vingt sanctuaires dédiés à Marie sur les murs et Sept dons du Saint-Esprit
dans le Chœur), de vitraux (des trois frères Mauméjean
d’Hendaye), d’émaux et marbreries. Elle est officiellement baptisée
« Notre-Dame des malades », mais les Vichyssois l’appellent tout
simplement Saint-Blaise, alors qu’en fait elle est entièrement vouée à
Stade municipal (1932). D’une capacité de 10.000
places, il est inauguré le 11 septembre 1932 par le ministre clermontois Dr
Philippe Marcombes et le maire de Vichy Pierre-Victor Léger. Il est conçu par l’architecte
paysagiste Charles Bouhana de Paris (où il achevait
en même temps la reconstruction du Parc des Princes de 1897), déjà réalisateur
du stade olympique de Colombes en 1924 et des courts de Roland Garros en 1928.
Le constructeur est l’entreprise Labbaye-Teisseire de
Vichy, sur les plans d’Henri Poquin. Il comporte un
vélodrome avec virages à 30 degrés et une piste d’athlétisme. Cette piste
vélodrome (et non le stade municipal dans son ensemble) recevra le 10 juillet
1936 la dénomination de Louis Darragon, cycliste
vichyssois décédé en course au Vél’d’hiv le 28 avril
1918. L’association des Amis de Gérard Dufau réclame
depuis sa création en avril 2003 que le stade municipal prenne le nom de
l’ancien demi de mêlée du Quinze de France (38 sélections) et entraîneur
glorieux du RCV rugby pendant plus de vingt ans (décédé le 4 juillet 2002).
La tribune d’honneur de
Pont de Bellerive (1932). La fondation du pont actuel qui enjambe l’Allier entre Vichy et la
commune de Bellerive remonte en fait à la fin du
Second Empire, à mai 1870 sur les plans de l’ingénieur Jean-François Radoult de Lafosse. Mais il a été grandement modernisé en
1932 : doublé de largeur (
Hôtel des Postes (1935)
L’Hôtel des Postes est inauguré le 13 octobre 1935
par Georges Mandel, ministre des PTT, et PV Léger, réélu maire de Vichy le 12
mai précédent. Un déjeuner de 250 couverts est servi au Majestic.
Il est édifié à l’emplacement de l’ancien chalet de « Justice de
paix ». L’architecte de ce laid bâtiment en béton (massif dans le lourd
style extérieur de l’époque) est Léon Azéma, grand
Prix de Rome 1921 ! Le choix de Vichy par le gouvernement Pétain en 1940
s’explique, en grande partie, par l’existence de cette installation
téléphonique, réputée la plus moderne d’Europe !
Marché couvert (1935). Il
est construit par
l’entreprise Chaumény sur les plans de l’architecte Mazon (premier Prix de Rome), face à la place du Catalpa
qui sera rebaptisée « Place PV Léger » en juin 1955. Il
remplace les arènes de Joseph Durand où avaient lieu les corridas depuis 1919.
Ce vaste marché est inauguré le 13 octobre 1935, en même temps que l’Hôtel des
Postes. Ce marché couvert de 1935 est rénové en novembre 2006 (ouverture le mardi
14 et inauguration le samedi 25) sous le nom de « Grand Marché ».
Salle des fêtes (1935). Ce bâtiment de style art
déco devant la nouvelle mairie est construit en régie (par l’ingénieur-voyer Passignat) de
1933 à 1935, après démolition en 1932 de l’immeuble Grangeneuve
qui barrait la perspective entre l’Hôtel de ville et la grande place de
Bains Lardy (1937). Ce sont des bains de 3e classe de type provençal, s’ajoutant au Grand
Établissement de 1903 (1re classe) et aux nouveaux Bains Callou de 2e classe (inaugurés le 21 mai 1933
par Albert Lebrun, président de
Pavillon du Sporting tennis (1938). Les premiers courts de tennis du Sporting Club de Vichy (SCV) sont ouverts en 1923 sur la commune de Bellerive, à la sortie du pont. Son charmant pavillon est inauguré le 19 juillet 1938. Une élégante piscine privée est ajoutée l’été 1939. La coupe de Galéa (coupe Davis des juniors) s’y déroulera pendant 40 ans, de 1952 à 1991. L’ensemble offre aujourd’hui 13 courts en terre battue dont 4 sous couverts. Le pavillon intègre un restaurant réputé avec chef étoilé : le Galéa, tenu par Patrick Corrazzin. Un livre d’Alain Carteret « Le tennis à Vichy », publié en juin 2011, présente l’histoire patrimoniale et sportive du Sporting Club tennis, avec plus de 300 illustrations.
PÉRIODE PIERRE COULON
Pierre Coulon, élu maire de Vichy en 1950 à 37 ans, a marqué de son empreinte la ville en axant son développement vers le sport (suite aux décolonisations du début des années 1960 privant la station de sa clientèle traditionnelle), créneau que la municipalité sait exploiter à plein aujourd’hui. Il est décédé prématurément en 1967.
Plan d’eau (1963). L’actuel Plan d’eau de Vichy date du 10 juin 1963 avec l’inauguration
du Pont Barrage par son initiateur, le maire Pierre Coulon.
C’est en fait l’extension du premier plan d’eau conçu par Napoléon III en 1868
avec un barrage mobile à aiguilles. Il se trouvait au niveau de l’actuel
restaurant
Centre Omnisports (1967). Les travaux du Plan d’eau ont entraîné la mise en valeur de la rive de Bellerive, avec l’implantation d’une salle de basket (où
joue
DEPUIS 1985
Vichy n’a cessé de s’adapter et de se moderniser ces trente dernières années, pour la plus grande satisfaction se ses habitants et des ses visiteurs, touristes ou curistes. Sans prétendre retrouver compétemment son lustre d’antan de « Reine des villes d’eaux » qui a duré un siècle, elle reste une des plus charmantes et dynamiques villes de France.
Médiathèque (1985).
Thermes Callou
(1990). Les nouveaux Thermes Callou (le vocable de « Bains »
datant de 1933 disparaît) remplacent en mai 1990 les Bains Callou
de 2e classe (architecte Charles Letrosne)
qui avaient été inaugurés le 21 mai 1933 par le président de
Hôtel des Célestins (1993) |
Le Centre des Célestins (Centre de Santé-Beauté et hôtel Steigenberger) ouvre ses portes le 9 avril 1993. Il est construit, comme les Thermes Callou, par le cabinet Michel Douat-Richard Harland de Clermont. Le projet 1988 de Jean Nouvel, d’abord retenu, a été abandonné en 1990. Le complexe - Hôtel 4 étoiles relié à un centre thermal ultramoderne - est géré au début par l’Allemand Steigenberger. Il est construit par le groupe Maillard & Duclos à l’emplacement d’anciens hôtels (Aix, Amérique, Néva et Queen’s, le plus important) et du chalet Thérapia (ancien chalet du député-banquier Ernest André sous le Second Empire) du radiologue René Francoz. |
Au retrait du groupe allemand Steigenberger
en 1995, l’hôtel prend le nom d’hôtel des Célestins, puis de Sofitel Les Célestins (relié au Spa par une
passerelle enjambant le boulevard des Etats-Unis), sa
gestion relevant désormais du grand groupe Accor. Avant-guerre, il existait un
autre hôtel des Célestins, à l’angle de l’avenue Lyautey : il a été
reconverti en lycée de jeunes filles, puis aujourd’hui en « collège des
Célestins ». Situé face à la nouvelle médiathèque, sa forme en proue de navire
(comme l’Astoria, à l’angle des rues Wilson et
Clemenceau) est remarquable.
Palais des Congrès (1995). Le Palais des Congrès de
Vichy ouvre ses portes le 23 septembre 1995 sur 18.000 m², au sein du
Grand Casino. De nouvelles salles sont creusées dans les sous-sols :
notamment la salle Albert Londres avec un mur de lumière de Mickaël
Prentice et l’espace Sévigné de
Pôle Lardy
(2001).. Le Pôle universitaire Lardy, à côté de la source des Célestins, est inauguré le
24 septembre 2001 par Valéry Giscard d’Estaing, président du Conseil régional.
Ce pôle regroupe, sur
Le Grand Marché (2006). Construit sur les plans de l’architecte Jean Mazon,
l’ancien Marché couvert avait été inauguré le 13 octobre 1935, en même temps
que l’Hôtel des Postes, face à la place du Catalpa (rebaptisée place PV
Léger en juin 1955), à l’emplacement. des arènes Durand où avaient lieu les
corridas depuis 1919. Il remplaçait lui-même un marché couvert édifié en 1867
sous le Second Empire, sur la place de
Stade aquatique (2008). La première pierre d’un nouveau stade nautique à Bellerive,
sur le site (
Promenade du Lac d’Allier (2008
et 2014). Les berges sur l’Allier, côté Vichy (rive
droite) sont totalement arborées depuis
2014. D’abord, il a été réaménagé la distance de
Berges sur l’Allier, côté Bellerive,
rive gauche (2019). Le plan d’eau a fait l’objet
d’un gigantesque curage (nettoyage retirant
|
Statue miraculeuse de la « Vierge noire ». La statue de Notre-Dame
des Malades, datée du XIVe siècle, est vénérée à Vichy de
longue tradition pour ses miracles. Présente depuis le 26 mars 1714 dans le
chœur de la vieille église Saint-Blaise, « sanctuaire » pourvus
d’ex-voto en remerciement de nombreuses guérisons, cette « Vierge
noire » (en noyer) a été sauvée du brasier révolutionnaire en novembre
1793 par un enfant de onze ans, Claude Baffier.
Depuis 1802, chaque 15 août (jour de l’Assomption et fête patronale de
la ville), la statue miraculeuse (seul son visage est d’origine) refait
l’objet d’une procession aux flambeaux. Le sanctuaire qui abrite La chapelle des
Missionnaires 16 avenue Thermale, bénie le 19 juillet 1930, contient
également en son chœur une Vierge magnifiquement mise en évidence (auréolée
par le texte : « O Marie conçue sans pêché, priez pour nous »)
mais jugée sans valeur patrimoniale. |
Cariatides de Carrier-Belleuse
|
|
|
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Hiver |
Automne |
Printemps |
Été |
Les Cariatides représentant « les Quatre saisons » ont été sculptées en août-septembre 1864 par Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887) sur la façade principale (nord, côté parc avec terrasse et marquise) du Casino inauguré le 2 juillet 1865. N’étant pas venu à Vichy en 1865, Napoléon III ne les a donc découvertes que fin juillet 1866 au début de son dernier et court séjour à Vichy.
Également sculptée par Carrier-Belleuse (achevée en
mai 1865), cette statue de style néo-grec se trouvait à l’origine en 1865 à l’arrière
du Casino, au dos du théâtre, dans une niche de la façade sud du Casino, face
à l’actuelle rue de Banville. Elle représente une femme déversant l’eau
bienfaisante d’une cruche sur deux petits angelots à ses pieds (le visage de
celui de gauche a disparu). Après transformation du théâtre en salle de jeux au
début du XXe siècle, la Nymphe est déplacée en 1925 dans |
Nymphe des eaux |
Statue de l’Hôpital. La statue «
Statue
de |
Cette statue de Elle est due au sculpteur d’Ebreuil Jean Coulon (1853-1923). A ses pieds, figuraient alors quatre
allégories représentant : l’Art, l’Agriculture, le Commerce et
l’Industrie. Elle est déménagée en 1934, lors de la construction de l’Hôtel
des Postes, à la « place de |
Cette statue de
Statue d’Eugène Gilbert dans le parc des Bourins. Il s’agit plutôt d’un simple buste, du sculpteur Robert Mermet de Cusset, placé à côté du Parc du Soleil (parc d’enfants datant de 1936) en 1962 pour remplacer un monument imposant qui avait été édifié le 19 septembre 1920 à la gloire de l’aviateur Eugène Gilbert (1889-1918) qui avait passé sa jeunesse à Vichy. Les Allemands avaient emporté l’ensemble en 1943 pour récupérer les bronzes.
Statue de
Statue de
Monument
aux morts. Décidé
par le maire Louis Lasteyras après la victoire de
1918, cet imposant monument (« à la gloire des enfants de Vichy morts
pour la patrie ») est dû au statuaire parisien Charles Plas. Il a mis plus d’une quinzaine d’années à être
réalisé. Non achevé lors de la visite du président Lebrun le 21 mai 1933, il ne
fut inauguré officiellement que le 11 novembre 1935. La statue géante d’un
jeune homme, habillé à l’Antique et armé d’une épée et d’un bouclier, est
implantée sur l’ancienne place du Fatitot devenue la
place de l’Hôtel de ville en 1865, puis Square des Nations fin 1918. La place
porte le nom de « Square général Leclerc » depuis le 22 juin 1948.
Une stèle de marbre gris a été ajoutée en 2003 au dos du monument à la mémoire
des victimes des combats en Afrique du nord entre 1952 et 1962. Notons en outre
que le
cimetière de Vichy, aux Bartins à la
limite de Cusset, contient plusieurs statues originales, en particulier celles
d’Armand Perrin et de Jacques Jurietti surmontant des
femmes éplorées à leurs pieds !
Statue d’Albert Ier. La statue du « Roi soldat » des
Belges de 1909 à 1934 (décédé lors d’une escalade), sculptée par le Bruxellois
Victor Demanet (1895-1964), a été inaugurée le 11
septembre 1938 (en présence de 10.000 personnes) sur le square au pied du pont
de Bellerive (ex square de
|
Saint-Louis juvénile Cette magnifique statue du Cussétois
Raymond Rivoire (1884-1966), préalablement
sculpteur en 1935 du Supplice de Tantale exposé au musée municipal du
CCVL (15 rue Foch), orne le bord gauche de la nef de l’église Saint-Louis. Elle représente le roi de France Louis IX en
habits de croisé, la couronne d’épines entourant le pommeau de l’épée placée
entre ses mains. Elle est bénie le dimanche 27 août 1944 (le lendemain |
Marquise
de Sévigné Le buste de Madame de Sévigné, première adepte célèbre
des eaux de Vichy (cures de 1676 et 1677), a été sculpté par André Tajana (1913-1999) pour le tricentenaire de la mort de Il est placé en 1996 dans le parc Kennedy, face au
Pavillon Sévigné. |
|
Statue
Napoléon III |
Jean-Auguste Barre (1811-1896) avait sculpté en
1852 un buste du Président de Deux copies de ce buste de Vichy ont été
reproduites et inaugurées à l’étranger : à Bucarest (Roumanie) le 29
juillet 1998 et au Canada, à Rustico dans l’île du
Prince-Édouard (en Acadie), le 3 avril 2004. |
Une autre statue a fait longtemps (1895-1938) la gloire de Vichy :
« Le génie des eaux »
Cet immense groupe statuaire de
Pour un « vrai musée » de Vichy
Chastel-Franc : musée de 1937 à 1984
Alain Carteret défend depuis 2001 l’idée de créer « un musée général de Vichy ».
(de César à nos jours, mettant l’accent sur les visiteurs célèbres)
Ci-dessous les
extraits des quatre livres sur Vichy où il développe cette nécessité :
Vichy Deux millénaires (2001)
Antonin Mallat, le célèbre pharmacien-historien
de Vichy, écrivait déjà, le 14 mars 1913, dans une lettre adressée au maire de
Vichy Armand Bernard et reproduite dans son livre « Un peu de tout sur
Vichy » en 1927 : « Mais, hélas, nous n’avons pas de musée ».
Force est
de constater que, 90 ans plus tard, nous sommes pratiquement dans la même
situation. Certes entre-temps, de 1937 à 1984, il y a eu le musée privé de
L’explication,
inconsciente ou inavouée, de cet état de fait ne proviendrait-elle pas d’une persistante
confusion entre un musée de la période 1940-1945, supposé raviver les
plaies ou risquer d’être perçu comme pro-pétainiste,
et un musée général rappelant tout ce que la ville compte de passionnément
historique ?
Les
événements et les patrimoines évoqués dans ce livre montrent combien l’histoire
de Vichy est riche. Un musée bien conçu est donc susceptible d’intéresser foule
de visiteurs, Vichyssois, touristes et curistes.
Il est donc
grand temps et même urgent (compte tenu des délais de conception et de
réalisation, d’au moins trois ans à partir d’une prise de décision de principe)
de créer ce « vrai musée ». Son objectif doit être clairement d’économie
culturelle : c’est-à-dire d’attirer et de faire rester plus longtemps
des visiteurs à Vichy et dans ses environs. Sa réussite conditionnera
directement l’autofinancement de son exploitation. C’est un moyen publicitaire
(la ville communique peu à l’extérieur) à mettre rapidement en œuvre dans la
foulée de Vulcania. Ceci implique que le futur
musée remplisse deux conditions simultanées : il doit être général et
attractif.
Il doit
être général. En aucun cas un musée de Vichy ne peut se limiter à
l’épisode noire de la dernière guerre mondiale. D’abord parce « Vichy
capitale » n’a rien laissé de remarquable. Elle n’a même laissé que des
hôtels et des installations endommagés. Ensuite et surtout parce que
l’essentiel de la belle histoire de Vichy se situe avant (Napoléon III et Belle
Époque) et après (réalisations actuelles depuis le plan d’eau de Pierre Coulon au Pôle universitaire Lardy).
Pour intéresser le maximum de personnes, sans relancer le passé (« qui ne
passe pas », selon le titre d’un livre d’Henry Rousso
en 1994), le musée se doit donc d’être général. Il doit aborder, comme dans ce
livre, toutes les périodes et sous tous leurs aspects : politique,
culturel, sportif et économique. Sans ignorer non plus la triste période qui
semble poser problème aux décideurs : on peut en parler objectivement,
comme dans ce livre, par de simples rappels de faits bruts. Quand bien même,
malgré le maximum de précautions prises, la manière de traiter cette période
serait contestée par quelques acharnés trop passéistes ou exploiteurs
politiques, il en résulterait une publicité gratuite ne pouvant que favoriser
les visites !
Il doit
être attractif. Il doit être conçu en direction du grand public et mettre
en évidence toutes les personnes connues qui ont eu un lien avec la ville ou un
impact sur la ville. Il faut regrouper et y exposer les pièces les plus significatives
et spectaculaires : tableaux, sculptures, photographies anciennes,
vestiges archéologiques, instruments de musique, livres originaux, objets-souvenirs, etc. La plupart ne font que dormir en
divers recoins de la ville. Une multitude de panneaux synthétiques donneraient
clairement les explications complémentaires. Ce musée, destiné à créer un
trafic supplémentaire dans la région, pourrait s’inscrire dans un édifice (sur
l’ancien site de l’Emballage* de
Cette idée
de musée général et attractif concerne en fait l’ensemble de
l’agglomération de Vichy. Car les retombées, en fixant les visiteurs plus
longtemps sur place, devraient profiter aux communes voisines. Une salle
pourrait même promouvoir les musées des environs, qu’ils soient publics ou
privés (dont Glozel, bien sûr). C’est donc la nouvelle Communauté
d’agglomération qui devrait faire, de ce nouveau musée, un des axes
prioritaires de son action, en raison de son double impact économique et
culturel. Vichy a été longtemps le première des stations thermales, pourquoi
serait-elle aujourd’hui la dernière ville à posséder un « vrai
musée » ?
* Actualisation au 18 octobre 2006 : Le site de
l’emballage a été retenu pour une pépinière d’entreprises et des logements.
Bien d’autres sites sont
possibles à Vichy. Les idées ne manquent pas, avec leurs modalités pratiques de
mise en œuvre…
Napoléon III bienfaiteur (2003)
Page 150-151
Que
manque-t-il aujourd’hui pour mettre encore mieux en lumière ce riche passé que
peu de villes possèdent en France ? Un grand musée qui regrouperait le
nombre inestimable d’objets (statues, tableaux, lettres, souvenirs) éparpillés
dans divers locaux dépendant de la mairie (hôtel de ville, médiathèque et
centre culturel Valery-Larbaud), dans les greniers de
Napoléon
III mériterait la meilleure place dans ce musée. Une place distincte des hôtes
célèbres de la station, car il ne l’a pas seulement visitée : il l’a pratiquement
créée, il l’a façonnée. Pionnier du tourisme, il lui a donné une impulsion qui
s’est prolongée durant un siècle entier. Ce musée, sorte de musée du Chastel-Franc modernisé, constituerait un nouveau pôle
d’économie culturelle et touristique appréciable pour la ville et un hommage
pleinement mérité à Napoléon III, son bienfaiteur.
Page 216-217
Beaucoup de
Vichyssois pensent aujourd’hui que la meilleure manière d’éviter la confusion
entre la ville et le régime du maréchal Pétain est d’ouvrir un musée sur la
période 1940-1944. Ce serait l’occasion de montrer la réalité historique et
donc la distinction entre le régime qui s’est implanté à Vichy et ses habitants
qui l’ont subi. Cette idée répond de plus à une forte demande touristique, les
passions s’étant atténuées soixante ans après les faits.
Craignant
que le remède se révèle pire que le mal, la municipalité en place s’est, à ce
jour, refusée à prendre l’initiative d’un tel rappel. Elle s’est limitée en ce
domaine à quelques initiatives comme la création, voici une dizaine d’années,
d’une visite guidée sur les sites utilisés par l’État français. Alain Carteret
a proposé, en 2001, une solution dans son livre « Vichy deux
millénaires » : un musée moderne sur l’histoire générale de Vichy
intégrant la période 1940-1944 avec l’évocation des lieux et des faits. Cette
suggestion n’a pas rencontré le moindre écho.
Vichy Charme (2006)
Page 28
En
conclusion, Alain Carteret appelle de ses vœux, dans son Napoléon III
bienfaiteur de Vichy et de
Page 68
Le numéro 9
de MODERGNAT (mai 2005), avec le maréchal Pétain et Claude Malhuret
en couverture, est titré Vichy face à son passé, faisant allusion à la
formule éculée d’Henry Rousso Un passé qui ne
passe pas. Ce thème passionne toujours autant les journalistes, à défaut de
passionner les lecteurs ! Il oppose le maire de Vichy au député Gérard
Charasse, radical de gauche, son traditionnel concurrent aux législatives.
Toujours la même rengaine de Vichy étouffé et prisonnier de son histoire, du
silence gêné des Vichyssois sur cette période douloureuse. Claude Malhuret réaffirme sa crainte qu’un musée Pétain ne fasse
juger la ville « révisionniste » et son opinion que c’est au
gouvernement ou à un collège d’historiens de créer cet éventuel musée. Gérard
Charasse ne pense, lui avec son adjoint Christophe Pommeray,
qu’à faire un musée « dictature de Pétain » au titre de la mémoire.
Aucun des contradicteurs n’évoque évidemment la solution logique préconisée par
Alain Carteret depuis 2001 : créer un musée de toute l’histoire de Vichy,
intégrant donc la période 1940-1944, en mettant surtout l’accent sur les hôtes
illustres.
Page 177
Dans son
programme « Vichy au cœur » de 2001, le Dr Malhuret
réfute en quatre pages (51 à 54) l’idée, émise par nombre de Vichyssois, de
créer un nouveau musée : un musée « Vichy capitale ». Il estime
que la réalisation d’un tel musée, sujet national, ne peut revenir qu’au
gouvernement ou à un collège d’historiens incontestés. Son raisonnement est
parfait dans le cadre d’une réponse à une question mal posée. L’intérêt
touristique de la ville commande de créer, non pas un « musée
Pétain », mais un nouveau musée de « l’histoire générale de la
ville », axé sur ses personnalités et hôtes célèbres. La partie consacrée
à la période 1940-1944 ne serait qu’un des éléments répondant aux fortes
attentes du public. Cette partie purement historique serait l’occasion de bien
rappeler que la ville de Vichy n’est pour rien dans le déclenchement de la
guerre, dans la défaite militaire, dans le rapatriement à Vichy en 1940,
qu’elle a au contraire été victime de ce choix extérieur par des installations
endommagées et une assimilation constante de son nom à un régime.
Régime de Vichy : ça suffit (2010)
Page 91
En
fait, ce n’est pas un « musée Pétain »
qu’il faudrait, mais « un musée général » de l’histoire de la ville
qui intégrerait aussi la tragique période 1940-1944. L’historien local Alain
Carteret le suggère depuis 2001, ayant même dans ses cartons, un projet complet
de musée avec nom original, architecture marketing du bâtiment, composition et
contenu des salles, etc. Son concept s’insère dans un cadre plus large
d’économie culturelle et d’acquisition du patrimoine (collections de
particuliers).
Si
Vichy est indéniablement riche de nombreux et captivants musées, ils sont tous
thématiques : les arts (musée municipal et musée privé Boucheix), l’Opéra, les
civilisations d’Afrique et d’Asie, la philatélie, etc.
Aucun
de ces musées ne couvre l’ensemble de son histoire, notamment les époques
fastueuses où Vichy était parée du titre de « Reine des villes
d’eaux » et où les célébrités du monde entier se précipitaient.
Ce
musée général serait l’occasion de présenter, comme dans ce livre, les
arguments balayant clairement cette dénomination révoltante de « Vichy » affectée au régime du
maréchal Pétain.
Cette
idée ne sera pas mise en œuvre sous le mandat du maire actuel au motif
(imparable !), selon sa déclaration au mensuel Modergnat en juin 2010, que
« Tous les musées sont des gouffres
financiers inimaginables ».
Alain Carteret dispose d’un projet « clef en main »
(nom, logo, architecture, contenu, etc.)
pour le futur musée de Vichy…
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